On le constate presque tous les jours à travers la planète : au moment de son accession à la magistrature suprême, tout nouveau président annonce qu'il va assurer la continuité de la ligne politique suivie par son prédécesseur, ou alors qu'au contraire, avec lui, ce sera le changement. Le credo de Chadli Bendjedid, lors de son élection à la présidence de la République, était : « La continuité dans le changement. » Comprenne qui pourra…
Une fois élu président et après avoir lancé son opération de liquidation de ceux de ses compagnons du Conseil de la révolution qu'il considérait comme ses ennemis, Chadli Bendjedid a cherché à se draper d'une tunique plus vertueuse en libérant tous les prisonniers politiques qui croupissaient dans les geôles en raison de leur opposition au régime de Boumediene. Le plus illustre d'entre eux était l'ex-président Ahmed Ben Bella, qu'il assigna à résidence en juillet 1979, avant de le libérer totalement en octobre 1980. Afin d'apparaître plus humain que son prédécesseur et plus respectueux de la légitimité de certains chefs historiques de la révolution, il lança également un appel pour un retour au pays aux opposants exilés, notamment les plus fameux, Hocine Aït-Ahmed et Mohamed Boudiaf.
Chadli Bendjedid a tenu également à se distinguer de Houari Boumediene sur le fonctionnement des institutions : en nommant un Premier ministre, il a voulu donner l'impression d'instaurer une plus grande collégialité au sein du pouvoir, le président ne monopolisant plus toutes les fonctions...
Hocine Malti
Une fois élu président et après avoir lancé son opération de liquidation de ceux de ses compagnons du Conseil de la révolution qu'il considérait comme ses ennemis, Chadli Bendjedid a cherché à se draper d'une tunique plus vertueuse en libérant tous les prisonniers politiques qui croupissaient dans les geôles en raison de leur opposition au régime de Boumediene. Le plus illustre d'entre eux était l'ex-président Ahmed Ben Bella, qu'il assigna à résidence en juillet 1979, avant de le libérer totalement en octobre 1980. Afin d'apparaître plus humain que son prédécesseur et plus respectueux de la légitimité de certains chefs historiques de la révolution, il lança également un appel pour un retour au pays aux opposants exilés, notamment les plus fameux, Hocine Aït-Ahmed et Mohamed Boudiaf.
Chadli Bendjedid a tenu également à se distinguer de Houari Boumediene sur le fonctionnement des institutions : en nommant un Premier ministre, il a voulu donner l'impression d'instaurer une plus grande collégialité au sein du pouvoir, le président ne monopolisant plus toutes les fonctions...
Hocine Malti
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