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mai 4, 2020
dir : du petit village d'Ath Yenni à l'universalité. D. R.
Par Abdelkader S. – Réagissant fébrilement aux hommages élogieux qui ont plu à verse dès l’annonce du décès du chanteur Idir, la cohorte de moucherons qui infestent les réseaux sociaux ont repris du service pour déverser leur fiel sur le chantre de la chanson d’expression amazighe, ambassadeur de la musique algérienne à travers le monde.
Les mercenaires recrutés par les officines secrètes pour semer la haine et la division entre les Algériens ont multiplié les insultes et les messages racistes à l’égard du défunt Idir, suite aux très nombreuses marques d’estime profonde et de respect extrême pour l’œuvre du maître rappelé à Dieu à l’âge de 70 ans. L’agitation a notamment été provoquée après qu’Emmanuel Macron s’est exprimé pour dire sa grande empathie pour le chanteur qu’il a qualifié d’homme de paix et de rassembleur qui n’a jamais renié ses racines. Message apolitique du Président d’un pays qui sait gré à un immigré qui, tout au long de sa longue carrière jalonnée de succès et de gloire, a toujours milité pour le «rapprochement entre les peuples».
Le décès d’Idir a provoqué une onde de choc qui a dépassé la frontière algérienne, puisque de grands noms du milieu artistique en France se sont joints à ses compatriotes en Algérie et ailleurs pour saluer la mémoire de celui qui leur «a fait l’honneur» de les associer à un de ses projets. Parmi eux, le grand chanteur Patrick Bruel qui a rendu un vibrant hommage à celui dont il partage les origines. «Comme lui, je suis Berbère !» a affirmé l’interprète de Pas eu le temps, qui a partagé, ému aux larmes, une chanson d’Idir sur sa page Facebook.
La question que d’aucuns se posent est de savoir si Abdelmadjid Tebboune et son ministre de la Justice, qui viennent de faire adopter une loi criminalisant les propos racistes et haineux, vont sévir contre ces instigateurs du mal qui continuent de semer la discorde entre les Algériens et, plus grave, se rendent coupables d’atteinte à la mémoire d’un artiste algérien qui a représenté le pays dignement à l’étranger et concouru à effacer l’image de l’Algérien «terroriste» et «extrémiste violent» en lui substituant celle de la sagesse et de la tolérance.
Ces prosélytes du fanatisme, du chauvinisme et de l’exclusivisme, certes minoritaires, ne constituent pas moins une menace réelle sur la cohésion nationale durement éprouvée ces derniers temps.
A. S.
dir : du petit village d'Ath Yenni à l'universalité. D. R.
Par Abdelkader S. – Réagissant fébrilement aux hommages élogieux qui ont plu à verse dès l’annonce du décès du chanteur Idir, la cohorte de moucherons qui infestent les réseaux sociaux ont repris du service pour déverser leur fiel sur le chantre de la chanson d’expression amazighe, ambassadeur de la musique algérienne à travers le monde.
Les mercenaires recrutés par les officines secrètes pour semer la haine et la division entre les Algériens ont multiplié les insultes et les messages racistes à l’égard du défunt Idir, suite aux très nombreuses marques d’estime profonde et de respect extrême pour l’œuvre du maître rappelé à Dieu à l’âge de 70 ans. L’agitation a notamment été provoquée après qu’Emmanuel Macron s’est exprimé pour dire sa grande empathie pour le chanteur qu’il a qualifié d’homme de paix et de rassembleur qui n’a jamais renié ses racines. Message apolitique du Président d’un pays qui sait gré à un immigré qui, tout au long de sa longue carrière jalonnée de succès et de gloire, a toujours milité pour le «rapprochement entre les peuples».
Le décès d’Idir a provoqué une onde de choc qui a dépassé la frontière algérienne, puisque de grands noms du milieu artistique en France se sont joints à ses compatriotes en Algérie et ailleurs pour saluer la mémoire de celui qui leur «a fait l’honneur» de les associer à un de ses projets. Parmi eux, le grand chanteur Patrick Bruel qui a rendu un vibrant hommage à celui dont il partage les origines. «Comme lui, je suis Berbère !» a affirmé l’interprète de Pas eu le temps, qui a partagé, ému aux larmes, une chanson d’Idir sur sa page Facebook.
La question que d’aucuns se posent est de savoir si Abdelmadjid Tebboune et son ministre de la Justice, qui viennent de faire adopter une loi criminalisant les propos racistes et haineux, vont sévir contre ces instigateurs du mal qui continuent de semer la discorde entre les Algériens et, plus grave, se rendent coupables d’atteinte à la mémoire d’un artiste algérien qui a représenté le pays dignement à l’étranger et concouru à effacer l’image de l’Algérien «terroriste» et «extrémiste violent» en lui substituant celle de la sagesse et de la tolérance.
Ces prosélytes du fanatisme, du chauvinisme et de l’exclusivisme, certes minoritaires, ne constituent pas moins une menace réelle sur la cohésion nationale durement éprouvée ces derniers temps.
A. S.