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Un office est créé pour gérer le secteur : Agriculture saharienne, un dossier à part

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  • Un office est créé pour gérer le secteur : Agriculture saharienne, un dossier à part

    Par bouzid chalabi -5 mai 2020

    La décision prise lors du dernier Conseil des ministres, qui s’est tenu dimanche dernier, de créer dans l’immédiat un office national de l’agriculture saharienne pour la mise en valeur de millions d’hectares de terres sahariennes et le développement de l’agro-industrie témoigne de l’importance qu’accorde le chef de l’Etat à cette option. Etant convaincu que l’agriculture saharienne « peut aisément répondre aux besoins du pays et partant réduire considérablement notre facture d’importation de produits alimentaires de base ».

    Toujours dans ce même contexte, il y a lieu de souligner que le président de la République Abdelmadjid Tebboune avait, lors de sa rencontre avec des responsables de quotidiens nationaux organisée jeudi dernier, soutenu avec beaucoup de certitude l’intérêt de développer l’agriculture saharienne. Se basant notamment sur les expériences menées sur le terrain qui ont des résultats qui, selon lui, « nous poussent à créer de grandes exploitations agricoles dans le Sud du pays ». Citant entre autres expériences, la culture sur pivot de très grands périmètres de céréales, d’oléagineux et de la betterave à sucre. Signalant dans la foulée à ses hôtes que le ministre de l’Agriculture et du développement rural Cherif Omari s’emploie actuellement à développer la culture des céréales dans les régions du Sud afin de réduire les importations du pays de cette denrée stratégique de 20 à 30%, précisant à ce propos : « nous comptons atteindre cet objectif d’ici la fin de l’année en cours
    En somme, cet intérêt à l’agriculture saharienne est une preuve que le Président tient coûte que coûte à réduire à brève échéance la facture d’importation en besoin alimentaire du pays. Et pour être sûr d’y arriver il a été question de mettre en place deux organismes, chacun dans sa spécialité, dédiés exclusivement à réaliser cet objectif. En effet il a été mis en place, d’une part, une agence nationale pour l’agriculture saharienne et, d’autre part, un comité scientifique rattaché au ministère de tutelle composé d’experts et de compétences scientifiques nationales et résidentes à l’étranger, qui aura pour principales missions l’accompagnement du ministère de l’Agriculture sur les plans de l’expertise et de la prospective dans le domaine de la sécurité alimentaire et des nouveaux modèles de l’investissement agricole, notamment dans le sud du pays.
    Concernant le développement de l’agro-industrie comme décidé lors du Conseil des ministres, on peut avancer que ce créneau va connaître un engouement certain de la part des investisseurs et des porteurs de projets dès lors où le chef de l’Etat a annoncé qu’il sera accordé des prêts bancaires plafonnés à hauteur de 90 % du montant nécessaire pour la réalisation de projet consacré en aval agricole, c’est-à-dire la transformation et le conditionnement de végétaux frais. Une initiative des plus louables quand on sait que depuis quelques années certaines filières agricoles dégagent des excédents de production qui ne trouvent pas de débouchés alors qu’ils sont susceptibles d’alimenter l’aval agricole, en l’occurrence les usines de transformation dont, pour l’heure, leur nombre reste insuffisant pour pouvoir transformer l’excédent de production au grand détriment des patrons d’exploitations agricoles. Autrement dit, l’accompagnement financier de projet portant sur la transformation ou le conditionnement va à coup sûr susciter de l’intérêt et ainsi booster la mise en œuvre de diverses filières agroalimentaires. C’est-à-dire la fabrication de conserves à base de légumes et fruits, la transformation des céréales et du lait en divers produits alimentaires (biscuits, yaourts, etc.)
    L’enjeu est, en effet, de taille, quand on sait que le pays est, depuis quelques années, premier importateur africain de denrées alimentaires. Pas moins de 60 % de ses besoins alimentaires sont en effet assurés par les importations.
    reporters.dz
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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