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Une caméra intelligente détecte les parasites dissimulés dans la chair des poissons

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  • Une caméra intelligente détecte les parasites dissimulés dans la chair des poissons

    Une entreprise allemande annonce avoir développé une caméra capable de détecter automatiquement les larves de certains parasites dissimulés dans la chair des poissons. Un algorithme adjoint à ce dispositif d’enregistrement permet d’estimer le niveau de vitalité de ces larves, paramètre corrélé à la capacité de celles-ci à infecter l’être humain.


    D’après l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la production mondiale de produits de la mer ne cesse de croître. Avec elle, le risque de contamination de consommateurs par des parasites de poissons augmente également. Dans ce contexte, le 4 février 2020, l’entreprise allemande Imaging Development Systems GmbH annonce avoir développé une caméra intelligente capable de détecter automatiquement ces parasites et de faciliter le contrôle de la qualité des poissons.

    Les parasites de poissons : une menace pour la sécurité alimentaire

    Les parasites capables d’infecter les poissons sont nombreux : les vers plats Diphyllobothrium sp et Ligula intestinalis sont par exemple redoutés par les amateurs de poisson cru. Mais les organismes les plus fréquemment trouvés dans la chair des poissons sont deux nématodes, ou vers ronds non segmentés : Anisakis spp. Et Pseudoterranova spp. D’après Santé publique France, en 2015, plus de 50 % des filets de lingue bleue, de lieu noir, de lotte et de merlu étaient ainsi infestés par ces vers.

    C’est que les parasites tels que l’Anisakis ont un cycle de vie complexe qui les conduit à vivre aux dépens de nombreuses espèces d’animaux. Les œufs de ces vers, émis dans la mer, libèrent des larves qui se laissent ingérer par des micro-crustacés planctoniques ensuite eux-mêmes avalés par diverses espèces de poissons ou de céphalopodes (pieuvres, calamars, poulpes, etc.) dont ils constituent l’alimentation. Une fois ces planctons digérés par des poissons, les larves d’anisakis libérées dans l’intestin de ces derniers se transforment en un état intermédiaire entre l’état de larve et l’état adulte. Elles ne deviendront adultes que lorsque le poisson qu’elles parasitent sera lui-même ingéré par un mammifère marin.

    Il arrive cependant que ce poisson infesté ne soit pas avalé par un mammifère marin mais consommé par un hôte inhabituel : l’Homme.

    Par Irene Lacamp le 16.02.2020

    © Sciences et Avenir
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