Après s’être doté d’une Agence de coopération internationale pour concurrencer le Maroc sur la scène africaine, le président algérien compte changer la dotrine militaire du pays. franchit un nouveau cap. Dans le cadre du projet de révision de la constitution, il prévoit l’envoi des soldats à l’étranger pour prendre part à des missions de maintien de la paix en Afrique ou ailleurs.
La présidence de la république algérienne a dévoilé, le jeudi 7 mai, la mouture de l’avant projet de révision de la constitution. Le document apporte une nouveauté notable. Il prévoit de tourner la page de décennies de «non-interventionnisme militaire» de l’Algérie au-delà de ses frontières. Ce principe a été consacré lors de la rédaction de chacune des lois fondamentales du pays depuis l'indépendance.
L’article 29 de l’actuelle constitution, en vigueur depuis le 6 mars 2016, précise en effet que «l'Algérie se défend de recourir à la guerre pour porter atteinte à la souveraineté légitime et à la liberté d'autres peuples. Elle s'efforce de régler les différends internationaux par des moyens pacifiques».
Le texte proposé par Abdelmadjid Tebboune aux Algériens prévoit désormais l’envoi des militaires à l’étranger dans le cadre d’opérations de maintien de la paix des Nations unies, de l’Union africaine ou de la Ligue arabe. Un amendement qui nécessite toutefois l’adhésion des deux tiers des voix au Parlement.
Une concurrence pour le Maroc sur la scène africaine
Ce changement répond à la volonté manifeste du président pour que son pays recouvre sa place sur les échiquiers continental et international. Un objectif abondement répété par Tebboune lors de ses déclarations à la presse ou dans ses discours. En témoigne ses nombreuses interventions sur le dossier libyen, même si son projet de nommer Ramtan Lamamra, l’ancien ministre des Affaires étrangères, au poste d’émissaire de l’ONU en Libye en remplacement du démissionnaire Libanais Ghassan Salamé s’est heurté au véto américain.
Cet amendement proposé par Tebboune intervient deux semaines après l’installation du premier directeur général de l’Agence de coopération internationale, confié à Mohamed Chafik Mesbah, un ancien colonel des renseignements militaires ayant servi au poste de conseiller à la sécurité intérieure de l’ancien chef d’Etat Lamine Zeroual (27 novembre 1995 - 27 avril 1999).
L’envoi de militaires à l’étranger permettra ainsi aux soldas algériens de s’imprégner de missions sur d’autres terrains de combats face à des ennemis réels en prévision d’autres projets de guerre.
L’Algérie se dote de son agence de coopération internationale
L’envoi de soldats algériens à l’étranger est par ailleurs un message adressé au Maroc, notamment sur la scène africaine où des contingents des Forces armées royales sont actuellement déployés dans le cadre de mission de maintien de la paix des Casques bleus : Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo et République centreafricaine.
Une présence qui remonte aux premières années de l’indépendance du royaume. Un véritable levier de rayonnement sur la scène continentale que le Maroc a tenu à exposer dans l’enceinte du siège de l’Union africain à Addis-Abeba, à l’occasion du sommet ordinaire de janvier 2018. Une exposition qui a vu défiler des chefs d’Etats et de nombreux hauts gradés militaires.
Ya biladi
La présidence de la république algérienne a dévoilé, le jeudi 7 mai, la mouture de l’avant projet de révision de la constitution. Le document apporte une nouveauté notable. Il prévoit de tourner la page de décennies de «non-interventionnisme militaire» de l’Algérie au-delà de ses frontières. Ce principe a été consacré lors de la rédaction de chacune des lois fondamentales du pays depuis l'indépendance.
L’article 29 de l’actuelle constitution, en vigueur depuis le 6 mars 2016, précise en effet que «l'Algérie se défend de recourir à la guerre pour porter atteinte à la souveraineté légitime et à la liberté d'autres peuples. Elle s'efforce de régler les différends internationaux par des moyens pacifiques».
Le texte proposé par Abdelmadjid Tebboune aux Algériens prévoit désormais l’envoi des militaires à l’étranger dans le cadre d’opérations de maintien de la paix des Nations unies, de l’Union africaine ou de la Ligue arabe. Un amendement qui nécessite toutefois l’adhésion des deux tiers des voix au Parlement.
Une concurrence pour le Maroc sur la scène africaine
Ce changement répond à la volonté manifeste du président pour que son pays recouvre sa place sur les échiquiers continental et international. Un objectif abondement répété par Tebboune lors de ses déclarations à la presse ou dans ses discours. En témoigne ses nombreuses interventions sur le dossier libyen, même si son projet de nommer Ramtan Lamamra, l’ancien ministre des Affaires étrangères, au poste d’émissaire de l’ONU en Libye en remplacement du démissionnaire Libanais Ghassan Salamé s’est heurté au véto américain.
Cet amendement proposé par Tebboune intervient deux semaines après l’installation du premier directeur général de l’Agence de coopération internationale, confié à Mohamed Chafik Mesbah, un ancien colonel des renseignements militaires ayant servi au poste de conseiller à la sécurité intérieure de l’ancien chef d’Etat Lamine Zeroual (27 novembre 1995 - 27 avril 1999).
L’envoi de militaires à l’étranger permettra ainsi aux soldas algériens de s’imprégner de missions sur d’autres terrains de combats face à des ennemis réels en prévision d’autres projets de guerre.
L’Algérie se dote de son agence de coopération internationale
L’envoi de soldats algériens à l’étranger est par ailleurs un message adressé au Maroc, notamment sur la scène africaine où des contingents des Forces armées royales sont actuellement déployés dans le cadre de mission de maintien de la paix des Casques bleus : Côte d’Ivoire, République démocratique du Congo et République centreafricaine.
Une présence qui remonte aux premières années de l’indépendance du royaume. Un véritable levier de rayonnement sur la scène continentale que le Maroc a tenu à exposer dans l’enceinte du siège de l’Union africain à Addis-Abeba, à l’occasion du sommet ordinaire de janvier 2018. Une exposition qui a vu défiler des chefs d’Etats et de nombreux hauts gradés militaires.
Ya biladi
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