ALGER - Le chargé d'affaires américain à Alger a été convoqué dimanche au ministère algérien des Affaires étrangères après l'émission la veille d'un avertissement américain annonçant des attentats imminents à Alger, a indiqué un communiqué officiel reçu par l'AFP.
"Les autorités algériennes (...) ont fait valoir à la partie américaine l'obligation du respect scrupuleux de la souveraineté du pays d'accréditation et du principe de non ingérence dans ses affaires intérieures", selon ce communiqué.
Les autorités algériennes ont estimé que l'avertissement diffusé par l'ambassade américaine était "fantaisiste et inacceptable".
Dans un avertissement diffusé samedi sur son site, l'ambassade américaine en Algérie avait mis en garde ses ressortissants contre d'éventuelles nouvelles attaques terroristes à Alger le 14 avril dans le quartier de la Grande Poste (centre-ville) et contre le siège de la télévision publique (ENTV), sur les hauteurs de la ville.
Aucun attentat n'a été signalé à Alger après cette mise en garde américaine.
Cet avertissement est intervenu alors qu'Alger était sous le choc d'un double attentat-suicide à la voiture piégée le 11 avril contre le Palais du gouvernement et un commissariat de la banlieue est.
Les deux attentats, revendiqués par la Branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (ex-GSPC) ont fait 30 morts, selon un dernier bilan revu à la baisse dimanche par le ministère de l'Intérieur.
"Les autorités algériennes ont également souligné que des initiatives intempestives de ce genre sont contreproductives et irresponsables au regard des exigences de la coopération dans la lutte antiterroriste", souligne le communiqué.
Le ministère algérien des Affaires étrangères affirme qu'il "escompte de la part de tous ses partenaires" le respect "dans l'équilibre des droits et des obligations".
La presse algérienne s'en est pris vigoureusement à l'ambassade des Etats-Unis, dimanche, pour avoir diffusé cet avertissement.
Le quotidien Al Watan est allé jusqu'à se demander si le représentant américain à Alger Robert S. Ford ne devrait pas "être considéré comme persona non grata et expulsé du pays". "L'ambassade a réussi à créer la panique chez les Algérois", a souligné le journal.
"La rumeur américaine a accentué la psychose à Alger", a affirmé, de son côté, le quotidien Liberté. "L'approche américaine dérange et jette un froid certain sur un partenariat qualifié de stratégique et d'exception dans la lutte globale contre le terrorisme entre Alger et Washington", a-t-il ajouté.
"Il aurait été plus judicieux pour l'ambassade américaine de circonscrire tout renseignement sécuritaire à une sphère plus restreinte", a estimé le quotidien l'Expression, soulignant qu'il "y va de la souveraineté de l'Algérie".
"Que les Américains veuillent se substituer aux services de renseignement algériens, il y a comme une faute de goût. A moins que les Américains n'aient d'autres idées derrières la tête en voulant instaurer un climat de psychose", selon Le Jour d'Algérie, tandis que Le Jeune Indépendant affirmait que l'avertissement américain contribuait "à déstabiliser une population sous le choc".
Source : romandie news
"Les autorités algériennes (...) ont fait valoir à la partie américaine l'obligation du respect scrupuleux de la souveraineté du pays d'accréditation et du principe de non ingérence dans ses affaires intérieures", selon ce communiqué.
Les autorités algériennes ont estimé que l'avertissement diffusé par l'ambassade américaine était "fantaisiste et inacceptable".
Dans un avertissement diffusé samedi sur son site, l'ambassade américaine en Algérie avait mis en garde ses ressortissants contre d'éventuelles nouvelles attaques terroristes à Alger le 14 avril dans le quartier de la Grande Poste (centre-ville) et contre le siège de la télévision publique (ENTV), sur les hauteurs de la ville.
Aucun attentat n'a été signalé à Alger après cette mise en garde américaine.
Cet avertissement est intervenu alors qu'Alger était sous le choc d'un double attentat-suicide à la voiture piégée le 11 avril contre le Palais du gouvernement et un commissariat de la banlieue est.
Les deux attentats, revendiqués par la Branche d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (ex-GSPC) ont fait 30 morts, selon un dernier bilan revu à la baisse dimanche par le ministère de l'Intérieur.
"Les autorités algériennes ont également souligné que des initiatives intempestives de ce genre sont contreproductives et irresponsables au regard des exigences de la coopération dans la lutte antiterroriste", souligne le communiqué.
Le ministère algérien des Affaires étrangères affirme qu'il "escompte de la part de tous ses partenaires" le respect "dans l'équilibre des droits et des obligations".
La presse algérienne s'en est pris vigoureusement à l'ambassade des Etats-Unis, dimanche, pour avoir diffusé cet avertissement.
Le quotidien Al Watan est allé jusqu'à se demander si le représentant américain à Alger Robert S. Ford ne devrait pas "être considéré comme persona non grata et expulsé du pays". "L'ambassade a réussi à créer la panique chez les Algérois", a souligné le journal.
"La rumeur américaine a accentué la psychose à Alger", a affirmé, de son côté, le quotidien Liberté. "L'approche américaine dérange et jette un froid certain sur un partenariat qualifié de stratégique et d'exception dans la lutte globale contre le terrorisme entre Alger et Washington", a-t-il ajouté.
"Il aurait été plus judicieux pour l'ambassade américaine de circonscrire tout renseignement sécuritaire à une sphère plus restreinte", a estimé le quotidien l'Expression, soulignant qu'il "y va de la souveraineté de l'Algérie".
"Que les Américains veuillent se substituer aux services de renseignement algériens, il y a comme une faute de goût. A moins que les Américains n'aient d'autres idées derrières la tête en voulant instaurer un climat de psychose", selon Le Jour d'Algérie, tandis que Le Jeune Indépendant affirmait que l'avertissement américain contribuait "à déstabiliser une population sous le choc".
Source : romandie news
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