Une députée libanaise Paula Yacoubian est revenu lors d’une conférence de presse organisée, jeudi 7 mai, sur la récupération de l’argent pillé de son pays en évoquant le dossier du carburant défectueux livré par une filiale de Sonatrach à Électricité du Liban (EDL).
« Si on veut parler de la récupération de l’argent pillé, il y a une occasion pour voir si on a une véritable justice. Je parle de l’affaire du carburant défectueux. C’est un énorme scandale ! », s’est-elle exclamée devant les journalistes.
« C’est un scandale documenté par de nombreux rapports », a-t-elle assuré en précisant qu’elle avait, à présent, l’impression que certains « commençaient à œuvrer pour l’enterrer ». La députée a affirmé que le contrat entre la société libanaise et la société algérienne était « secret » tout en s’interrogeant sur les raisons.
Dans son intervention, Paula Yacoubian a cité le nom de Farid Noureddine Bédjaoui. « Il y a une personne qui a été naturalisée libanaise dans le décret en 2018. Il y a une eu une polémique sur le décret mais il y a un nom dont on n’a pas beaucoup parlé. Il est poursuivi dans le cadre des scandales de corruption », a-t-elle dit.
« Il a la nationalité canadienne et française. Il est algérien et voulait la nationalité libanaise. Son nom est Farid Nourredine Bejaoui », a ajouté l’élue. Cette dernière a également rappelé que le personnage fait l’objet d’un mandat d’arrêt et qu’il est poursuivi en Algérie et en Italie.
«Il a bénéficié de la nationalité libanaise en 2018 et il se dit que la sûreté générale a informé la présidence de la République que cet homme est sous le coup de poursuites, qu’il y a un mandat d’arrêt lancé contre lui, et malgré cela on a insisté pour sa naturalisation », a avancé Paula Yacoubian.
« Il est marié à une Libanaise. Savez-vous combien de milliers d’individus mariés à des Libanaises n’ont pas obtenu la nationalité ? Savez-vous combien d’enfants n’ont pas la nationalité libanaise pour des raisons religieuses ? », a-t-elle lancé avant de souligner que Farid Bedjaoui a su dépasser « toutes ces considérations ».
« Il a été naturalisé libanais en 2018 malgré les poursuites dont il fait l’objet pour des centaines de millions de dollars dans l’affaire Sonatrach. En 2002 et 2003 il était ici au Liban. L’ancien ministre de l’Énergie algérien Chakib Khelil était avec lui aussi ici », a-t-elle ajouté.
La députée libanaise a aussi pointé du doigt les chefs communautaires au Liban qui seraient, selon elle, impliqués dans cette affaire. « Dans ce dossier, il y a de grosses têtes, les chefs communautaires. Ils sont tous impliqués dans ce sujet et l’ont enterré ensemble », a-t-elle insisté.
L’affaire du fioul frelaté remonte au mois de janvier dernier, selon libnanews.com. Le média a annoncé le jour même de la conférence de presse de la députée l’émission de deux « mandats d’arrêt à l’encontre de la directrice générale du ministère de l’Energie Aurore Feghali et de la directrice des laboratoires centraux Khadija Noureddine ».
« Elles seraient accusées d’avoir falsifié des rapports afin de permettre le déchargement de fioul frelaté au bénéfice de 2 sociétés d’importations pétrolières, ZR Group, et Sonatrach », souligne le journal.
Début mai, l’ex-ministre de l’Energie du gouvernement Fouad Saniora, et l’actuel député du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammed Fneish qui avait conclu, durant son mandat, un premier contrat avec Sonatrach ont été entendus.
« Pour l’heure, 21 personnes seraient actuellement inculpées dans le cadre de cette affaire, dont 2 directeurs généraux de l’administration libanaise ainsi que des employés de ZR Group et le représentant local de la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach. Ils sont accusés de détournement de fonds publics », conclut Libnanews.
Par : Amayas Ali - 9 mai 2020 à 17:33
« Si on veut parler de la récupération de l’argent pillé, il y a une occasion pour voir si on a une véritable justice. Je parle de l’affaire du carburant défectueux. C’est un énorme scandale ! », s’est-elle exclamée devant les journalistes.
« C’est un scandale documenté par de nombreux rapports », a-t-elle assuré en précisant qu’elle avait, à présent, l’impression que certains « commençaient à œuvrer pour l’enterrer ». La députée a affirmé que le contrat entre la société libanaise et la société algérienne était « secret » tout en s’interrogeant sur les raisons.
Dans son intervention, Paula Yacoubian a cité le nom de Farid Noureddine Bédjaoui. « Il y a une personne qui a été naturalisée libanaise dans le décret en 2018. Il y a une eu une polémique sur le décret mais il y a un nom dont on n’a pas beaucoup parlé. Il est poursuivi dans le cadre des scandales de corruption », a-t-elle dit.
« Il a la nationalité canadienne et française. Il est algérien et voulait la nationalité libanaise. Son nom est Farid Nourredine Bejaoui », a ajouté l’élue. Cette dernière a également rappelé que le personnage fait l’objet d’un mandat d’arrêt et qu’il est poursuivi en Algérie et en Italie.
«Il a bénéficié de la nationalité libanaise en 2018 et il se dit que la sûreté générale a informé la présidence de la République que cet homme est sous le coup de poursuites, qu’il y a un mandat d’arrêt lancé contre lui, et malgré cela on a insisté pour sa naturalisation », a avancé Paula Yacoubian.
« Il est marié à une Libanaise. Savez-vous combien de milliers d’individus mariés à des Libanaises n’ont pas obtenu la nationalité ? Savez-vous combien d’enfants n’ont pas la nationalité libanaise pour des raisons religieuses ? », a-t-elle lancé avant de souligner que Farid Bedjaoui a su dépasser « toutes ces considérations ».
« Il a été naturalisé libanais en 2018 malgré les poursuites dont il fait l’objet pour des centaines de millions de dollars dans l’affaire Sonatrach. En 2002 et 2003 il était ici au Liban. L’ancien ministre de l’Énergie algérien Chakib Khelil était avec lui aussi ici », a-t-elle ajouté.
La députée libanaise a aussi pointé du doigt les chefs communautaires au Liban qui seraient, selon elle, impliqués dans cette affaire. « Dans ce dossier, il y a de grosses têtes, les chefs communautaires. Ils sont tous impliqués dans ce sujet et l’ont enterré ensemble », a-t-elle insisté.
L’affaire du fioul frelaté remonte au mois de janvier dernier, selon libnanews.com. Le média a annoncé le jour même de la conférence de presse de la députée l’émission de deux « mandats d’arrêt à l’encontre de la directrice générale du ministère de l’Energie Aurore Feghali et de la directrice des laboratoires centraux Khadija Noureddine ».
« Elles seraient accusées d’avoir falsifié des rapports afin de permettre le déchargement de fioul frelaté au bénéfice de 2 sociétés d’importations pétrolières, ZR Group, et Sonatrach », souligne le journal.
Début mai, l’ex-ministre de l’Energie du gouvernement Fouad Saniora, et l’actuel député du bloc parlementaire du Hezbollah, Mohammed Fneish qui avait conclu, durant son mandat, un premier contrat avec Sonatrach ont été entendus.
« Pour l’heure, 21 personnes seraient actuellement inculpées dans le cadre de cette affaire, dont 2 directeurs généraux de l’administration libanaise ainsi que des employés de ZR Group et le représentant local de la compagnie pétrolière algérienne Sonatrach. Ils sont accusés de détournement de fonds publics », conclut Libnanews.
Par : Amayas Ali - 9 mai 2020 à 17:33
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