A une semaine du premier tour de la présidentielle, Jean-Marie Le Pen s'en est violemment pris dimanche à Nicolas Sarkozy, qu'il a promu chef de la "racaille politicienne". Le candidat du Front national a prédit une nouvelle "grosse surprise" le soir du 22 avril.
Le candidat d'extrême droite s'exprimait devant quelque 5.000 personnes réunies au Palais des Sports à Paris, alors qu'à l'extérieur manifestaient des militants anti-FN. "Le Pen, président!", scandait un public tout acquis. Bruno Mégret, président du Mouvement national républicain (MNR) réconcilié avec le FN au nom de "l'Union patriotique", assistait également au discours.
Le président du FN, qui se voit au second tour face au candidat UMP, a réservé l'essentiel de ses attaques à Nicolas Sarkozy, copieusement sifflé par la salle. "Vous n'avez pas perçu la formidable colère des Français pillés, ruinés, désespérés, contre la racaille politicienne dont vous êtes un des chefs", a-t-il accusé.
"Je ne suis pas dupe des déclarations d'amour électorales qui ruissellent ces temps-ci sur les estrades et les écrans", a-t-il prévenu. La proposition émise par Brice Hortefeux d'instaurer une part de proportionnelle aux législatives? C'est "une mesurette presque dérisoire" pour Jean-Marie Le Pen.
M. Sarkozy "a une solution pour chaque problème, une larme pour chaque détresse, rien ne lui résiste, ni ne le rebute, même pas le soutien de Jacques Chirac qui a pourtant des allures de corde à prendre", a ironisé Jean-Marie Le Pen. Balayant d'un revers de main le "médiocre ministère de l'Identité nationale" et de l'Immigration proposé par le candidat UMP, il a rappelé que M. Sarkozy avait "fait de nombreuses régularisations, promis le vote des immigrés, promu la discrimination positive, supprimé la double peine".
"Non, M. Sarkozy, le monde ne tourne pas autour de votre petite personne", a attaqué Jean-Marie Le Pen, évoquant une nouvelle fois les parents de l'ancien ministre de l'Intérieur venus "de Hongrie et de Grèce". "Vous n'avez qu'une nationalité, M. Sarkozy: c'est la nationalité sarkozyenne!".
"Nous ne serons jamais les supplétifs de votre politique ni de votre personne", a lancé de son côté Marine Le Pen au candidat UMP. "Nous n'accepterons jamais les petites magouilles entre partis".
Du coup, Jean-Marie Le Pen a à peine évoqué dimanche la candidate socialiste Ségolène Royal, quand sa fille Marine avait attaqué avant lui "une femme dont la sécheresse de coeur crèv(e) l'écran". Le président du FN a par ailleurs ironisé au sujet du candidat UDF François Bayrou "qui ne veut pas perdre une miette de démagogie" et s'est donc "acheté un deuxième tracteur!".
En revanche, il s'en est longuement pris au président sortant, "Chirac le malfaisant": "on peut être sûr en tout cas que le mois de mai sera heureux puisqu'il verra le départ de ce personnage maléfique".
Face au "déclin" français, Jean-Marie Le Pen a défendu ses thématiques préférées: "immigration zéro", "suppression du regroupement familial" ou "préférence nationale".
Il y "aura encore (...) une grosse surprise le 22 avril, des pleurs et des grincements de dents", a-t-il prévenu. Mais désormais, c'est la victoire le 6 mai qu'il vise. "Puisqu'il faut se qualifier dimanche, je compte sur la mobilisation générale de tous les patriotes français pour me permettre de passer l'obstacle". Mais "je compte aussi sur eux pour la bataille décisive, celle du second tour", a-t-il ajouté. "Il n'y aura peut-être pas d'autres chances et demain pourrait être trop tard", a insisté le candidat, âgé de 78 ans.
Le président du FN croyait dimanche en sa victoire, car "l'esprit public a changé". "Mes concurrents ont mis au centre de leur campagne les thèmes de l'immigration, du patriotisme et de l'identité nationale, pour lesquels pourtant on m'a diffamé, insulté et diabolisé depuis 30 ans", a-t-il souligné. "Mme Royal a ramassé l'emblème national pour courir derrière M. Sarkozy qui, de déclarations tapageuses en affirmations légères, court lui-même derrière moi".
Par AP
Le candidat d'extrême droite s'exprimait devant quelque 5.000 personnes réunies au Palais des Sports à Paris, alors qu'à l'extérieur manifestaient des militants anti-FN. "Le Pen, président!", scandait un public tout acquis. Bruno Mégret, président du Mouvement national républicain (MNR) réconcilié avec le FN au nom de "l'Union patriotique", assistait également au discours.
Le président du FN, qui se voit au second tour face au candidat UMP, a réservé l'essentiel de ses attaques à Nicolas Sarkozy, copieusement sifflé par la salle. "Vous n'avez pas perçu la formidable colère des Français pillés, ruinés, désespérés, contre la racaille politicienne dont vous êtes un des chefs", a-t-il accusé.
"Je ne suis pas dupe des déclarations d'amour électorales qui ruissellent ces temps-ci sur les estrades et les écrans", a-t-il prévenu. La proposition émise par Brice Hortefeux d'instaurer une part de proportionnelle aux législatives? C'est "une mesurette presque dérisoire" pour Jean-Marie Le Pen.
M. Sarkozy "a une solution pour chaque problème, une larme pour chaque détresse, rien ne lui résiste, ni ne le rebute, même pas le soutien de Jacques Chirac qui a pourtant des allures de corde à prendre", a ironisé Jean-Marie Le Pen. Balayant d'un revers de main le "médiocre ministère de l'Identité nationale" et de l'Immigration proposé par le candidat UMP, il a rappelé que M. Sarkozy avait "fait de nombreuses régularisations, promis le vote des immigrés, promu la discrimination positive, supprimé la double peine".
"Non, M. Sarkozy, le monde ne tourne pas autour de votre petite personne", a attaqué Jean-Marie Le Pen, évoquant une nouvelle fois les parents de l'ancien ministre de l'Intérieur venus "de Hongrie et de Grèce". "Vous n'avez qu'une nationalité, M. Sarkozy: c'est la nationalité sarkozyenne!".
"Nous ne serons jamais les supplétifs de votre politique ni de votre personne", a lancé de son côté Marine Le Pen au candidat UMP. "Nous n'accepterons jamais les petites magouilles entre partis".
Du coup, Jean-Marie Le Pen a à peine évoqué dimanche la candidate socialiste Ségolène Royal, quand sa fille Marine avait attaqué avant lui "une femme dont la sécheresse de coeur crèv(e) l'écran". Le président du FN a par ailleurs ironisé au sujet du candidat UDF François Bayrou "qui ne veut pas perdre une miette de démagogie" et s'est donc "acheté un deuxième tracteur!".
En revanche, il s'en est longuement pris au président sortant, "Chirac le malfaisant": "on peut être sûr en tout cas que le mois de mai sera heureux puisqu'il verra le départ de ce personnage maléfique".
Face au "déclin" français, Jean-Marie Le Pen a défendu ses thématiques préférées: "immigration zéro", "suppression du regroupement familial" ou "préférence nationale".
Il y "aura encore (...) une grosse surprise le 22 avril, des pleurs et des grincements de dents", a-t-il prévenu. Mais désormais, c'est la victoire le 6 mai qu'il vise. "Puisqu'il faut se qualifier dimanche, je compte sur la mobilisation générale de tous les patriotes français pour me permettre de passer l'obstacle". Mais "je compte aussi sur eux pour la bataille décisive, celle du second tour", a-t-il ajouté. "Il n'y aura peut-être pas d'autres chances et demain pourrait être trop tard", a insisté le candidat, âgé de 78 ans.
Le président du FN croyait dimanche en sa victoire, car "l'esprit public a changé". "Mes concurrents ont mis au centre de leur campagne les thèmes de l'immigration, du patriotisme et de l'identité nationale, pour lesquels pourtant on m'a diffamé, insulté et diabolisé depuis 30 ans", a-t-il souligné. "Mme Royal a ramassé l'emblème national pour courir derrière M. Sarkozy qui, de déclarations tapageuses en affirmations légères, court lui-même derrière moi".
Par AP
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