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contes a raconter a vos petits enfants

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  • contes a raconter a vos petits enfants

    1-Bagrat elyatama, tafounast igoujilènes ou la vache des orphelins




    La mère d'Aïcha et d'Ali tombe malade. Sentant la mort venir, elle fait promettre à son mari de ne jamais vendre la vache qu'elle a léguée à ses deux enfants. Ne pouvant s'occuper seul des enfants, le père se remarie. À partir du jour où la marâtre donne naissance à sa fille Djohra, elle se met à détester les deux orphelins, les bat et les affame. Mais les orphelins grandissent et conservent leur bonne santé car tandis qu'ils sont dans les champs, ils se nourrissent du lait de la vache.
    La marâtre gave sa fille Djohra de bonnes nourritures ; mais cette dernière reste chétive et laide. Jalouse de la beauté des orphelins, la marâtre conseille à Djohra de les suivre afin de découvrir le secret de leur bonne santé. Quand Djohra désire elle aussi téter les mamelles de la vache, l'animal la rejette en lui donnant un coup de sabot. Furieuse la marâtre ordonne au père des enfants de vendre la vache. L'homme se rend plusieurs fois au marché mais personne ne veut acheter la vache. Tous craignent de subir la malédiction des orphelins. Devant cet échec, la marâtre ordonne à son mari et avec succès, d'égorger la vache.
    En pleurs, les orphelins se rendent sur la tombe de leur mère. Deux roseaux poussent miraculeusement sur la tombe ; l'un donne du beurre, l'autre du miel. Les orphelins sucent la nourriture produite par les roseaux, continuant ainsi à bien s'épanouir. Rongée par la jalousie, la marâtre ordonne à la chétive Djohra de sucer les roseaux. Mais pour elle, les roseaux ne produisent que fiel et sang. Hors d'elle, la marâtre fait brûler la tombe.

    Désespérée, l'adolescente Aïcha décide de partir en exil en emmenant avec elle son jeune frère. Ils errent plusieurs jours puis arrivent dans une forêt. La nuit, ils trouvent refuge dans un palmier-dattier. Le lendemain quand Ali boit l'eau d'une source, il se transforme en gazelle.
    Le sultan aperçoit Aïcha et la gazelle. Il ordonne à ses hommes de les capturer. Mais Aïcha trouve refuge dans les branchages d'un gigantesque palmier-dattier. Le sultan ordonne alors de faire abattre l'arbre. Mais Settoute la vieille sorcière intervient en demandant de ne rien faire. La vieille, rusée, décide de cuisiner des galettes sur un feu allumé sous l'arbre. Mais la vieille fait semblant de ne pas savoir s'y prendre. Du haut de son arbre, Aïcha constate la maladresse de la vieille. Elle décide alors de descendre de l'arbre pour l'aider. Mais la vieille se saisit d'elle et les soldats emmènent la captive vers le palais du sultan.
    Le sultan épouse Aïcha qui tombe enceinte. Mais cette grossesse éveille la jalousie des autres femmes du harem. L'une d'elle fait tomber Aïcha dans un vieux puits. Son frère-gazelle la voit tomber. Comme Ali ne cesse de faire le tour du puits en bramant, la femme jalouse ordonne à ses serviteurs de l'égorger. Mais aucun ne peut le faire voyant dans les yeux de la gazelle qu'il s'agit en fait d'un être humain.
    Aïcha, au fond du puits, est recueilli par une fée qui finalement l'aide à mettre au monde son enfant. Durant ce temps, chaque matin, Ali la gazelle chante autour du puits et chaque matin Aïcha lui répond. Un jour, l'iman de la mosquée entend ces chants fraternels. Le religieux rapporte immédiatement ce prodige au sultan. Le lendemain matin, le sultan aperçoit Aïcha et son enfant au fond du puits. Il les fait sortir puis ordonne la décapitation de la sultane jalouse. L'imam fait ensuite boire de l'eau magique à Ali la gazelle qui aussitôt retrouve son apparence humaine.

  • #2
    Hammam meskhoutine : la légende

    Il y'a de cela très longtemps, vivait dans cette belle région de l'Algérie (Guelma), une tribu puissante et redoutée dans tout le pays. Enfant déjà, le héros de l'histoire s'illustre par son intelligence et sa supériorité dans le jeu avec les autres petits enfants de son âge. Homme, il devient le cavalier le plus valeureux de toute la tribu. Rien ne paraissait pouvoir l'arrêter. Les sages de la tribu essayaient, en vain, de lui inculquer les principes de la force maîtrisée. Difficile de croire en autre chose qu'en sa propre force quand on est le plus fort de tous et dans tous les domaines ... Le valeureux cavalier avait une sœur qui aussi était la plus belle femme qu'on ait jamais vue dans toute la région et même dans tout le pays, chose qui poussa hélas notre puissant cavalier à être persuadé de plus en plus de sa supériorité ...
    Le jour vint où notre cavalier, devenu le plus grand guerrier qu'ait connu tout le pays, voulut aimer une femme. Il n'en trouva point à son goût. La seule qui lui plut fut sa propre sœur, laquelle ne s'opposa pas à cette idée. Les gens scandalisés crièrent au sacrilège. Les sages dénoncèrent avec véhémence cette nouvelle profanation ... et voulurent l'en dissuader et l'appeler à la raison ...
    Rien de cela ne suffit. Il persista dans son entreprise, organisa la fête de mariage qui fut célébrée sur la plus belle colline de toute la vallée. Beaucoup ne voulant pas assister à ce mariage incestueux quittèrent les lieux. Quelques-uns choisirent le camp du puissant guerrier qui trouva même un Cadi (juge) pour officialiser son union ... et la fête commença ...
    Les habitants de la région, enfuis, ne revinrent à cet endroit qu'un certain temps après cet « évènement ». Ils n'en crurent guère leurs yeux. Ils se trouvèrent devant une scène effrayante: les mariés furent pétrifiés au moment où ils allèrent officialiser leur union, ainsi que tous leurs invités, le Cadi corrompu voulant prendre la fuite le fut à son tour à quelques lieux de là ...
    Cette effroyable scène se tient de nos jours au même endroit, les mariés sont toujours là se regardant, les invités discutant et écoutant de la musique, le juge s'enfuyant sur la montagne d'en face ... tous changés en pierre... pour rester une leçon pour l'éternité.

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    • #3
      La boite de pandore .

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      • #4
        Cette effroyable scène se tient de nos jours au même endroit,
        Où ça ?

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        • #5
          hammam elmaskhoutine geulma

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          • #6
            tous changés en pierre.
            Y a des photos ? peux tu en poster ?

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            • #7
              La légende de l'eau

              L’eau dans la traditionL’eau, source de vie, est le domaine de tous les possibles : elle est fluide et informe et épouse tous les contenants qu’on lui donne. On peut s’y plonger, voire s’immerger, sans peur de s’y diss...oudre, sauf par une mort symbolique. C’est aussi une source de destruction car, comme le feu, elle peut, quand elle n’est pas contrôlée, tout détruire sur son passage.

              Elle est même plus puissante que le feu, puisqu’elle arrive à l’éteindre. Pour les Anciens, toute eau est sacrée. Ainsi, Pline l’Ancien écrit qu’il n’y a pas de source ou des cours qui ne soient pas sacrés. Pour Pline, toute source ou tout cours d’eau est présidé par une nymphe qui veille sur eux.Ce souvenir de la sacralité des sources et des cours d’eau se retrouve dans les noms de rivières et de fleuves.

              Ainsi, on sait que le nom de la Seine provient d’une divinité, Sequana. En Algérie, aussi, le nom de nombreuses sources se rattachent à des génies ou à des saints. Ainsi, à l’est d’Alger se trouve la localité de Dergana qui doit son nom à un génie femelle, hantant une source, Lalla Dergana, dont le nom signifie «la dame cachée» ou «mystérieuse»

              Selon la légende, la même source serait habitée par un autre génie appelé Merzoug, nom porte-bonheur puisque signifiant «le très comblé», le «fortuné»Beaucoup de sources, notamment celles situées dans les sanctuaires ou à leur proximité, revêtent un caractère sacré.

              Les eaux sont non seulement bénies, mais posséderaient des pouvoirs, guérissant les maladies, raffermissant le corps et assurant la santé. On conserve aussi cette eau dans les maisons, mais il est certain que la plus bénie est l’eau provenant de la source de Zemzem, à La Mecque

              Elle fait partie des présents que les pèlerins, de retour dans leur pays, offrent en guise de cadeau.Mais les eaux des sanctuaires algériens sont également bénies. Dans le sanctuaire de Wedris, en Kabylie, il existe une source appelée Ta’wint n’Wedris, la fontaine de Wedris ou plutôt le bassin de Wedris, alimentée par la source qui s’y écoule.

              Selon la légende, il n’y avait pas de source à cet endroit, c’est le saint qui l’a fait jaillir en frappant le sol de son bâton. C’est un lieu très visité lors du pèlerinage en hommage à ce saint, qui a lieu en automne. Les femmes y pratiquent le rite d’aqesem ou formulations des vœux, en jetant chacune une pièce de monnaie

              S’il se forme des bulles sur la surface de l’eau, c’est que le saint va exaucer le vœu de l’heureuse femme qui pousse des youyous. S’il ne se produit rien, la femme jette une autre pièce, puis d’autres jusqu’à ce que le vœu soit accepté. Les pièces sont récupérées, après la cérémonie, par les enfants des villages environnants.

              On rapporte que le village de Demmed, dans la région de Djelfa, disposait d’une source autrefois abondante, mais qui a commencé à diminuer. Or voilà que des habitants du village s’emparent de la chamelle d’un saint local, Sidi Aïssa ben Mohammed. Le saint va la réclamer, mais on refuse de la lui rendre.

              Il les menace alors de la colère divine. Loin d’ébranler les villageois, ceux-ci décident de mettre le saint au défi : «si tu es vraiment un saint et que tu disposes de pouvoir, augmente le débit de notre source, nous te rendrons alors ta chamelle, mais si tu échoues, nous égorgerons ta chamelle et nous te mettrons à mort !»Sidi Aïssa accepte de relever le défi : il saisit un rocher et un jet d’eau surgit ^_^

              On applaudit au miracle, mais les villageois, voulant fêter leur nouvelle source, oublient leur engagement : ils égorgent la chamelle et se la partagent. Sidi Aïssa s’emporte : il saisit le rocher qui couvrait la source et le remet à sa place. La source disparaît comme par enchantement. Les villageois se précipitent et tentent de soulever le rocher, en vain.

              On se retourne vers le saint et on veut le lapider. Mais celui-ci, de son bâton, a tracé un cercle protecteur et les pierres tombent, sans le toucher. Il a encore le temps de lancer une malédiction qui frapperait le village et ses habitants. Depuis, dit-on, Demmed, qui, perché sur le sommet d’une montagne, avait la réputation d’être inviolable, u a été pris et ruiné à plusieurs reprises.

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              • #8
                C'est ça ?









                https://www.google.com/imgres?imgurl...kQMyg2egQIARB6
                Dernière modification par wahrani, 11 mai 2020, 17h07.

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                • #9
                  oui je crois

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                  • #10
                    Conte Arabe : le lobe de l'oreille, l'orteil et l

                    Un sultan avait sept filles. Six avaient épousé de preux chevaliers, la septième avait choisi un idiot surnommé le Teigneux car il se coiffait d’une panse de brebis. Aussi ce dernier poussait-il le ridicule jusqu’à chevaucher un âne galeux, à l’envers, en le tenant par la queue. Un jour, le roi voulut éprouver ses gendres. Il fit semblant d’être malade et réclama, pour sa guérison, du lait de lionne. Les six chevaliers, fiers et imbus de leur personne, filèrent ensemble en crachant sur le Teigneux qui fut obligé de prendre un autre chemin. Ils ignoraient que c’était le grand roi Haroun Rachid, contraint de vivre ainsi car Dieu lui avait prescrit sept années de malheur. Plus loin sur la route, un miracle se produisit et le grand saint, Sidi Abdelkader, apparut au roi déchu. Il lui offrit une outre remplie de lait de lionne, le métamorphosa en magnifique chevalier, et disparut. Sur le chemin du retour, Haroun Rachid rencontra ses six beaux-frères qui n’avaient pas réussi à trouver le lait. Ils ne le reconnurent pas. C’est alors qu’il leur proposa de leur donner le lait contre un bout du lobe de l’oreille de chacun. Ils acceptèrent et Haroun Rachid garda les six lobes dans une musette. Au retour, le sultan fut satisfait de ses six gendres et déçu du septième. Ce dernier avait repris son aspect de Teigneux et s’en revenait les mains vides chevauchant son âne. La fois d’après, le sultan exigea pour sa guérison une pomme qui se trouvait dans le jardin de la terrible ogresse Allia Bent-Mansour sekna cheg sebaâ bhour (« Alia la fille de Mansour qui habite au-delà des sept mers »). Les six, comme à leur habitude, prirent la route ensemble espérant croiser le chemin du chevalier. Le Teigneux de son côté rencontra le saint qui, cette fois, lui dit :

                    - Tiens ! Voilà deux fois sept perdrix. Tu découvriras, au bord des océans un aigle géant qui te les fera franchir sans se poser. Pour qu’il accomplisse la traversée, tu lui offriras à manger une perdrix à chaque étape. Ainsi, le roi déchu suivit les conseils du saint. A l’aller, tout se déroula dans les meilleures conditions. L’aigle reçut comme convenu une perdrix après avoir franchi chacun des sept océans. L’aigle le déposa dans le jardin d’Allia Bent-Mansour, il y cueillit une pomme et s’en retourna. Comme pour l’aller, il offrit à l’aigle les perdrix. Mais à la septième et dernière étape la perdrix lui échappa des mains et tomba dans l’eau. Sans hésiter Haroun Rachid sortit son couteau et se trancha un bout de chair, derrière le genou. Il le mit dans le bec de l’oiseau qui dit, écœuré :

                    - Hum ! Cette viande est salée, que m’as-tu donné ?

                    - De ma chair, car j’ai perdu la perdrix.

                    - Reprends ta chair, et estime-toi heureux. Cette négligence aurait pu te coûter la vie.

                    Le roi recolla en hâte le morceau sur sa jambe. L’aigle le mena à bon port. De nouveau, sous l’apparence d’un chevalier, il proposa l’échange aux six, qui avaient échoué, et obtint de chacun un bout du cinquième orteil qu’il mit également dans la musette. Arriva le moment où Haroun Rachid réalisa que les sept ans de malheur venaient de s’achever. Il se présenta au sultan. Il se fit reconnaître sous sa véritable identité et confondit ses six beaux-frères en montrant leurs lobes d’oreilles et leurs bouts d’orteils qu’il sortit de la musette. Haroun Rachid fut rétabli dans ses honneurs et son épouse recouvra sa fierté. De ces miracles, il resta trace. Ainsi les humains ont le lobe plus petit que le reste de l’oreille et le cinquième orteil plus petit que les autres. Quant à notre jambe, elle présente un creux derrière notre genou. C’est la partie qui fut tranchée pour nourrir l’aigle. Et le mollet est plus gros car c’est à cet endroit que le morceau fut recollé en hâte par le héros.
                    Dernière modification par tindouf, 11 mai 2020, 17h16.

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                    • #11
                      La legende de Lalla Mimouna

                      Son nom est connu dans toute l’Algérie et même au Maghreb : Lalla Maïmouna ou Lalla Mimouna. On la localise aussi un peu partout : dans l’Algérois, en Kabylie, dans le Constantinois, au Sahara …

                      La légende dit que c’est une femme pieuse qui ne parlait que son dialecte berbère. Elle ignorait la langue arabe et ne savait dire pour toute prière que ces mots : «Mimouna adore Dieu et dieu écoute Mimouna.» Prière naïve mais prière sincère qui provient d’un cœur plein de foi et de sincérité.

                      Pour ne pas avoir à dire des choses désagréables, elle s’est retirée au sommet d’une montagne et vit en ermite. Elle dort dans une grotte et, le jour, assise sur un rocher, elle passe son temps à réciter sa formule : «Mimouna adore Dieu et dieu écoute Mimouna.» Le seigneur Tout-Puissant qu’elle invoque ainsi, sans fatigue, répond à ses besoins.

                      Elle avait chaque jour, dit la légende, sa nourriture et sa boisson de sorte qu’elle pouvait s’occuper de ses dévotions, sans avoir à se préoccuper de sa subsistance. Des gens parfois lui rendaient visite dans sa retraite et lui demandaient de faire des invocations pour eux. Elle répondait à la demande et, après avoir invoqué Dieu, elle reprenait sa litanie : «Mimouna adore Dieu et Dieu répond à Mimouna.»

                      Le temps passe, Mimouna vieillit, mais elle récite toujours sa formule, le cœur plein d’amour et de crainte pour Dieu. Un jour, alors qu’elle est en prière, un étranger de passage la croise :
                      — Bonjour brave femme, qui es-tu ?
                      — Je suis Mimouna ;
                      — Que fais-tu ici, seule, dans la montagne ?
                      — J’adore Dieu, jour et nuit, en récitant «ma» prière ;
                      — «Ta» prière ? Mais il n’y a qu’une façon de prier ; mais récite-moi «ta» prière !»

                      Elle lui débite alors sa formule : «Mimouna adore Dieu et Dieu répond à Mimouna» ; l’homme sourit : «Non, dit-il, ce n’est pas comme cela qu’il faut prier !
                      «J’ai toujours prié de la sorte, dit la pauvre femme, bouleversée à l’idée de ne pas être en conformité avec la religion.»
                      «Ne t’inquiète pas, dit l’homme, si tu veux, je vais t’enseigner la prière…»

                      La brave femme, encore plus inquiète, demande : «Dieu me pardonnera-t-il d’avoir ainsi prié toutes ces années de retraite ? Je ne savais pas comment procéder et je ne sais pas la langue arabe !»
                      « Assurément Dieu te pardonnera, dit l’homme, puisque ta foi est sincère !»

                      Il s’assoit à côté d’elle et lui enseigne la prière, en lui répétant les formules pour qu’elle ne les oublie pas. «Voilà, lui dit-il, satisfait, tu sais maintenant prier correctement !»

                      Quand l’homme se lève pour partir, Mimouna a appris la prière. «Va, lui dit-elle, que Dieu te récompense pour la peine que tu t’es donnée pour moi !
                      — Fais des invocations pour moi, dit l’homme». Et il s’en va. Aussitôt l’étranger parti, elle veut retourner à ses dévotions. Maintenant qu’elle a appris la façon correcte de prier, elle n’a plus besoin de ressasser sa formule : «Mimouna adore Dieu, Dieu répond à Mimouna».

                      Elle s’assoit à sa place habituelle et s’apprête à réciter les formules enseignées par l’étranger. Mais voilà que les mots s’emmêlent dans sa tête, elle n’arrive pas à les aligner et puis même les mots dont elle se rappelle, elle finit par les oublier.

                      «Mais que faut-il dire ?», se demande-t-elle. Elle regarde autour d’elle, dans l’espoir de revoir l’étranger qui lui a appris à prier, mais il a disparu ! «Mon Dieu, mon Dieu, gémit-elle, pourquoi cet homme est-il venu ? J’étais paisible et j’adorais mon Créateur, le cœur plein de foi, et voilà qu’il surgit et qu’il me dit que ma façon de prier n’est pas la bonne ! Il m’a appris sa façon mais je l’ai oubliée !» Elle se tord les mains : elle ne peut pas rester sans prier. Elle a le besoin vital d’invoquer le Seigneur pour lui témoigner sa foi ! Sans prière, elle est comme morte.

                      Puisque Mimouna a oublié la prière de l’étranger, elle ne peut que retourner à la sienne. Même si elle n’est pas correcte, elle exprime toute sa foi et son amour pour Dieu, Dieu lui pardonnera certainement son étourderie. «Mimouna, commence-t-elle, Mimouna…».

                      Et elle s’arrête : elle a oublié l’autre moitié de sa prière ! Elle tente de retourner à la prière de l’étranger, mais maintenant elle en a même oublié les premiers mots. Elle a oublié également sa formule ! Elle lève alors les mains au ciel et, dans un mouvement de colère, lance cette injonction : «Ô mon Dieu, cet homme m’a embrouillé l’esprit, embrouille sa route ! Fasse qu’il ne trouve pas son chemin ! Fasse qu’il reste prisonnier de la montagne jusqu’à ce que je retrouve ma prière !».

                      A ce moment-là, l’étranger qui s’apprêtait à quitter la montagne, se met à tourner en rond. Il lui semble que l’espace s’est refermé sur lui et il n’arrive pas à trouver son chemin ! «Que se passe-t-il, se demande-t-il, j’étais pourtant sûr de ma route, cette brave femme m’a bien orienté, je ne comprends pas pourquoi je me suis perdu !».

                      Il tourne ainsi toute la journée, passant et repassant inlassablement par les mêmes lieux. Désespéré, il décide de retourner auprès de Mimouna qui saura, peut-être, le guider. L’étranger retrouve Mimouna, pleurant, accoudée à son rocher.

                      «Qu’as-tu ? lui demande-t-il, tu étais bien quand je t’ai laissée.» Elle le regarde et lui dit sévèrement : «J’ai oublié la prière que tu m’as enseignée et j’ai également oublié ma formule, de sorte que je ne peux plus invoquer le Seigneur Tout-Puissant !»

                      L’homme a aussitôt un soupçon : «Mimouna, ne m’aurais-tu pas lancé une malédiction ?» – «Oui, dit la pieuse femme qui ignore le mensonge, je t’ai lancé une injonction !»
                      L’homme devient pâle. «Tu as dû me maudire de t’avoir embrouillée !» – «J’ai demandé à Dieu d’embrouiller ta route comme tu as embrouillé mon esprit !»
                      – «Pardonne-moi !» dit l’homme ;
                      – «Je te pardonne, dit Mimouna, mais rappelle-moi la prière !»
                      – «Je vais te rappeler ta formule, dit l’homme» ;
                      – Mais tu m’as dit qu’elle était incorrecte» ;
                      – «Que non ! dit l’homme. Ta façon de prier est très correcte puisque Dieu agrée tes invocations. Continue à la réciter, continue à adorer Dieu à ta façon, ô Mimouna, qu’importent les formules puisque, pour Dieu, seules la foi et la sincérité comptent ! Mimouna retourne donc à sa prière : ‘’Mimouna adore Dieu et Dieu connaît Mimouma.’’» Et l’homme, comme par enchantement, retrouve son chemin.

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                      • #12
                        J'aime bien ce topic, continu l'ami Tindouf .

                        Commentaire


                        • #13
                          j'aime les légendes ....

                          merciii Azul
                          dz(0000/1111)dz

                          Commentaire


                          • #14
                            Fourar (fevrier), un conte Kabyle (extait du livre "les derniers Kabyles" page 243

                            " A l'occasion de Yennayer le jour de l'an Amazigh 2964. Je vous offre un conte qui explique dans l'imaginaire Kabyle pourquoi le mois de Fourar (Fevrier) ne possède que 29 jours et que Yennayer ( Janvier) en a 31 !
                            - Amachahou ! Crie Lhassen-l'ancien et nous nous taisons tous.
                            -Amach...ahou ! Que mon conte soit beau et se déroule comme un long fil !
                            Il était une fois une vieille bergère fort belliqueuse qui gardait ses chèvres près d’un immense caroubier. C’était au temps où les animaux, les végétaux, et les humains parlaient la même langue ! La nature avait alors ses propres protecteurs, des dieux champêtres et forestiers, sylvains, nymphes et autres satyres. Lillou le Dieu des eaux, Ifru le Dieu des montagnes, Anzar le Dieu des pluies, Ihouh le Dieu du tonnerre et Haddaz , le Dieu de l’enfer
                            Mais aussi ses prédateurs : Les animaux fabuleux des légendes berbères comme Tseriel l’ogresse capable d’avaler un troupeau de bœufs, Waghzen, le cyclope ou encore Lafaa, l’hydre à sept têtes qui sévit dans les sources et enfin les Jnoun, esprits malfaisants qui hantent les marécages et les eaux stagnantes.
                            Il faisait doux. Les biques broutaient langoureusement, alors que le jour déclinait. La bergère prise d’une soudaine folie s’adressa à Yennayer, le premier mois de l’année :
                            -Toz, Toz, Yennayer, tu as usurpé ta réputation, te voilà dans ton dernier jour et tu n’as pas causé un seul frisson !Pas de gel ,pas de neige ,pas de tempête…
                            Yennayer, qui entend tout ce qui se dit durant son mois fut blessé par tant d’ingratitude, lui qui avait décidé de ne pas souffler le froid pour permettre aux animaux frileux comme les chèvres de sortir brouter l’herbe et les feuilles des arbrisseaux. Il se plaignit à Ifrou, le Dieu des éléments. Celui-ci lui donna carte blanche :
                            - Je sais que tu es l’ami des herbivores, tu leur accordes toujours du répit pour qu’ils s’alimentent, mais tu es aussi le mois du froid, libère donc tes forces, la nature a besoin de neige et de glace. Conforté Yennayer, notre mois de Janvier, décida de se venger, sa colère n’avait plus de limite.
                            Lhacen-l’ancien conte, le regard couvant la dizaine d’enfants pris au piège du monde fantastique et merveilleux fabriqué par l’imagination fertile du vieux paysan !
                            - Et qu’est-ce qu’il a fait ? Demande Madel, l’enfant au nom d’étoile.
                            - Sa trentaine terminée, il s’en alla emprunter un jour à Fourar, le mois de février !
                            Les mois et les jours s’interpellaient alors avec des poèmes !
                            « Frère Fourar, l’ami des carnassiers
                            De ta trentaine, prête-moi un jour
                            Une bergère mal élevée m’a insulté !
                            L’ingrate n’apprécie pas mon amour,
                            Je m’en vais de ce pas la corriger
                            Pour ce faire, j’ai besoin d’un jour ! »
                            Plus méchant que Yennayer, Fourar, l’ami des chacals et des renards, exultait à la perspective de voir trépasser les chèvres et les boucs. Il y aura tellement de viande pour tous les carnassiers de la forêt pour le restant de l’hiver ! Fourar donna gracieusement un jour de sa trentaine à Yennayer !
                            Ainsi Fourar perdit une journée et se retrouva avec vingt neuf jours et Yennayer en gagna une pour en avoir trente et une !
                            -Et que s’est-il passé après, dirent les enfants en chœur ?
                            -Il fit un froid de canard. Il a plu et neigé, la contrée fut gelée. La vieille bergère se mit à l’bri ,resista près d’une semaine mais ses vivres vinrent à s’épuiser et ses chèvres de bêler de faim. Elle sortit chercher du feuillage pour ses chèvres affamées. Elle fut ensevelie par la tempête sur son chemin de retour et disparut sous d’immenses congères. Yennayer eut sa revanche et depuis ce temps nous savons pourquoi le dernier jour de Yennayer est terriblement frais !
                            - Et comment on ferme le conte ? dit Adada aux enfants.
                            - On clique sur « quitter » et on attend qu’il s’éteigne, dit le malicieux Samy.
                            - Impoli, que raconte-t-il encore ?
                            - On dit : « Mon conte coulera comme la rivière, dans les mémoires des enfants clairvoyants » ! Crie Tariq l’espiègle.

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                            • #15
                              Le long sommeil d'un vieux sage devenu fou par Salim Metref

                              Note de l'auteur: Cet article a été publié pour la première fois en Septembre 2012 sous le titre Visions et élucubrations d'un vieux sage devenu fou

                              Le jour se lève. Le vieux fou se réveille d’un profond sommeil et demande à boire. De l’eau. Il parle à son entourage de ses visions et de ses rêves. Il raconte ses plus récentes élucubrations. Il dit aussi : Dieu décidera !

                              Il raconte ce qui lui semble être l’an 2026. C’est le mois d’avril, dit-il. L’atmosphère dans cette ville brumeuse est plutôt maussade. Alger croule sous le poids des détritus. La grève des éboueurs dure depuis plus de deux mois et le conflit n’est toujours pas résolu. L’exaspération des habitants est à son comble. Les députés ont voté une motion de censure du gouvernement qui risque à tout moment de tomber. L’instauration du régime parlementaire a permis aux députés de découvrir les vertus et les exigences du débat démocratique. L’année a ici aussi ,et comme partout ailleurs dans le monde, mal commencé. Depuis que la production de pétrole a chuté, les recettes se sont considérablement réduites mais le pragmatisme économique s’est imposé à tous. Le gaspillage a été sévèrement combattu. La bataille pour l’autosuffisance alimentaire a été enfin gagnée. Les cours du blé sur le marché mondial se sont enflammés. Les céréales sont devenues le nouvel or vers lequel se sont rués tous les spéculateurs que compte la planète et la moindre tonne de cette denrée devenue rare est convoitée par tous. Les perturbations climatiques survenues dans le monde ont grandement réduit la production alimentaire et même les pays réputés être le grenier de la planète suffisent à peine à nourrir leurs populations. Les terres fertiles se sont considérablement réduites et les pluies sont devenues rares et dévastatrices. Des millions de km2 de terres jadis fécondes sont devenues subitement arides notamment en Europe et aux Etats-Unis. Un phénomène récurrent se produit. Les terres deviennent de couleur rouge et sont imprégnées d’oxyde de fer qui empêche toute végétation. Les forages s’avèrent inutiles tant les terres se sont subitement vidées de leurs eaux sous-terraines. L’eau douce commence à manquer. La disparition de la calotte glaciaire a provoqué de nombreuses inondations et des territoires entiers ont été engloutis. Le déplacement de millions de personnes a été induit. L’Europe n’est plus en paix et les partis d’extrême droite ont partout remporté les élections et accédé au pouvoir. A Paris, c’est la grisaille. L’Europe politique et économique n’existe plus. Les Parisiens ont retrouvé leur monnaie, le franc. La crise économique a tout cassé. L’agriculture est en ruine tout comme l’industrie et le chômage est devenu endémique. Le cours de l’histoire s’est inversé et depuis le retour des nationalistes aux commandes, la reconstitution de la classe paysanne s’est amorcée du fait notamment du déclin des villes et de la mort de l’industrie et du secteur tertiaire. Les bulles immobilières ont implosé et des millions de logements ne trouvent plus acquéreurs. La géopolitique de l’Europe s’est depuis quelques années reconfigurée en deux blocs distincts dont les intérêts vitaux convergent. La ligne de démarcation passe symboliquement et de nouveau par Berlin. Des gouvernements nationalistes issus des anciens partis communistes se sont installés à l’est et des gouvernements nationalistes, issus de la mouvance de l’extrême droite, à l’ouest. Les accidents nucléaires se sont multipliés ces dernières années rendant nécessaires la recherche et la mise en place d’énergies alternatives. Face au déferlement de la pauvreté et à une extraordinaire détérioration de l’environnement, la pensée écologiste a partout progressé et a imposé l’émergence d’une économie solidaire et la sortie définitive du nucléaire. Deux pôles politiques majeurs existent en Occident. Les nationalistes dont l’influence est catalysée par la propagation de la misère, mais aussi par le désir fou et messianique du retour «aux origines», sont au pouvoir et les pacifistes militants anti-nucléaires et partisans de la solidarité et du partage. Parmi ces derniers, de nombreux ont émigré vers les pays d’Amérique latine mais aussi vers les pays musulmans. L’Europe a renoué avec l’antisémitisme et l’islamophobie s’est considérablement développée. La primauté est aux blancs et la résurgence du christianisme portée notamment par l’activisme des évangélistes a fait se remplir les églises de millions de fidèles. La majorité des personnes d’origine étrangère a quitté le vieux continent et nombreux sont ceux qui ont choisi de retourner dans leurs pays d’origine. En Palestine, la résolution 242 du Conseil de Sécurité, votée le 22 novembre 1967, a été appliquée et deux états distincts coexistent tant bien que mal. Aux Etats-Unis la crise a atteint son paroxysme. Les anti-fédéralistes ont pris le pouvoir et les Etats du Sud ont proclamé leur indépendance et ont quitté l’union. Depuis le départ prématuré des deux derniers présidents américains, les élections ont été suspendues et un conseil des sages représentant les états restés fidèles à la bannière étoilée gèrent tant bien que mal les affaires de ce qui reste des Etats-Unis d’Amérique. Le Sud riche en pétrole domine l’ensemble des Etats-Unis. Wall Street tout comme les autres grandes places financières de la planète a disparu. Les activités des organisations extrémistes redoublent de férocité et les minorités subissent de plein fouet la prolifération de l’intolérance. Mais du fait du rapport démographique, des milices d’autodéfense afro-américaines et hispaniques se sont constituées et affrontent les phalanges blanches. Le siège des Nations unis a été fermé. Le Canada voisin est également dominé par les partis d’extrême droite. Le Québec libre a finalement proclamé son indépendance et les régions anglophones ont fait jonction avec leurs sœurs voisines américaines. L’Union des Etats d’Amérique du Sud a été créée. Cette région est devenue une enclave de prospérité, de stabilité et de coexistence pacifique. Les conflits latents ont été tous résolus par les gouvernements en place et la rupture économique avec les Etats-Unis s’est avérée payante. Le brassage très ancien de populations d’origines diverses et une histoire bien particulière ont empêché l’émergence de la discorde. L’Asie est depuis longtemps rentrée en récession et la Chine n’arrive plus à soutenir son extraordinaire potentiel de croissance. Le ralentissement de l’économie mondiale n’a pas épargné ce pays qui a revu ses ambitions à la baisse et qui doit aussi gérer les exigences démocratiques des nouvelles générations de Chinois. Le Japon ne s’est toujours pas remis de la catastrophe de Fukushima dont les effets ravageurs se sont finalement avérés plus graves que ceux prévus. Le reste du continent est entré en hibernation. L’économie de l’Inde tourne au ralenti. La tentative ratée, de l’année 2013, de destruction des sites stratégiques iraniens a laissé des traces. Grâce à ses forces balistiques, ce pays a réussi à se défendre et à étendre son influence. L’Armée iranienne occupe désormais la Syrie et Baghdad a signé un pacte d’assistance mutuelle avec Téhéran. Israël a connu de graves troubles internes et des affrontements violents opposent quotidiennement et depuis de nombreuses années partisans et adversaires de la paix. Depuis que les intérêts stratégiques des Etats-Unis sont devenus incompatibles avec ceux d’Israël, les relations diplomatiques ont été rompues entre ces deux pays. La montée de l’antisémitisme en Europe et aux Etats-Unis où de nombreux pogroms ont eu lieu, a provoqué des flux migratoires importants et cette nouvelle pression démographique a induit de graves problèmes économiques. L’apport financier de la diaspora s’est considérablement réduit et ce pays dépêche régulièrement des émissaires dans de nombreux pays pour obtenir de l’aide. De nombreux Juifs invoquent désormais l’Andalousie et font l’éloge de ces musulmans qui les ont si bien accueillis en Afrique du Nord. Certains sont retournés au Maghreb et essayent d’obtenir la protection des musulmans. Ces derniers exigent le rétablissement du pèlerinage à la Mosquée d’El-Aqsa, qui reste l’un des lieux les plus sacrés de l’islam et qui demeure toujours l’épicentre du conflit judéo-musulman. Bien que divisée en deux, Jérusalem subit toujours les assauts de fanatiques israéliens qui continuent d’invoquer mille et un prétextes pour détruire ce lieu saint de l’islam. Grâce à l’aide solidaire de pays riches de la région, Ghaza est devenue une région prospère et extrêmement développée. Tout comme la Cisjordanie. Le Maghreb a connu également de graves troubles. La crise est également passée par là et la région a chèrement payé les années de gaspillage, de corruption et de gabegie. La monarchie a été restaurée en Libye. Le royaume du Maroc et l’Algérie se sont finalement réconciliés. La Tunisie est redevenue un pays paisible. L’ensemble des pays du Maghreb est dirigé par des gouvernements issus de partis islamistes qui ont tous parfaitement intégré les règles de l’alternance démocratique. En Algérie, des partis exclus depuis les événements tragiques vécus par ce pays ont réintégré progressivement la scène politique, remporté de nombreuses élections et réussi à faire élire de nombreux députés à l’assemblée nationale. Le tournant politique majeur a eu lieu en 2014. Un inconnu du sérail politique a été élu président de la République. Grâce à son prédécesseur qui a réussi la prouesse de dompter enfin les antagonismes algériens et de neutraliser les démons qui depuis l’indépendance n’ont cessé d’agiter ce pays. Il n’y a eu finalement ni dynastie, ni royaume et ni féodalité. Et ce personnage vit toujours de vieux jours, entouré de ses proches et répétant à ceux qui lui rendent visite : «Dieu m’est témoin, j’ai fait ce que j’ai pu.» Ces paroles rappelèrent celles célèbres prononcées en début d’exercice de la magistrature suprême en direction de ceux qui, violant sans cesse les lois de la République et abusant de leurs pouvoirs, faisaient rentrer des containers de marchandises sans les faire contrôler par les douanes : «Ce n’est pas du génie, leur asséna-t-il !» Les pays musulmans connaissent enfin la paix chez eux et découvrent les joies de la prospérité partagée. Les flux migratoires se sont, du fait des crises économiques, inversés. Bien avant l’arrivée des nationalistes en Europe et des anti-fédéralistes aux Etats-Unis, les jeunes issus des pays musulmans ne quittent plus leurs pays qui, ironie du sort, subissent à leur tour la pression de nombreuses communautés qui viennent solliciter du travail et la protection de l’islam. Il faut dire qu’en Europe et aux Etats-Unis, parallèlement à l’islamophobie qui se développe sous forme de propos malveillants, d’actes hostiles gratuits, de profanation de lieux de culte et de cimetières et de pseudo performances artistiques, un phénomène important et significatif de conversions à l’Islam est apparu. Des centaines de milliers de personnes se déclarent ouvertement avoir embrassé l’Islam même dans les régions réputées très ancrées dans les traditions du catholicisme et du protestantisme. La conférence des pays islamiques s’est érigée en confédération des Etats musulmans. Une ligne de coopération solidaire s’est créée de Tanger à Djakarta. Et cet axe du bien répond parfois aux sollicitations de pays européens en crise. Il faut aider parfois même ceux qui vous insultent ! Malgré leur sensible diminution, les réserves énergétiques fossiles se concentrent toujours dans cette région du globe terrestre qui reste et demeure florissante. La nuit est déjà là. Le vieux sage accomplit ses dernières prières. Verra-t-il ce soir peut-être d’autres choses ?

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