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Georges Brassens et Victor Hugo

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  • Georges Brassens et Victor Hugo

    Georges Brassens a adapté en chanson 2 poèmes de Victor HUGO.
    Leur thème est le même : les amours d'une belle Espagnole.



    Gastibelza l'homme à la carabine
    Chantait ainsi
    Quelqu'un a-t-il connu Dona Sabine
    Quelqu'un d'ici?
    Chantez, dansez, villageois la nuit gagne
    Le Mont Falu
    Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou

    Quelqu'un de vous a-t-il connu Sabine
    Ma Senora?
    Sa mère était la vieille maugrabine d 'Antéquarra
    Qui chaque nuit criait dans la Tour Magne
    Comme un hibou
    Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou

    Vraiment la Reine eut, près d'elle, été laide
    Quand vers le soir
    Elle passait sur le pont de Tolède
    En corset noir
    Un chapelet du temps de Charlemagne
    Ornait son cou
    Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou

    Le Roi disait en la voyant si belle
    A son neveu
    Pour un baiser, pour un sourire d'elle
    Pour un cheveu
    Infant Don Ruy, je donnerais l'Espagne
    Et le Pérou
    Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou

    Je ne sais pas si j'aimais cette dame
    Mais je sais bien
    Que pour avoir un regard de son âme
    Moi, pauvre chien
    J'aurais gaiement passé dix ans au bagne
    Sous les verrous
    Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou

    Quand je voyais cette enfant moi le pâtre
    De son canton
    Je croyais voir la belle Cléopâtre
    Qui, nous dit-on
    Menait César Empereur d'Allemagne
    Par le licou
    Le vent qui vient à travers la montagne
    Me rendra fou

    Dansez, chantez, villageois, la nuit tombe
    Sabine un jour
    A tout vendu, sa beauté de colombe
    Tout son amour
    Pour l'anneau d'or du Comte de Saldagne
    Pour un bijou
    Le vent qui vient à travers la montagne
    M'a rendu fou
    Dernière modification par scipio, 16 mai 2020, 07h14.
    au n°16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait M. Piekielny

  • #2


    Venez, vous dont l'oeil étincelle
    Pour entendre une histoire encor
    Approchez: je vous dirai celle
    De doña Padilla del Flor
    Elle était d'Alanje, où s'entassent
    Les collines et les halliers
    Enfants, voici des boeufs qui passent
    Cachez vos rouges tabliers

    Il est des filles à Grenade
    Il en est à Séville aussi
    Qui, pour la moindre sérénade
    A l'amour demandent merci
    Il en est que parfois embrassent
    Le soir, de hardis cavaliers
    Enfants, voici des boeufs qui passent
    Cachez vos rouges tabliers

    Ce n'est pas sur ce ton frivole
    Qu'il faut parler de Padilla
    Car jamais prunelle espagnole
    D'un feu plus chaste ne brilla
    Elle fuyait ceux qui pourchassent
    Les filles sous les peupliers
    Enfants, voici des boeufs qui passent
    Cachez vos rouges tabliers

    Elle prit le voile à Tolède
    Au grand soupir des gens du lieu
    Comme si, quand on n'est pas laide
    On avait droit d'épouser Dieu
    Peu s'en fallut que ne pleurassent
    Les soudards et les écoliers
    Enfants, voici des boeufs qui passent
    Cachez vos rouges tabliers

    Or, la belle à peine cloîtrée
    Amour en son coeur s'installa
    Un fier brigand de la contrée
    Vint alors et dit : "Me voilà!"
    Quelquefois les brigands surpassent
    En audace les chevaliers
    Enfants, voici des boeufs qui passent
    Cachez vos rouges tabliers

    Il était laid : les traits austères
    La main plus rude que le gant
    Mais l'amour a bien des mystères
    Et la nonne aima le brigand
    On voit des biches qui remplacent
    Leurs beaux cerfs par des sangliers
    Enfants, voici des boeufs qui passent
    Cachez vos rouges tabliers

    La nonne osa, dit la chronique
    Au brigand par l'enfer conduit
    Aux pieds de Sainte Véronique
    Donner un rendez-vous la nuit
    A l'heure où les corbeaux croassent
    Volant dans l'ombre par milliers
    Enfants, voici des boeufs qui passent
    Cachez vos rouges tabliers

    Or quand, dans la nef descendue
    La nonne appela le bandit
    Au lieu de la voix attendue
    C'est la foudre qui répondit
    Dieu voulu que ses coups frappassent
    Les amants par Satan liés
    Enfants, voici des boeufs qui passent
    Cachez vos rouges tabliers

    Cette histoire de la novice
    Saint Ildefonse, abbé, voulut
    Qu'afin de préserver du vice
    Les vierges qui font leur salut
    Les prieurs la racontassent
    Dans tous les couvents réguliers
    Enfants, voici des boeufs qui passent
    Cachez vos rouges tabliers
    au n°16 de la rue Grande-Pohulanka, à Wilno, habitait M. Piekielny

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    • #3
      Toujour superbe, je ne parvient jamais a ecouter une seule chanson de brassens, il suffit que ji pense pour passer des heures a l'ecouter, unique
      Les mains qui aident sont plus sacrées que les lèvres qui prient. - Sai Baba -

      La libertè, c'est le droit de pouvoir dire aux autres ce qu'ils n'ont pas envie d'entendre -George Orwell-

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      • #4
        Le grand Georges BRASSENS. J'adore !

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        • #5
          Pas mal du tout..

          Tous les poèmes du monde mérité d'être chantés !
          C'est le moins qu'un artiste puisse faire..

          Merci du partage..


          Excellent.. j'adore

          Je ne sais pas si j'aimais cette dame
          Mais je sais bien
          Que pour avoir un regard de son âme
          Moi, pauvre chien
          J'aurais gaiement passé dix ans au bagne
          Sous les verrous
          Le vent qui vient à travers la montagne
          Me rendra soul

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