Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Maroc : l'incroyable destin d'un opposant au roi Mohammed VI

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Maroc : l'incroyable destin d'un opposant au roi Mohammed VI

    Le cas du Français Zakaria Moumnia n'est pas sans rappeler celui de la militante sahraouie Mahfouda Lefkir Bamba qui elle aussi avait subi des sévices inimaginables des flics marocains.

    - Cela fait un an que le Franco-Marocain Zakaria Moumni s'est réfugié au Canada, où il demande l'asile politique. Depuis 2010, cet ex-champion de boxe accuse le Maroc de l'avoir torturé et la France, de l'avoir abandonné.

    C'est une histoire qu'on ne croirait pas si celui qui la raconte ne tenait pas le même discours avec une constance indéfectible depuis huit ans. Une affaire d'Etat, ou plutôt du pire des Etats, de torture et de diplomatie, qui met aux prises un boxeur de 38 ans, le Maroc, la France, une poignée d'espions des deux côtés de la Méditerranée, et désormais le Canada.

    C'est là que Zakaria Moumni s'est réfugié le 5 avril 2017, avec l'idée de réclamer l'asile politique, en raison des persécutions qu'il aurait subies… dans l'Hexagone. Le 6 avril 2017, sa demande a été jugée recevable par la section de la protection des réfugiés, rattachée au ministère de l'Immigration canadien. Depuis un an, le sportif d'origine marocaine, naturalisé français en 2012, attend que son cas soit tranché et touche 712,92 dollars canadiens par mois, soit environ 458 €. La preuve que sa demande est prise au sérieux, répète-t-il.

    « Mon avocat dit que mon cas va devenir une première mondiale », insiste, au téléphone, le champion du monde de kick-boxing sous les couleurs du Maroc, en 1999. Sa détermination à faire valoir les accusations de torture qu'il dit avoir subie au Maroc en 2010, sur commande de deux des principaux hiérarques du régime, ne s'est en rien érodée.

    Pour la première fois, Zakaria Moumni met également en cause auprès de Marianne le ministère de l'Intérieur français, avec lequel il a toujours été en lien et qui l'a complètement lâché, estime-t-il : « Ils savaient que j'étais harcelé, menacé en raison des plaintes que j'ai déposées contre le Maroc. Et ils n'ont rien fait. Ce n'est pas normal, n'est-ce pas ? »

    Un Français en voie d'obtenir l'asile politique dans un pays étranger, il y a en effet a priori de quoi écarquiller les yeux. Mais cela fait bien longtemps que le destin de Zakaria Moumni a dépassé tout.

    Marianne.fr, le 19/04/2018

  • #2
    Au Maroc, les hommes meurent mais son infame dictature survie. En effet, suite au décès du pervers et cynique Hassan II, nombreux analystes escomptaient que son fils adoptif Mohamed 6 se distancerait des pratiques sanguinaires du "rassembleur" H2.

    Or force est de reconnaître qu'il n'en est rien puisque les contes de Zakaria Moumni et de Mahfouda Lefkir Bamba ne dérogent nullement à ceux (contes) de M. Abraham Serfaty et bien d'autres lors des années de plomb du dictateur Hassan II.

    Commentaire


    • #3
      Afin de démontrer toute l'infamie de la dictature marocaine, il faut noter que celle-ci avait déposé plainte pour diffamation à l'encontre de M. Zakaria Moumni...à Paris!

      Un comble à l'instar de la plainte de la RAM contre le ministre algérien Messahel qui est elle aussi (plainte)déposée à Paris et non à Alger n'avait aucune chance d'aboutir!

      Il va sans dire que la dictature marocaine fut renvoyée à ses études car la France est une démocratie et elle tolère la critique d'une institution d'autant plus prouvée dans le cas du ministre algérien Messahel.

      - Plaintes en diffamation en France: les recours du Maroc jugés irrecevables
      La Cour de cassation s'est réunie vendredi en assemblée plénière, sa formation la plus solennelle, pour examiner trois questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) posées par le royaume qui avait saisi la justice française pour des faits de diffamation publique dans le cadre de l’affaire du boxeur Zakaria Moumni. Celle-ci a jugé lundi ses recours soit irrecevables, soit dénués de « caractère sérieux » ou nouveau.

      Un Etat étranger, en l’occurrence le Maroc, ne peut saisir la justice française pour des faits de diffamation publique.

      la Cour de cassation a jugé lundi les recours du royaume soit irrecevables, soit dénués de « caractère sérieux » ou nouveau. Cette décision de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire en France n’est pas susceptible d’appel. L’arrêt, qui concerne le Maroc, est applicable à tout Etat étranger.

      La Cour de cassation française avait déjà rendu le 6 février un arrêt qui dénie aux Etats étrangers le droit d’intenter une procédure en diffamation devant les tribunaux nationaux. L’arrêt rendu estimait « nécessaire dans une société démocratique » la « libre critique de l’action des Etats ou de leur politique ».

      La Cour de cassation s’est réunie vendredi en assemblée plénière, sa formation la plus solennelle, pour examiner trois questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) posées par le royaume chérifien.

      Le Maroc a vu en 2017 et 2018 plusieurs de ses plaintes en diffamation jugées irrecevables au motif que le royaume, ne pouvant « être assimilé à un particulier », ne pouvait poursuivre en diffamation au titre de l’article 32 de la loi du 29 juillet 1881, qui « réprime la diffamation publique commise envers les particuliers ».

      Ces plaintes visaient notamment des journalistes français et Zakaria Moumni, un boxeur qui a porté plainte en France pour « torture » contre Abdellatif Hammouchi, le patron du pôle sécuritaire DGSN-DGST, une affaire qui avait nourri une brouille diplomatique entre Paris et Rabat en 2014.

      Pour les mêmes raisons, la justice française avait jugé irrecevable une plainte de l’Azerbaïdjan contre des journalistes français qui avaient qualifié cet État de « dictature » et son dirigeant de « despote »-.

      Le Desk.ma (extraits).
      Dernière modification par rago, 17 mai 2020, 12h33.

      Commentaire

      Chargement...
      X