Les Universitaires appellent à « un Sursaut Populaire Patriotique »
La Coordination nationale des universitaires algériens pour le changement (CNUAC) appelle, dans une déclaration rendu publique le 13 mai dernier, à « un sursaut populaire patriotique » en ces temps de crise sanitaire et de répression.
Les membres de la CNUAC réaffirment leur appartenance au mouvement populaire, le Hirak et leur engagement à ses idéaux dont la construction d’une république démocratique et sociale. Nous sommes fiers de ce que le Hirak a accompli, depuis le 22 février 2019. Il s’est appliqué à démanteler pacifiquement le système politique archaïque et autoritaire, en place depuis l’indépendance.
Décision du Suspension des Marches par le HIRAK
Face à la crise sanitaire actuelle engendrée par la pandémie de Covid-19, le Hirak a volontairement suspendu ses marches hebdomadaires et les rassemblements devant les tribunaux, confirmant sa conscience citoyenne.
Cette décision de suspendre les marches, et donc de favoriser le confinement une semaine au moins avant le pouvoir, montre qu’il a pris ses responsabilités et qu’il n’a pas cédé à une décision des seules autorités. Face à cette crise, son patriotisme et son attachement à la cohésion sociale se sont aussi illustrés par des actions de solidarité à l’égard des plus démunis et du corps médical.
Le Hirak a ainsi fait preuve de maturité car il n’est pas qu’un simple mouvement de colère de gamins ingrats ! Il s’est agi d’une mise en marche d’un peuple, toutes générations et catégories sociales confondues, en vue de l’avènement d’un Etat de droit.
Le Pouvoir profite du Confinement pour paralyser le HIRAK et confirme sa Nature Despotique
Contre toute attente, le pouvoir en place a, pour sa part et depuis le début du confinement, multiplié les actions et les coups bas, espérant paralyser les forces du Hirak par la peur. Il use de violence pour étouffer les revendications exprimées sur les réseaux sociaux de peur qu’elles ne mènent à des actions collectives dès la fin du confinement. Le cortège d’arrestations de Hirakistes, de journalistes et de procès menés au mépris de la légalité, sont autant de mesures qui montrent son refus d’avoir pour interlocuteur une population formée de citoyennes et de citoyens.
Force est de constater que le pouvoir s’arc-boute sur des modes de gouvernance qui ont échoué face aux enjeux nationaux et internationaux. Il refuse de prendre acte de ses défaites et de ses échecs et d’en tirer les leçons. Il confirme sa nature despotique, son héritage bureaucratique et sa défense des intérêts d’une clientèle, elle-même soumise à ceux de puissances étrangères qui constituent ses seuls soutiens.
Il refuse d’être en phase avec une société qu’il criminalise, en se soumettant brutalement les médias publics. Le pouvoir louvoie, en s’appuyant sur des supplétifs, comme il réprime, en abusant de l’institution judiciaire. Ces constats suffiraient à conclure que ce personnel est dans l’incapacité de construire un Etat doté d’institutions légitimes et légales, car son unique motivation est de se maintenir en l’état par l’exercice de la répression.
Les Enjeux du HIRAK actuellement
Il nous faut prendre la mesure des conditions dans lesquelles nous sommes aujourd’hui placés et des enjeux de l’heure :
– Le mouvement populaire a voulu que le pouvoir le reconnaisse dans sa pluralité, qu’il lui restitue un récit national qui fasse justice à son histoire et à sa culture. Voulant rompre avec l’amnésie, les manifestants ont exigé qu’on leur restitue leur mémoire – ponctuée de nombreuses résistances, inscrite dans la longue durée : celle qui fait d’eux un grand peuple.
– Le mouvement populaire a voulu que le pouvoir le reconnaisse dans sa diversité sociale et qu’il prenne acte des conditions réelles dans lesquelles la population est placée par les pratiques d’un ensemble de clans qui fonctionnait en s’appuyant sur une clientèle prédatrice. Il a voulu que le monde entier voie ce peuple pacifique, créatif, déterminé, dont la jeunesse est condamnée – par ces pratiques – à quémander un statut et un horizon au terme de traversées meurtrières.
– Le mouvement populaire exige un Etat civil et non un Etat militaire, de sorte que le peuple algérien ne soit plus jamais confronté ni à l’autoritarisme ni à l’opacité du pouvoir. Il veut un Etat enfin doté d’une adresse et garant des droits et libertés des citoyens. Le Hirak a clairement exprimé sa volonté de voir advenir en Algérie une République fondée sur le principe d’une réelle séparation des pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire.
– Le mouvement populaire a clamé haut et fort qu’il voulait que le pouvoir soit l’émanation de la volonté populaire et non le résultat de cooptations soumises à des logiques postcoloniales.
La Coordination nationale des universitaires algériens pour le changement (CNUAC) appelle, dans une déclaration rendu publique le 13 mai dernier, à « un sursaut populaire patriotique » en ces temps de crise sanitaire et de répression.
Les membres de la CNUAC réaffirment leur appartenance au mouvement populaire, le Hirak et leur engagement à ses idéaux dont la construction d’une république démocratique et sociale. Nous sommes fiers de ce que le Hirak a accompli, depuis le 22 février 2019. Il s’est appliqué à démanteler pacifiquement le système politique archaïque et autoritaire, en place depuis l’indépendance.
Décision du Suspension des Marches par le HIRAK
Face à la crise sanitaire actuelle engendrée par la pandémie de Covid-19, le Hirak a volontairement suspendu ses marches hebdomadaires et les rassemblements devant les tribunaux, confirmant sa conscience citoyenne.
Cette décision de suspendre les marches, et donc de favoriser le confinement une semaine au moins avant le pouvoir, montre qu’il a pris ses responsabilités et qu’il n’a pas cédé à une décision des seules autorités. Face à cette crise, son patriotisme et son attachement à la cohésion sociale se sont aussi illustrés par des actions de solidarité à l’égard des plus démunis et du corps médical.
Le Hirak a ainsi fait preuve de maturité car il n’est pas qu’un simple mouvement de colère de gamins ingrats ! Il s’est agi d’une mise en marche d’un peuple, toutes générations et catégories sociales confondues, en vue de l’avènement d’un Etat de droit.
Le Pouvoir profite du Confinement pour paralyser le HIRAK et confirme sa Nature Despotique
Contre toute attente, le pouvoir en place a, pour sa part et depuis le début du confinement, multiplié les actions et les coups bas, espérant paralyser les forces du Hirak par la peur. Il use de violence pour étouffer les revendications exprimées sur les réseaux sociaux de peur qu’elles ne mènent à des actions collectives dès la fin du confinement. Le cortège d’arrestations de Hirakistes, de journalistes et de procès menés au mépris de la légalité, sont autant de mesures qui montrent son refus d’avoir pour interlocuteur une population formée de citoyennes et de citoyens.
Force est de constater que le pouvoir s’arc-boute sur des modes de gouvernance qui ont échoué face aux enjeux nationaux et internationaux. Il refuse de prendre acte de ses défaites et de ses échecs et d’en tirer les leçons. Il confirme sa nature despotique, son héritage bureaucratique et sa défense des intérêts d’une clientèle, elle-même soumise à ceux de puissances étrangères qui constituent ses seuls soutiens.
Il refuse d’être en phase avec une société qu’il criminalise, en se soumettant brutalement les médias publics. Le pouvoir louvoie, en s’appuyant sur des supplétifs, comme il réprime, en abusant de l’institution judiciaire. Ces constats suffiraient à conclure que ce personnel est dans l’incapacité de construire un Etat doté d’institutions légitimes et légales, car son unique motivation est de se maintenir en l’état par l’exercice de la répression.
Les Enjeux du HIRAK actuellement
Il nous faut prendre la mesure des conditions dans lesquelles nous sommes aujourd’hui placés et des enjeux de l’heure :
– Le mouvement populaire a voulu que le pouvoir le reconnaisse dans sa pluralité, qu’il lui restitue un récit national qui fasse justice à son histoire et à sa culture. Voulant rompre avec l’amnésie, les manifestants ont exigé qu’on leur restitue leur mémoire – ponctuée de nombreuses résistances, inscrite dans la longue durée : celle qui fait d’eux un grand peuple.
– Le mouvement populaire a voulu que le pouvoir le reconnaisse dans sa diversité sociale et qu’il prenne acte des conditions réelles dans lesquelles la population est placée par les pratiques d’un ensemble de clans qui fonctionnait en s’appuyant sur une clientèle prédatrice. Il a voulu que le monde entier voie ce peuple pacifique, créatif, déterminé, dont la jeunesse est condamnée – par ces pratiques – à quémander un statut et un horizon au terme de traversées meurtrières.
– Le mouvement populaire exige un Etat civil et non un Etat militaire, de sorte que le peuple algérien ne soit plus jamais confronté ni à l’autoritarisme ni à l’opacité du pouvoir. Il veut un Etat enfin doté d’une adresse et garant des droits et libertés des citoyens. Le Hirak a clairement exprimé sa volonté de voir advenir en Algérie une République fondée sur le principe d’une réelle séparation des pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire.
– Le mouvement populaire a clamé haut et fort qu’il voulait que le pouvoir soit l’émanation de la volonté populaire et non le résultat de cooptations soumises à des logiques postcoloniales.
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