Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Pour cueillir l’or rouge d’Espagne, les Marocaines affrontent abus et coronavirus

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Pour cueillir l’or rouge d’Espagne, les Marocaines affrontent abus et coronavirus

    Révoltant qu'au 21eme siècle, des humains doivent subir des conditions d'esclaves afin de suvenir à leurs besoins!:22:

    - La pandémie de COVID-19 a réduit le nombre de cueilleurs de fraises affluant du Maroc vers le sud de l’Espagne pour récolter les fruits. Un travail moins sucré qu’il n’y paraît, surtout pour les femmes.

    À chaque saison des récoltes, des milliers de travailleurs migrants marocains, principalement des femmes, arrivent sur les rives du sud de l’Espagne pour travailler dans les champs de fraises.

    Cueillir « l’or rouge » sous le soleil d’Andalousie est un travail de rêve pour de nombreuses femmes originaires des régions rurales du Maroc, qui vivent généralement dans la pauvreté, ont des personnes à charge et survivent grâce aux travaux agricoles.

    Alors que ceux qui travaillent dans les champs au Maroc gagnent environ 73 dirhams (7 euros) par jour, les cueilleurs de fraises espagnols peuvent s’attendre à gagner environ 42 euros pour un journée de huit heures.

    La province espagnole de Huelva est occupée par des milliers de serres dédiées à la culture de la fraise. Le climat chaud de cette région d’Andalousie favorise la récolte des fraises de janvier au début de l’été.

    Les fruits délicats – qui se vendent environ 3 euros le kilo dans les supermarchés espagnols – sont récoltés par des milliers de travailleurs migrants, dont entre 14 000 et 19 000 travailleurs temporaires marocains.

    Pendant la récolte, les travailleurs vivent souvent dans des cabanes surpeuplées à la ferme et ont rarement un aperçu de la vie au-delà des champs de fraises.

    Malgré les allégations d’exploitation et d’abus sexuels des travailleurs, des milliers de Marocaines sont attirées par la promesse d’un meilleur salaire et ont hâte de traverser le détroit de Gibraltar pour cueillir des fraises en Espagne.

    Mais cette année, la pandémie de coronavirus a mis un terme aux plans de nombreux travailleurs.

    Le 25 mars, afin de contenir l’épidémie de COVID-19, le gouvernement du Premier ministre Pedro Sánchez a annoncé le gel des embauches des travailleurs étrangers et maintenu la fermeture de la frontière entre l’Espagne et le Maroc.

    En raison de ces mesures, seuls 7 000 travailleurs temporaires venant du Maroc – sur les 19 000 qui avaient obtenu des visas et des contrats – ont atteint les côtes espagnoles.
    (…).
    Aïcha (son nom a été changé) est l’une des dix intérimaires marocaines qui ont déposé plainte contre Doñana 1998 S.L. en 2018. Elle vit désormais cachée dans le sud-est de l’Espagne.

    Elle raconte qu’une cadre de l’entreprise leur avait offert la possibilité de gagner plus d’argent en faisant « quelque chose » de différent.
    « Ils nous ont dit que nous n’avions pas besoin de travailler dans les champs, que nous pouvions aller avec des hommes en échange d’argent », explique Aïcha.

    Compte tenu de leur situation vulnérable, certaines migrantes « ont accepté l’argent, sont tombées enceintes et ont avorté », poursuit-elle-.

    Middle east eye
Chargement...
X