Annonce

Réduire
Aucune annonce.

MOUAMMAR KADHAFI (Lybie)

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • MOUAMMAR KADHAFI (Lybie)

    Mouammar Kadhafi, né le 19 juin 1942 à Syrte et mort le 20 octobre 2011 près de Syrte, en Libye, aussi appelé « colonel Kadhafi », est de facto le chef de l’État de la Libye depuis 1970, à la suite du coup d’État du 1er septembre 1969.

    Né, selon sa propre légende, sous une tente bédouine dans le désert de Syrte le 7 juin 1942, Mouammar Kadhafi, fils de berger de la tribu des Kadhadfa, reçoit une éducation religieuse rigoureuse avant d’entrer dans l’armée en 1965. Il a 27 ans quand il renverse le vieux roi Idriss le 1er septembre 1969, sans qu’une goutte de sang ne soit versée




    Officiellement, Kadhafi est désigné comme le Guide de la grande révolution de la Grande Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste.

    Al-Kadhafi est le plus jeune enfant d’une famille de paysans bédouins. Il grandit dans la région désertique de Syrte, reçut une éducation primaire traditionnelle et religieuse, puis suivit les cours de l’école préparatoire de Sebha dans le Fezzan, de 1956 à 1961. Kadhafi et un petit groupe d’amis qu’il rencontra dans cette école vinrent à former le noyau d’un groupe de militants révolutionnaires ayant pour but de s’emparer du pouvoir. Kadhafi s’inspira de Gamal Abdel Nasser, président de l’Égypte voisine, qui se hissa au pouvoir en prônant l’unité arabe. En 1961, Kadhafi fut exclu de Sebha à cause de son activisme politique.




    En 1977, il proclame la « Jamahiriya », qu’il définit comme un « Etat des masses » qui gouvernent par le biais de comités populaires élus, et s’attribue le seul titre de « Guide de la révolution ». Son pouvoir reste intact

    Kadhafi étudia le droit à l’Université de Libye. Il entra ensuite à l’Académie militaire de Benghazi en 1963, où il organisa avec quelques militants un mouvement secret dans le but de renverser la monarchie libyenne pro-occidentale. Après l’obtention de son diplôme en 1965, il fut envoyé en Grande-Bretagne pour suivre un entraînement supplémentaire au British Army Staff College, et revint en 1966 en tant qu’officier dans le corps des transmissions.




    Le 1er septembre 1969, à 27 ans, il mène avec un groupe d’officiers un coup d’état contre le roi Idris al-Mahdi, alors que celui-ci est en Turquie pour un traitement médical. Son neveu le Prince Hasan as-Senussi devait s’installer sur le trône le 2 septembre 1969 lorsque l’abdication du roi Idris annoncée le 4 août devait prendre effet. Dans la journée du 1er septembre la monarchie est abolie, la république est proclamée, et le Prince mis en prison.




    En 2003, l’ex-paria s’ouvre à l’Occident. Il reconnaît la responsabilité de son pays dans les attentats contre un avion américain au-dessus de Lockerbie, en Ecosse (270 morts en 1988) et un avion français au Niger (170 morts en 1989), et verse des indemnisations aux familles des victimes. Le 24 novembre 2004, Jacques Chirac rend visite à Mouammar Kadhafi à Tripoli. Le président français devient le premier chef d’Etat occidental à renouer des liens avec le Guide./

    Kadhafi s’octroie l’avancement du grade de capitaine au grade de colonel qu’il a gardé jusqu’à sa mort.




    A propos de ce grade, insuffisant selon des critères occidentaux pour diriger un pays et commander à son armée, il déclare que la Libye est « gouvernée par son peuple », et que cela dispense le « guide» de titres civils ou militaires particuliers. Cette démarche n’est pas nouvelle et peut être rapprochée de celle d’un Gamal Abdel Nasser qui garde le titre de colonel quand il prend le pouvoir en Égypte, tandis que Jerry Rawlings, ex président du Ghana, n’a conservé que son grade de flight lieutenant.

    Le 24 juillet 2007, la Libye accepte l’extradition vers leur pays d’origine des cinq infirmières bulgares condamnées à mort, puis à la prison à vie. Suspectées d’avoir participées à la contamination de près de 400 enfants par le virus du sida à l’hôpital de Benghazi, elles ont été graciées dès leur arrivée à Sofia. La France et particulièrement la première dame Cécilia Sarkozy s’est largement investie dans le processus de médiation. Nicolas Sarkozy se rend sur place à l’automne




    Ayant pris le pouvoir à Tripoli lors d’un coup d’État le 1er septembre 1969, il prône à ses débuts le passage à un socialisme d’État teinté de panarabisme. Il nationalise certaines entreprises (notamment celles détenues par des ressortissants italiens). En 1977, il déclare la « révolution du peuple » : il change le nom du pays de République arabe libyenne en Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste et met en place des « comités révolutionnaires ». Le multipartisme demeure interdit en Libye.




    Il oblige les États-Unis d’Amérique à évacuer leur bases militaires dont Wheelus Airfield. En septembre 1970, à l’aide de son ami et conseiller Abdessalam Jalloud il réussit à imposer pour la première fois une augmentation du prix du baril de pétrole, ouvrant la voie aux autres pays producteurs de pétrole.

    Séducteur, il apprécie la compagnie féminine. Entouré souvent par des femmes en tenue de soldat, ses « amazones », il se nourrit frugalement, notamment de lait de chamelle. Personnage théâtral, il se singularise par des actes et des propos qui ont amusé le monde, distribuant les affronts à ses pairs arabes ou émettant des théories très personnelles sur l’histoire et les hommes. Ses gardes du corps rapprochés étaient toutes des femmes choisies pour leur beauté,et entrainées dans tous les arts martiaux,par les meilleurs instructeurs.




    Par représailles, au cours des années 1980, son régime est mis au ban de la communauté internationale également à cause de son soutien supposé à de nombreuses rébellions dans le monde et de ses implications supposées dans plusieurs actes terroristes : attentat dans une discothèque berlinoise fréquentée par des militaires américains en 1986, attentat de Lockerbie en Écosse contre un avion de ligne civil américain qui explose en plein vol en 1988 (270 morts), bien que l’implication réelle de la Libye dans cet attentat soit de plus en plus douteuse, ou encore attentat contre un avion français, le Vol 772 UTA reliant Brazzaville à Paris en 1989 (170 morts).




    Le 15 avril 1986, Ronald Reagan ordonne un raid de bombardement (opération El Dorado Canyon) contre Tripoli et Benghazi. 45 militaires et fonctionnaires sont tués, ainsi que 15 civils, dont une fille adoptive de Khadafi, Hannah. Ce raid de représailles faisait suite à l’interception d’un message de l’ambassade libyenne à Berlin-Est suggérant l’implication du gouvernement libyen dans l’attentat à la bombe du 5 avril dans une discothèque de Berlin-Ouest, où un militaire américain avait été tué. Le colonel Kadhafi est blessé lors du bombardement de sa résidence.

    À partir du milieu des années 1990, Kadhafi œuvre pour que son pays retrouve une place moins inconfortable d’un point de vue diplomatique. Ainsi en 1999, les agents des services secrets suspectés de l’Attentat de Lockerbie sont livrés à la Justice écossaise, ce qui provoque la suspension des sanctions de l’ONU envers le pays et le rétablissement des relations diplomatiques avec le Royaume-Uni.




    Par la suite, en 2003, la Libye reconnaît officiellement « la responsabilité de ses officiers » dans l’Attentat de Lockerbie — ainsi que dans celui du Vol 772 UTA — et paie une indemnité de 2,16 milliards de dollars aux familles des 270 Pan Am victimes, ce qui a pour conséquence la levée définitive des sanctions de l’ONU et (partiellement) des États-Unis à son encontre.

    En contre-partie de la libération des infirmières, Nicolas Sarkozy accepte que le Guide libyen séjourne en France en décembre 2007, à l’occasion d’une tournée en Europe. Un séjour polémique : l’accueil du chef d’un Etat libyen où les droits de l’Homme ne sont pas toujours respectés provoque l’indignation de l’opposition ainsi que d’une partie de la majorité de Nicolas Sarkozy -et notamment Rama Yade, alors secrétaire d’Etat chargée des droits de l’Homme. Mais entre eux,les Illuminati se comprennent bien!/




    En parallèle, le président Kadhafi entame des négociations diplomatiques, pendant toute l’année 2003, entre responsables libyens, britanniques et américains, et annonce en décembre de la même année qu’il renonce officiellement à son programme d’armes de destruction massive. Enfin, en mars 2004, il signe le protocole additionnel du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

    Il instaure par ailleurs une politique d’assouplissement de la réglementation libyenne en matière économique permettant l’ouverture du marché local aux entreprises internationales, ce qui aide à la survie du régime. Il parvient par là même à se rapprocher des puissances occidentales et particulièrement de certains pays européens, comme le Royaume-Uni, la France, l’Espagne et l’Italie. Ainsi, le président Kadhafi déclare désormais qu’il entend jouer un rôle majeur dans la pacification du monde et la création d’un Moyen-Orient sans armes de destruction massive.

    De 1999 à 2007, l’affaire des infirmières bulgares, jugées pour la contamination d’enfants libyens par le virus du Sida, sera utilisée à des fins politiques par Kadhafi et fortement médiatisée à travers le monde.




    Le numéro un libyen se lance quelques années plus tard dans une politique de réconciliation avec l’Italie. Il arrive le mercredi 10 juin 2009 à Rome pour une visite que le gouvernement italien qualifie « d’historique ». Rome et Tripoli devraient ainsi définitivement solder les comptes de la décolonisation. L’Italie verse des dédommagements, en contrepartie la Libye s’engage à mieux contrôler l’immigration clandestine au départ de ses côtes.

    Il a écrit le Livre vert, en référence au Petit Livre rouge écrit par Mao Zedong, dans lequel il explique de manière succincte ses solutions aux problèmes posés par la démocratie et l’économie. Il y fait l’apologie de la démocratie directe.

    Khadafi est aussi considéré comme progressiste dans le monde musulman concernant la question féminine. Il entretient une garde personnelle constituée exclusivement de femmes, ses « amazones ». Certains progrès existent tels que la condamnation des mariages arrangés et la possibilité d’accéder à l’éducation pour les femmes.




    Kadhafi tente de convaincre les dirigeants des autres pays de créer des « États-Unis d’Afrique ». Il considère en effet que c’est le meilleur moyen de développement pour le continent africain. Ce projet passerait par la création d’une monnaie unique et une seule armée de 2 000 000 de militaires. Kadhafi porte souvent un badge représentant l’Afrique sur son uniforme.

    En 2007, il s’est ainsi rendu à Bamako, Abidjan ou encore Accra, pour présenter son projet d’un gouvernement unique pour l’Afrique, un État fédéral. Mais cet objectif semble loin d’être atteint.

    Certains opposants au projet disent que Kadhafi veut régner sur l’Afrique à travers ce projet.

    En février 2011, en plein Printemps arabe, il doit lui aussi faire face à une révolte populaire, qu’il tente de réprimer par des tirs à balles réelles et des bombardements aériens sur la population.




    Le 20 octobre 2011, le Conseil national de transition annonce la mort de Kadhafi à Syrte, sa ville de naissance qui était en proie à de violents combats.

    Mohamed Leith, annonce dans un premier temps à l’AFP que Mouammar Kadhafi a été arrêté blessé aux jambes et à la tête mais vivant avant que plus tard dans la journée, Khalifa Haftar, un haut responsable militaire du CNT n’annonce la mort de l’ex dirigeant libyen et la libération de la ville de Syrte. La chaine de télévision pro-Kadhafi Al-Libya, dément quand à elle la capture ou la mort de Mouammar Kadhafi.Plus tard,ce pseudo Conseil National de Transition exposera le corps meurtri du grand Guide Socialiste du Peuple Libyen .

    Depuis sa mort,la Libye est plongée dans une guerre civile sanglante …orchestrée par des groupes mercenaires à la solde du Nouvel Ordre Mondial.

  • #2
    Houari Boumédiène Houari Boumédiène 1932 - 1978 Notez-le ! Colonel, Homme politique, Militaire (Histoire, Politique)

    Houari Boumédiène, de son vrai nom Mohamed Ben Brahim Boukharouba était un militaire promu colonel et un homme politique, qui est né le 23 août 1932 à Guelma et mort le 27 décembre 1978 à Alger.Il vécut dans une famille berbère pauvre du Constantinois, Boumédiène connut déjà très jeune les événements sanglants du 8 mai 1945 à Sétif et à Guelma, dont il dit plus tard : « Ce jour-là, j'ai vieilli prématurément. L'adolescent que j'étais est devenu un homme. Ce jour-là, le monde a basculé. Même les ancêtres ont bougé sous terre. Et les enfants ont compris qu'il faudrait se battre les armes à la main pour devenir des hommes libres. Personne ne peut oublier ce jour-là. »

    Durant les années quarante, il entreprit des études coraniques à l'institut Kettania de Constantine, puis les poursuivit à l'institut Zitouna de Tunis ; il se dirigea par la suite vers l'institut al-Azhar du Caire.

    En 1955, il retourne en Algérie où il rejoint les rangs de l'ALN (Armée de libération nationale). Très vite, il se fait remarquer et occupe le poste de Chef d'état-major. Une fois l'indépendance acquise, il devint vice-président et ministre de la Défense du Conseil de la Révolution qui est alors présidé par Ben Bella. Ne partageant pas les orientations politiques de ce dernier, il décide le 19 juin 1965 de mener un coup d'État au terme duquel il devient le nouveau président de l'Algérie. Sous sa direction, il entreprit plusieurs actions en vue d'estomper sur le plan intérieur, les tensions nées de la guerre d'indépendance. En 1968, il réussit à faire évacuer la dernière base militaire occupée par la France à Mers el Kébir (Oran) ; alors que sur le plan économique, il opte pour le modèle socialiste, il construisit sur la base de ce choix beaucoup d'usines et d'écoles, et contribua surtout, le 24 février 1971, au nom du principe de la récupération des richesses nationales, à la nationalisation des hydrocarbures, au grand dam de la France.





    Cette nationalisation réussie conféra à Boumédiène une importante dimension internationale; En effet, Boumédiène venait de réussir là où l'Iranien Mossadegh avait échoué. L'année 1973 lui donne une nouvelle fois l'occasion d'affirmer son influence sur le plan international en organisant avec succès le sommet des non-alignés auquel les plus grands dirigeants du Tiers-Monde de l'époque ont assisté, il s'en suit dès lors une période durant laquelle l'Algérie de Boumédiène offrit un soutien très actif aux différents mouvements de libération d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, et c'est en véritable leader du Tiers Monde qu'il se déplaça en 1974 à New York, pour prendre part à une réunion spéciale de l'Assemblée générale de l'ONU sur les matières premières qu'il a lui-même convoquée au nom des non-alignés, il prononça à cette occasion un discours par lequel il exposa une doctrine économique, appelant entre autres à l'établissement d'un nouvel ordre économique international plus juste, qui prendrait en compte les intérêts du Tiers Monde. En 1975 il accueille le premier sommet de l'OPEP par le biais duquel les membres du cartel ont pu définir une politique pétrolière concertée. Dans le sillage de cette même réunion, il parvint à sceller la paix entre l'Iran du Chah et l'Irak de Saddam Hussein. Sur le plan intérieur, il fit voter en 1976 une charte en vertu de laquelle il promulgue la constitution d'une Assemblée législative ainsi que la création du poste de président de la République, soumis au suffrage universel.





    À partir de l'année 1978, les apparitions publiques du président Houari Boumédiène se font de plus en plus rares, il s'est avéré qu'il souffrait d'une maladie du sang, la maladie de Waldenström, mais il reste que très peu de choses ont été dites à propos des circonstances qui entourent sa mort, qui survint le 27 décembre 1978.

    Selon d'autres sources, les premiers ressentis de la maladie de Houari Boumédiene furent lors de son voyage du 20 septembre 1978 à Damas (Syrie) où, alors qu'il était accompagné de Taleb-Ibrahimi et de Bouteflika, ces derniers avaient remarqué sa fatigue inhabituelle. Le diagnostic avancé dès lors était « une hématurie avec tumeur maligne de la vessie ». Pour cela il choisit de se faire traiter en URSS du 29 septembre au 14 novembre 1978. Le 12 octobre, lors de la visite de son jeune frère Said venu le voir à Moscou, Boumediène n'apprécie pas que le voyage de son frère soit financé par de l'argent public et demande aussitôt qu'il soit retenu sur le salaire du président. Quelques jours après, il sera hospitalisé à l'hôpital d'Alger Mustapha Bacha où il décédera le 27 décembre 1978 à 4 heures du matin avec deux hématomes dans le cerveau. Les funérailles officielles auront lieu le 29 décembre 1978 au cimetière d' El Alia (à Alger).

    Selon l'ex-ministre des Affaires étrangère irakien Hamed Jabori, Boumédienne a été empoisonné par les services irakiens avec du thallium.

    Commentaire


    • #3
      Le défunt a été un grand combattant de la libération et son exemple est toujours vivant
      dans la mémoire et le coeur des hommes et femmes épris de liberté et de dignité pour leurs peuples face à l'impérialisme américain, occidental et sioniste.

      Commentaire


      • #4
        Merci Tindouf pour tes beaux articles Kadhafi et Boumediene.

        Mon instinct me suggère que feu Boumediene a été assassiné par les services secrets
        qui ont assassiné Yasser Arafat. Comme Kadhafi, il menaçait de réveiller la résistance contre les américano-sionistes et leurs mercenaires de l'interieur de nos pays (Libye, Algérie)

        Commentaire


        • #5
          Saddam Hussein : biographie courte, dates, citations

          BIOGRAPHIE DE SADDAM HUSSEIN - Homme politique irakien, Saddam Hussein est né le 28 avril 1937 à Tikrit (Irak). Il est mort le 30 décembre 2006 à Bagdad (Irak). Il fut au pouvoir de 1979 à 2003.


          Sommaire

          Biographie courte de Saddam Hussein
          Saddam Hussein : dates clés

          Biographie courte de Saddam Hussein - Tyran irakien qui s’est illustré dans la guerre contre l’Iran et la guerre du Golfe, Saddam Hussein a tenu les rênes du pays pendant 35 ans. Appliquant une forte violence répressive, cet homme désireux de reconstruire un empire panarabe n’a pas tardé à susciter la méfiance des Occidentaux. Renversé par les forces américano-britanniques, condamné à mort en Irak, il n’échappera pas à la sentence.



          Pauvreté et rigueur de l’enfance

          Né le 28 avril 1937 dans un petit village près de Tikrit, Saddam Hussein grandit au sein d’une famille de paysans sunnites, dans une grande pauvreté et en l’absence de son père. Illettré et sans éducation, il est recueilli par son oncle maternel, qui l’inscrit aussitôt à l’école.

          En 1955, il s’installe à Bagdad en compagnie de son bienfaiteur, qui va profondément l’influencer. Saddam Hussein s’intéresse alors de près aux actions du Baas, parti socialiste pour l’unité arabe dans lequel il commence à militer.



          Son engagement au sein du Baas

          Il ne lui faut pas longtemps pour prendre de l’assurance dans ses convictions politiques et participer à la tentative d’assassinat du Premier ministre Karim Kassem, en 1959. L’échec du projet l’oblige à fuir le pays tandis qu’il est condamné à mort par contumace. Il se rend d’abord à Damas, puis au Caire où il poursuit des études de droit et ses activités politiques.

          Son exil s’achève lorsque les membres du Baas réussissent le coup d’Etat de février 1963 contre Kassem. Abdel Salam Aref, qui prend les rênes du pays, commence une épuration du parti Baas. Ayant retrouvé sa terre natale depuis peu, Saddam Hussein est alors arrêté puis emprisonné. Même incarcéré, il parvient à accroître encore son influence parmi les baasistes et réussit à s’évader en 1966. Bien décidé à s’emparer du pouvoir, il participe à l’organisation du renversement du gouvernement Aref.



          L’accession au pouvoir

          Le 17 juillet 1968, les militants du Baas mettent leur projet à exécution. Saddam Hussein aurait alors assiégé le palais présidentiel en char d’assaut. La présidence revient au général Hassan al-Bakr tandis que Saddam Hussein tire les principales ficelles du pays. Dès 1969, il accède en effet au poste de vice-président du Conseil de commandement de la révolution (CCR). Fort de cette position et de la santé fragile du président al-Bakr, il assoit progressivement son autorité sur l’armée, les services de sécurité et accroît ainsi le pouvoir du Baas.



          Lorsque Hassan al-Bakr se retire de la vie politique pour raison de santé, Saddam Hussein a toutes les cordes à son arc pour prendre sa place. Ainsi, dès juillet 1979, il cumule les fonctions importantes : président de la République, président du CCR, secrétaire général du parti Baas et commandant en chef des armées.

          Au vue du passé politique de l’Irak, Saddam Hussein met immédiatement tout en œuvre pour conserver le pouvoir, en installant notamment un régime autocratique et policier rigide. En outre, il s’appuie sur le réseau familial et transforme le Baas en véritable entité répressive. Ainsi, ses premières années à la présidence sont entachées par le sang de nombreux membres du parti, susceptibles de le renverser. La propagande, la censure et la répression composent rapidement le socle de son régime.

          La guerre contre l’Iran

          Saddam Hussein se retrouve à la tête d’un pays puissant, dont les ressources pétrolières ont permis un développement économique fulgurant ainsi qu’une modernisation des infrastructures et de l’industrie. Mais les ambitions du président vont plus loin et dépassent les frontières irakiennes. Il revendique certains territoires iraniens, contestant les frontières établies lors des accords d’Alger, en 1975. À ses yeux, il agit dans la lignée de ses héros historiques : Nabuchodonosor et Saladin.

          Outre ces raisons d’ordre territorial et pétrolier, Saddam Hussein s’inquiète de la mise en place de la République islamiste en Iran. Il redoute surtout une révolte de la population chiite, très présente en Irak. En septembre 1980, ses troupes envahissent donc l’Iran, qui leur oppose une résistance acharnée. Saddam Hussein bénéficie d’un soutien international important et le conflit se prolongera durant huit ans. Durant ces années, les Kurdes, confiants en la défaite irakienne, coordonnent leurs actions contre le gouvernement irakien pour obtenir leur autodétermination. L’armée réplique, n’hésitant pas à utiliser ses armes chimiques.

          Après la signature du cessez-le-feu, en juillet 1988, l’Irak est à bout de force et criblée de dettes. Le bilan humain est, lui aussi, catastrophique pour les deux pays. Mais l’Irak est désormais considérée comme la principale puissance du Proche-Orient. Dès le mois d’août, Saddam Hussein poursuit sa revanche sanglante contre les Kurdes, qui, pour éviter les massacres, tentent de s’enfuir du pays.

          À l’assaut du Koweït

          Dans l’espoir de relever l’économie du pays, Saddam Hussein porte son attention sur le Koweït, qui, lui aussi, possède d’importantes ressources pétrolières. Pour le président irakien, ce territoire n’aurait jamais dû accéder à l’indépendance. De plus, le fait qu’il ait refusé l’annulation des dettes irakiennes résultants de la guerre contre l’Iran accroît les tensions. Enfin, Saddam Hussein accuse le pays de baisser les prix du pétrole aux dépends de l’Irak.

          C’est ainsi que le 2 août 1990, l’armée irakienne envahit le Koweït, aussitôt annexé. Les réactions internationales sont immédiates. L’ONU met en place un embargo financier et militaire contre l’Irak puis permet aux Etats membres de répliquer par la force. Saddam Hussein perd tous ses alliés de la guerre contre l’Iran, qui se coalisent contre lui. Il ne lui faut guère de temps pour abandonner le territoire conquis.

          Il reste toutefois au pouvoir et en profite pour réprimer dans le sang les insurrections des populations chiites et kurdes. Face à la situation, le nord et le sud de l’Irak deviennent des zones d’exclusion aérienne, bénéficiant de la protection internationale.

          Considéré comme une menace vivante

          Saddam Hussein est devenu, aux yeux des Occidentaux, l’une des principales menaces du Proche-Orient. Bien que laissé au pouvoir, il doit faire face à l'embargo économique et financier mené par l’ONU pour désarmer l’armée. La population sombre dans la misère et la faim, tandis qu’il parvient à maintenir sa domination par une répression plus sévère que jamais à l’encontre de toute opposition.

          Saddam Hussein s’oppose au contrôle des inspecteurs de l’ONU, s’attirant les foudres de la communauté internationale, et notamment des Etats-Unis, qui bombardent le pays à plusieurs reprises. Lorsque ceux-ci sont victimes des attentats du 11 septembre 2001, l’Irak devient l’une des principales cibles de la lutte contre le terrorisme, menée par George W. Bush.

          Arrêté, incarcéré et condamné

          En 2002, la pression croissante qui s’abat sur le régime de Saddam Hussein l’oblige finalement à accepter la présence des experts en désarmement de l’ONU. Malgré ses déclarations, le président irakien est fortement soupçonné de posséder des armes de destruction massive, ce qui sert de prétexte aux Etats-Unis pour préparer une offensive.

          Les rapports de l’ONU sur le sujet laissent planer le doute, mais félicitent la coopération de Bagdad. L’Organisation s’oppose donc à tout recours à la force. Saddam Hussein, de son côté, ne semble guère impressionné par les menaces américaines et, lorsque les premiers bombardements américano-britanniques déferlent sur la capitale, il exige de la population qu’elle lutte corps et âme contre les envahisseurs. Tandis qu’il se réfugie dans un bunker, Bagdad tombe dès le début du mois d’avril. L’ex-président irakien s’enfuit avant d’être retrouvé non loin de Tikrit, le 13 décembre 2003.

          Le Tribunal spécial irakien est créé par l’administration américaine en Irak pour assurer le procès de Saddam Hussein, accusé de crime contre l’humanité, crime de guerre et génocide. Le 19 octobre 2005, ce dernier comparait pour l’exécution de près de 150 chiites dans le village de Doujail, en 1982. Il nargue les magistrats en déclarant ne pas reconnaître l’autorité du tribunal. Au terme d’un procès mouvementé, durant lequel Saddam Hussein ne cesse de tenir tête à ses juges, l’ancien dictateur irakien est condamné à la peine de mort par pendaison le 5 novembre 2006. Sans attendre de le juger pour d’autres crimes, on décide de le pendre à la fin du mois de décembre, avant l’Aïd el-Kebir. À l’aube du 30 décembre, ses bourreaux exécutent la sentence, dont les images font le tour du monde.

          Saddam Hussein nourrissait des rêves de grandeur qu’il n’a jamais pu réaliser. Après plus de 20 ans d’un régime totalitaire, il laisse dans son sillage une Irak à jamais marquée par la répression et le sang, ayant tout à reconstruire.

          Saddam Hussein : dates clés

          28 avril 1937 : Naissance de Saddam Hussein

          Saddam Hussein voit le jour dans un petit village tout près de Tikrit, au sein d’une famille paysanne sunnite. Il grandira en l’absence de son père, mais sous l’influence de son oncle, Khairallah Tulfah. Membres du Baas, celui-ci énonçait "les trois que Dieu n’aurait pas dû créer : les Perses, les Juifs et les mouches".

          1 janvier 1956 : Saddam Hussein intègre le Baas

          Saddam Hussein commence à militer clandestinement pour le Baas, un parti socialiste arabe, prônant le panarabisme. Il participera au coup d’Etat avorté contre le roi d’Irak, Fayçal II.

          1 octobre 1959 : Echec du coup d’État du Baas

          Les membres du Baas, parmi lesquels Saddam Hussein, tentent un coup d’État contre le général Karim Kassem, qui vient lui-même de renverser la monarchie irakienne et de proclamer la République. Mais la tentative d’assassinat échoue et Saddam Hussein, blessé, est contraint de s’enfuir. Condamné à mort par contumace, il se rend d’abord à Damas, puis au Caire. Il ne retrouvera sa terre natale qu’en 1963.

          8 février 1963 : Coup d’État contre Karim Kassem

          Le général Karim Kassem, à la tête de la République d’Irak, est renversé par un groupe du parti Baas. Réfugié en Égypte, Saddam Hussein profite de la situation pour regagner l’Irak. Le général Abdel Salam Aref occupe désormais la présidence. Mais au bout de quelques mois, le parti Baas est évincé par le gouvernement, aboutissant à l’emprisonnement de Saddam Hussein.

          Commentaire


          • #6
            1 janvier 1965 : Saddam Hussein élu secrétaire général adjoint du Baas

            Emprisonné sous le gouvernement d’Abdel Salam Aref, Saddam Hussein ne cesse pourtant d’accroître son influence au sein du parti Baas. Ainsi, sa détention ne l’empêche pas d’en être élu secrétaire général adjoint. Dès l’année suivante, il parviendra à s’évader de prison et pourra occuper concrètement son poste. Il a alors tout le loisir de préparer un nouveau coup d’Etat contre le président irakien.

            17 juillet 1968 : Nouveau coup d’Etat en Irak

            Le général Hassan al-Bakr, à la tête des militants baasistes, organise un coup d’État avec la participation de Saddam Hussein. Ce dernier aurait d’ailleurs assiégé le palais présidentiel en char d’assaut. Al-Bakr prend la tête du Conseil du commandement de la révolution (CCR) et Saddam Hussein occupe, avec lui, le sommet de l’État. Dès l’année suivante, il sera d’ailleurs nommé vice-président du CCR, ce qui lui permettra d’asseoir sa domination sur les services de sécurité et sur l’armée.

            6 mars 1975 : Signature des accords d’Alger

            En tant que vice-président du Conseil de commandement de la révolution (CCR), Saddam Hussein signe un accord avec le shah d’Iran, qui met fin au différend territorial entre les deux pays. L’Irak renonce ainsi à la région du Chatt el-Arab en échange de la promesse iranienne de ne plus soutenir les populations kurdes. Toutefois, cet accord ne sera pas vraiment respecté. Il sera même dénoncé en 1980 par Saddam Hussein lui-même, qui déclenchera la guerre Iran-Irak.

            16 juillet 1979 : Saddam Hussein président d’Irak

            Le deuxième homme fort du pays succède au président Hassan al-Bakr, qui vient de poser sa démission pour raison de santé. Saddam Hussein possède désormais la totalité des pouvoirs en occupant les fonctions les plus importantes du régime : président de la République, président du CCR, secrétaire général du parti et commandant en chef des armées. Dès la fin du mois de juillet, il sécurise son pouvoir en organisant une purge sanglante au sein de son entourage politique.

            22 septembre 1980 : L'Irak envahit l'Iran

            Saddam Hussein attaque l'Iran de l'ayatollah Khomeiny. Des intérêts territoriaux sont en jeu mais la véritable intention du dictateur irakien est de mettre un terme au régime de Khomeiny, car il craint la prolifération de l'intégrisme à l'ensemble du Proche-Orient. Bagdad bombarde l’Iran, visant des cibles militaires et pétrolières. Saddam Hussein reçoit un soutien international conséquent de l’URSS, de la France, de la plupart des pays du Golfe persique ainsi que l'appui des Etats-Unis. 1,2 million de personnes vont périr dans cette guerre qui va durer huit années. Un cessez-le-feu sera décrété en 1988, les deux pays adopteront le statu quo et les dictatures de chacun d’eux se durciront davantage.

            16 mars 1988 : Bombardement de Halabja

            La ville kurde d’Halabja est bombardée avec les armes chimiques utilisées contre l’Iran. Ainsi, pour la première fois, un État utilise ses agents chimiques contre sa propre population. Le bilan est catastrophique : on compte 5000 morts, femmes, hommes et enfants. Les images font le tour du monde. Un tel massacre intervient dans le cadre de la répression contre les Kurdes, qui ont profité de la guerre Iran-Irak pour reprendre la lutte contre Saddam Hussein et pour leur autodétermination. En effet, quelques jours auparavant, la ville d’Halabja avait été prise par les peshmergas (maquisards) de l’Union patriotique du Kurdistan, auxquels s’étaient ralliés les Gardiens de la révolution iranienne (pasdaran).

            20 août 1988 : Fin de la guerre Iran-Irak

            L'Iran et l'Irak acceptent la résolution des Nations Unis qui mène à un cessez-le-feu et met fin à huit ans de guerre. En septembre 1980, Saddam Hussein avait envoyé ses troupes en Iran pour récupérer le contrôle de la région du Chatt al-Arab et annexer le Khouzestan. L'Irak avait alors reçu le soutien, notamment en armes, de certains pays occidentaux qui redoutaient l’influence de la République islamique, installée en Iran depuis 1979. En plus d’un terrible bilan humain, les deux pays sont à bout de force et considérablement endettés.

            2 août 1990 : Début de la guerre du Golfe

            Saddam Hussein envoie les premiers blindés irakiens au Koweït. Depuis des mois, le maître de Bagdad menace cet émirat en raison de ses richesses pétrolières et de sa façade sur le Golfe persique. Le Koweït, protectorat britannique en 1899, a obtenu son indépendance en 1961, mais l'Irak n'a pas reconnu ses frontières. L'invasion est immédiatement condamnée par l'ONU et entraîne l'intervention d'une force multinationale à prépondérance américaine. Le Koweït sera libéré en février de l'année suivante.

            26 février 1991 : Koweït-City libérée

            Au troisième jour de l'offensive alliée, les soldats irakiens se replient en hâte du Koweït en laissant derrière eux armes et véhicules blindés. A 9h30, le président irakien Saddam Hussein annonce publiquement sur Radio-Bagdad que ses troupes ont commencé à se retirer de l'émirat occupé. Dans l'après-midi la capitale koweïtienne est libérée. La population en liesse accueille les soldats américains. Pour l'armée irakienne, c'est la débâcle. Les forces coalisées bombardent massivement le convoi irakien sur la route de Bassorah faisant des centaines de victimes et près de 4 000 otages. Le 28, le président américain George Bush ordonnera le cessez-le-feu.

            10 novembre 1994 : L'Irak reconnaît le Koweït

            Bagdad annonce qu'il reconnaît la souveraineté, l'intégrité territoriale et l'indépendance politique du Koweït, conformément aux résolutions de l'ONU. Le 2 août 1990, l'Irak avait envahi l'émirat du Koweït pour des questions de pétrole et dans l’espoir de relever l’économie du pays. Mais le 17 janvier 1991, les Etats-Unis avaient lancé l'opération "tempête du désert" contre cette invasion. Les résolutions adoptées les 3 et 9 avril 1991 par le Conseil de sécurité de l'ONU avaient alors mis officiellement fin à la guerre.

            15 octobre 1995 : Renouvellement du mandat de Saddam Hussein

            Mis au ban des nations, souffrant du blocus économique de l’ONU, le régime de Saddam Hussein fait de plus en plus l’objet de protestations, même au cœur de l’entourage politique le plus proche du dictateur. Celui-ci n’hésite pas à appliquer une répression sévère contre toute opposition. Pour assurer sa légitimité, il organise un référendum sur le renouvellement de son mandat pour sept ans, lequel obtient 99,6 % de "oui".

            16 octobre 2002 : Saddam Hussein est réélu

            Un nouveau référendum est organisé en Irak par Saddam Hussein. Celui-ci est réélu avec 100% de "oui" et 100% de participation.

            9 avril 2003 : L'armée américaine prend le contrôle de Bagdad

            Après 21 jours de bombardements, les forces américaines prennent le contrôle de la plus grande partie de Bagdad. L'image de la statue de Saddam Hussein renversée par un char américain est diffusée sur toutes les télévisions mondiales. La résistance a été très faible. Le jour même, des pillages commencent, notamment au musée archéologique, dans les hôpitaux et les bâtiments administratifs.

            22 juillet 2003 : Saddam Hussein perd deux de ses fils

            Deux fils de Saddam Hussein, Oudaï et Qousaï, meurent dans un affrontement contre l’armée américaine, à Mossoul. Saddam Hussein, quant à lui, reste introuvable.

            13 décembre 2003 : Saddam Hussein est retrouvé

            Après plusieurs mois de recherche, les forces américaines retrouvent Saddam Hussein, caché dans une cave non loin de Tikrit. Il est immédiatement arrêté dans le but d’être jugé.

            5 novembre 2006 : Saddam Hussein condamné à mort

            Ouvert à la mi-octobre, le Tribunal spécial irakien rend son verdict : Saddam Hussein est condamné à mort par pendaison pour crime contre l’humanité, pour le massacre de Doujaïl. En 1982, en effet, près de 150 chiites furent massacrés dans ce village. Jugé dans un premier temps pour ces faits, l’ancien président de la République d’Irak aurait encore pu répondre de nombreuses autres accusations : massacres, génocides, crimes de guerre… Il sera finalement pendu le 30 décembre.

            30 décembre 2006 : Saddam Hussein est pendu

            Condamné à mort par le Tribunal pénal irakien début novembre, Saddam Hussein est pendu à Bagdad, aux alentours de 6h du matin, heure locale. L’ancien dictateur irakien avait répondu de l’accusation du massacre de près de 150 chiites du village de Doujaïl. L’exécution est filmée et les images sont diffusées dans le monde entier.
            l'internaute

            Commentaire


            • #7
              je présume que le prochain sur la suite sera Hafedh El Assad..
              ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
              On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

              Commentaire


              • #8
                tindouf
                toujours dans le rime de naima Salhi y aucune déférence entre elle et azulll demain peut être avec un autre pseudo
                dz(0000/1111)dz

                Commentaire


                • #9
                  pk katia

                  Commentaire


                  • #10
                    hassen 2

                    je présume que le prochain sur la suite sera Hafedh El Assad..
                    non hassen2

                    Commentaire


                    • #11
                      Tu es irrésistiblement attiré par les dictateurs wakila..
                      ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
                      On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

                      Commentaire


                      • #12
                        Tu es irrésistiblement attiré par les dictateurs wakila..
                        non juste un rappel de l'histoire en l'absence du hirak

                        Commentaire


                        • #13
                          Habib Bourguiba

                          Fils d'un officier de l'armée symbolique que l'occupant français avait accordée au bey de Tunis, Habib Bourguiba est né officiellement le 3 août 1903 à Monastir, dans une famille de condition modeste, mais une forte incertitude demeure sur cette date qui, selon certains de ses biographes, pourrait avoir été falsifiée de quelques années pour rajeunir le «combattant suprême».

                          Après avoir obtenu son certificat d'études primaires à l'école Sadikienne, il entame ses études secondaires au Collège Sadiki à Tunis où il décroche le Brevet d'arabe avant de s'inscrire au Lycée Carnot où il obtient, coup sur coup, la première partie puis la seconde partie du Baccalauréat, en 1924. Il s'embarque ensuite pour Paris (Sorbonne) où il poursuit ses études supérieures à la Faculté de Droit et à l'Institut d'Etudes Politiques. En 1927, il y obtient respectivement sa Licence en Droit et le Diplôme supérieur d'Etudes Politiques.

                          Il rencontra durant son séjour en France une femme française, Mathilde, qu'il épousa en 1927. Elle lui donnera son fils Habib qui deviendra l'un de ses conseillers les plus écoutés.

                          Le militantisme débutant et la formation du Néo-Destour (1927-1934)

                          De retour à Tunis dès l'obtention de ses diplômes en 1927, il exerce sa profession d'avocat, parallèlement à d'autres activités. Ainsi, il participe à la rédaction de nombreux articles dans les journaux nationalistes qui paraissaient à l'époque, tels "La Voix du Tunisien" et "l'Etendard Tunisien". Le 1er novembre 1932, il crée, de concert avec un groupe de compagnons, le journal "L'Action Tunisienne" qu'il dirige en personne.

                          A la suite du Congrès du Parti du Destour, tenu le 12 mai 1933, il devient membre de la Commission Exécutive du Parti. Cependant, le 9 septembre 1933, il en démissionne après avoir fait l'objet de vives réprimandes pour avoir fait partie d'une délégation de dignitaires de Monastir qui s'était rendue au Palais du Bey pour protester contre le gouverneur de la ville qui avait autorisé l'inhumation du fils d'un naturalisé dans le cimetière musulman.

                          Il s'emploie, par la suite, à expliquer les raisons de sa démission de la Commission exécutive, jusqu'à ce qu'il fût décidé de réunir un congrès extraordinaire du parti, le 2 mars 1934 à Ksar Hellal. Ce congrès se termine par la dissolution de la Commission exécutive et la constitution d'un Bureau politique composé comme suit : le Dr Mahmoud Materi, Président; Habib Bourguiba, Secrétaire Général; Tahar Sfar, Bahri Guiga et M'hammed Bourguiba, membres, fondant le Néo-Destour.

                          La répression coloniale (1934-1940)

                          Au milieu des années 30 et après la nomination de Marcel Peyrouton comme Résident général de France en Tunisie, la répression coloniale se fait plus violente dans le pays. Les militants nationalistes font alors l'objet de mesures d'éloignement dans le Sud tunisien : Le Leader Habib Bourguiba et certains de ses compagnons sont ainsi assignés à résidence à Kébili puis à Borj Leboeuf.

                          La résistance nationale se poursuit, cependant, sous diverses formes, jusqu'à la remise en liberté des leaders exilés, et cela à la suite de l'accession du Front populaire au pouvoir en France (le 3 mai 1936), sous la conduite de Léon Blum. Ils reprirent alors leur combat, le Bureau politique s'employant activement à concrétiser les revendications patriotiques, dès lors que le Gouvernement français avait failli à ses engagements. L'atmosphère devint des plus tendues, vers la fin de 1937, au lendemain du Congrès de la Rue du Tribunal, qui proclama sa défiance vis-à-vis du Gouvernement français en raison de ses orientations incompatibles avec les promesses faites.

                          Alors, le mouvement national eut à faire face à des événements sanglants qui connurent leur paroxysme le 9 avril 1938 et à la suite desquels le Leader Habib Bourguiba et ses compagnons furent arrêtés et détenus à la prison civile, ainsi qu'à la prison militaire où il fit l'objet d'un long interrogatoire pour conspiration contre la sûreté de l'Etat, avant d'être transféré à la prison de Téboursouk puis à des prisons en France.

                          Bourguiba et la guerre (1940-1944)

                          Le régime de Vichy le livra à Rome en 1940 à la demande de Mussolini qui espérait l'utiliser pour affaiblir la Résistance en Afrique du Nord. Cependant Bourguiba ne voulut pas cautionner des régimes fascistes et lança le 8 août 1942 un appel en faveur du soutien aux troupes alliées face aux forces de l'Axe. Cette position lui valut d'être aussitôt arrêté par les Allemands, mais allait être à l'origine de sa remise en liberté, en avril 1944.

                          Bourguiba ambassadeur de la cause tunisienne. (1945-1949)

                          En 1945 cependant, la position française resta inchangée et Bourguiba partit s'installer au Caire, où se trouve le siège de la Ligue des Etats Arabes, en vue de rallier des soutiens à la cause nationaliste tunisienne. De concert avec Abdelkrim Al Khattabi, il y participe à la fondation du Bureau du Maghreb Arabe, avant de repartir pour New York, en décembre 1946, afin de faire connaître la cause de la Tunisie aux Nations Unies. Dans les années qui suivirent, Bourguiba visita de nombreux pays, où sa forte personnalité lui valut nombre de victoires diplomatiques.

                          La lutte sur le terrain et l'exil (1949-1954)

                          Conscient de l'importance du combat pour la liberté, à partir de l'intérieur même du pays, il rentre en Tunisie en septembre 1949, avant de s'embarquer de nouveau pour la France en vue de gagner des sympathisants au sein de la gauche française et de faire connaître davantage le mouvement nationaliste tunisien. Il annonce un programme en sept points et, intéressé par la première expérience de pourparlers, apporte son soutien à la participation du Leader Salah Ben Youssef au sein du Cabinet Chenik formé en vue des négociations.

                          Toutefois, les résultats ne furent pas à la mesure des attentes des nationalistes puisqu'ils débouchèrent sur le Mémorandum du 15 décembre 1951 imposant la co-souveraineté. Habib Bourguiba le rejeta ouvertement, ce qui constitua l'une des premières étincelles de la révolution armée, qui éclata le 18 janvier 1952, date à laquelle se tint dans la clandestinité, le Congrès extraordinaire du Parti dont le Résident Général Jean de Hautecloque avait interdit l'organisation et qui allait réclamer l'indépendance.

                          Bourguiba fut alors éloigné à Tabarka, puis à La Galite où il passa deux années en exil, mais conserva le contact avec les patriotes qu'il appelait à la résistance et à la persévérance dans le combat.

                          Vers l'indépendance (1954-1956

                          Après le rejet des réformes de Pierre Voisard, le 4 mars 1954, il fut transféré à l'île de Groix et dans des endroits proches de Paris d'où il continua de suivre l'évolution de la cause tunisienne. Arrivé au pouvoir en France, le 18 juin 1954, Pierre Mendès-France effectua une visite en Tunisie et prononça son fameux discours du 31 juillet 1954 dans lequel il annonça que son Gouvernement reconnaissait l'autonomie interne de la Tunisie. Un Gouvernement intérimaire fut alors constitué en vue des pourparlers, avec la participation de trois membres du Parti du Néo-Destour; et il fut procédé à la signature du Traité de l'autonomie interne, le 3 juin 1955.

                          Un différend majeur éclata alors, entre le Leader Habib Bourguiba et le Secrétaire général du Néo-Destour, le Leader Salah Ben Youssef pour qui les accords de l'autonomie interne constituaient un pas en arrière. Le différend s'aggrava au point de provoquer une scission dans les rangs des militants et de fissurer l'unité nationale. Le différend allait être tranché au profit de Bourguiba, lors du congrès que le Néo-Destour tint à Sfax le 15 octobre 1955. Quelques mois plus tard, le cours de l'histoire allait aider les Tunisiens à réclamer l'indépendance totale. Le Gouvernement tunisien engagea, en effet, des pourparlers qui s'achevèrent par la signature du Protocole du 20 mars 1956.

                          La constitution d'un état moderne (1956-1971)

                          Le 8 avril 1956, il fut procédé à l'élection de l'Assemblée Nationale Constituante dont le Leader Habib Bourguiba fut le premier président. Le 14 avril 1956, il fut chargé de former le premier gouvernement de la Tunisie indépendante. Le 25 juillet 1957, était proclamé le régime républicain et Bourguiba devenait Président de la République.

                          Il entreprit, depuis lors, de débarrasser le pays de toutes les séquelles de la période coloniale. Les réformes se succédèrent pour mettre en place un Etat moderne, parachever la souveraineté nationale et moderniser la société, à travers la propagation de l'enseignement et la promulgation du Code du statut personnel. Le pays fut divisé en 14 provinces, appelées Gouvernorats, dotés d'une administration moderne. Le Congrès de Bizerte instaura la coexistence des trois secteurs (public, privé et coopératif); mais l'expérience de coopérativisation ayant manqué détruire l'économie du pays, Bourguiba se résolut à changer d'orientation économique à partir d'octobre 1969.

                          Défenseur passionné d'une modernité arabe, l'ancien président s'est également distingué de ses homologues en politique étrangère. Vingt ans avant le président égyptien Anouar el-Sadate, il préconise la normalisation des rapports avec Israël en proposant la création d'une fédération entre les Etats arabes et l'Etat hébreu, une suggestion qui lui attirera les foudres des nationalistes de la région. Sous la pression de ses partenaires, Habib Bourguiba condamne à son tour les accords de paix de camp David en 1978, ce qui, en contrepartie, vaudra à la Tunisie d'accueillir le siège de la Ligue arabe, puis celui de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).

                          Enfin, bien que l'Islam reste la religion d'état, le pouvoir des chefs religieux fut grandemant réduit. Les femmes accèdent à un statut inouï dans le monde arabe, dépassant même celui des Françaises dans certains domaines. La polygamie est interdite, le divorce autorisé et l'avortement légalisé.

                          Habib Bourguiba divorce de Mathilde puis épouse Wassila à qui il remettra de plus en plus de pouvoir, l'âge venant.

                          Commentaire


                          • #14
                            Les faux pas de Bourguiba (1971-1987)

                            Le 11 octobre 1971, les assises du congrès du Parti Socialiste Destourien tenues à Monastir adoptèrent une orientation qui n'eut pas l'heur de lui plaire. Alors, un deuxième congrès, convoqué, toujours à Monastir, le 12 septembre 1974, décida d'amender la Constitution de façon à instituer la présidence à vie au bénéfice du Leader Habib Bourguiba.

                            Quoiqu'elle eût à connaître durant les années 70 une période de relance économique, grâce à l'adoption d'une politique de libéralisation de l'économie mise en place par feu Hédi Nouira, la Tunisie ne fut pas à l'abri des convulsions politiques, sociales ou économiques, qui allaient s'amplifier, tout particulièrement au milieu des années 80. Le clientilisme (ou "pistonnage") prit de plus en plus d'ampleur jusqu'à étouffer le développement économique social du pays. La situation devint d'autant plus complexe que l'âge avancé du Leader Habib Bourguiba, l'aggravation de son état de santé et son incapacité de gérer les affaires de l'Etat, attisaient les convoitises de tous ceux qui, autour de lui, s'entre-déchiraient pour la succession.

                            Le pays s'engagea ainsi dans une crise politique et sociale étouffante, rendue encore plus grave par la dégradation de la situation économique qui était perceptible à travers la paralysie des rouages de l'Etat et l'obscurcissement des horizons devant les Tunisiens et les Tunisiennes, aiguisant leur sentiment d'inquiétude, de désespoir et de perte de confiance en le présent comme en l'avenir. Cette situation favorisa la montée de l'Islamisme, ce qui mena le pays au bord de la guerre civile, avec des émeutes de plus en plus vives.

                            Commencé dans une atmopshère de libéralisme et de laïcisation de la société tunisienne, le long règne de Bourguiba s'achève dans une atmosphère de crépuscule alimentée par une une grave crise économique et une véritable paranoïa du chef de l'Etat, engagé dans une lutte sans merci contre la montée de l'islamisme menée par le général Ben Ali.

                            La destitution du 7 novembre 1987

                            Devant les dangers qui guettaient le pays et les menaces qui pesaient sur sa sécurité et sa stabilité, Zine El Abidine Ben Ali, nommé Premier Ministre, le 2 octobre 1987, se résout à intervenir, le 7 novembre de la même année. Certificats médicaux à l'appui, il destitua le Président Bourguiba, jugé sénile, et prit en main les destinées du pays à l'issue d'un «coup d'Etat médical», unique dans les annales du monde arabe.

                            Dans sa Déclaration du 7 novembre, le Président Ben Ali a rendu hommage aux énormes sacrifices consentis par le Leader Habib Bourguiba, premier Président de la République Tunisienne, en compagnie d'hommes valeureux, au service de la libération de la Tunisie et de son développement.

                            Maladie et disparition du Leader

                            Le Président Ben Ali a entouré le Leader Habib Bourguiba de ses attentions et de sa sollicitude, en hommage à la place qu'il occupe dans l'histoire du pays et aux services louables qu'il a rendus à la patrie. Le Leader Habib Bourguiba fut assigné à résidence à Monastir, sa ville natale, où il s'était fait construire un imposant mausolée de marbre blanc, dans une résidence confortable et où il bénéficia d'une sollicitude constante de la part d'une équipe médicale et d'un personnel attentif à tous ses besoins. Habib Bourguiba se disait lui-même «bien traité» par le nouveau pouvoir. Souffrant de troubles de l'élocution et de l'attention depuis plusieurs années, le «combattant suprême» recevait parfois quelques visiteurs étrangers, mais aussi l'actuel chef de l'Etat, qui aimait néanmoins s'afficher aux côtés de celui qui restera dans l'histoire comme le véritable fondateur de la Tunisie moderne. De son côté, le Leader Habib Bourguiba rendit visite au Président Ben Ali, au Palais de Carthage, le 13 mai 1990.

                            Le 5 mars 2000, Bourguiba est hospitalisé en urgence, mais retourne chez lui 8 jours plus tard, où il mourra le 6 avril 2000 à l'âge de 97 ans environ.

                            Avec la disparition du Leader Habib Bourguiba, la Tunisie et le monde perdent l'un des chefs historiques qui ont conduit leurs pays à l'indépendance et à la liberté, et l'un des plus grands hommes que le vingtième siècle ait connus au Maghreb, dans le monde arabe, en Afrique et dans le Tiers-monde.
                            JeSuisMort com

                            Commentaire


                            • #15
                              Adolf Hitler : biographie du dictateur nazi

                              BIOGRAPHIE D'ADOLF HITLER - Politique allemand à l'origine du nazisme, Hitler a entraîné la guerre via sa politique d'annexion de territoires, mais aussi initié la "Solution finale" pour exterminer les "races inférieure

                              Biographie courte d'Adolf Hitler - Adolf Hitler a bouleversé l’histoire du XXe siècle. Autodidacte et orateur brillant, il a répandu son idéologie nazie dans toute l’Allemagne. Chef du parti nazi à partir de 1921, nommé chancelier en 1933, sa dictature a été instaurée à partir de 1934, époque où il est devenu le "Führer". Face à sa politique militaire d’annexion de territoires, la Seconde Guerre mondiale est devenue inévitable. Comme il l’avait annoncé dans son livre Mein Kampf, il a mis en place la "Solution finale" destinée à l’extermination des Juifs. 6 millions de personnes ont trouvé la mort dans les camps de concentration (Juifs, Tsiganes, homosexuels, handicapés).

                              Adolf Hitler jeune

                              Né en 1889 à Braunau am Inn (Autriche), Adolf Hitler est le quatrième enfant d’un douanier et d’une mère d’origine paysanne. Le jeune Adolf, qui aurait subi les violences de son père, devient orphelin à quatorze ans. Elève médiocre, il abandonne ses études à l’âge de seize ans. Il mène une existence de bohème, fréquentant les théâtres. Il apprécie la musique de Wagner et s’intéresse à l’architecture.
                              Adolf Hitler, au plus près du monstre
                              Adolf Hitler et la peinture

                              La peinture a au départ un rôle clé dans le parcours d'Adolf Hitler, puisqu'il tente à deux reprises et sans succès d’entrer à l’Académie des Beaux-Arts de Vienne, en 1907 et 1908. En proie à des difficultés financières, celui qui touche une petite pension d’orphelin, peint et vend des tableaux pour gagner sa vie. Il découvre des écrits prônant l'antiparlementarisme, le pangermanisme, le racisme, le nationalisme et se forge ses propres convictions. Il éprouve un grand mépris pour les masses et pense que le peuple juif est la source de tous les problèmes que connaît la nation allemande. Hitler s’installe à Munich pour échapper au service militaire dans l’armée autrichienne. Sa tentative échoue. Mais un examen médical des autorités autrichiennes le déclare inapte pour faiblesse de constitution. Hitler retourne en Allemagne.

                              Hitler et la Grande Guerre 1914-1918 : au service de l'armée bavaroise

                              Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Hitler se porte volontaire. Il est blessé deux fois et reçoit la Croix de fer de 1ère classe. A la fin de la guerre en 1918, il reste dans l’Armée et rentre à Munich. En 1919, il assiste à la répression de la révolution de l’extrême gauche. Il participe à une commission enquêtant sur ces événements. Il reçoit alors la mission de combattre les idées marxistes et commence à faire de la propagande.

                              Les discours d'Hitler et le parti nazi

                              Hitler adhère au petit parti ouvrier allemand (DAP) en 1919, qui deviendra l’année suivante le parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP). En 1921, il devient Führer ou président de ce parti qui compte alors plus de 3 000 militants. Hitler organise des meetings pour répandre ses idées qui deviennent la base de l’idéologie nazie. Orateur de talent, ses discours gagnent en popularité et il devient un des personnages incontournables de la scène politique de Bavière.

                              Adolf Hitler tente de s’emparer du pouvoir par la force le 8 novembre 1923 mais le putsch de Munich échoue. Hitler est arrêté. Lors de son procès, il se revendique comme un patriote indigné et gagne la sympathie de tous les allemands nationalistes. Il est condamné à cinq ans de prison, mais n’y passe que neuf mois pendant lesquels il rédige Mein Kampf (Mon combat), qui paraît en 1925. Cette expérience lui fait comprendre que s’il veut arriver à la tête de la nation allemande, il devra le faire de façon légale.

                              Il est libéré lors de l’amnistie générale de 1924. Hitler modifie son parti. C’est à cette époque qu’il fait la connaissance de Joseph Goebbels. Le NSDAP voit sa popularité monter en flèche entre 1928 et 1932. Le climat politique instable et la situation économique catastrophique suite à la crise de 1929 contribuent au succès du parti. Aux élections de 1930, le parti obtient 107 sièges au Reichstag. Hitler continue sa propagande, attribuant la mauvaise situation économique du pays aux Juifs et aux communistes. Ses fidèles (Göring, Goebbels, Rosenberg) mettent en place un véritable culte de la personnalité. Hitler apparaît comme l’homme dont l’Allemagne a besoin.

                              Hitler chancelier

                              Le président de la République allemande, le maréchal Paul von Hindenburg, refuse un temps de nommer Hitler chancelier, bien que le NSDAP réalise d’importants scores aux élections régionales. Le climat se dégrade considérablement et le pays est au bord de la guerre civile. C’est dans ce contexte que le président Hindenburg décide contre son gré de nommer Hitler à la chancellerie du Reich le 30 janvier 1933. Il n'a aucune sympathie pour le leader du Parti national-socialiste qu'il traite de "caporal bohémien". Dans son entourage, il est poussé par l'ancien Chancelier Franz von Papen et le magnat de la presse nationaliste Alfred Hugenberg. Les deux hommes espéraient récupérer la popularité du NSDAP à leur profit et pouvoir contrôler son leader charismatique.

                              Hindenburg charge le nouveau chancelier de former un gouvernement de "concentration nationale". Le nouveau cabinet comprend trois membres du parti nazi à des places stratégiques : Hitler à la tête du gouvernement, Göring en tant que commissaire intérieur pour la Prusse et Frick au ministère de l'Intérieur. Dans la nuit du 27 février 1933, un incendie ravage le Reichstag. Le communiste néerlandais Marinus van der Lubbe est arrêté sur les lieux de l'incendie. Il est immédiatement désigné comme coupable par le nouveau chancelier, qui voit dans cet acte criminel un complot communiste. Le parti national-socialiste (NSDAP) s'empare de l'accident pour procéder à l'élimination des communistes allemands. Dès le lendemain, 4 000 responsables du PC sont arrêtés.

                              Hitler Führer

                              Au lendemain de cet événement, le président du Reich promulgue une ordonnance qui instaure l'Etat d'urgence et donne tous les pouvoirs au gouvernement. La dictature se met en place et la répression contre les opposants politiques se développe. L'interdiction du parti communiste et le soutien des conservateurs engendrent une nouvelle victoire du NSDAP lors des élections de mars 1933. Le 23 mars, le vote d'une "loi d'autorisation" donne pour quatre ans les pleins pouvoirs à Hitler. Hitler a à présent le champ libre pour interdire tous les syndicats et partis politiques. Tous les signes de désaccord sont réprimés et la Gestapo, la police secrète, fait régner la peur.

                              Dans la nuit du 30 juin 1934, nommée "la Nuit des longs couteaux", Hitler ordonne à l’armée d’arrêter et de tuer divers opposants politiques, dont Ernst Röhm et Franz von Papen. A la mort d'Hindenburg, le 2 août 1934, Hitler lui succède à la présidence du Reich et cumule les postes de chancelier et de Führer. Hitler prend des mesures antisémites avec les lois de Nuremberg en 1935. Les Juifs, les opposants politiques et les démocrates sont envoyés dans des camps de concentration. Le 16 mars 1935, le Führer rétablit le service militaire obligatoire. L'Allemagne a été "mise au pas" par Hitler et son parti.

                              Hitler et la Seconde Guerre mondiale

                              Se basant sur l’idée d’appartenance à une race supérieure (la race aryenne), Hitler décide d’annexer les pays germanophones limitrophes (Anschluss) : l’Autriche, la Tchécoslovaquie. Face à l’invasion de la Pologne par l'Allemagne pour assurer un "espace vital", la communauté internationale réagit et la Seconde Guerre mondiale éclate. En 1940, les armées allemandes envahissent le Danemark et la Norvège puis les Pays-Bas, la Belgique et la France. Hitler devient le maître d'une grande partie de l'Europe. Le Führer adopte des stratégies payantes, mais il est parfois trop ambitieux comme à Stalingrad. Il porte peu de considération à l’avis de généraux expérimentés.

                              En 1941, les troupes d’Hitler entrent en Union soviétique. Prévoyant une guerre rapide, Hitler n'anticipe pas de provisions pour l’hiver. Les armées allemandes progressent, sont arrêtées dans la proche région de Moscou, puis subissent la contre-attaque des armées soviétiques en décembre 1941. Occupé sur le front est, Hitler délaisse un peu la façade atlantique. Les défaites le rendentde plus en plus irritable. Le 20 juillet 1944, le Führer échappe à une tentative d’assassinat orchestrée par le colonel Stauffenberg et quelques autres officiers. Il sent la défaite se profiler et ordonne la destruction de l’ensemble des infrastructures industrielles de l’Allemagne (ordre que très partiellement exécuté).

                              Hitler et la Shoah

                              Parallèlement aux combats, Adolf Hitler applique la "Solution finale", qui doit aboutir à l'extermination des Juifs. Six millions de personnes ont été tuées dans les camps de concentration et d'extermination. Cette politique de purification de la race aryenne commence dès 1939 avec la disparition des personnes atteintes de maladies mentales. Les premiers ghettos font leur apparition ; les Juifs sont parqués dans des quartiers sécurisés. C'est le début de la Shoah. Les premières exécutions par balles seront vite remplacées par des camions à gaz, puis par les camps. Le peuple juif n'est pas le seul concerné puisque les Tziganes, les homosexuels et les opposants politiques seront aussi internés ou tués.

                              Mort d'Adolf Hilter

                              Le 30 avril 1945, alors que les troupes de l'Armée rouge pénètrent dans Berlin, Adolf Hitler met fin à ses jours dans son bunker. Sa maîtresse, Eva Braun, qu'il a épousée la veille, se suicide avec du cyanure. Dans son testament, le Führer désigne comme successeur l'amiral Karl Dönitz et demande que son corps soit brûlé. Depuis le jour de sa mort en 1945, les rumeurs ne cessent de s'accumuler sur les possibilités qu'Hitler ne soit pas décédé dans son bunker. La plupart d'entre elles évoquent sa fuite en Amérique du Sud, en Argentine notamment. Le FBI a d'ailleurs alimenté les rumeurs en enquêtant sur sa disparition jusqu'en 1956. Certains sites internet tentent de prouver, photographies à l'appui, que telle ou telle personne ressemblait au personnage, et alimentent les hypothèses les plus farfelues. En 2014, une universitaire brésilienne supposait qu'Adolf Hitler était décédé en 1984 à l'âge de 95 ans au Brésil.
                              l'internaute

                              Commentaire

                              Chargement...
                              X