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Il ne faut pas confondre tristesse et dépression

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  • Il ne faut pas confondre tristesse et dépression

    Toutes les personnes diagnostiquées comme dépressive le sont-elles vraiment ? Apparemment non. Selon une étude publiée ce mois-ci dans le journal Archives of General Psychiatry, près de un diagnostic de dépression sur quatre posés aux Etats-Unis serait erroné et correspondrait en réalité à une réaction humaine normale à la tristesse.


    Comment distinguer un simple passage à vide à la suite d’un deuil, d’une rupture, de la perte d’un emploi ou d’un événement malheureux, d’une vraie dépression ? Les psychiatres s’accordent généralement à dire que lorsqu’une personne présente durant plus de deux mois après un événement douloureux au moins 5 symptômes de la dépression (tristesse, fatigue, indifférence, insomnie, pensées suicidaires, découragement…), on commence à parler de « vraie » dépression. Avant, on parle de tristesse passagère.
    Pourtant, le DSM (Diagnostic and Statistical Manual of mental disorders), la bible des psys pour les symptômes et le traitement des maladies mentales, ne laisse que deux semaines à une personne pour se mettre un coup de pied aux fesses. Au-delà de ce délai, le patient est catalogué comme étant dépressif et peut recevoir un traitement antidépresseur.
    Michael B. First et ses collaborateurs de l’Université de Columbia à New York ont repris les dossiers médicaux de 8098 Américains âgés de 15 à 54 ans, représentatifs de la population américaine et diagnostiqués comme dépressifs.
    Les chercheurs ont constaté que parmi ceux qui avaient vécu un événement déstabilisant, seulement quelques-uns pouvaient être considérés comme vraiment dépressifs. Les autres présentaient en effet la persistance d’un nombre trop peu important des symptômes pour être considérés comme « malades ».
    Pour Michael B. First, ce n’est pas un traitement antidépresseur qu’il faut proposer à ces patients mais plutôt une psychothérapie.
    Cette tendance au « surdiagnostic » est à mettre en relation avec les pressions exercées par l’industrie pharmaceutique. Rien qu’aux Etats-Unis, le marché des antidépresseurs représente en effet 12 milliards de dollars par an.

    - Le Journal Santé
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