Aux Etats-Unis, la Cour suprême accorde une victoire aux victimes des attentats de 1998 à Nairobi et Dar es Salaam. Ces attaques d’al-Qaïda contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie avaient fait 224 morts. Depuis 2001, près de 600 personnes exigent que le Soudan leur verse des dommages et intérêt car à l’époque Khartoum avait hébergé des membres du mouvement islamiste ainsi qu’Ousama Ben Laden. L’affaire est remonté jusqu’à la Cour suprême qui a confirmé que Khartoum devait payer.
Presque 20 ans après les attentats, les victimes sont désormais certaines d’obtenir des compensations. Tout le débat tournait autour d’une loi américaine de 2008, qui encadre le versement de dommages et intérêt, notamment de la part d’un pays étranger.
En 2017, une juridiction d’appel américaine avait estimé que le Soudan n’avait pas à dédommager les victimes, car les attentats s’étaient déroulés avant le vote de ce texte. Mais la Cour Suprême a estimé que cette loi avait un effet rétroactif, et s’appliquait bien aux attaques de 1998. L’affaire va donc retourner devant un tribunal pour déterminer un montant.
Mathew McGill, l’un des avocats des familles, s’est déclaré satisfait, ajoutant avoir du mal à imaginer un acte méritant plus de mesures punitives que ces attentats.
L’enjeu de cette affaire est énorme, car les Etats-Unis refusent de retirer le Soudan de la liste des Etats sponsorisant le terrorisme, tant que ces compensations ne seront pas versées. Or parce qu’il est sur cette liste, Khartoum est coupé d’une partie du système financier international, ce qui aggrave sa situation économique déjà délicate.
La hauteur des dommages et intérêts constitue un autre enjeu car la somme pourrait atteindre plusieurs milliards de dollars. Le ministère soudanais de la Justice a lui déclaré qu’il « travaillerait pour normaliser les relations avec les Etats-Unis afin de libérer les Soudanais d’un des héritages les plus lourds de l’ancien régime ».
rfi.fr
Presque 20 ans après les attentats, les victimes sont désormais certaines d’obtenir des compensations. Tout le débat tournait autour d’une loi américaine de 2008, qui encadre le versement de dommages et intérêt, notamment de la part d’un pays étranger.
En 2017, une juridiction d’appel américaine avait estimé que le Soudan n’avait pas à dédommager les victimes, car les attentats s’étaient déroulés avant le vote de ce texte. Mais la Cour Suprême a estimé que cette loi avait un effet rétroactif, et s’appliquait bien aux attaques de 1998. L’affaire va donc retourner devant un tribunal pour déterminer un montant.
Mathew McGill, l’un des avocats des familles, s’est déclaré satisfait, ajoutant avoir du mal à imaginer un acte méritant plus de mesures punitives que ces attentats.
L’enjeu de cette affaire est énorme, car les Etats-Unis refusent de retirer le Soudan de la liste des Etats sponsorisant le terrorisme, tant que ces compensations ne seront pas versées. Or parce qu’il est sur cette liste, Khartoum est coupé d’une partie du système financier international, ce qui aggrave sa situation économique déjà délicate.
La hauteur des dommages et intérêts constitue un autre enjeu car la somme pourrait atteindre plusieurs milliards de dollars. Le ministère soudanais de la Justice a lui déclaré qu’il « travaillerait pour normaliser les relations avec les Etats-Unis afin de libérer les Soudanais d’un des héritages les plus lourds de l’ancien régime ».
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