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  • « L’Afrique est de plus en plus atteinte par le coronavirus : les nouveaux cas et les décès augmentent rapidement »

    Le docteur Ibrahima Socé-Fall, chargé des interventions d’urgence à l’OMS, décrypte la situation dans le continent.

    Propos recueillis par Paul Benkimoun Publié hier à 13h00, mis à jour à 10h12



    Au Kenya, ici en avril 2020, comme sur tout le continent africain, l’heure n’est pas à abaisser le degré de vigilence face à une épidémie de coronavirus qui continue de progresser.
    Au Kenya, ici en avril 2020, comme sur tout le continent africain, l’heure n’est pas à abaisser le degré de vigilence face à une épidémie de coronavirus qui continue de progresser. FREDRIK LERNERYD/AFP
    Le docteur Ibrahima Socé-Fall est sous-directeur général chargé des interventions dans les situations d’urgence à l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Médecin militaire, titulaire d’un doctorat en santé publique, ce Sénégalais a occupé le poste de directeur des situations d’urgence dans la région africaine de l’OMS et contribué à réformer les interventions.


    Au moment où s’est ouverte, lundi 18 mai, la 73e Assemblée mondiale de la santé, instance suprême de l’agence des Nations unies, il évoque la mobilisation, dans le monde et en Afrique en particulier, contre le Covid-19.

    Quatre mois après la déclaration de pandémie, où en est le Covid-19 ?
    Ibrahima Socé-Fall Cette pandémie est toujours en phase d’expansion. Il y a une stabilisation dans l’ouest de l’Europe, mais la courbe est ascendante dans l’est de l’Europe ; en expansion en Asie du Sud-Est et en diminution dans la région Pacifique. Le nombre de malades est en hausse dans les Amériques, où les pays sont de plus en plus touchés et où les Etats-Unis constituent actuellement l’épicentre de la pandémie. Enfin, l’Afrique est de plus en plus atteinte. Le nombre de nouveaux cas et celui des décès continuent d’augmenter plus rapidement.


    Nous voyons que certains des pays qui avaient mis en place un confinement commencent à le lever. Ils ont procédé à une analyse de risque, mais cela ne signifie pas qu’ils aient réellement maîtrisé la dynamique de l’épidémie, qu’ils soient capables de prendre en charge les cas additionnels et qu’ils aient les capacités de détection et de suivi des contacts.

    Comment envisagez-vous les prochaines semaines et les prochains mois ?
    Il est difficile de prédire ce qui passera, mais différents scénarios sont envisageables. Les trois principaux sont celui d’une fin d’épidémie classique qui régresse et disparaît ; celui d’une transmission qui persiste longtemps à un niveau bas ; et enfin l’éventualité de petites flambées épidémiques qui peuvent prendre de l’importance. Cela dépendra aussi de la capacité des pays à prendre toutes les mesures nécessaires pour combattre la pandémie.

    Avez-vous l’impression que les messages délivrés par l’OMS et son directeur général sur l’importance d’appliquer les mesures adaptées à la situation ont bien été entendus ?
    Les messages ont été entendus. Avec beaucoup de retard dans beaucoup de pays. Les Etats les plus riches ont pensé être suffisamment bien armés pour affronter sans trop de dommages l’épidémie et ont considéré que le danger concernait surtout les pays les plus fragiles. Beaucoup ont été surpris et ont connu des difficultés pour affronter une épidémie de grande ampleur qui a touché toutes les villes, ce qui est rare dans les pays développés. Comme ces pays n’ont plus de système de santé communautaire, tout a reposé sur leur système hospitalier. Or, quand les malades arrivent à l’hôpital, c’est qu’il y a déjà eu une transmission importante dans la population.


    Dès la déclaration d’une urgence de santé publique de portée internationale le 30 janvier, Tedros Adhanom Ghebreyesus a invité les pays à examiner leurs plans de réponse et à s’assurer de leurs moyens d’identifier, isoler et prendre en charge les malades et de prévenir la transmission. Mais il y a eu un décalage entre cette alerte et les réactions nationales. En septembre 2019, le rapport du Conseil mondial de suivi de la préparation [mis en place par l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé animale et la Banque mondiale] indiquait déjà que le monde n’était pas prêt.

    L’Afrique est-elle en mesure d’affronter cette pandémie ?
    L’Afrique a eu le temps de voir la pandémie se répandre. Le continent connaît des alertes fréquentes et les pays écoutent attentivement les conseils prodigués par l’OMS. Car l’Afrique est confrontée à beaucoup d’épidémies. J’ai été directeur chargé des situations d’urgence dans la région Afrique de l’OMS pendant quatre ans.


    Durant cette période, nous avons eu à gérer plus de 500 épidémies, la plupart non médiatisées, au cours desquelles il a fallu déployer une surveillance de l’apparition des cas et un suivi des contacts. Lors de la dernière épidémie d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC), un suivi de plus de 250 000 contacts a été mis en place. L’Afrique a intégré la surveillance des décès et la recherche active de cas, mais les systèmes de santé et les capacités de prise en charge hospitalières de la plupart des pays du continent sont limitées.

    La nécessité de détecter les cas de Covid-19 et de retracer leurs contacts se heurte aux capacités limitées en tests diagnostiques, notamment en Afrique. Comment résoudre ce problème ?
    Il commence à y avoir des coopérations internationales. Les dirigeants des pays développés ont pris conscience qu’un pays seul ne peut régler le problème. Les pays qui disposent de capacités de pratiquer des tests le font de plus en plus, mais il faut prendre en compte la stratégie adoptée pour la surveillance de l’épidémie. Si elle n’est pas bonne, on ne teste pas les personnes qu’il faudrait tester.


    Bien conçue, elle vise à tester tous les cas suspects tels que les définit l’OMS : un patient présentant une maladie respiratoire aiguë (fièvre et toux ou difficultés à respirer) et qui a pu être exposé au virus, notamment par un contact avec un cas confirmé ou probable de Covid-19. Dans les pays aux ressources limitées, nous nous appuyons sur les sites de surveillance de la grippe.

    Concrètement comment l’OMS aide ces pays ?
    L’OMS a rapidement approvisionné en tests les pays les moins riches. Ils sont arrivés en Afrique avant les premiers cas. Le continent africain dispose de deux laboratoires de référence : l’Institut Pasteur de Dakar et les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (Africa CDC), basés à Addis-Abeba. Des séances de formation à la pratique des tests de diagnostic du SARS-CoV-2 ont eu lieu à l’Institut Pasteur de Dakar et en Afrique du Sud. Une plateforme des Nations unies a été mise en place par l’OMS avec le soutien logistique du Programme alimentaire mondial (PAM) et la coopération avec la Banque mondiale, le Fonds mondial contre le sida, la tuberculose et le paludisme, ainsi que l’Unicef et l’alliance pour les vaccins Gavi. Elle est destinée à faciliter l’approvisionnement en tests de dépistage, en masques et autres équipements de protection individuelle. Les pays ont évalué leurs besoins à partir de leur plan de riposte au Covid-19 et l’OMS sécurise les quantités de matériel et les distribue équitablement.

    L’OMS avait été sévèrement jugée pour sa gestion de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest en 2014. Elle est encore critiquée dans la riposte au Covid-19. N’a-t-elle pas un problème dans sa gestion des urgences ?
    Lors de l’épidémie d’Ebola en Afrique de l’Ouest, le département des urgences à l’OMS disposait de ressources très limitées. Il n’avait pas l’ambition d’un travail opérationnel, mais plutôt de fournir des conseils aux pays. Lorsque j’ai rejoint ce département en 2015, le bureau régional Afrique avait à peine une dizaine de personnes dédiées aux urgences pour 47 pays. L’OMS ne possédait pas les capacités nécessaires pour faire face à cette épidémie d’Ebola. Une réforme est intervenue en 2016. Le bureau régional Afrique compte à présent un effectif d’une centaine de personnes formées pour les urgences.


    Outre ces ressources humaines, il a également développé des capacités d’expertise, de détection du risque et d’analyse de l’information. Grâce à un fonds de contingence, l’OMS est capable de positionner en vingt-quatre à quarante-huit heures des équipes dans les endroits les plus reculés d’Afrique ou d’Asie. Nous allons continuer à investir ce terrain, en collaboration avec l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) afin de surveiller les risques émanant du milieu animal ou découlant de la déforestation.
    lem(a)nde

  • #2
    Ce qu'il ya à craindre ,c'est que pour le continent Africain,l'épidémie soit à ses début et non à sa fin ...
    ارحم من في الارض يرحمك من في السماء
    On se fatigue de voir la bêtise triompher sans combat.(Albert Camus)

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    • #3
      Et certains sur ce forum disaient que les Africains étaient épargnés parce que le climat était tropical et qu'il n'y avait pas beaucoup de touristes.

      Les mêmes qui disaient, il y a un mois que la Fédération de Russie n'avait rien à craindre parce que les autorités avaient fermé les frontières et expulsé les Chinois des hôtels.
      Dernière modification par zek, 20 mai 2020, 16h14.
      Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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      • #4
        Le docteur Ibrahima Socé-Fall exagère. A l'exception de l'Afrique du sud, les chiffres des contaminés et des décès pour les autres pays d'Afrique contredisent ses propos. Et donc c'est vrai, l'Afrique est épargnée.

        D'autres articles publiés il y a 3-4 jours par d'autres médias français contredisent totalement cet article publié par Le Monde et les propos tenus par ce monsieur.

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        • #5
          Il n'y a absolument rien à craindre avec les grandes chaleurs qui s'annoncent. Comme au début on nous annonçait un hécatombe qui a fait pshitt, là ce sera aussi le cas
          La guerre c'est le massacre entre gens qui ne se connaissent pas au profit de gens qui se connaissent mais qui ne se massacrent pas.

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          • #6
            En Tunisie zéro nouveau cas depuis quelques jours .
            L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit.”Aristote

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            • #7
              Envoyé par sekrouf
              Il n'y a absolument rien à craindre avec les grandes chaleurs qui s'annoncent. Comme au début on nous annonçait un hécatombe qui a fait pshitt, là ce sera aussi le cas
              Et tu crois qu'au Brésil avec une température entre 25 et 30 degrés, le coronavirus a pris des vacances.
              Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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              • #8
                cas déclarés < cas réels
                Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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                • #9
                  Et tu crois qu'au Brésil avec une température entre 25 et 30 degrés, le coronavirus a pris des vacances.
                  Le Brésil a un climat tropical sur la majeure partie de son territoire.

                  Le climat tropical c'est le paradis des organismes pathogènes: en saison sèche, il pleut très peu et les températures sont basses donc aucun effet sur les virus et en saison humide, les températures sont hautes mais il pleut beaucoup et ça, les virus adorent.

                  Tous les pays situés entre les tropiques vont souffrir parce que leur climat sur toute l'année est idéale pour les virus.

                  Pour que les virus disparaissent il faut que le climat soit chaud et sec.

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                  • #10
                    Envoyé par hakimcasa
                    Pour que les virus disparaissent il faut que le climat soit chaud et sec.
                    Oui, alors il n'y a que la bande sahélienne qui sera préservée.
                    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin

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                    • #11
                      Pas que la bande sahélienne. En été, en Afrique du nord comme au sud de l'Europe, il fait chaud et sec.

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                      • #12
                        Singapour Un homme condamné à mort via l’application Zoom

                        Erreur le sujet est posté ailleurs.
                        Dernière modification par azed164, 21 mai 2020, 16h06.

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                        • #13
                          malheureusement le virus est hors controle et imprevisible,moi je pense que c est un nuage toxique qui a contaminer le monde entier probablement d un labo chinois,il faudra au moins deux ans pour voire le bout du tunnel.
                          les medecins sont totalement demunis,c est 1 catastrophe majeur.

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