Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a travaillé samedi, sur le plateau de l’ENTV, à contrecarrer l’analyse qui commençait à se répandre après les attentats sanglants de mercredi passé à Alger et qui postulait à expliquer le terrorisme par la pauvreté. «Je refuse d’expliquer le terrorisme par la pauvreté», a-t-il en effet affirmé, soulignant que «ses causes sont les manipulations de la religion».
Nullement complexé par l’attribut d’éradicateur dont il continue d’être affublé, s’en revendiquant toujours au demeurant avec fierté, Ahmed Ouyahia a voulu comme preuve de son affirmation que le terrorisme ne s’explique pas par la pauvreté la manifestation internationale de ce phénomène. «Le terrorisme en Arabie Saoudite ou en France est-il dû à la pauvreté ?», a-t-il dit, ajoutant que «le terrorisme est présentement l’œuvre d’Al Qaïda». Le patron du RND, qui se démarque de la mimique politique ambiante et qui voudrait que le terrorisme soit évoqué à travers sa nature abjecte et non en tant que tel, a affirmé, par ailleurs, que «il faut appeler les choses par leurs noms. Le terrorisme reste le terrorisme». Mais, chez Ouyahia, cette fidélité au discours fondateur ne se décline pas comme un renoncement au principe de la réconciliation nationale qu’il a appris à soutenir depuis la fameuse Rahma. «Une bombe au Palais du gouvernement, ce n’est pas ce qui va nous faire abandonner la réconciliation nationale», a-t-il soutenu, après avoir fait remarquer que la lutte antiterroriste a été une lutte de tous les instants. «Les gendarmes ou les militaires qui meurent ne le sont pas lors de parties de chasse». Le secrétaire général reconnaît, toutefois, qu’il y a eu un relâchement de vigilance citoyenne.
Un relâchement qu’il dit induit aussi par un certain discours politique né à la veille du 28 août 2006, à l’approche de la date d’expiration des délais impartis à la loi portant charte pour la paix et la réconciliation nationale, qui sollicitait une prolongation. «Ça ne fait pas sérieux de revendiquer une prorogation des délais.» Il est peut-être utile de rappeler que les chantres d’une telle approche étaient les partis islamistes et le Front de libération nationale.
Par ailleurs, Ahmed Ouyahia ne croit pas que ce soit l’approche des élections législatives qui a fait cette recrudescence des attentats terroristes. «Il y a eu des attentats à Baghdad, à Casablanca et à Alger. Il est clair que ces attentats sont coordonnés de l’étranger. Les ordonnateurs n’ont cure des élections législatives. » Ouyahia a estimé en outre qu’il n’y a pas de relation entre les attentats d’Alger et les prétendues bases que les Américains auraient à souhait d’installer en Algérie. «Les bases américaines n’existent pas. L’Algérie est un pays souverain et reste jalouse de sa souveraineté.»
Le secrétaire général du RND trouve, en sus, bizarre l’information diffusée par l’ambassade américaine et reprise par les médias sur la probabilité d’attentats au centre d’Alger la journée du 14 avril. «Je n’ai pas vu le site. Je trouve néanmoins cela bizarre. Il est fort à craindre que ce soit une nouvelle fois une propagande orchestrée par l’étranger et relayée par certains médias tout autant étrangers », a-t-il dit, évoquant, pour étayer son assertion, l’intervention sur une télévision étrangère d’un ancien agent consulaire à Tripoli, aujourd’hui réfugié à Londres. Pour l’ancien chef du gouvernement, cet ancien agent consulaire a fui à Londres, après avoir refusé de regagner le pays à la fin de sa mission en Libye. Cependant, Ouyahia a indiqué que, relativement à l’alerte américaine, «dans les us diplomatiques, il y a des voix indiquées pour informer les autorités algériennes», concédant un «s’il s’avère vrai qu’il y a eu diffusion d’une telle information, ce sera très grave».
Ouyahia pour des télés à capitaux mixtes
Le secrétaire général du RND a fait savoir samedi que son parti est pour la semi-ouverture de l’audiovisuel à l’investissement privé. «Je suis favorable à des télévisions à capitaux mixtes, avec des cahiers des charges pour éviter les dérapages, entre autres éthiques.» En revanche, Ouyahia est contre les amendements du code pénal relatifs à la diffamation, introduit en 2001. «On n’a rien inventé à ce propos. Nous avons fait exactement comme de nombreux pays.» Ouyahia s’est dit favorable à des aides directes en faveur de journaux et des journalistes.
Par Le Soir
Nullement complexé par l’attribut d’éradicateur dont il continue d’être affublé, s’en revendiquant toujours au demeurant avec fierté, Ahmed Ouyahia a voulu comme preuve de son affirmation que le terrorisme ne s’explique pas par la pauvreté la manifestation internationale de ce phénomène. «Le terrorisme en Arabie Saoudite ou en France est-il dû à la pauvreté ?», a-t-il dit, ajoutant que «le terrorisme est présentement l’œuvre d’Al Qaïda». Le patron du RND, qui se démarque de la mimique politique ambiante et qui voudrait que le terrorisme soit évoqué à travers sa nature abjecte et non en tant que tel, a affirmé, par ailleurs, que «il faut appeler les choses par leurs noms. Le terrorisme reste le terrorisme». Mais, chez Ouyahia, cette fidélité au discours fondateur ne se décline pas comme un renoncement au principe de la réconciliation nationale qu’il a appris à soutenir depuis la fameuse Rahma. «Une bombe au Palais du gouvernement, ce n’est pas ce qui va nous faire abandonner la réconciliation nationale», a-t-il soutenu, après avoir fait remarquer que la lutte antiterroriste a été une lutte de tous les instants. «Les gendarmes ou les militaires qui meurent ne le sont pas lors de parties de chasse». Le secrétaire général reconnaît, toutefois, qu’il y a eu un relâchement de vigilance citoyenne.
Un relâchement qu’il dit induit aussi par un certain discours politique né à la veille du 28 août 2006, à l’approche de la date d’expiration des délais impartis à la loi portant charte pour la paix et la réconciliation nationale, qui sollicitait une prolongation. «Ça ne fait pas sérieux de revendiquer une prorogation des délais.» Il est peut-être utile de rappeler que les chantres d’une telle approche étaient les partis islamistes et le Front de libération nationale.
Par ailleurs, Ahmed Ouyahia ne croit pas que ce soit l’approche des élections législatives qui a fait cette recrudescence des attentats terroristes. «Il y a eu des attentats à Baghdad, à Casablanca et à Alger. Il est clair que ces attentats sont coordonnés de l’étranger. Les ordonnateurs n’ont cure des élections législatives. » Ouyahia a estimé en outre qu’il n’y a pas de relation entre les attentats d’Alger et les prétendues bases que les Américains auraient à souhait d’installer en Algérie. «Les bases américaines n’existent pas. L’Algérie est un pays souverain et reste jalouse de sa souveraineté.»
Le secrétaire général du RND trouve, en sus, bizarre l’information diffusée par l’ambassade américaine et reprise par les médias sur la probabilité d’attentats au centre d’Alger la journée du 14 avril. «Je n’ai pas vu le site. Je trouve néanmoins cela bizarre. Il est fort à craindre que ce soit une nouvelle fois une propagande orchestrée par l’étranger et relayée par certains médias tout autant étrangers », a-t-il dit, évoquant, pour étayer son assertion, l’intervention sur une télévision étrangère d’un ancien agent consulaire à Tripoli, aujourd’hui réfugié à Londres. Pour l’ancien chef du gouvernement, cet ancien agent consulaire a fui à Londres, après avoir refusé de regagner le pays à la fin de sa mission en Libye. Cependant, Ouyahia a indiqué que, relativement à l’alerte américaine, «dans les us diplomatiques, il y a des voix indiquées pour informer les autorités algériennes», concédant un «s’il s’avère vrai qu’il y a eu diffusion d’une telle information, ce sera très grave».
Ouyahia pour des télés à capitaux mixtes
Le secrétaire général du RND a fait savoir samedi que son parti est pour la semi-ouverture de l’audiovisuel à l’investissement privé. «Je suis favorable à des télévisions à capitaux mixtes, avec des cahiers des charges pour éviter les dérapages, entre autres éthiques.» En revanche, Ouyahia est contre les amendements du code pénal relatifs à la diffamation, introduit en 2001. «On n’a rien inventé à ce propos. Nous avons fait exactement comme de nombreux pays.» Ouyahia s’est dit favorable à des aides directes en faveur de journaux et des journalistes.
Par Le Soir
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