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Maroc: La colère monte dans les écoles françaises

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  • Maroc: La colère monte dans les écoles françaises

    Dans un Etat social, les écoles privées devraient être interdites car elles sont accessibles qu'aux enfant de parents nantis.

    - La nouvelle a fini d’achever le moral des parents d’élèves. Les écoles françaises au Maroc resteront fermées jusqu’à la rentrée de septembre, comme tous les établissements scolaires du royaume, où l’état d’urgence sanitaire a été prolongé jusqu’au 10 juin. Mais il faudra tout de même débourser les sommes considérables que représentent aujourd’hui les frais de scolarité dans ces établissements prisés. Pour les parents des 43 500 élèves du réseau au Maroc – le plus dense du monde – rudement affectées par la crise économique liée à la pandémie du coronavirus, la facture est lourde et son goût amer.

    « J’ai perdu mon travail, je n’ai plus de salaire. Mon mari, qui vient de créer sa PME, est déjà au bord de la faillite, nous n’avons pas de quoi payer les 51 000 dirhams (4 700 euros) de frais de scolarité du troisième trimestre pour nos trois enfants », se lamente à Casablanca Kenza, une maman de 42 ans.
    (…).
    Pour continuer à attirer des élèves sans toucher aux crédits publics, la France a donc multiplié les partenariats et les homologations d’établissements privés en s’appuyant sur un acteur associatif, la Mission laïque française (MLF). Au Maroc, où la demande est forte, son antenne locale, l’Office scolaire et universitaire international (OSUI), scolarise aujourd’hui plus de 10 000 élèves, contre 300 à sa création en 1996. Or 88 % d’entre eux sont Marocains. « Ils ont bâti tout leur développement sur les frais de scolarité que paient les Marocains. Et maintenant, ils menacent de mettre nos enfants dehors si on ne paie pas ! », s’indigne Mounir Lazrak.

    Ce père de deux enfants inscrits au lycée français Louis-Massignon à Casablanca est membre du Collectif des parents indépendants des établissements de l’OSUI, créé au début du confinement, qui revendique 1 600 adhérents. Ils reprochent au réseau de se développer au détriment de la qualité de l’éducation et de la formation des enseignants.

    C’est l’autre conséquence des coupes budgétaires : la suppression des postes d’enseignants détachés au profit de contrats locaux, que les parents d’élèves considèrent comme moins bien formés. Même si la Mission laïque, elle, met en avant l’efficacité des réseaux de formation qu’elle a mis en place et présente comme des modèles.

    «L’école à la maison nous a fait prendre conscience de la baisse du niveau de nos enfants. Déjà qu’en temps normal ils se retrouvent dans des classes de 35 élèves ![/I]", insiste Meryem Alaoui, également membre du Collectif.

    Aujourd’hui, l’administration nous dit “Vous l’avez choisi, alors vous devez en assumer le coût.Les gens pensent qu’on est des nantis. La vérité, c’est qu’on se saigne pour leur payer cette éducation parce que, vu l’état du système public marocain, on n’a pas le choix ! Ils le savent et ils jouent sur ça. »-.

    Le Monde.fr
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