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Exclusif. L’armée et son Etat-Major occupe l’esprit de Tebboune au détriment des problèmes économiques du pays

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  • Exclusif. L’armée et son Etat-Major occupe l’esprit de Tebboune au détriment des problèmes économiques du pays

    La Présidence de la République a commencé officiellement à travailler sur un dossier politique très délicat : la liste des promotions et des départs à la retraite des officiers supérieurs de l’Armée algérienne et les cérémonies officielles qu’il faut organiser à cette occasion le 5 juillet prochain. En Algérie, ces cérémonies sont une vieille tradition et un précieux indicateur pour mesurer la stabilité du régime algérien et les rapports de force qui opposent ses diverses composantes.

    Il faut savoir que chaque année en Algérie, le Président de la République a pour mission de procéder à la signature de décrets présidentiels portant promotion d’officiers de l’Armée nationale populaire (ANP) et de décrets présidentiels portant décernement de médailles aux personnels militaires et civils assimilés à compter du 5 juillet. C’est un pouvoir prestigieux que confère l’actuelle Constitution Algérienne au Chef de l’Etat à travers ses articles 91, 102 et 104.

    Or, cette année, c’est Abdelmadjid Tebboune qui est au pouvoir et l’Algérie vit en ce moment la période la plus troublante de son histoire contemporaine. Crise sanitaire inédite dans l’histoire, crise économique et menace d’une faillite financière, frustrations sociales et instabilité politique, etc., l’Algérie fait effectivement face à une situation très complexe et très dangereuse. Au sein de l’institution militaire, la situation demeure aussi très tendue même si elle s’est largement calmée alors qu’au lendemain de l’emprisonnement du général Wassini Bouazza le 14 avril dernier, l’establishment de l’armée algérienne a failli imploser de l’intérieur à cause d’une guerre de clans fratricides entre les officiers de l’ancien clan de Gaid Salah avec les officiers du nouveau clan fort de Said Chengriha.

    Tebboune a été contraint d’intervenir en toute urgence vers la troisième semaine d’avril pour jouer l’arbitre et calmer les esprits. Après l’emprisonnement de Bouazza, le chef d’Etat-Major par intérim devait procéder à l’incarcération du Général-major Abdelkader Lachkhem, chef de Département des Transmissions, Systèmes au niveau du ministère de la Défense Nationale, l’autre poids lourd du clan Gaid Salah après Wassini Bouazza et l’un des acteurs majeurs de la corruption au sein du cercle occulte de l’armée.

    Après avoir été arrêté et longuement interrogé, Lechkham est relâché à la suite de l’intervention de Tebboune. Ce dernier a voulu préserver l’armée contre une guerre de clans qui a failli déstabiliser définitivement le pays. Pour Tebboune, le changement doit se faire en douceur. Mais pour Chengriha, les manoeuvres secrètes des officiers fidèles au défunt Gaid Salah perturbent le fonctionnement de l’armée et empêchent de réformer l’ANP à la lumière des mutations économiques et politiques mondiales.

    Depuis le mois d’avril passé, en réalité depuis son accession au pouvoir, Abdelmadjid Tebboune est obnubilé par la situation qui prévaut au sein de l’institution militaire. Après avoir voulu temporiser et prendre son temps, d’ici le 15 juin, il devra décider officiellement s’il officialise Said Chengriha à la tête de l’Etat-Major de l’Armée algérienne ou le remplacer par un autre général-major. Le 15 juin, a-t-on appris au cours de nos investigations, est le dernier délai que Tebboune ne peut plus dépasser ou violer car les listes des promotions, changements et mises à la retraite au sein de l’institution militaires doivent être bouclées deux semaines avant les cérémonies symboliques du 5 juillet.

    D’après nos sources, Abdelmadjid Tebboune est entièrement concentré sur cette délicate question : officialiser Said Chengriha ou le remplacer par un nouveau Chef d’Etat-Major. L’armée occupe l’esprit de Tebboune au détriment des autres problèmes cruciaux du pays comme la gravissime situation économique et financière qui accable les Algériens.

    Tebboune a peur de se tromper. Il n’a pas le droit à l’erreur et il le sait. Il doit bien calculer son coup avant de se prononcer officiellement et définitivement. Said Chengriha est en place depuis la mort de Gaid Salah le 23 décembre 2019. C’est la première fois dans l’histoire de l’Algérie que l’armée algérienne est dirigée depuis 5 mois par un… Intérimaire. Une situation rocambolesque qui menace la stabilité de l’institution militaire et discrédite la personne de Said Chengriha.

    Ce dernier se sent humilié par cette situation, a-t-on appris auprès de son entourage, et refusera de rester encore s’il n’est pas officiellement “permanisé”. “Si Tebboune n’a pas nommé officiellement dans son poste Said Chengriha, c’est qu’il ne lui fait pas entièrement confiance”, révèle à Algérie Part une source militaire très bien introduire au sein du sérail. “Tebboune a voulu prendre son temps et peser tous les dangers. Ce qu’il craint ? C’est Chengriha se retourne contre lui, Tebboune sera définitivement fini face à une rue qui le rejette catégoriquement et massivement”, assure encore notre source. Réfléchir oui, mais tergiverser pendant pendant plus de 5 mois, c’est totalement anormal et inquiétant.

    “Tebboune veut compter sur un Chef d’Etat-Major qui lui sera fidèle et ne le poignardera pas dans le dos. Dans la situation actuelle, il a besoin de l’expérience et force de caractère de Said Chengriha. S’il ne le désigne pas dans ses fonctions définitivement d’ici le 5 juillet prochain, Tebboune fera une énorme bêtise car s’il a peur de Chengriha, les autres généraux-majors ne pourront lui présenter aucune garantie fiable”, souligne enfin une autre source au sein du ministère de la Défense nationale. “Aucune personnalité ne jouit pour le moment d’un véritable consensus au sein de la hiérarchie militaire. L’arrivée d’un nouveau chef d’Etat-Major va perturber encore les équilibres de l’armée et ce dernier devra se battre pour neutraliser une nouvelle fois ses adversaires pour imposer définitivement son pouvoir. Le pays n’a pas besoin de cela en ce moment”, conclut cette source en confiant toute son appréhension vis-à-vis des évènements qui attendent l’institution militaire dans les semaines à venir.

    Le dilemme est cruel, mais Tebboune est attendu au tournant : s’il ne fait pas le bon choix, il risque de signer son arrêt de mort politique…


    algérie part

  • #2
    Il est vrai qu'un chef d'état major qui assure l'intérim et qui n'est pas encore nommé , ça pose problème et touche à la crédibilité de l’intéressé car une armée doit être plus stable avec un chef encore plus stable dans ses fonctions , espérons que d'ici le 5 juillet , on aura enfin un chef d'état majore nommé et confirmé surtout avec la situation de crise économique que vit le pays .
    Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre.
    (Paul Eluard)

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