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Braconnage et destruction du corail en Algérie

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  • Braconnage et destruction du corail en Algérie

    Le pillage du corail se poursuit toujours sur les côtes de la façade maritime de l’est du pays. Le constat est unanime. Il émane des plongeurs de corail, des patrons corailleurs et des artisans bijoutiers spécialistes du travail sur ce type de produits de la mer.

    Très demandé, ce produit est de plus en plus rare sur le marché national. Ce même produit algérien est par contre disponible en quantité importante en Tunisie et en Italie. Disponibilité que rien ne justifie, quand on sait que la pêche du corail a été interdite sur toutes les côtes algériennes pour 15 années. Elle se poursuit avec ampleur dans la clandestinité, notamment à l’est où elle représente un gain évalué à plusieurs centaines de millions de dinars/an. Annaba, El Kala et Collo représentent les zones privilégiées pour la pêche illicite du corail. Le trafic est dirigé par une mafia bien structurée qui dispose de ramifications en Algérie.

    Ses principaux animateurs sont installés à Toré d’El Greco en Italie (le plus important dépôt de corail du monde), Annaba (capitale du trafic), El Tarf et Collo (régions productrices) en Algérie. Ils sont au fait du moindre mouvement, information ou activité de pêche et de contrôle des « filons » de corail. Les membres de cette mafia sont déjà informés des premières conclusions de l’étude du potentiel coralifère de nos côtes.

    Ces conclusions ont été établies par un bureau d’études étranger. Actuellement, nos frontières terrestres et maritimes de l’extrême est du pays ressemblent à une passoire.

    Les trafiquants de corail y « naviguent » pour acheminer impunément le corail algérien clandestinement pêché vers la Tunisie. Dans ce pays, le corail est transformé en produit semi-fini avant d’être exporté vers l’Arabie Saoudite via l’Italie. Le corail algérien est très demandé auprès des braconniers qui le cèdent à des prix variant de 60 000 à 70 000 DA/kg. Il est aussitôt rétrocédé outre-mer à quatre fois plus. « Les Tunisiens prennent notre corail brut, le meilleur au monde. Ils en tirent profit en l’exportant en Europe.

    "Il est également disponible en Tunisie où il est recherché par les touristes ", explique Mohamed Larbi H., un bijoutier de Annaba. Non seulement les braconniers pillent nos côtes, ils saccagent également les pépinières coralifères en utilisant des techniques de pêche archaïques comme la Croix de St-André.

    « Cette technique consiste à attacher à l’hélice une croix pour racler tous les arbrisseaux de corail. Ces arbrisseaux sont détruits et ne peuvent plus se reproduire », affirme Rafik B., ancien pêcheur de corail à El Kala. La dernière affaire portant sur la cession de 20 kg de corail brut pêchés par 3 embarcations de Annaba au large d’El Kala fait actuellement grand bruit. Cédée aux Tunisiens de Tabarka à 1500 dinars tunisiens/kg (8000 DA au cours du marché parallèle), cette quantité a fait le bonheur d’un certain Antonio, un Italien bien connu du milieu des trafiquants du corail installé en Tunisie. Il faut savoir que les Italiens sont les meilleurs ciseleurs du corail algérien issu de la contrebande et qui leur a permis d’engranger des fortunes.

    Par El Watan

  • #2
    il ne suffit pas d'en parler mais d'agir. Sans être un spécialiste de la question on observe principalement trois pays liés à ce trafic: l'algérie d'ou est collecté, la tunisie pays de transit et l'italie pays destinataire. Le corail qui est avant tout une éspèce mi-animale mi-minérale joue un rôle essentiel dans le monde marin.Protéger cette espèce c'est nous protéger aussi contre la disparition de la biodiversité. La seule issue passe par la coopération de ces trois pays partageant la même étendue marine pour mettre fin à ce trafic. Les pays consommateurs doivent s'interdire toute importation de corail. On le fait bien pour l'ivoire pourqui pas le corail, sa place doit rester au fond des mers et océans sauf s'il ya des applications médicales (protèses et autres) dans ce cas des permis seront accordés mais à des entreprises du secteur avec des quantités limitées.

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