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Au Venezuela, "César" a perdu, Trump aussi

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  • Au Venezuela, "César" a perdu, Trump aussi

    Selon l’éditorialiste de Rai al-Youm, Abdel Bari Atwan, la loi « César » qui avait été adoptée par le Congrès des États-Unis avec un large soutien bipartisan en décembre 2019 ne pourrait pas vaincre la Syrie et l’axe de la résistance au Moyen-Orient.

    Damas a condamné, mercredi 3 juin, de nouvelles sanctions prévues par la loi « César » aux États-Unis et qui doivent entrer en vigueur ce mois-ci, estimant que ces dispositions aggraveront les difficultés économiques auxquelles sont confrontées les Syriens.

    La Syrie « condamne fermement le renforcement des mesures coercitives imposées par l'administration américaine à travers la loi « César », a fustigé une source au ministère des Affaires étrangères, citée par l'agence de presse officielle SANA. Dénonçant un « terrorisme économique », la source fait porter à Washington, avec l’adoption de cette loi César, « une responsabilité essentielle dans les souffrances des Syriens concernant leurs conditions de vie ».

    La loi « César » (Caesar Syrian Civilian Protection Act) vise les États et entreprises tierces commerçant avec la Syrie afin de ralentir le retour de Damas sur la scène internationale. Le « Caesar Act » autorise des sanctions supplémentaires et des restrictions financières à l'encontre des institutions et des individus faisant affaire avec le régime syrien.

    Dans son éditorial du 2 juin, Abdel Bari Atwan a d'abord rappelé qu’après l’adoption de cette loi par le Congrès, l’administration Trump avait promis que les nouvelles sanctions étoufferaient l’économie de la Syrie et de ses alliés régionaux en deux semaines.

    Le but de cette loi est d’étouffer économiquement la Syrie et d’infliger le plus grand préjudice économique à ses partisans et alliés, en particulier au Liban, en Iran et en Russie, et à tous les groupes, entreprises et particuliers qui la financent, et coopèrent commercialement avec Damas, ou participent au processus de reconstruction d'infrastructures et de production de gaz et de pétrole en Syrie.

    Atwan écrit : « L'impact de cette loi sur la Syrie sera limité, car elle subit depuis des décennies un ensemble de sanctions américaines. D’ailleurs Damas a réussi à contrôler les effets de ces sanctions malgré une guerre qui dure depuis neuf ans. »

    L’éditorialiste de Rai al-Youm estime que l’application de la loi n’affecterait pas significativement l’Iran et la ligne terrestre reliant Téhéran à Beyrouth en passant par l’Irak et la Syrie. Quant au Liban, Atwan exprime un certain doute : « En ce qui concerne l’Iran, les sanctions américaines sont là depuis plus de trente ans, mais il est probable que la loi américaine ait un impact sur le Liban en raison de la prise de position de certains partis politiques libanais qui saluent cette loi et son application, partis qui participent directement ou indirectement aux complots pour détruire et démanteler la Syrie parce qu’elle a refusé de signer des traités de paix avec le régime d’occupation israélien, tout comme il a refusé d’abandonner son alliance avec l’Iran. »

    Abdel Bari Atwan croit que par l’adoption de la loi « César », l’administration Trump cherche surtout à l’influer sur la position du Liban afin de réaliser trois objectifs :

    1) Fermer indirectement la frontière entre le Liban et la Syrie en la plaçant sous le contrôle des forces internationales afin d’empêcher toute opération commerciale à travers cette frontière.

    2) Exercer toutes les pressions possibles sur les acteurs libanais afin de pousser le pays vers l’application d’un processus de désarmement de la Résistance, notamment du Hezbollah, par le biais de l’escalade des conflits sectaires ou l’intensification des manifestations populaires contre la dégradation des conditions de vie.

    3) Forcer les autorités libanaises à entamer des négociations avec le régime d’occupation israélien, conformément aux conditions imposées par Tel-Aviv, sur la démarcation des frontières maritimes pour donner plus de chance aux Israéliens pour s’emparer des ressources de gaz et de pétrole qui appartiennent légitimement au Liban.

    L’éditorialiste de Rai al-Youm souligne toutefois que la loi « César » n’aura pas plus de chance que les mesures prises antérieurement contre le Liban, la Syrie ou l’Iran. « Il est même possible que l’application cette loi produise des résultats complètement opposés et mette plus en danger les intérêts des États-Unis et de leurs alliés occidentaux et régionaux », souligne Atwan.

    L’analyste donne l’exemple des sanctions américaines contre l’Iran : « les sanctions très sévères que les États-Unis ont imposées à l’Iran depuis des dizaines d’années ont fini par permettre au pays de devenir une superpuissance régionale possédant un arsenal important d’armements modernes, notamment de missiles, de sous-marins et de drones sophistiqués, tous fabriqués de manière autonome. »

    Atwan estime aussi que si la marine américaine n’a pas osé intercepter les cinq pétroliers iraniens qui transportaient du carburant au Venezuela, c’était par crainte des conséquences incalculables d’une telle intervention militaire.

    L’éditorialiste de Rai al-Youm évoque enfin que l’Amérique de Donald Trump fait face aujourd’hui à un soulèvement populaire contre le racisme et l’« État profond » après l’assassinat par la police de George Floyd au Minnesota : « L’Amérique n’est plus ce que nous connaissions avant cet événement. Trump a perdu le premier tour de la guerre froide (bataille de Coronavirus) contre la Chine. Il est même possible que l’Amérique perde sa cohésion intérieure, car le racisme et les mensonges sur l’égalité et le rêve américain font commencer le compte à rebours de sa désintégration. Comme disent les Arabes, la magie s’est retournée finalement contre le magicien. »

    Abdel Bari Atwan souligne que la Syrie a vaincu finalement les comploteurs qui voulaient la diviser et a résisté depuis plus de neuf ans. « Elle vaincra la loi César et ses alliés au Liban ne vont pas lâcher prise et ne renonceront pas aux idéaux de la Résistance », a-t-il conclu.

    03 juin 2020

  • #2
    Le régime des états-unis est aux abois. Il a perdu son leadership mondial qu'il veut maintenir coûte que coûte mais en vain. Ses sanctions obtiennent l'effet contraire. Son suivisme aveugle de
    Tel-Aviv accentue ses échecs.

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