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Une reprise sous le signe de la prudence

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  • Une reprise sous le signe de la prudence

    Dans les communes de l’Ouest algérois, à Hammamet, Aïn Benian ou Staouéli, pour ne citer que celles-là, presque tous les locaux des activités commerciales autorisées à reprendre leur activités ont rouvert leurs portes hier.
    Après un arrêt de presque trois mois, avec les «pertes» engendrées en raison des mesures prises pour freiner la propagation du coronavirus, il était clair que ces commerçants n’attendaient que ce moment-là. Même si, a priori, du moins pour ce qui est de la journée d’hier, premier jour de reprise donc, l’activité n’a pas atteint le rythme souhaité.

    «On s’est préparé déjà depuis deux jours, c’est-à-dire depuis que les autorités ont annoncé la reprise de notre activité. Mais durant cette matinée, on n’a pas eu beaucoup de clients. J’espère que la situation va s’améliorer dans les jours à venir.

    Etant donné que je suis situé dans un quartier populaire, je pense que les gens ici sont plutôt fauchés. Beaucoup ont cessé de travailler durant cette période. Donc, ils ont d’autres priorités pour l’instant», nous dira le propriétaire d’un magasin d’articles ménagers.

    Parmi les autres activités qui ont repris également, les magasins de vente de matériel électroménager, les salons de coiffure ou bien les fast-foods. Pour ces derniers, il faut noter qu’ils ont respecté la consigne donnée par les autorités.

    A la Madrague, à Aïn Benian, ils ont tous mis leurs comptoirs à l’entrée des locaux afin de ne pas permettre aux clients d’accéder à l’intérieur. Pas de consommation sur place donc. Par ailleurs, les serveurs sont majoritairement munis de masques et de gants.

    Et comme attendu, il y avait foule chez eux entre midi et 14h. «C’est difficile de gérer à certains moments. On est toujours obligé de demander aux clients de ne pas se regrouper à l’entrée du magasin pour qu’il y ait de la distance entre chacun d’eux, même s’il faut le dire, la majorité le font automatiquement», nous dira un serveur d’un de ces fast-foods.

    Certains pâtissiers préfèrent attendre pour voir

    Par contre, certains pâtissiers, du moins ceux de cette localité, préfèrent attendre pour voir. Ils ne veulent surtout pas revivre l’expérience à laquelle ils ont fait face au début du mois de Ramadhan, lorsque les autorités les ont autorisés à rouvrir, avant qu’une deuxième décision de fermeture ne tombe.

    «Je préfère attendre quelques jours. En plus des pertes occasionnées par la fermeture, je paye une location de 20 millions par mois, j’ai également perdu beaucoup au début du mois de Ramadhan. Après l’annonce de la réouverture, je me suis approvisionné en intrants pour les gâteaux, et subitement tout a été annulé.



    Et ce sont des aliments et produits qui ne peuvent être stockés longtemps, en plus des quantités de gâteaux déjà prêtes ou en préparation.

    Comme ces deux derniers jours le nombre des cas de contaminations est reparti à la hausse, j’ai peur que d’ici quelques jours, ils annoncent la re-fermeture des pâtisseries. Donc, je préfère attendre», a déclaré le gérant d’un pâtisserie, dont le magasin est situé à Aïn Benian.

    Un autre, par contre, a décidé de rouvrir. «C’est clair que c’est un risque, mais on ne peut plus se permettre de rester fermé plus longtemps encore», a estimé ce dernier, qui mise, lui, sur une reprise importante de l’activité.

    Vendeurs de vêtements, la déception

    Les vendeurs de vêtements, eux, sont par contre déçus par ces mesures, puisqu’ils n’ont pas été inclus dans la liste de reprise des activités de ce dimanche 7 juin. «Ce n’est pas normal.

    A côté, il y a des magasins de toutes sortes de choses, y compris ceux dont l’affluence est toujours importante, comme ceux des articles ménagers, qui ont été autorisés à rouvrir, et nous non», se plaint un vendeur de vêtements pour enfants dont le magasin est dans un marché.

    «On a beaucoup perdu. Et il n’est pas certain qu’on va reprendre facilement dans les jours à venir. Habituellement, on fait un bon chiffre d’affaires durant le mois de Ramadhan en perspective de l’aïd. Mais, on n’a pas travaillé à ce moment-là. Je ne sais pas ce qu’on va pouvoir vendre maintenant», nous a-t-il ajouté.

    Celui-ci a d’ailleurs tenu à signaler que vu que les importations ont cessé, en raison de cette pandémie, «même chez les grossistes il n’y a pas de vêtements d’été». Une situation qui, faut-il le rappeler, avait poussé quelques commerçants à enfreindre la loi en vendant leurs articles en cachette.

    C’est le cas également de beaucoup de coiffeurs qui se sont mis à exercer «à domicile», alors que certains prenaient le risque d’exercer, avec rideaux baissés, dans leurs salons. La situation était intenable pour nombre de commerçants.

    C’est pour cela qu’ils attendaient cette reprise avec impatience, même si nombre d’entre eux se disent espérer aussi un dédommagement de la part des autorités par rapport au dommage subi.

    L’idée lancée lors du dernier Conseil des ministres relative à la baisse ou l’annulation des impôts durant une période intéresse des commerçants.

    El Watan - date : 08-06-2020
    dz(0000/1111)dz
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