Le Parlement européen (PE) a abrité, hier, une rencontre consacrée à la “protection des droits de l’homme” et des “ressources halieutiques” du Sahara occidental. Karim Scheele, eurodéputée socialiste autrichienne et présidente de l’intergroupes “Paix pour le Sahara”, initiatrice de l’événement, a invité un prestigieux et compétent panel.
Cecilia Malmström, ministre suédoise des Affaires étrangères, le Pr Jaume Saura Estapa, université de Barcelone, Paul Romeva, eurodéputé, Ali Lembrabet et Lars Björk, journalistes marocains et suédois ainsi que Elghalia Djimi, sahraouie, militante des droits de l’homme dans les territoires occupés par le Maroc. Les témoignages, tous les témoignages des juristes, experts, journalistes et représentants d’ONG ont été unanimes pour relever la “féroce” et “sanglante” répression qui s’abat sur le peuple sahraoui sous occupation marocaine, notamment à Laâyoune. Le refus des autorités marocaines de permettre aux délégations étrangères représentantes d’Etats, d’ONG ou des journalistes d’aller à Laâyoune ou à Dakhla a été, comme c’était prévisible, dénoncé par les participants. Mme Cecilia Malmsröm, a expliqué, pour ce qui la concerne, les raisons qui ont amené son pays à refuser de signer l’accord de pêche conclu entre l’Union européenne et le Maroc. “Mon pays, a-t-elle relevé, toutes tendances confondues, ne peut pas aller à l’encontre du droit international et aller pêcher dans des eaux territoriales appartenant à un peuple, le peuple sahraoui alors qu’ils n’a pas exercé son droit à l’autodétermination.” La responsable de la diplomatie suédoise a, ensuite, informé que Stockholm était en contact avec les autres pays scandinaves ainsi qu’avec d’autres pays européens afin qu’ils excluent de l’accord de pêche Maroc-UE les eaux territoriales sahraouies. Le professeur Saura Estapa, universitaire, chercheur et juriste, université de Barcelone a, ensuite, longuement et de façon éclatante démontré comment la Commission européenne a contourné le droit international en actant des accords de pêche avec le Maroc sans exclure les eaux atlantiques sahraouies. “La Commission européenne, a-t-il en substance estimé, a non seulement interprété faussement et de façon tendancieuse l’avis juridique rendu pour l’ONU par l’expert Hans Korell, mais a aussi, solidairement avec le Maroc, tout fait pour laisser les ambiguïtés et les vides nécessaires pour ne pas protéger les ressources halieutiques du Sahara occidental. Jaume Saura Estapa conclut donc que l’accord de pêche UEMaroc (mars 2005) et qui doit entrer en vigueur ces jours-ci est illégal. D’autant plus, dira-t-il, que l’expert Hans Korell précise nettement que dans tout accord de ce type, les intérêts et les désirs du peuple sahraoui doivent être garantis. Plusieurs eurodéputés et des experts ont convenu de plusieurs actions pour invalider ou, à tout le moins, rectifier sensiblement cet accord en vue de préserver les intérêts du peuple sahraoui. Cette démarche pourra intervenir lors de la révision du protocole. D’autres initiatives ont été retenues (saisine de la Cour européenne de justice, mobilisation de la société civile européenne et tout autre acte permettant de remettre en cause les accords de pêche entre l’UE et le Maroc). Accords qui s’apparentent plus au brigandage et à la piraterie internationaux qu’à un traité commercial. L’intergroupes “Paix pour le peuple sahraoui” a permis, hier, de démonter publiquement les mensonges de la commission Barroso. Relevons que l’intervention du journaliste marocain Ali Lemrabet a été, particulièrement, remarquée.
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mok (le soir d'algérie)
Cecilia Malmström, ministre suédoise des Affaires étrangères, le Pr Jaume Saura Estapa, université de Barcelone, Paul Romeva, eurodéputé, Ali Lembrabet et Lars Björk, journalistes marocains et suédois ainsi que Elghalia Djimi, sahraouie, militante des droits de l’homme dans les territoires occupés par le Maroc. Les témoignages, tous les témoignages des juristes, experts, journalistes et représentants d’ONG ont été unanimes pour relever la “féroce” et “sanglante” répression qui s’abat sur le peuple sahraoui sous occupation marocaine, notamment à Laâyoune. Le refus des autorités marocaines de permettre aux délégations étrangères représentantes d’Etats, d’ONG ou des journalistes d’aller à Laâyoune ou à Dakhla a été, comme c’était prévisible, dénoncé par les participants. Mme Cecilia Malmsröm, a expliqué, pour ce qui la concerne, les raisons qui ont amené son pays à refuser de signer l’accord de pêche conclu entre l’Union européenne et le Maroc. “Mon pays, a-t-elle relevé, toutes tendances confondues, ne peut pas aller à l’encontre du droit international et aller pêcher dans des eaux territoriales appartenant à un peuple, le peuple sahraoui alors qu’ils n’a pas exercé son droit à l’autodétermination.” La responsable de la diplomatie suédoise a, ensuite, informé que Stockholm était en contact avec les autres pays scandinaves ainsi qu’avec d’autres pays européens afin qu’ils excluent de l’accord de pêche Maroc-UE les eaux territoriales sahraouies. Le professeur Saura Estapa, universitaire, chercheur et juriste, université de Barcelone a, ensuite, longuement et de façon éclatante démontré comment la Commission européenne a contourné le droit international en actant des accords de pêche avec le Maroc sans exclure les eaux atlantiques sahraouies. “La Commission européenne, a-t-il en substance estimé, a non seulement interprété faussement et de façon tendancieuse l’avis juridique rendu pour l’ONU par l’expert Hans Korell, mais a aussi, solidairement avec le Maroc, tout fait pour laisser les ambiguïtés et les vides nécessaires pour ne pas protéger les ressources halieutiques du Sahara occidental. Jaume Saura Estapa conclut donc que l’accord de pêche UEMaroc (mars 2005) et qui doit entrer en vigueur ces jours-ci est illégal. D’autant plus, dira-t-il, que l’expert Hans Korell précise nettement que dans tout accord de ce type, les intérêts et les désirs du peuple sahraoui doivent être garantis. Plusieurs eurodéputés et des experts ont convenu de plusieurs actions pour invalider ou, à tout le moins, rectifier sensiblement cet accord en vue de préserver les intérêts du peuple sahraoui. Cette démarche pourra intervenir lors de la révision du protocole. D’autres initiatives ont été retenues (saisine de la Cour européenne de justice, mobilisation de la société civile européenne et tout autre acte permettant de remettre en cause les accords de pêche entre l’UE et le Maroc). Accords qui s’apparentent plus au brigandage et à la piraterie internationaux qu’à un traité commercial. L’intergroupes “Paix pour le peuple sahraoui” a permis, hier, de démonter publiquement les mensonges de la commission Barroso. Relevons que l’intervention du journaliste marocain Ali Lemrabet a été, particulièrement, remarquée.
De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mok (le soir d'algérie)
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