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Au Maroc, les chrétiens, chiites et athées face aux restrictions des autorités et de la société

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  • Au Maroc, les chrétiens, chiites et athées face aux restrictions des autorités et de la société

    Surprenant que le Maroc fasse tant d'entraves à un modèle laïque (reconnaissance au droit de pratiquer sa religion dans le respect de la praxis de la République) alors qu'il est censé posséder le meilleur islam du monde.

    Enfin, il serait étonnant que le Maroc puisse porté atteinte à l'athéisme puisque notre refus de croire à un Dieu ne fait l'objet d'aucune publicité ni critique envers d'autres religions.

    - Dans son rapport annuel sur la liberté religieuse dans le monde pour l'année 2019, le Département d'État américain a affirmé contrairement aux juifs marocains qui pratiquent librement leurs rites, les chrétiens, chiites et athées restent soumis à des restrictions imposées.

    Le département d'État américain a publié, mercredi, son rapport annuel sur la liberté de religion dans le monde pour l’année 2019. Le rapport retrace les restrictions imposées aux minorités religieuses dans 200 pays à travers le monde. Le département américain rappelle que plus de 99% de la population marocaine est composée des musulmans sunnites, tandis que les chiites, les chrétiens, les juifs et les bahaïs représentent environ 1%. Et d’ajouter que le Maroc compte entre 3 000 et 3 500 juifs, entre 2 000 et 6 000 citoyens chrétiens répartis dans tout le pays, 1 000 à 2 000 chiites, 600 Ahmadis et entre 350 et 400 membres bahaïs.

    Le document, qui rappelle la visite du Pape François au Maroc de mars 2019, déplore que les autorités privent toujours les groupes de citoyens chrétiens de la liberté de culte dans les églises, du droit au mariage chrétien ou civil, aux services funéraires et de la construction des églises. Bien qu'aucune information n'ait été signalée au cours de l'année 2019 sur des interdictions visant des groupes religieux de pratiquer leur culte, des Marocains chrétiens ont confirmé une surveillance par les autorités. Le gouvernement a également continué de refuser d'autoriser les groupes chiites à s'enregistrer en tant qu'associations, poursuit le rapport, qui souligne l’absence de mosquées chiites connues au Maroc.

    Le respect de la liberté religieuse par le gouvernement

    En 2019, l’exécutif marocain a aussi continué de restreindre la distribution de documents religieux non islamiques, ainsi que de certains documents islamiques qu'il jugeait incompatibles avec le malikisme-acharite. Le gouvernement interdit en outre la vente de tous les livres, vidéos et DVD qu'il considère comme extrémistes.

    Le rapport met toutefois en avant la permission d'afficher et de vendre les Bibles en français, anglais et espagnol, mais souligne le «peu d’ouvrages de traduction de la Bible en arabe», disponibles à la vente dans quelques bibliothèques pour une utilisation dans les cours de l'enseignement supérieur.

    La même source relaye aussi le plaidoyer de certains militants amazighs des droits de l'Homme ayant évoqué l’«intolérance» et la «suppression» des coutumes amazighes traditionnelles dans les villages par les autorités.
    Le département d’Etat américain n’oublie par le mouvement Al Adl Wal Ihsane qu’il qualifie de «plus grand mouvement social du pays bien qu'il ne soit pas enregistré». Ainsi, le rapport rappelle la mise sous scellés de maisons et de mosquées non autorisées à Casablanca, Kénitra et Inezgane, sous prétexte qu’elles s’étaient transformées en «lieux de prière et de rassemblement» illégaux.

    Le document donne la parole aux représentants des minorités religieuses du royaume, qui confirment leur «crainte» du harcèlement de la société, évoquant le rejet par la famille, la moquerie, la discrimination dans l'emploi et les violences possibles à leur encontre de la part des «extrémistes», ce qui les a motivés à «pratiquer secrètement leurs cultes».

    La société marocaine et les libertés religieuses

    Le Département d'État a déclaré que les citoyens ne pouvaient pas exprimer librement leurs croyances athées ou se convertir à une autre religion. Et de rappeler que le fait de «critiquer l'islam reste extrêmement sensible».
    Alors que des membres de la minorité chiite ont déclaré avoir fêté individuellement l'Achoura pour éviter le harcèlement de la société, beaucoup d'entre eux ont confirmé qu'ils «évitent de révéler leur appartenance religieuse dans des régions où leur nombre est faible».

    Quant aux Marocains convertis au christianisme, ils ont fait part de «pression sociale par leurs familles et entourage» pour revenir à l'islam ou abandonner leur foi chrétienne. Selon eux, «les jeunes chrétiens qui vivent toujours avec leurs familles musulmanes n'ont pas révélé leur religion car ils pensent qu'ils pourraient être expulsés de chez eux s’ils n'abandonnent le christianisme».

    En revanche, les Marocains de confession juive ont déclaré qu'ils ont continué à pratiquer leurs rituels en toute sécurité et ont confirmé qu'ils peuvent visiter régulièrement des sites religieux et organiser des célébrations annuelles. Cependant, «de nombreux citoyens juifs ont signalé une intolérance sociale accrue», en particulier lors du traitement médiatique du conflit israélo-palestinien, précise le document.

    Contrairement à l’année dernière, le rapport de cette année ne recense pas de restrictions ayant touché la communauté bahaïe au Maroc-.

    Ya...bi

  • #2
    Pourquoi cet acteur ne serait-il pas libre d'insinuer sa propre pensée?


    -Un acteur marocain en garde à vue pour avoir « injurié l’islam »
    Rafik Boubker a injurié les imams et appelé à faire les ablutions pour la prière avec du « whisky et de la vodka »


    Un acteur célèbre au Maroc a été placé en garde à vue mardi soir pour avoir tenu des « propos blasphématoires sur l’islam », faits passibles de deux ans de prison, a annoncé la police.

    Rafik Boubker, 47 ans, est accusé d’avoir publié une vidéo sur les réseaux sociaux « le montrant dans un état anormal, tenant des propos blasphématoires contre l’islam et portant atteinte à la sacralité du culte », selon un communiqué de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN).
    Dans cette vidéo, l’acteur injurie les imams, appelle à faire ses ablutions avec du « whisky et de la vodka », et vante les mérites de l’alcool pour se « connecter avec Dieu », sur le ton de la plaisanterie.

    À ses côtés sur la vidéo, figurent les administrateurs d’un groupe Facebook très populaire, « L’apéro », conçu comme un « bar virtuel » pour partager des bons plans de soirées arrosées.

    Mardi, l’acteur a présenté ses excuses pour « ses propos déplacés » en postant une nouvelle vidéo sur Instagram, dans laquelle il évoque une « erreur ».

    « Je n’étais pas dans mon état normal. Je voulais juste plaisanter », dit-il.
    De son côté, la DGSN a dit avoir « reçu nombre de plaintes de la part de plusieurs citoyens […], ce qui a nécessité l’ouverture d’une enquête judiciaire ».

    L’acteur a été placé en garde à vue pour « élucider les tenants et aboutissants de ces actes criminels et déterminer les complices ayant filmé ce contenu numérique », selon le communiqué publié dans la nuit de mardi à mercredi.

    Rafik Boubker a joué dans quelques gros succès du cinéma marocain comme Road to Kabul, Les anges de Satan, Zéro et Classe 8.
    Il risque de six mois à deux ans de prison et/ou une amende de 20 000 à 200 000 dirhams (entre 1 850 et 18 500 euros), selon l’article 267 du Code pénal.

    Au Maroc, où l’islam est religion d’État, la consommation d’alcool est interdite aux musulmans dans les textes, mais tolérée dans les faits, la vente étant libre dans certains commerces, bars et restaurants – hors période du jeune du Ramadan-.

    MAE

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    • #3
      En Egypte les chrétiens qui représentent presque 20% de la population tous reconnus par l'Etat et plus de 700 d'églises reconnues aussi par les autorités...pourtant ces gens ne se sentent pas comme des citoyens egyptiens (on va dire seconde catégorie)...jamais le président de l'Etat n'est considère comme président de tous les égyptiens (musulmans et chretiens), il ne participe pas à leurs fêtes et n'adresse aucun message à cette occasion comme au liban. Le pire la loi interdit à un chrétien de participer aux élections ou se présenter candidat à la présidence...

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