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Béjaïa : Lourdes inculpations pour trois activistes

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    Béjaïa : Lourdes inculpations pour trois activistes

    elwatan.com

    14 JUIN 2020



    Des arrestations ont eu lieu pendant la comparution devant le tribunal, lorsque des manifestants ont tenté de se rassembler pour réclamer la libération de leurs camarades.


    Trois membres actifs du mouvement citoyen ont été présentés à la mi-journée d’hier, après avoir été mis en garde à vue, devant le juge instructeur près le tribunal de Béjaïa, qui a décidé de lourds chefs d’inculpation à leur encontre.

    Merzouk Touati, qui est aussi le correspondant du site d’information L’Avant-garde, a été arrêté la veille, quelques heures avant la tentative de la marche réprimée par la police dans la ville de Béjaïa, loin du lieu de la manifestation.

    Les deux autres, très impliqués dans le mouvement, Yanis Adjlia et Nabil Berri, l’ont été en fin de journée au niveau d’un barrage de police.

    Les deux premiers militants sont poursuivis pour «incitation à attroupement», «publication pouvant porter atteinte à l’unité nationale», «mise en danger de la vie d’autrui pendant la période de confinement», avec, en outre pour le premier, l’inculpation de «distribution» de ces «publications» que le magistrat juge attentatoires à l’unité nationale.

    Les chefs d’inculpation de Nabil Berri ont été alourdies par l’accusation d’«atteinte à la personne du président de la République» et «outrage à corps constitué».

    Plusieurs avocats se sont aussitôt constitués en un collectif de défense et ont demandé la libération provisoire des trois détenus et le report de leur procès programmé le jour même en comparution immédiate.

    Selon Me Boubekeur Hemaïli, le tribunal a décidé du report du procès pour mercredi prochain, avec maintien du mandat de dépôt, la demande de mise en liberté provisoire ayant été rejetée.

    D’autres arrestations ont eu lieu pendant la comparution devant le tribunal, lorsque des manifestants ont tenté de se rassembler pour réclamer la libération de leurs camarades.

    Un important dispositif policier a été installé aux alentours du tribunal, la police a opéré des rafles et empêché la tenue du rassemblement. Quatre activistes, dont deux membres de la Ligue des droits de l’homme (LADDH), ont été embarqués.

    Un climat de tension était perceptible, n’augurant rien de bon. Il faut remonter à l’affaire du blogueur Touati Merzoug pour retrouver un tel climat tendu et délétère.

    La veille de la comparution, vendredi, entre 20 et 30 manifestants ont été arrêtés puis libérés en fin de journée avec une amende de 10 000 DA. Parmi eux figure un citoyen qui a été tabassé pour avoir filmé l’intervention de la police.

    Cet épisode houleux est le premier du genre depuis le déclenchement du mouvement du 22 Février. Dans une déclaration publique, le PAD de Béjaïa, tout en exigeant la libération des détenus, «appelle à la vigilance et au respect du caractère pacifique de la révolution du 22 Février 2019».

    Même réaction de dénonciation et appel au calme de la part du collectif des enseignants et ATS de l’université.
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