Par NAZIM BRAHIMI -15 juin 2020
Des actions en souvenir de la marche du 14 juin 2001 à Alger, à l’appel des arouch de Kabylie ont été enregistrées, hier, dans certaines locales de la région.
La commémoration à travers laquelle un hommage, qui devrait être rendu aux populations et acteurs qui se sont soulevés, il y a 19 ans, contre le régime en place, n’a pas eu lieu comme l’auraient souhaité les partisans du mouvement citoyen dans la wilaya de Bouira, où ont été déplorées des arrestations parmi les manifestants et relâchés par la suite.
Les forces de l’ordre sont, en effet, intervenues pour disperser des jeunes qui tenaient à organiser une action de rue, selon des témoins.
Ce n’est pas le cas dans la ville de Tazmalt (Béjaïa) où le rassemblement, organisé à l’appel de l’ancien député Khaled Tazagharet et d’autres animateurs de la région, s’est déroulé dans le calme.
Dans son intervention, Tazagharet a insisté sur le devoir de mémoire envers les victimes de ce qui est appelé «le Printemps noir de la Kabylie».
Et si la célébration de cette marche, qui aura marqué les esprits aussi bien par la forte mobilisation observée le jour même que par les circonstances douloureuses dans lesquelles elle s’est déroulée, ne pouvait se tenir avec éclat compte tenu des mesures de confinement, le moment a été évoqué sur les réseaux sociaux. Ce qui a suscité des débats vifs sur un événement diversement apprécié et dont «le bilan politique» n’est pas encore établi, soulignent des voix très passionnées, alors que d’autres s’interrogent sur ce que sont devenues les «figures de proue du mouvement citoyen, aujourd’hui, invisibles et inaudibles alors que le pays vit un autre moment de contestation populaire pour le changement».
Sur la toile, les échanges ont été très animés jusqu’à faire oublier que l’évènement remonte à 19 ans.
Preuve en est, les questions sur le contenu et l’élaboration de la plateforme d’El Kseur, un document qu’une délégation des arouch de Kabylie devait remettre le jour même de la marche du 14 juin à la Présidence de la République, ont été posées avec intensité.
Pourquoi ce document, validé à Béjaïa le 11 juin, est-il passé de 27 à 15 points ? Qui a collé à ce document le qualificatif de «scellé et non négociable» ? Autant de questions et d’interrogations que se sont posés des acteurs fortement impliqués dans le mouvement.
Certains ont même usé d’accusations de «traîtrise» à l’égard de ceux qui ont eu une autre position alors que d’autres voix ont déterré la triste couverture médiatique assurée par des médias publics.
A l’évidence, si les évènements du Printemps noir de Kabylie (2001) n’a pas pu été célébré dans la rue comme l’exigerait sa nature, il n’a pas manqué de raviver les passions et de susciter le débat sur les luttes démocratiques et le combat identitaire.
reporters.dz
Des actions en souvenir de la marche du 14 juin 2001 à Alger, à l’appel des arouch de Kabylie ont été enregistrées, hier, dans certaines locales de la région.
La commémoration à travers laquelle un hommage, qui devrait être rendu aux populations et acteurs qui se sont soulevés, il y a 19 ans, contre le régime en place, n’a pas eu lieu comme l’auraient souhaité les partisans du mouvement citoyen dans la wilaya de Bouira, où ont été déplorées des arrestations parmi les manifestants et relâchés par la suite.
Les forces de l’ordre sont, en effet, intervenues pour disperser des jeunes qui tenaient à organiser une action de rue, selon des témoins.
Ce n’est pas le cas dans la ville de Tazmalt (Béjaïa) où le rassemblement, organisé à l’appel de l’ancien député Khaled Tazagharet et d’autres animateurs de la région, s’est déroulé dans le calme.
Dans son intervention, Tazagharet a insisté sur le devoir de mémoire envers les victimes de ce qui est appelé «le Printemps noir de la Kabylie».
Et si la célébration de cette marche, qui aura marqué les esprits aussi bien par la forte mobilisation observée le jour même que par les circonstances douloureuses dans lesquelles elle s’est déroulée, ne pouvait se tenir avec éclat compte tenu des mesures de confinement, le moment a été évoqué sur les réseaux sociaux. Ce qui a suscité des débats vifs sur un événement diversement apprécié et dont «le bilan politique» n’est pas encore établi, soulignent des voix très passionnées, alors que d’autres s’interrogent sur ce que sont devenues les «figures de proue du mouvement citoyen, aujourd’hui, invisibles et inaudibles alors que le pays vit un autre moment de contestation populaire pour le changement».
Sur la toile, les échanges ont été très animés jusqu’à faire oublier que l’évènement remonte à 19 ans.
Preuve en est, les questions sur le contenu et l’élaboration de la plateforme d’El Kseur, un document qu’une délégation des arouch de Kabylie devait remettre le jour même de la marche du 14 juin à la Présidence de la République, ont été posées avec intensité.
Pourquoi ce document, validé à Béjaïa le 11 juin, est-il passé de 27 à 15 points ? Qui a collé à ce document le qualificatif de «scellé et non négociable» ? Autant de questions et d’interrogations que se sont posés des acteurs fortement impliqués dans le mouvement.
Certains ont même usé d’accusations de «traîtrise» à l’égard de ceux qui ont eu une autre position alors que d’autres voix ont déterré la triste couverture médiatique assurée par des médias publics.
A l’évidence, si les évènements du Printemps noir de Kabylie (2001) n’a pas pu été célébré dans la rue comme l’exigerait sa nature, il n’a pas manqué de raviver les passions et de susciter le débat sur les luttes démocratiques et le combat identitaire.
reporters.dz
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