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  • france-Le sous-marin « Perle » incendié, une perte majeure pour les opérations de la marine

    Après le feu qui a ravagé le navire durant quatorze heures, la France ne disposera plus que de trois de ses six sous-marins nucléaires d’attaque et devra renoncer à certaines missions.

    Par Nathalie Guibert
    Devant le « Perle », après l’incendie, sur le port militaire de Toulon (Var), le 12 juin. CLEMENT MAHOUDEAU / AFP
    Les expertises ont commencé, dimanche 14 juin, sur le sous-marin Perle, ravagé par le feu durant quatorze heures vendredi sur les chantiers de Toulon, a indiqué au Monde un porte-parole de l’entreprise Naval Group. Les enjeux de cet incendie destructeur sont considérables pour la marine nationale et, plus largement, pour la préservation des capacités militaires françaises.

    A l’état-major, les officiers ont sorti les contrats signés avec l’industriel pour les passer au crible. Un bras de fer sur les responsabilités pourrait rapidement avoir lieu, tant les conséquences attendues, financières et opérationnelles, sont importantes. Le navire, en maintenance de longue durée depuis janvier, est devenu propriété de l’entreprise Naval Group qui en a la maîtrise d’œuvre totale (à l’exception de la chaufferie nucléaire). La marine nationale avait déjà exprimé des critiques sur les retards pris par les chantiers de ses sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) à cause du confinement lié au Covid-19. Plusieurs enquêtes sont lancées pour comprendre ce qui s’est passé vendredi – judiciaire, inspections générales militaires. Naval Group indique qu’il faudra « au moins un mois » pour avoir des éléments d’expertise sur l’état du bateau.

    Risque que le bateau soit perdu
    Le risque que le bateau soit perdu est réel, après un feu dont « la violence inouïe » a été soulignée par la ministre des armées, Florence Parly, quand elle s’est rendue à Toulon samedi. Des sous-mariniers évoquent un « deuil », se sentant « orphelins » du navire. « Ce qui est d’ores et déjà confirmé, c’est un trou majeur dans nos capacités », explique la marine. La France a choisi de mettre en œuvre une flotte de six SNA, effectif nécessaire pour en faire naviguer en permanence deux à trois. Aujourd’hui, elle ne dispose plus que de trois navires.

    Les SNA servent à protéger les approches nationales, d’abord les allées et venues depuis Brest des sous-marins lanceurs d’engins (porteurs de la bombe atomique), en leur ouvrant la route. Mais aussi à escorter le porte-avions, à collecter du renseignement devant des côtes partout dans le monde, et à débarquer des commandos ou des agents.
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    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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