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Ascèse et charisme
Ahmad Ibn ‘Ali al-Ikhmîmf a rapporté ceci : « Nous nous trouvions un jour auprès du maître, qui venait de parler des charismes dont Dieu gratifie Ses amis, et l’un de ceux qui étaient présents lui demanda : « En as-tu vu un, ? » Le maitre répondit alors : « J’avais chez moi un jeune khorassanien d’origine persane, et cela faisait sept jours qu'il était resté dans l’oratoire sans s’alimenter, refusant la nourriture que je lui présentais. Alors que nous étions rassemblés, un mendiant entra pour demander quelque chose. « Si tu t’étais adressé à Dieu et non à Ses créatures, lui dit le khorassanien, Il l'aurait libéré du besoin . — Je ne suis pas à ce niveau, répondit le mendiant. — Que désires-tu donc ? — De quoi combler ma faim et de quoi me vêtir décemment ». khorassanien se leva, se tourna vers le mihrâb, ft une prière de deux rak'a , et revint avec un vêtement neuf et un plateau de fruits, qu’il remit au mendiant. Je m’exclamai : « Toi, un serviteur de Dieu qui jouit d’une telle faveur auprès de Lui -Que soient exaltées Sa Puissance et Sa Majesté ! —, comment alors es-tu resté sans aucune nourriture depuis sept jours ! » Il s’agenouilla et me répondit comment, maitre, la langue pourrait-elle se complaire dans les demandes quand le cœur est rempli des lumières de l'agrément (ridä) à (ce qui vient de) Lui ! — Ceux qui agréent (ce qui vient de Dieu) ne demanderaient donc rien !— Il y en a, me répondit-il, qui demandent par pur souci de Lui plaire, d’autres qui sont tellement comblés qu'ils n’en ont pas besoin, certains enfin qui font l'effort de demander par compassion envers autrui ». Ensuite vint l’heure de la dernière prière de la nuit ; il l’accomplit avec nous, prit sa gourde à ablutions (rakwa), sortit de l'oratoire comme s’il voulait renouveler sa purification, et je ne l'ai plus jamais revu.
Ahmad Ibn ‘Ali al-Ikhmîmf a rapporté ceci : « Nous nous trouvions un jour auprès du maître, qui venait de parler des charismes dont Dieu gratifie Ses amis, et l’un de ceux qui étaient présents lui demanda : « En as-tu vu un, ? » Le maitre répondit alors : « J’avais chez moi un jeune khorassanien d’origine persane, et cela faisait sept jours qu'il était resté dans l’oratoire sans s’alimenter, refusant la nourriture que je lui présentais. Alors que nous étions rassemblés, un mendiant entra pour demander quelque chose. « Si tu t’étais adressé à Dieu et non à Ses créatures, lui dit le khorassanien, Il l'aurait libéré du besoin . — Je ne suis pas à ce niveau, répondit le mendiant. — Que désires-tu donc ? — De quoi combler ma faim et de quoi me vêtir décemment ». khorassanien se leva, se tourna vers le mihrâb, ft une prière de deux rak'a , et revint avec un vêtement neuf et un plateau de fruits, qu’il remit au mendiant. Je m’exclamai : « Toi, un serviteur de Dieu qui jouit d’une telle faveur auprès de Lui -Que soient exaltées Sa Puissance et Sa Majesté ! —, comment alors es-tu resté sans aucune nourriture depuis sept jours ! » Il s’agenouilla et me répondit comment, maitre, la langue pourrait-elle se complaire dans les demandes quand le cœur est rempli des lumières de l'agrément (ridä) à (ce qui vient de) Lui ! — Ceux qui agréent (ce qui vient de Dieu) ne demanderaient donc rien !— Il y en a, me répondit-il, qui demandent par pur souci de Lui plaire, d’autres qui sont tellement comblés qu'ils n’en ont pas besoin, certains enfin qui font l'effort de demander par compassion envers autrui ». Ensuite vint l’heure de la dernière prière de la nuit ; il l’accomplit avec nous, prit sa gourde à ablutions (rakwa), sortit de l'oratoire comme s’il voulait renouveler sa purification, et je ne l'ai plus jamais revu.
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