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Maison terrestre et demeure céleste !

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    Maison terrestre et demeure céleste !


    Muhammad ibn Zayd al-Tamfmi a raconté ceci « Je me trouvais avec le maître, quand il tomba en arrêt devant une demeure en construction (« à laquelle s’affairaient un grand nombre d'ouvriers », selon Ibn Jahdam), qui s'élevait à une hauteur considérable, cependant qu’un jeune homme, bien à l’ombre sur le seuil, donnait ses instructions. Le maître l’interpella en ces termes : « O toi ! qui te laisses séduire par la demeure des illusions, en détournant ton attention de la demeure de la pérennité et de la joie, comment se fait-il que tu n’achètes pas à ton Maître une habitation dans le séjour de la paix ! (nous sommes obligés de couper cette longue période en prose rimée) Là où l’espace ne manque pas, où les habitants ne sont pas inquiétés, que ne viennent pas ruiner les vicissitudes du temps, et qui n’a besoin ni de constructeur ni de maçon. C’est une habitation qui a quatre extrémités : l’une aboutit aux demeures des hommes de l’espérance et qui ont été affligés, la deuxième aboutit aux demeures des hommes de la crainte, la troisième aboutit aux demeures des hommes de l’amour, et la quatrième aboutit aux demeures de ceux qui remportent la victoire. Ce séjour s’ouvre sur un chemin qui mène à des « tentes » (Coran, LV, 72) dressées, des pavillons édifiés au bord des ruisseaux qui arrosent les Jardins (paradisiaques) (Coran, par exemple, 1, 25) au milieu de sites éclatants, des « chambres hautes » (ghuraf ; ef. Coran, XxIX, 58, et xxxIX, 20) avec des « lits disposés en ordre » (cf. Coran, LI, 20) et des « tapis » (ef. Coran, Lvi, 34) surperposés, des ruisseaux de lait (cf. Coran, XLVi, 15), qui sourdent au pied de montagnes de muse et de safran (détail emprunté à la Tradition). Et dans ce séjour les hommes étreignent des créatures « parfaites et très belles » (Coran, LV, 70). Le jeune homme s’écria alors : « Mais qui donc me procurera une telle demeure ? » Le maître répondit :« Moi, je te la garantis au nom de Dieu, et je t’en donnerai la caution par écrit, à la condition que, pour la piété, tu te dépossèdes de la même fortune que tu avais prévue pour les dépenses de cette maison. — Écris ! lui dit le jeune homme », et le maitre écrivit : — (nous avons mis entre tirets ce passage, qui manque chez Ibn Jahdam et Ibn Khamfs) « Ceci est la transaction que le serviteur est heureux de faire avec le Roi (al-Malik), Celui dont le pardon est total (al-Ghafür). Il Lui vend cette maison, pour en échange passer de l’avilissement de la désobéissance (variante : « de la demeure de l’avilissement... ») à la gloire de l’obéissance (variante : « à la demeure de la gloire... »). La garantie donnée à l'acquéreur pour ce qu’il achète annule ses précédents engagements et le délie de ses obligations contractuelles antérieures, mettant fin à son état d’errance loin de Celui qui est digne d’être adoré, et ce sur la foi du témoignage apporté par l'Écriture explicite (al-Bayân) et les paroles du Coran, selon lesquelles le Roi, Celui qui est le Rétributeur (al-Dayyän), a dit : « Dieu a acheté aux croyants leur personne et leurs biens en échange du Paradis. Ils combattront pour Dieu (ou « selon les voies de Dieu »). Ils tueront et ils seront tués. Promesse de Sa part, Vérité énoncée dans la Tora, l’Evangile, et le Coran. ! » (Coran, 1x, 1).
    ( Et le maître s'adressant à nouveau au jeune homme ) « Ah ! puisses-tu les voir (les Houris) ! quand elles apparaîtront hors de leurs palais de perles, de corail, de topaze, et d’or, et qu’elles onduleront gracieusement au milieu des parterres de musc et de safran. Et d’une voix belle et mélodieuse, elles lanceront cet appel : « Qui sera mon époux dans l’ombre de la nuit en le demandant à Celui qui est Vivant et qui ne dort pas (cf. Coran, 11, 255) ? » Et elles diront : « Nous sommes (les épouses) idéales, celles qui s’accordent parfaitement (à leur époux), nous sommes immortelles, celui qui nous épousera sera immortel, celui qui jouira de nous sera immortel, près de Celui qui ne meurt pas, et grâce au pouvoir de Celui qui ne meurt pas ! ». Puis les couples marcheront au milieu des parterres de roses, d’anémones, et de basilics, et l'épouse demandera : « Savais-tu bien réciter le Coran ? » ; à ce moment, au bord des ruisseaux qui arrosent les jardins paradisiaques, il récitera d’une voix forte : « Le Miséricordieux. Il a enseigné le Coran... », jusqu’au verset : « Elles seront comme le rubis et le corail » (Versets 1, 2, et 58, de la sourate LV, qui décrit les bienfaits du Miséricordieux et les joies du Paradis). La créature céleste lui dira alors : « O toi ! qui es devenu mon époux dans l’ombre de la nuit en le demandant à Celui qui est Vivant et qui ne dort pas, je te pose la question, par Celui qui nous a réunis dans la félicité et dans la joie : est-ce que ton Maître a failli en la moindre chose dont Il t’avait donné l’assurance ? » et l’homme répondra non. Le maître ajouta : « Les hommes obéissants ont gagné d’être à l’ombre de (l’Arbre) Tüba © et d’être à proximité de leur Seigneur le Très-haut » (variante : « Les hommes obéissants sont à l’ombre de … ») .
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