Des hélicoptères Apache des forces d’occupation américaines volaient bas dimanche matin, selon des habitants du village d’Adla, dans la campagne de Shaddadi, au sud de la ville syrienne de Hassaké, alors qu’ils lâchaient des « ballons thermiques », une arme incendiaire qui a détruit les champs de blé dans des explosions de flammes, tandis que les vents chauds et secs attisaient le feu qui faisait rage.
Après avoir largué leur charge enflammée, les hélicoptères ont volé près des maisons d’une manière agressive, si bien que les habitants et surtout les jeunes enfants craignaient pour leur vie. La manœuvre militaire délivrait un message clair : ne vendez pas votre blé au gouvernement syrien. Le chef de la direction agricole de Hassaké, Rajab Salameh, a déclaré dans un communiqué à l’agence de presse nationale SANA que plusieurs incendies se sont également déclarés dans les champs agricoles de la campagne de Tal Tamer.
Les bases illégales américaines en Syrie utilisent régulièrement des hélicoptères Apache. Le Président américain Trump se présente comme un champion des chrétiens américains, et il a des millions de partisans fidèles parmi les églises chrétiennes à travers les États-Unis. Cependant, la Bible chrétienne déclare dans Deutéronome 20:19 que c’est un péché contre Dieu de détruire la nourriture ou les cultures vivrières, même en temps de guerre.
Le pain est l’aliment de base le plus important en Syrie, et deux semaines après la récolte annuelle de blé, Damas tient à sécuriser son approvisionnement en céréales, tout en étant en proie à la pandémie mondiale. Le 4 mai, le Président Assad a déclaré lors d’une réunion avec son équipe COVID-19 que « notre défi interne le plus difficile est de sécuriser les produits de base, en particulier les denrées alimentaires ».
Depuis le début de l’attaque des États-Unis et de l’OTAN contre la Syrie en 2011, la production de blé est passée d’une moyenne de 4,1 millions de tonnes par an à seulement 2,2 millions de tonnes en 2019. La Syrie était jadis un importateur de blé mais est devenue un exportateur de céréales dans les années 1990.
Selon l’ONU, la Syrie a été frappée par une insécurité alimentaire aiguë en 2019, avec environ 6,5 millions de personnes considérées comme étant en situation d’insécurité alimentaire.
Les provinces du nord de Hassaké, Raqqa, Alep et Deir e-Zor, en plus de Hama dans le centre de la Syrie, représentent 96% de la production nationale totale de blé. Utilisant le feu comme arme de guerre, 85 000 hectares de céréales ont été brûlés par les Etats-Unis et leurs alliés en 2019, et le gouvernement syrien a été contraint d’importer 2,7 millions de tonnes pour couvrir les pertes. Détruire l’agriculture syrienne a été une stratégie de guerre utilisée par divers ennemis de la Syrie, et a entraîné une migration massive des habitants des villages vers l’Allemagne, via la Grèce, par le truchement de passeurs en Turquie.
Le « grenier » syrien, la région du nord-est, est désormais contrôlé par l’Administration autonome à dominante kurde du nord et de l’est de la Syrie. En 2019, près de la moitié de la production nationale de blé du pays a été produite sur ce territoire, qui a réussi à l’acheter aux agriculteurs à un prix inférieur à celui proposé par Damas, ce qui suggère que Damas pourrait également se voir refuser la récolte actuelle.
Le 9 mai, Raqqa a commencé sa récolte de blé et les photos des incendies se sont propagées rapidement sur divers réseaux sociaux. La concurrence entre l’administration kurde et Damas signifie que le gouvernement syrien sera obligé d’importer des céréales pour répondre à la demande intérieure d’environ 4,3 millions de tonnes.
Youssef Qassem, directeur général de la Direction syrienne des céréales, a déclaré que 200 000 tonnes de blé de Russie avaient été commandées et qu’un navire transportant 26 000 tonnes de blé russe était déjà arrivé au port de Tartous, avec d’autres expéditions à venir. Il a ajouté que le blé est immédiatement déplacé du port vers les moulins et a déclaré : « Les préparatifs sont en cours pour recevoir le blé lorsque la saison des récoltes commencera le mois prochain, et 49 centres ont été équipés pour faciliter la réception du blé et payer les agriculteurs », tout en rappelant que la réouverture de la route Alep-Damas a largement contribué à réduire les coûts de transport du blé.
Par Steven Sahiounie, journaliste et analyste politique
Source : MidEastDiscourse, le 19 mai 2020
Après avoir largué leur charge enflammée, les hélicoptères ont volé près des maisons d’une manière agressive, si bien que les habitants et surtout les jeunes enfants craignaient pour leur vie. La manœuvre militaire délivrait un message clair : ne vendez pas votre blé au gouvernement syrien. Le chef de la direction agricole de Hassaké, Rajab Salameh, a déclaré dans un communiqué à l’agence de presse nationale SANA que plusieurs incendies se sont également déclarés dans les champs agricoles de la campagne de Tal Tamer.
Les bases illégales américaines en Syrie utilisent régulièrement des hélicoptères Apache. Le Président américain Trump se présente comme un champion des chrétiens américains, et il a des millions de partisans fidèles parmi les églises chrétiennes à travers les États-Unis. Cependant, la Bible chrétienne déclare dans Deutéronome 20:19 que c’est un péché contre Dieu de détruire la nourriture ou les cultures vivrières, même en temps de guerre.
Le pain est l’aliment de base le plus important en Syrie, et deux semaines après la récolte annuelle de blé, Damas tient à sécuriser son approvisionnement en céréales, tout en étant en proie à la pandémie mondiale. Le 4 mai, le Président Assad a déclaré lors d’une réunion avec son équipe COVID-19 que « notre défi interne le plus difficile est de sécuriser les produits de base, en particulier les denrées alimentaires ».
Depuis le début de l’attaque des États-Unis et de l’OTAN contre la Syrie en 2011, la production de blé est passée d’une moyenne de 4,1 millions de tonnes par an à seulement 2,2 millions de tonnes en 2019. La Syrie était jadis un importateur de blé mais est devenue un exportateur de céréales dans les années 1990.
Selon l’ONU, la Syrie a été frappée par une insécurité alimentaire aiguë en 2019, avec environ 6,5 millions de personnes considérées comme étant en situation d’insécurité alimentaire.
Les provinces du nord de Hassaké, Raqqa, Alep et Deir e-Zor, en plus de Hama dans le centre de la Syrie, représentent 96% de la production nationale totale de blé. Utilisant le feu comme arme de guerre, 85 000 hectares de céréales ont été brûlés par les Etats-Unis et leurs alliés en 2019, et le gouvernement syrien a été contraint d’importer 2,7 millions de tonnes pour couvrir les pertes. Détruire l’agriculture syrienne a été une stratégie de guerre utilisée par divers ennemis de la Syrie, et a entraîné une migration massive des habitants des villages vers l’Allemagne, via la Grèce, par le truchement de passeurs en Turquie.
Le « grenier » syrien, la région du nord-est, est désormais contrôlé par l’Administration autonome à dominante kurde du nord et de l’est de la Syrie. En 2019, près de la moitié de la production nationale de blé du pays a été produite sur ce territoire, qui a réussi à l’acheter aux agriculteurs à un prix inférieur à celui proposé par Damas, ce qui suggère que Damas pourrait également se voir refuser la récolte actuelle.
Le 9 mai, Raqqa a commencé sa récolte de blé et les photos des incendies se sont propagées rapidement sur divers réseaux sociaux. La concurrence entre l’administration kurde et Damas signifie que le gouvernement syrien sera obligé d’importer des céréales pour répondre à la demande intérieure d’environ 4,3 millions de tonnes.
Youssef Qassem, directeur général de la Direction syrienne des céréales, a déclaré que 200 000 tonnes de blé de Russie avaient été commandées et qu’un navire transportant 26 000 tonnes de blé russe était déjà arrivé au port de Tartous, avec d’autres expéditions à venir. Il a ajouté que le blé est immédiatement déplacé du port vers les moulins et a déclaré : « Les préparatifs sont en cours pour recevoir le blé lorsque la saison des récoltes commencera le mois prochain, et 49 centres ont été équipés pour faciliter la réception du blé et payer les agriculteurs », tout en rappelant que la réouverture de la route Alep-Damas a largement contribué à réduire les coûts de transport du blé.
Par Steven Sahiounie, journaliste et analyste politique
Source : MidEastDiscourse, le 19 mai 2020
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