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Des Irakiens perclus de douleurs à la recherche de leurs proches tués

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  • Des Irakiens perclus de douleurs à la recherche de leurs proches tués

    Des Irakiens accablés de douleur se rendaient jeudi dans les morgues d'hôpitaux à Bagdad, au lendemain d'une vague d'attentats à la voiture piégée qui ont fait 190 morts, minant la crédibilité du plan américain de sécurisation de la capitale irakienne.

    De nouvelles violences ont fait 12 morts et 28 blessés jeudi dans un attentat suicide à la voiture piégée visant un barrage de police dans un quartier chiite de Bagdad. Dans la nuit, trois jeunes gens ont été tués par des attaques au mortier dans le sud de la capitale.

    Des habitants souvent abasourdis essayaient de réconforter les parents des victimes du déferlement de violences de la veille, dans lequel 190 personnes ont péri, dont au moins 140 sur le marché d'Al-Sadriyah, un quartier du centre à majorité chiite.

    Il s'agissait du plus lourd bilan provoqué par une seule explosion depuis l'invasion américaine de l'Irak en 2003. En novembre 2006, 202 personnes avaient été tuées dans une série d'attentats à Sadr City, la grande banlieue chiite de Bagdad.

    Quelque 200 membres de familles endeuillées tentaient de retenir leurs larmes et leur colère à la morgue de l'hôpital Imam Ali de Sadr City .Certains ne pouvaient pas reconnaître leurs proches carbonisés ou déchiquetés. "Oh mon Dieu, pourquoi tout ça?", criait un homme en regardant des corps. D'autres personnes n'étaient pas sûres que les corps qu'on leur montrait étaient bien ceux d'un proche. "Nous allons l'inhumer même si ce n'était pas notre fils", lâchait le frère d'Ali Mohammed, décédé dans l'attentat.

    Sur une avenue proche du lieu de l'explosion, une bonne dizaine d'hommes souvent âgés se rassemblaient autour d'un vieux monsieur assis à même le sol, pleurant l'un de ses fils tué dans l'attentat à la voiture piégée.

    Sur les colonnes d'un immeuble situé dans la rue Al-Kifa, un peu plus loin, des gens accrochaient des affiches portant les noms de victimes. "Remercions Dieu de nous avoir préservés", répétaient des habitants d'Al-Sadriyah.

    "Où était la police? Où était l'armée?", lançait Abu Adnan, 65 ans. "N'ont-ils pas vu la voiture (piégée) passer à travers leur point de contrôle", se demandait-il. Peu après l'attentat, des gens en colère avaient commencé à crier "A bas Maliki!" (le Premier ministre Nouri al-Maliki) et "Où est le plan de sécurité?"

    Lancé le 14 février, le plan de sécurisation de Bagdad prévoit notamment le déploiement de 90.000 soldats américains et irakiens d'ici à juin pour tenter de mettre fin aux violences.

    "Ce qui s'est passé prouve que le plan de sécurité n'est pas dirigé contre ceux qui sont derrière la vraie terreur", a accusé Saleh Hassan Issa Al-Igaili, membre du groupe parlementaire du leader radical chiite Moqtada Sadr.

    "Il y a une importante violation du plan de sécurité", a déclaré le député Naseer al-Ani, membre du Parti islamique irakien, soulignant que c'était la troisième fois que le quartier de Sadriyah était la cible d'attaques.

    Le 3 février, un attentat suicide au camion piégé avait déjà fait 130 morts sur le marché de ce quartier.

    L'Egypte a fermement condamné les attentats de Bagdad dont il est "impossible de comprendre la logique ou le but" tandis que la France exprimait son "horreur", appelant les Irakiens à se mobiliser pour "enrayer la spirale de la violence et sauvegarder l'unité de leur pays".

    De son côté, le Premier ministre irakien, un chiite, avait réagi mercredi soir en accusant les "vampires takfiri" (extrémistes sunnites) d'être responsables d'une attaque qui rappelle les "massacres et le génocide commis par l'ancienne dictature" de l'ancien président Saddam Hussein.

    En tournée dans la région, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates avait déclaré à Tel-Aviv que les Etats-Unis étaient déterminés à aller de l'avant dans le plan de sécurisation.

    Par AFP

  • #2
    "Où était la police? Où était l'armée?", lançait Abu Adnan, 65 ans. "N'ont-ils pas vu la voiture (piégée) passer à travers leur point de contrôle", se demandait-il. Peu après l'attentat, des gens en colère avaient commencé à crier "A bas Maliki!" (le Premier ministre Nouri al-Maliki) et "Où est le plan de sécurité?"

    c'est un discours que j'aimerai bien entendre en algerie.
    a propos de bouteflika.

    En irak, ces gens n'ont plus rien a perdre, mais ils ont encore l'usage de la parole et s'en servent.

    Ces gens sont plein de courage.

    Quel massacre, quelle horreur..

    Paix aux âmes des victimes.

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