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Les pots cassés
lequotidien-oran.com/
par Abdou BENABBOU
Un ferme tour de vis a été donné aux importations. Dans son sillage le ministère du Commerce veut être fixé sur les produits locaux en adressant une requête à toutes les entreprises nationales leur demandant la nature de leurs créations. La logique élémentaire aurait voulu que ces deux étapes soient inversées. Il est curieux que les autorités commerciales démontrent ainsi une inconséquence évidente laissant penser que la connaissance détaillée et parfaite du terrain économique n'est pas maîtrisée. Les importantes remises en cause inscrites dans la loi de finances devaient exiger au préalable un tableau de bord détaillé et approfondi de ce qui est produit en Algérie pour éviter un sérieux retour d'effet sur les entreprises qu'il faudra aujourd'hui gérer. On doit comprendre que de lourdes circonstances atténuantes doivent être accordées au gouvernement encore tout frais car en la matière, il a trouvé un terrain économique gangréné par la voracité de gangsters officiels et attitrés qui ont piétiné outrageusement la loi et la foi. Le mauvais reste avait suivi pour enraciner une culture de débrouillardise et du mal acquis. On a cru parer ainsi au problème de l'emploi et on a engouffré dans un terrain mouvant des acteurs économiques aux têtes vides et aux bras ballants qui sont sommés aujourd'hui de payer les pots cassés.
Nul n'ignore que la majorité des unités de production, petites et grandes, publiques et privées, ont toutes investi dans le kit et son montage. Le marché du travail a permis le recrutement de centaines de milliers de travailleurs avec une qualification sommaire faisant d'eux de vrais manœuvres avec un faux statut de techniciens qualifiés. Quand l'institution écolière et la politique ont failli, on ne pouvait s'attendre à d'autres meilleurs accommodements et l'amateurisme devient roi. Le démaillage du tissage pervers de l'activité économique n'est pas œuvre aisée surtout quand la faculté de créer est absente.
Il faudra cependant constituer un front autrement plus conséquent érigé par une large solidarité et de lourds sacrifices pour venir à bout des inévitables problèmes qui n'ont pas fini de corroder l'ensemble de la société.
lequotidien-oran.com/
par Abdou BENABBOU
Un ferme tour de vis a été donné aux importations. Dans son sillage le ministère du Commerce veut être fixé sur les produits locaux en adressant une requête à toutes les entreprises nationales leur demandant la nature de leurs créations. La logique élémentaire aurait voulu que ces deux étapes soient inversées. Il est curieux que les autorités commerciales démontrent ainsi une inconséquence évidente laissant penser que la connaissance détaillée et parfaite du terrain économique n'est pas maîtrisée. Les importantes remises en cause inscrites dans la loi de finances devaient exiger au préalable un tableau de bord détaillé et approfondi de ce qui est produit en Algérie pour éviter un sérieux retour d'effet sur les entreprises qu'il faudra aujourd'hui gérer. On doit comprendre que de lourdes circonstances atténuantes doivent être accordées au gouvernement encore tout frais car en la matière, il a trouvé un terrain économique gangréné par la voracité de gangsters officiels et attitrés qui ont piétiné outrageusement la loi et la foi. Le mauvais reste avait suivi pour enraciner une culture de débrouillardise et du mal acquis. On a cru parer ainsi au problème de l'emploi et on a engouffré dans un terrain mouvant des acteurs économiques aux têtes vides et aux bras ballants qui sont sommés aujourd'hui de payer les pots cassés.
Nul n'ignore que la majorité des unités de production, petites et grandes, publiques et privées, ont toutes investi dans le kit et son montage. Le marché du travail a permis le recrutement de centaines de milliers de travailleurs avec une qualification sommaire faisant d'eux de vrais manœuvres avec un faux statut de techniciens qualifiés. Quand l'institution écolière et la politique ont failli, on ne pouvait s'attendre à d'autres meilleurs accommodements et l'amateurisme devient roi. Le démaillage du tissage pervers de l'activité économique n'est pas œuvre aisée surtout quand la faculté de créer est absente.
Il faudra cependant constituer un front autrement plus conséquent érigé par une large solidarité et de lourds sacrifices pour venir à bout des inévitables problèmes qui n'ont pas fini de corroder l'ensemble de la société.