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Migrants subsahariens : les accueillir, oui bien sûr, les aider, oui évidemment, les subir, non !

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  • Migrants subsahariens : les accueillir, oui bien sûr, les aider, oui évidemment, les subir, non !

    Migrants subsahariens : les accueillir, oui bien sûr, les aider, oui évidemment, les subir, non !


    lequotidien-oran.com

    par Cherif Ali

    Samedi 20 juin 2020

    Notre pays est, de plus en plus, assailli par des grappes d'Africains, Maliens et Nigériens majoritairement, qui ont élu domicile dans les rues pour s'adonner à la mendicité.

    A croire que le mouvement migratoire, même s'il a connu des reflux ces deux dernières années, à l'occasion des opérations «onéreuses » de retour enclenchées conjointement par l'Algérie et le Niger, et aussi le Mali avec lesquels nous avons un traité de reconduction des ressortissants, reste malgré tout stable, voire en croissance continue car il s'installe dans la durée.

    Par la faute de la politique des passeurs et des mafias. Et aussi du fait de la poursuite des troubles en Libye !

    Même si on relève que des migrants de 8 nationalités différentes résident de manière clandestine en Algérie, la migration subsaharienne est essentiellement malienne et nigérienne, car les ressortissants de ces deux pays n'ont aucune peine à circuler, librement, dans le grand Sahara.

    Commerçants par le passé, ils s'adonnaient à l'économie frontalière du troc. C'était aussi des saisonniers qui venaient travailler ponctuellement dans les oasis du Sud. On appelait ce genre de déplacement « migration alternante ».

    Dans les années noires, à un moment où l'Algérie était durement frappée par le terrorisme, d'autres mouvements suspects de passeurs d'armes et de contrebandiers, en tous genres, ont commencé à prendre forme ce qui a pour effet de perturber le système du troc frontalier.

    Les refugiés, se laisse-t-on dire, ne sont pas n'importe quels migrants ; ce ne sont pas des migrants économiques mais des femmes et des hommes qui fuient leur pays pour leur liberté ou parce qu'ils sont en guerre. Cela est valable, peut-être, pour les ressortissants maliens dont le pays est secoué par des troubles qui trouvent refuge en Algérie et sont, forcément, bien accueillis. Pour les autres, notamment les Nigériens, il en va autrement, car là aussi il faut apporter la précision : un migrant climatique, est-ce économique ou politique ?

    L'on se rappelle justement de cette polémique déclenchée par Ahmed Ouyahia alors directeur de cabinet à la présidence de la République, qui dans une déclaration à vif, avait clairement fait savoir que l'immigration clandestine en Algérie est « source de crimes, de drogue et d'autres fléaux ». Ses propos ont été confortés par le ministre des Affaires étrangères de l'époque, Abdelkader Messahel qui avait estimé pour sa part que l'immigration clandestine africaine constituait une « menace pour la sécurité nationale » ; il avait ajouté que « le gouvernement était en phase de prendre des mesures urgentes pour faire face aux flux importants de migrants clandestins, derrière lesquels se cachent des réseaux organisés ».

    Ce qui a déclenché des remontrances à l'international, l'Algérie ayant été traité de pays « raciste » et obligé le Premier ministre de ce temps là, Abdelmadjid Tebboune, de rectifier le tir à partir de la tribune de l'APN où il avait déclaré « nous ne sommes pas des racistes, nous sommes des Africains, des Maghrébins et des Méditerranéens. L'Afrique et le monde arabe sont le prolongement naturel de l'Algérie et l'espace dans lequel elle évolue et se développe » !

    Humanité ou fermeté sur les migrants, en l'état le discours officiel est contrasté et pour le moins, il suscite l'inquiétude des associations qui redoutent un durcissement à venir concernant le séjour des migrants, ou ceux parmi leurs adversaires qui y voient un risque d' « un appel d'air » si l'on venait a décider de les « régulariser » !

    Pour l'heure, le gouvernement continue de tolérer cette migration clandestine, entrecoupée d'opérations ponctuelles, d'arrestations et de reconduites aux frontières, signe manifeste qu'il n'est pas disposé à la régulariser. Les pouvoirs publics sont dit-on, pour « un règlement global » de l'émigration clandestine à travers, notamment, le développement des économies subsahariennes et le renforcement de la stabilité interne des pays concernés.

    Avec les événements du Sahel, notre pays a renforcé la sécurité à ses frontières, tout en affirmant ne pas vouloir jouer le rôle de « gendarme » de l'Europe, comme l'a fait Kadhafi par le passé.

    Dans le même temps, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a été chargé de reprendre les choses en main, en l'occurrence recenser les migrants clandestins et établir un fichier.

    La tâche est difficile, il n'existe aucune statistique sur le marché de migrants irréguliers en Algérie. Même le Haut Comité aux réfugiés (HCR) n'est pas parvenu à dénombrer ceux qui, parmi eux, ont fui des conflits locaux, au Sierra Léone, au Libéria, en République démocratique du Congo, au Nigéria, en Côte d'Ivoire et surtout au Mali.

    Condamnés aussi à la clandestinité au plan du séjour, interdits d'emploi du fait de la réglementation algérienne, ces migrants subsahariens vivent d'expédients, de mendicité, de trafic de devises et de drogue etc...

    En un mot, en marge de la société allant jusqu'à menacer ses fondements !

    En effet, les services de sécurité, même si cela n'a pas été médiatisé, ont eu à traiter de nombreuses affaires liées à la drogue, la fausse monnaie, la prostitution et même de crimes impliquant les migrants. Des bidonvilles, des

    « no man's land » ont été érigés dans toutes les villes d'Algérie du Nord et du Sud ; elles abritent ces populations ce qui exacerbe les populations locales qui y voient un danger pour leur sécurité, celle de leur famille et de leurs biens.

    De nombreux affrontements ont eu lieu ces dernières années dans de nombreux points du territoire avec à la clé des victimes de part et d'autre. Le gouvernement et notamment le ministre de l'intérieur, pourront-ils juguler les vagues de plus en plus nombreuses des migrants, notamment pendant cette saison estivale propice aux mouvements migratoires, sans compter la ténacité hors du commun de ces personnes qui, autant de fois refoulées, réussissent souvent, avec femmes et enfants, à forcer les points faibles du dispositif sensé contrôler leur flux ?

    Même les restrictions imposées par la pandémie de la Covid-19 et les risques en découlant, n'ont pas eu raison de leur volonté de passer les frontières algériennes et de s'installer vaille que vaille dans le pays !

    Et aux observateurs de s'interroger :

    1. doit-on continuer d'accueillir les migrants conformément à notre tradition car, ce sont les invités de l'Algérie, comme l'avait affirmé le premier ministre d'alors,

    2. Ou se dire qu'on est contre cette politique parce que :

    - ces gens-là sont rentrés en Algérie de manière illégale

    - et que le séjour en Algérie doit obéir à des règles.

    Autre question, l'Algérie a-t-elle vocation à accueillir toute la misère de l'Afrique ?

    Auquel cas, il faudrait interroger les Algériens dont la patience n'a d'égale que la générosité dont ils font montre à l'égard des migrants clandestins livrés, faut-il le dire, à eux-mêmes !

    Certes, il y a la nécessité de comprendre ici qu'on a à faire à des êtres qui méritent cet humanisme évident qui fonde l'existence même de notre civilisation ; ces gens-là, pour la plupart, fuient la guerre et l'oppression ; ils recherchent un meilleur avenir économique et tentent simplement d'améliorer leurs conditions, en prenant le risque de laisser leurs vies dans le désert du Sahara. Cela devrait rappeler qu'il est dans la caractéristique même de chacun d'entre nous de toujours chercher à améliorer son sort.

    Difficile de reprocher à ces individus, à ces familles, à ces groupes, ce que nous serons les premiers à tenter, ce que nos harragas tentent, d'ailleurs, chaque jour, si nous avions à subir la même situation !

    Il faut aussi rappeler et avec force que la situation de ces migrants est créée au départ par la déstabilisation et l'effondrement politique et économique de leurs pays aux mains de potentats qui refusent l'alternance et s'accrochent au pouvoir, quitte à tout brûler.

    Avec la bénédiction des grandes puissances qui profitent de leurs richesses naturelles !

    De ce qui précède, il faut dire que les cohortes des migrants iront croissant au regard de la crise économique et sanitaire qui n'en finit pas de durer et aussi des énormes disparités entre le Nord et le Sud de la planète, de la xénophobie ambiante, du changement climatique, de l'émergence de nouvelles guerres, et aussi du caractère insoluble des vieux conflits qui menacent d'exacerber ce problème de déplacement déjà massif.

    La mauvaise gouvernance et la corruption sévissant notamment en Afrique et dans le monde arabe sont à ajouter à ce constat !!!

    A exiger plus de fermeté au niveau des frontières et demander, à minima, l'expulsion de tous ces Africains en situation irrégulière, il va se trouver, bien évidemment, quelques «humanistes» pour dire qu'il ne faut surtout pas le faire, alors que la grande majorité d'entre ces Subsahariens n'a ni diplôme ni formation encore moins un métier la rendant éligible au séjour régulier dans notre pays.

    A la question fort épineuse que l'Etat et nos gouvernants se posent de savoir que faire de ces migrants clandestins qui s'amassent par paquets et s'essaiment dans tout le territoire national, il a été répondu officiellement que le gouvernement allait prendre des mesures urgentes pour y faire face.

    Il pourrait, toutefois, faire l'effort de «régulariser» tous ceux parmi les migrants qui, qualifiés, expriment le souhait de rester en Algérie pour y travailler, par exemple dans le secteur de l'agriculture et du BTPH qui connaissent d'énormes déficits en matière de main-d'œuvre.

    A charge pour le gouvernement d'Abdelaziz Djerrad de réformer notre réglementation au plan du séjour et de l'emploi des étrangers.

    Quant à ceux parmi les migrants qui n'ont pas vocation à rester, ils doivent être reconduits aux frontières, car ils constituent une «menace pour la sécurité nationale» !

    L'opinion nationale, quant à elle, reste partagée concernant les migrants : les accueillir, oui bien sûr, les aider, oui évidemment, les subir, non !

  • #2
    L'Algérie n'est qu'un chemin. L'objectif de ces pauvres gens est d'atteindre les cotes Rifaines et notamment les frontières de Melilla et Ceuta qui leurs permet d'etre très proche de l'Europe.

    Ces candidats à l’immigration restent coincés en Algérie le temps de trouver l'occasion de passer au Rif.

    Dernièrement, la police marocaine a démantelé un réseau à Oujda contrôlé par une femme qui accueillait ces groupes de migrants la nuit que des passeurs ramènent d'Algérie, les hébergeaient et organisaient leur transport la nuit vers le Rif à Nador frontalière de Melilla après avoir préparé le chemin. Ils empruntaient des petites routes de compagne.

    Toute la littérature des quotidiens algériens n'est que du bla bla !

    Si les autorités veulent contrôler ce flux, il faudra qu'elles commencent par mettre en prison les passeurs algériens, sanctionner les agents de la police et de la gendarmerie qui collaborent avec les passeurs qui les corrompent...etc

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    • #3
      "L'Algérie ne renoncera pas à sa politique d'aide aux migrants africains"

      APS Mardi, 27 Juin 2017

      "L'Algérie ne renoncera pas à sa politique d'aide aux migrants africains"
      APS PHOTOS © 2017
      ALGER - La présidente du Croissant rouge algérien (CRA), Saida Benhabyles a indiqué lundi que l'Algérie ne renoncera jamais à aider les migrants africains venus en Algérie en raison de la situation dramatique et les conditions sociales difficiles qui prévalent dans leur pays".

      "L'Algérie est attachée à ses valeurs humanitaires et solidaires inspirées des principes de l'Islam et son authenticité fondée sur les principes de solidarité", a déclaré Mme. Benhabyles à la presse à l'issue de sa visite au lieu de regroupement des ressortissants africains dans la localité d'Oued El Kerma (Alger).

      "Nous continuons à apporter le soutien et les aides à tous les migrants africains notamment ceux qui se trouvent au sein de ce lieu de regroupement dont le nombre dépasse 1600 personnes", a-t-elle soutenu.

      Dans ce cadre, Mme. Benhabyles a estimé que "les attaques récentes contre l'Algérie par certains parties concernant la situation des migrants africains sont infondées", soulignant que ceux qui critiquent "ignorent notre culture, nos us et valeurs humaines inspirées de l'Islam et nos valeurs d'authenticité fondées sur les principes de solidarité, d'entraide et de fraternité".

      Dans le même contexte, Mme. Benhabyles a ajouté que cette visite effectuée par la délégation du CRA au lieu de regroupement des migrants africains "s'inscrit dans le cadre du raffermissement de l'action humanitaire. C'est aussi l'occasion pour partager avec ces familles africaines dont la majorité sont du Niger, la joie de l'Aid El Fitr et réaffirmer l'intérêt de l'Algérie à aider ces migrants qui ont fui leur pays en raison de la situation dramatique qui y prévaut".

      Concernant la récente décision du gouvernement quant à la nécessité d'élaborer un fichier sur ces migrants et de codifier les aides qui leur sont destinées, Mme. Benhabyles s'est félicitée de cette mesure qui met en exergue "les efforts déployés par l'Algérie pour alléger les souffrances de ces derniers".

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      • #4
        TAMANRASSET (ALGÉRIE)
        Critiquée, l'Algérie met en avant son traitement décent de migrants expulsés
        Par AFP ,
        publié le 03/07/2018



        Des migrants africains s'apprêtent à monter dans des bus le 29 juin 2018 à Laghouat, au sud d'Alger, en vue de leur rapatriement mené par les autorités algériennes au Niger afp.com/RYAD KRAMDI
        Tamanrasset (Algérie) - Repas, eau, bus climatisés, repos dans des bâtiments neufs... Pour démentir les accusations de mauvais traitements des migrants subsahariens, l'Algérie a invité les médias, dont l'AFP, à suivre l'expulsion de plus de 300 d'entre eux vers le Niger, un long périple de plus de 2.000 km dans la fournaise du sud algérien.
        Des ONG locales et internationales ont récemment accusé les autorités algériennes d'arrêter arbitrairement et d'expulser collectivement des ressortissants de pays d'Afrique subsaharienne, parfois en les abandonnant sans eau ni nourriture en plein désert.

        Des accusations aussitôt démenties par Alger, qui a dénoncé une "campagne malveillante".

        Le long retour vers le Niger commence dans un centre de la banlieue d'Alger, où ont été regroupés plus de 300 Nigériens -majoritairement des femmes et des enfants-, ainsi que quelques-uns se disant Maliens, Camerounais ou Guinéens, tous arrêtés ces derniers jours dans des villes du nord algérien.

        Après 400 km et 10 heures de route de nuit vers le sud, le convoi de 12 bus neufs et climatisés fait halte à Laghouat, où des bénévoles du Croissant-Rouge algérien distribuent un petit-déjeuner et des couches pour bébés.


        Le convoi repart après 90 minutes. Pause déjeuner puis une dizaine d'heures de route avant une deuxième halte à In Salah, à 1.300 km d'Alger, dans un centre de transit flambant neuf qui a coûté, selon les autorités, 2,2 millions d'euros.

        Là, les migrants ont pu dîner copieusement et ont reçu des bouteilles d'eau et des biscuits, avant de se reposer et de reprendre la route à l'aube jusqu'à Tamanrasset, où le convoi est arrivé la nuit suivante et où les migrants ont été regroupés dans un centre d'un millier de places.

        - "Je m'y sens bien" -

        A 200 km de la frontière de son pays, Abdelkader Adam, 56 ans, pense déjà à revenir en Algérie. "Je ne veux pas retourner au Niger. Je dois nourrir mes deux épouses et mes sept enfants restés là-bas", explique-t-il aux journalistes.

        Il était en Algérie depuis 14 mois et travaillait sur un chantier de Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger, quand il a été arrêté. "Je ferai tout pour revenir en Algérie. Je m'y sens bien" et "j'arrivais à envoyer de l'argent à ma famille", poursuit-il, au milieu d'une dizaine de compatriotes.

        Parmi eux, Chazali Harouna, 27 ans, avait traversé la frontière il y a huit jours seulement et rejoint Tizi Ouzou, où il avait "rapidement trouvé un travail" avant d'être arrêté. Lui aussi assure qu'il reviendra "dès que l'occasion se représentera".

        Des migrants disent avoir choisi l'Algérie car ils y trouvent assez facilement du travail, notamment sur les chantiers de construction.

        Selon les autorités algériennes, de nombreux subsahariens se livrent également à la mendicité dans les rues.

        Depuis 2014, plus de 33.000 migrants subsahariens en Algérie ont été reconduits vers leurs pays, selon une source officielle algérienne.

        Mais les autorités affirment avoir toujours respecté les droits des personnes expulsées et s'être conformées à leurs "obligations internationales".

        Fin juin, Human Rights Watch (HRW) a pourtant dénoncé à nouveau l'expulsion, depuis janvier, de milliers de migrants vers le Niger et le Mali dans des conditions "inhumaines" et, dans de nombreux cas, sans tenir compte de leur statut légal, certains affirmant être en possession de visas.

        - "Case départ" -

        L'opération de rapatriement organisée ces derniers jours est "un message fort à ceux qui mettent en cause la réalité des efforts déployés par l'Algérie pour prendre en charge ces migrants", a déclaré à la presse le préfet de Tamanrasset, Djilali Doumi.

        Des représentants de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et du Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) ont suivi le rapatriement.

        Le représentant de l'OIM en Algérie, Pascal Reyntjiens, a salué "la coordination entre toutes les personnes impliquées dans cette opération" destinée à prendre en charge des "populations en détresse".

        Lundi soir, 354 migrants nigériens -dont 197 enfants et 77 femmes- ont finalement été transportés en bus par les autorités algériennes vers Assamaka, au Niger, à une quinzaine de km de la frontière, puis vers la région d'Agadez, dans le cadre d'un accord avec Niamey.

        Les non-Nigériens devaient eux être "libérés", selon un responsable du ministère algérien de l'Intérieur.

        Tous ne rêvent pas d'un retour en Algérie.

        "J'ai traversé la frontière il y a un an. J'ai dû débourser plus de 1.000 euros mais, au final, je suis revenu à la case départ", explique Abdoulaye, Malien de 19 ans qui travaillait sur un chantier public à Alger et affirme de ne pas avoir été payé.

        "C'est fini, je ne reviendrai plus ici".

        Commentaire


        • #5
          Migrants clandestins d’Afrique : faut-il que l'Algérie les régularise ?

          Le Matin 17 Aou 2015 -

          [IMG]https://www.*********.net/thumb/600x350/r/files/2015/08/000_Par6496484_0_486767997.jpg[/IMG]

          Les autorités nationales ont longtemps occulté la réalité de la migration subsaharienne vers l’Algérie, considérant que les populations migrantes ne faisaient que transiter, à travers le pays, pour rejoindre l’Europe via le Maroc.



          Alors que la migration inter régionale est constante depuis les années 1970, principalement entre l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie, la migration en provenance de l’Afrique de l’Ouest n’a, réellement, pris de l’ampleur qu’au début des années 2000. Les conflits locaux, par exemple, en Sierra Leone, au Libéria, en République Démocratique du Congo, au Nigéria, en Côte d’Ivoire et surtout au Mali ont joué un rôle important en désorganisant les flux migratoires intra-régionaux et en les redirigeant vers l’Afrique du Nord et vers l’Europe.

          Ces derniers jours, des dizaines et des dizaines de migrants clandestins ont été arrêtés par des unités de l’ANP dans la wilaya de Tamanrasset, a indiqué le ministère de la défense nationale : phénomène récurrent, faut-il le dire, même si la migration subsaharienne vers l’Algérie est un problème, relativement, récent.



          Les derniers chiffres disponibles fournis par Abdelmalek Sellal faisaient état, au titre de l’année écoulée, de la présence de 20 000 migrants subsahariens en situation irrégulière et réfugiés, essentiellement originaires du Mali et du Niger. Le Premier ministre, répondant d’ailleurs, à un journaliste qui le questionnait sur ce phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur, a déclaré que "le problème de migration clandestine vers l’Algérie pouvait perdurer en raison de l’insécurité qui prévaut dans les pays du Sahel".

          Qui sont-ils et d’où viennent-ils ces migrants ?

          La migration subsaharienne est, essentiellement, malienne et nigérienne car les ressortissants de ces pays n’ont aucune peine à circuler, librement, dans le grand Sahara. Commerçants par le passé, ils s’adonnaient à l’économie frontalière du "troc". C’était aussi des "saisonniers" qui venaient travailler ponctuellement dans les oasis du Sud. On appelait ce genre de déplacement "migration alternante". Dans les années noires, à un moment où l’Algérie était durement frappée par le terrorisme, d’autres mouvements suspects de passeurs d’armes et de contrebandiers, en tous genres, ont commencé à prendre forme, ce qui a eu pour effet de perturber le système du "troc frontalier".

          Depuis c’est une autre forme de migration, pratiquée essentiellement, par des jeunes africains ; une sorte «d’initiation à la vie adulte» un rituel consacré dans certains villages africains, obligeant tout homme désirant fonder une famille, d’entreprendre une aventure migratoire, pour travailler et gagner de l’argent, mais aussi pour s’affirmer. La migration de ce point de vue, écrivait Mohammed Saïb Musette, spécialiste de la question des migrations internationales, peut être comparée au «service militaire».

          Quelle est la destination finale de ces migrants ?

          L’Algérie, faut-il le dire, n’est pas leur destination finale :

          40% d’entre-eux, affirment les experts des mouvements migratoires, sont venus en Algérie pour travailler
          40% sont dans une sorte de «transit» vers le continent européen ; ce sont les plus instruits et ils visent à s’installer en Espagne, en Italie ou en France
          20% de ces migrants qui sont en Algérie voudraient rentrer chez eux, mais ne peuvent le faire. Il leur est impossible de partir en Europe ; retourner dans leur pays, c’est leur faire admettre leur "échec migratoire" et pour éviter cela, ils sont capables de prendre tous les risques en optant pour la "harga" ou en se présentant comme des "refugiés politiques".
          Notre pays n’est pas le seul à avoir été ciblé par ces "migrants spéciaux", en majorité des subsahariens qui étaient arrivés, par le passé, à constituer quelques 35% de la population libyenne, plus d’un tiers donc de la population globale de ce pays, à cause de la politique "africaniste" de Kadhafi ! Des observateurs ont affirmé qu’il suffisait d’une décennie de plus de cette politique et ces migrants seraient devenus majoritaires dans le pays.

          Quid de l’opération de rapatriement des migrants de 2014 ?



          On commence à observer en effet, dans les rues d’Alger d’Oran notamment, des groupes de jeunes africains et africaines composés de 3 à 6 individus, déambulant et mendiant auprès des passants. Les autorités algériennes doivent redoubler de vigilance sachant que «des réseaux criminels internationaux» exploitent ces personnes de l’aveu même du ministre nigérien de l’intérieur, Massaoudou Hassouni, qui en a fait la déclaration à Alger, la veille du lancement de l’opération de rapatriement de ses compatriotes.

          Sont-ce des rescapés de l’opération initiée en décembre dernier par les pouvoirs publics, qui a permis le rapatriement de près de 250000 nigériens dans leur pays ? Cette opération faut-il le rappeler, a été entreprise à la demande des autorités nigériennes ; elle s’est déroulée dans les meilleures conditions à croire la présidente du croissant rouge algérien, Saida Benhabyles. Elle a nécessité l’apport d’un budget de près de 40 milliards de dinars, selon toujours la présidente du croissant rouge algérien. Pour rien ou presque, disent les plus sceptiques d’entre-nous, puisque le phénomène a ressurgit.

          De quoi vivent-ils en Algérie ?

          A cette migration africaine, multiforme, s’est greffé un autre phénomène, celui des «migrants-mendiants», nigériens notamment, qui continuent à entrer dans notre pays. Les Algériens, de manière générale, ont éprouvé beaucoup de compassion envers ces étrangers qu’ils aident au mieux, non sans s’interroger, disons-le, sur l’étrange facilité avec laquelle ils ont atterris dans la Capitale et les principales concentrations urbaines du pays. La multiplication des dispositifs de contrôle n’a pas, à l’évidence, réussi à juguler leur migration. Certains croient savoir que les migrants, en provenance du Niger, ne sont pas des refugiés de guerre ou des sinistrés de la sécheresse mais plutôt des mendiants professionnels qui se livrent à cette activité depuis toujours dans leur pays, à partir de la ville d’Arlit et d’Agadez.

          L’Algérie est, à l’évidence, leur nouveau terrain de chasse depuis qu’ils ont appris de la part de certains d’entre-eux, revenus «fortune faite» au pays, que les algériens sont généreux ; voilà pourquoi ils viennent, en masse, avec femmes et enfants. Pourtant, rien de la situation au Niger, actuellement, ne justifie ce déferlement de migrants sur l’Algérie. Avec les migrants, il y a aussi les réfugiés : les migrants nigériens, il faut aussi prendre en considération quelque 200 Maliens confinés dans des camps à Timiaouine dans la wilaya de Tamanrasset, qui ont quitté leur région suite au conflit guerrier qui s’y déroule.



          Il y a également les Syriens, en grand nombre dans notre pays. L’Algérie leur a ouvert ses bras, eux qui ont fuit les combats se déroulant dans leur pays ; beaucoup d’entre-eux ont refusé d’intégrer les structures d’accueil qui leur ont été préparées, notamment à Sidi-Fredj. Une partie d’entre-eux est, aujourd’hui, réduite à vivre d’expédients, voire à mendier aux portes des mosquées ! Les motivations de ces derniers sont, toutefois, indéchiffrables :

          Veulent-ils rester en Algérie ou poursuivre leur exil au Liban ou ailleurs dans le monde ?
          S’apprêteraient-ils pour partie, comme 200 de leurs congénères, à rejoindre la Libye pour se rendre en Italie, après avoir établi une connexion et même plus, signé un pacte avec des milices libyennes ?
          Ce qui a fait dire aux services de sécurité qui les ont arrêtés, avec leurs complices algériens, qu’ils font partie d’un vaste réseau de financement du terrorisme, dans le cadre d’un plan financé par Daâch ?
          Il y aurait actuellement quelque 42 millions de victimes de conflits et de persécutions dans le monde, réfugiés, qui se trouvent exilés, pour la plupart dans des camps, depuis cinq ans ou plus, dans des situations que des humanitaires appellent "situations de réfugiés prolongés". Ces situations, faut-il le rappeler, n’incluent cependant pas les millions d’autres personnes déracinées qui sont déplacées à l’intérieur de leur propre pays. Un grand nombre d’entre-elles sont également dans l’incapacité de rejoindre leurs foyers, parfois depuis des décennies ; c’est le cas des Palestiniens.

          Contrairement à ce qui est propagé en occident comme rumeurs faisant état de flots de demandeurs d’asile dans certains pays industrialisés, la réalité est que 80% de réfugiés dans le monde se trouvent dans les pays en voie de développement.

          Ce chiffre va croissant au regard de la crise économique globale qui n’en finit pas de durer et aussi des énormes disparités entre le Nord et le Sud de la planète, de la xénophobie ambiante, du changement climatique, de l’émergence de nouvelles guerres, et aussi du caractère insoluble des vieux conflits qui menacent d’exacerber ce problème de déplacement déjà massif. La mauvaise gouvernance et la corruption, sévissant notamment, en Afrique et dans le monde arabe sont à ajouter à ce constat.

          La limite de la politique répressive

          Après avoir accueilli des centaines de familles syriennes, solidarité arabe oblige, voilà que notre pays est, de nouveau, assailli par des grappes d’africains, nigériens et maliens majoritairement, qui ont élu domicile dans les rues ; à croire que le mouvement migratoire, même s’il a connu des reflux en 2014 à l’occasion de l’opération de retour enclenchée conjointement par l’Algérie et le Niger, reste malgré tout stable, en croissance continue et s’installe dans la durée. A exiger plus de fermeté au niveau des frontières, et demander, à minima, l’expulsion de tous ces africains en situation irrégulière, il va se trouver quelques «humanistes» pour dire qu’il ne faut surtout pas le faire, alors que la grande majorité d’entre ces subsahariens, n’a ni diplôme, ni formation encore moins un métier la rendant éligible au séjour régulier dans notre pays.

          La détermination des migrants, écrivait Ali Bensaâd, éminent géographe, a généré un "désordre" utile et salutaire sur la scène internationale et qui a autant secoué les opinions publiques que les responsables européens notamment, remettant la question des mobilités dans les agendas internationaux. Ainsi les trois événements diplomatiques les plus importants de cette décennie en Méditerranée (la conférence euro-africaine de Rabat en 2006, celle de Paris en 2008 et le Sommet de l’Union pour la Méditerranée) ont eu pour thème "la question migratoire".

          Certes, l’approche des pays occidentaux reste répressive, mais ces conférences ont eu, au moins, le mérite de soulever la tragique question «du droit à la mobilité». Exigence revendiquée par nos propres harragas dont certains, rappelons-nous, y ont laissé leur vie ! Le monde se transforme donc aussi "par le bas", par "l’interstice", et par "l’action des exclus" écrivait Ali Bensaâd. Il n’est pas de tragédie, comme celle, par exemple, des migrants subsahariens qui ne soit porteuse d’espérance".

          Que fait le gouvernement ?

          Le gouvernement, pour le moment, continue de tolérer cette migration clandestine, entrecoupée d’opérations ponctuelles, d’arrestations et de reconduites aux frontières, signe manifeste qu’il n’est pas disposé à la régulariser. Les pouvoirs publics sont pour "un règlement global" de l’émigration clandestine à travers, notamment, le développement des économies subsahariennes, et le renforcement de la stabilité interne des pays concernés. Avec les événements du Sahel, notre pays a renforcé la sécurité à ses frontières, tout en affirmant ne pas vouloir jouer le rôle de "gendarme" de l’Europe, comme l’a fait Kadhafi par le passé.

          Pourra-t-il, pour autant, juguler les vagues de plus en plus nombreuses des migrants, notamment pendant la saison estivale propice aux mouvements migratoires, sans compter la ténacité hors du commun de ces personnes qui, autant de fois refoulées, réussissent souvent, avec femmes et enfants, à forcer les points faibles du dispositif sensé contrôler leur flux ?

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          • #6
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            Quelques solutions

            Notre pays a opté en 2014 pour le rapatriement des migrants africains ; l’opération a pris à l’évidence l’aspect du "tonneau des Danaïdes". Un certain nombre d’entre-eux continue à séjourner dans le pays. Beaucoup travaillent, clandestinement, et constituent une force non négligeable dont profitent, essentiellement, les entrepreneurs privés, sans scrupules (un ouvrier nigérien du secteur du bâtiment, autrement plus performant, accepte un salaire journalier de 1000 dinars au moment même où son "homologue" algérien refuse 1500 dinars !).

            Pendant ce temps-là, des secteurs comme celui de l’agriculture et de l’habitat connaissent un ralentissement en l’absence d’une main d’œuvre adéquate. Beaucoup de subsahariens ont quitté la Libye en guerre, et se sont retrouvés en Algérie avec l’espoir de décrocher "un contrat de travail". Le gouvernement pourrait faire l’effort de "régulariser" tous ceux qui, qualifiés, expriment le souhait de rester en Algérie pour y travailler. Cela passerait, évidemment, par la révision des textes réglementaires concernant le séjour, la circulation et l’emploi des étrangers. Il faut le faire, disent certains. A Mohamed Ghazi, le ministre de l’Emploi, de "prendre le taureau par les cornes" et proposer au gouvernement, dès la rentrée prochaine, un projet d’assouplissement des règles et conditions d’emploi des étrangers et aux ministres de l’habitat et de l’agriculture qui souhaiteraient dynamiser leurs secteurs qui manquent "de bras", de le soutenir dans sa démarche. Il y va de notre économie voire de notre survie, en ces temps de disettes !

            Cherif Ali

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            • #7
              Migrants subsahariens : les accueillir, oui bien sûr, les aider, oui évidemment, les subir, non !

              La situation de l'Algérie comme celle de tous les pays de l'Afrique du nord , est semblable à celle du Mexique , Les migrants latinos américains, tous se dirigent vers le Mexique pour espérer traverser les frontières et s'installer aux États unis , c'est le paradis pour eux , tel est le cas pour les africains , ils veulent tous aller en Europe , et quand on parle d'africains , les nord-africains y compris , le problème est donc économique , ce qui est tout à fait normal et logique , l'Algérie , si elle les accueille , malheureusement n'a rien à leur offrir , puisqu'elle n'arrive meme pas à subvenir aux besoins de sa population ...

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