La pandémie en nette recrudescence : Ça fait peur !
elwatan.com
SAMEDI, 20 JUIN, 2020
Quelques jours après le début de la seconde phase de déconfinement progressif, la situation épidémiologique relative au nouveau coronavirus suscite des inquiétudes à travers certaines wilayas, en raison du non-respect des règles de distanciation sociale.
C’est le cas notamment à Sétif, devenue nouvel épicentre de la pandémie, où le nombre de cas positifs a dépassé la barre des 1735 sujets pour 106 décès.
Des médecins déplorent le déficit en moyens et équipements médicaux, la surcharge des structures sanitaires et le non-respect des mesures de prévention et de distanciation préconisées par les autorités sanitaires. Mila, pourtant classée en zone verte, a connu un rebond spectaculaire du nombre de cas de contaminations à la Covid-19.
Le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya de Mila, Tahar Amriou, est décédé jeudi à cause de la Covid-19, au CHU de Sétif, alors que le wali a lui aussi été contaminé et placé en isolement, comme bon nombre de cadres de la wilaya. Dans cette wilaya de l’Est, on n’hésite pas à établir le lien entre l’aggravation de la situation épidémiologique et le déconfinement.
Depuis quelques semaines, des professionnels de santé ne cessent de déplorer le non-respect des règles de distanciation sociale et le non-respect du décret exécutif rendant obligatoire le port du masque de protection contre le coronavirus. Au moment où les citoyens renouent avec une vie presque normale, le nombre des contaminations au coronavirus (Covid-19) reste élevé.
Le pays a enregistré 12 nouveaux décès (11 la veille) dus à la Covid-19, durant les dernières 24 heures, portant à 811 le total des décès, selon le bilan du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie, publié, jeudi dernier.
L’Algérie, qui a décidé samedi dernier, de maintenir le confinement partiel, tout en allégeant le couvre-feu, dans la plus grande partie du pays, en raison du nombre encore élevé des contaminations à la Covid-19, est l’un des pays d’Afrique les plus touchés par la pandémie.
Plus de 70% des décès sont enregistrés dans seulement cinq pays : Afrique du Sud, Algérie, Nigeria, Egypte et Soudan, selon l’Organisation mondiale de santé.
«Avant que nous ayons accès à un vaccin efficace, je crains que nous devrions vivre avec une hausse constante dans la région, avec des foyers à gérer dans de nombreux pays, comme c’est le cas actuellement en Afrique du Sud, en Algérie et au Cameroun, qui nécessitent de très fortes mesures de santé publique», a estimé récemment le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, alors que le comité scientifique algérien a «démenti» les conclusions de l’OMS. Cependant, la situation épidémiologique inquiète des spécialistes de santé qui craignent une seconde vague de la pandémie.
Chef de service de médecine interne à l’EPH d’El Biar (ex-Birtraria), le Pr Amar Tebaibia met en garde contre le «risque d’un éventuel rebond de la pandémie». «En effet, nous risquons, en cas de progression de l’épidémie, d’être confrontés à une insuffisance des capacités d’hospitalisation au niveau des services de réanimation, en cas d’un brusque afflux de patients atteints d’une forme grave de Covid-19», a-t-il alerté. (Lire entretien El Watan ).
OMS : «Le monde est entré dans une phase dangereuse»
Le monde est entré dans une «phase dangereuse» à mesure que rouvrent les pays qui avaient mis en place des mesures de confinement ou de restrictions à la mobilité, s’est alarmée l’OMS hier.
«Le monde est entré dans une phase nouvelle et dangereuse. Beaucoup de gens sont évidemment fatigués de rester chez eux. Les pays sont désireux de rouvrir leur société et leur économie», a déclaré le chef de l’OMS, Tedros Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse virtuelle.
«Mais le virus continue de se propager rapidement, il reste mortel et la plupart des personnes restent exposées», a-t-il ajouté, précisant que l’OMS avait recensé jeudi plus de 150 000 nouveaux cas, un record sur une seule journée depuis le début de l’épidémie. AFP
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SAMEDI, 20 JUIN, 2020
Quelques jours après le début de la seconde phase de déconfinement progressif, la situation épidémiologique relative au nouveau coronavirus suscite des inquiétudes à travers certaines wilayas, en raison du non-respect des règles de distanciation sociale.
C’est le cas notamment à Sétif, devenue nouvel épicentre de la pandémie, où le nombre de cas positifs a dépassé la barre des 1735 sujets pour 106 décès.
Des médecins déplorent le déficit en moyens et équipements médicaux, la surcharge des structures sanitaires et le non-respect des mesures de prévention et de distanciation préconisées par les autorités sanitaires. Mila, pourtant classée en zone verte, a connu un rebond spectaculaire du nombre de cas de contaminations à la Covid-19.
Le directeur de la jeunesse et des sports de la wilaya de Mila, Tahar Amriou, est décédé jeudi à cause de la Covid-19, au CHU de Sétif, alors que le wali a lui aussi été contaminé et placé en isolement, comme bon nombre de cadres de la wilaya. Dans cette wilaya de l’Est, on n’hésite pas à établir le lien entre l’aggravation de la situation épidémiologique et le déconfinement.
Depuis quelques semaines, des professionnels de santé ne cessent de déplorer le non-respect des règles de distanciation sociale et le non-respect du décret exécutif rendant obligatoire le port du masque de protection contre le coronavirus. Au moment où les citoyens renouent avec une vie presque normale, le nombre des contaminations au coronavirus (Covid-19) reste élevé.
Le pays a enregistré 12 nouveaux décès (11 la veille) dus à la Covid-19, durant les dernières 24 heures, portant à 811 le total des décès, selon le bilan du comité scientifique de suivi de l’évolution de la pandémie, publié, jeudi dernier.
L’Algérie, qui a décidé samedi dernier, de maintenir le confinement partiel, tout en allégeant le couvre-feu, dans la plus grande partie du pays, en raison du nombre encore élevé des contaminations à la Covid-19, est l’un des pays d’Afrique les plus touchés par la pandémie.
Plus de 70% des décès sont enregistrés dans seulement cinq pays : Afrique du Sud, Algérie, Nigeria, Egypte et Soudan, selon l’Organisation mondiale de santé.
«Avant que nous ayons accès à un vaccin efficace, je crains que nous devrions vivre avec une hausse constante dans la région, avec des foyers à gérer dans de nombreux pays, comme c’est le cas actuellement en Afrique du Sud, en Algérie et au Cameroun, qui nécessitent de très fortes mesures de santé publique», a estimé récemment le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, alors que le comité scientifique algérien a «démenti» les conclusions de l’OMS. Cependant, la situation épidémiologique inquiète des spécialistes de santé qui craignent une seconde vague de la pandémie.
Chef de service de médecine interne à l’EPH d’El Biar (ex-Birtraria), le Pr Amar Tebaibia met en garde contre le «risque d’un éventuel rebond de la pandémie». «En effet, nous risquons, en cas de progression de l’épidémie, d’être confrontés à une insuffisance des capacités d’hospitalisation au niveau des services de réanimation, en cas d’un brusque afflux de patients atteints d’une forme grave de Covid-19», a-t-il alerté. (Lire entretien El Watan ).
OMS : «Le monde est entré dans une phase dangereuse»
Le monde est entré dans une «phase dangereuse» à mesure que rouvrent les pays qui avaient mis en place des mesures de confinement ou de restrictions à la mobilité, s’est alarmée l’OMS hier.
«Le monde est entré dans une phase nouvelle et dangereuse. Beaucoup de gens sont évidemment fatigués de rester chez eux. Les pays sont désireux de rouvrir leur société et leur économie», a déclaré le chef de l’OMS, Tedros Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse virtuelle.
«Mais le virus continue de se propager rapidement, il reste mortel et la plupart des personnes restent exposées», a-t-il ajouté, précisant que l’OMS avait recensé jeudi plus de 150 000 nouveaux cas, un record sur une seule journée depuis le début de l’épidémie. AFP
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