Sétif nouvel épicentre de la pandémie
elwatan.com
KAMEL BENIAICHE
20 JUIN 2020
L’absence d’un centre de dépistage, le déficit en moyens et équipements médicaux, la surcharge des structures sanitaires débordées, l’indiscipline de la population faisant fi des mesures de prévention et de distanciation préconisées par les autorités sanitaires font de la wilaya de Sétif le nouvel épicentre de la pandémie. Sachant que le nombre des cas positifs vient de dépasser la barre des 1735 sujets pour 106 décès.
Soumis à une forte pression, les professionnels de la santé de la wilaya où l’on a recensé, durant les dernières 48 heures, pas moins de 16 décès, dont 11 pour la seule journée de jeudi, crient leur détresse : «La contamination gagne du terrain à Sétif, où l’on a comptabilisé 199 nouveaux cas positifs, rien que pour les trois derniers jours de la semaine.
Dédiés à la Covid-19, les services des différentes structures sanitaires de la région sont non seulement mal équipés mais débordés par le flux des nouveaux malades. Pour l’illustration, le service de réanimation du CHU ne peut avec uniquement 14 lits, répondre à une demande de plus en plus croissante. Sur les 58 hospitalisés audit service, 32 patients sont morts, soit un taux de 55%.
Les 11 guérisons ne représentent que 17%. Des plus critiques, la situation exige des moyens et un durcissement du confinement», soulignent sous le couvert de l’anonymat des sources médicales, à bout. Impliqué dans la lutte contre le virus, le professeur Rachid Malek, médecin chef du service de médecine interne du CHU, fustige la «gestion centralisée».
«Les moyens de protection inhérents à la gestion de la pandémie ne sont pas à la dimension de la deuxième wilaya du pays en nombre d’habitants. Il est anormal qu’une aussi grande wilaya comme Sétif se retrouve, en 2020, sans PCH. On ne doit plus faire 300 km pour la moindre commande.
La gestion centralisée des équipements et du médicament a montré ses limites», fulmine le praticien réclamant, à l’instar de ses collègues, des lits supplémentaires, un laboratoire d’analyse des tests, des respirateurs artificiels, des blouses, du consommable et de meilleures conditions de travail.
Face à la dégradation de la situation épidémiologique, le wali de Sétif a procédé, en fin de semaine écoulée, à la fermeture de nombreux marchés, souks du chef-lieu et certains magasins d’El Eulma n’ayant pas respecté les mesures de prévention et de distanciation…
elwatan.com
KAMEL BENIAICHE
20 JUIN 2020
L’absence d’un centre de dépistage, le déficit en moyens et équipements médicaux, la surcharge des structures sanitaires débordées, l’indiscipline de la population faisant fi des mesures de prévention et de distanciation préconisées par les autorités sanitaires font de la wilaya de Sétif le nouvel épicentre de la pandémie. Sachant que le nombre des cas positifs vient de dépasser la barre des 1735 sujets pour 106 décès.
Soumis à une forte pression, les professionnels de la santé de la wilaya où l’on a recensé, durant les dernières 48 heures, pas moins de 16 décès, dont 11 pour la seule journée de jeudi, crient leur détresse : «La contamination gagne du terrain à Sétif, où l’on a comptabilisé 199 nouveaux cas positifs, rien que pour les trois derniers jours de la semaine.
Dédiés à la Covid-19, les services des différentes structures sanitaires de la région sont non seulement mal équipés mais débordés par le flux des nouveaux malades. Pour l’illustration, le service de réanimation du CHU ne peut avec uniquement 14 lits, répondre à une demande de plus en plus croissante. Sur les 58 hospitalisés audit service, 32 patients sont morts, soit un taux de 55%.
Les 11 guérisons ne représentent que 17%. Des plus critiques, la situation exige des moyens et un durcissement du confinement», soulignent sous le couvert de l’anonymat des sources médicales, à bout. Impliqué dans la lutte contre le virus, le professeur Rachid Malek, médecin chef du service de médecine interne du CHU, fustige la «gestion centralisée».
«Les moyens de protection inhérents à la gestion de la pandémie ne sont pas à la dimension de la deuxième wilaya du pays en nombre d’habitants. Il est anormal qu’une aussi grande wilaya comme Sétif se retrouve, en 2020, sans PCH. On ne doit plus faire 300 km pour la moindre commande.
La gestion centralisée des équipements et du médicament a montré ses limites», fulmine le praticien réclamant, à l’instar de ses collègues, des lits supplémentaires, un laboratoire d’analyse des tests, des respirateurs artificiels, des blouses, du consommable et de meilleures conditions de travail.
Face à la dégradation de la situation épidémiologique, le wali de Sétif a procédé, en fin de semaine écoulée, à la fermeture de nombreux marchés, souks du chef-lieu et certains magasins d’El Eulma n’ayant pas respecté les mesures de prévention et de distanciation…
Commentaire