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Rencontre dans le désert

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    Rencontre dans le désert

    Le maître a fait le récit suivant : « Au cours d’un voyage, je cheminais dans une région désertique. La nuit s’était assombrie, l'obscurité recouvrait l’horizon, et c'était l’heure où se calme l’agitation des hommes. Quelqu'un passa alors devant moi, et je le rejoignis : c’était un homme assez âgé, bien mis, dont le visage était beau, et qui (comme j'allais le constater) était d’un commerce agréable, qui s’exprimait dans une langue châtiée, et dont on savourait les paroles. Je le saluai, et il me rendit mes salutations. Je lui demandai : « Toi, qui es un vieil homme, qu'est-ce qui t’a donc poussé à venir seul et à te retirer en un pareil endroit, si peu hospitalier et si éloigné du monde ? — C’est, me dit-il, pour trouver Celui qui tient sous Son joug (variante : « qui détient la subsistance ») tous les hommes, et qui « est puissant sur toute chose » (Coran, xvi11, 45). — Et maintenant que tu es ici, dans quel état d’esprit te trouves-tu ? — Il s’en faut de peu que mes yeux ne voient les repères laissés (sur le chemin qu’ils suivent) par ceux qui recherchent Son intimité, que mon esprit ne boive la coupe de ceux qui L’aiment, et que mon cœur ne soit obsédé par le tourment de ceux qui Le désirent. — Et qu'est-ce qui t’avait retenu auparavant de venir jusqu'ici ? — C’est, maître ! le fait que je sois constamment inquiet ; je Le suppliais alors de me soulager, et je Lui demandais la réalisation de mes propres souhaits, alors que c’est Lui qui sait ce qui convient le mieux aux âmes. — Et ton cœur ressent-il cette retraite comme une chose pénible ? — Je ne pense pas que quelqu’un qui connaît son Seigneur ait besoin en plus, s’il se complaît en Sa compagnie, de voir les gens, ni que quelqu’un qui s’est consacré tout entier à Lui ait besoin de la moindre créature » (variante : « qui s’est consacré à Lui se fie à... »). Je lui dis alors :« N’aurais-tu point de conseil à me donner et d’exhortation à m'adresser ? — Si. — Lesquels, que Dieu te fasse miséricorde ! — C’est de t’empresser vers Lui, quand Il t'invite, de ne pas Le faire attendre, quand Il t’appelle, d’aller vers Lui avec le plus de promptitude possible, en te dépouillant de toute indolence, et, chaque fois qu’Il te convie, en éliminant ce qui t’éloignerait de Lui et l'empêcherait d’atteindre le but recherché. Et de cette façon, il ne Le privera pas de ce qui t’est profitable, et Il ne te trouvera pas dans une situation qui te serait nuisible ». Je lui demandai de m'instruire encore. « Garde-toi, me dit-il alors, de quitter une condition pour une autre, avant d’avoir accompli ce qui était attendu de toi (variante : « de peur que tu ne t’éloignes de … »), car ce serait laisser le champ libre à l’Ennemi ! — Continue, je te prie. — Apprends à gagner Ses bonnes grâces, car demain elles seront la source d’une joie qui mettra entièrement fin à toutes les afflictions, et elles feront gagner la Demeure de la munificence et de la paix ! — Parle-moi encore. — Cela te suffira, maitre ! si tu mets en pratique ce que je viens de te dire ». Et il s’en alla ". »
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