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Coupures d’eau potable intermittentes dans la capitale : La Seaal pointée du doigt

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    Coupures d’eau potable intermittentes dans la capitale : La Seaal pointée du doigt



    elwatan.com
    AZIZ KHAROUM
    22 JUIN 2020

    Depuis presque 20 jours, la population de la capitale fait face à des coupures intempestives d’eau potable. Depuis le début du mois en cours, les Algérois n’ont plus le privilège de voir le liquide précieux couler dans leurs robinets.

    Une situation plus qu’embarrassante qui n’est pas sans rappeler la période des années 1990/2000, où ce problème se posait avec acuité et les quantités d’eau furent rationnées. Concrètement, rien que pour le mois de juin en cours, la Société des eaux et de l’assainissement d’Alger (Seaal) a annoncé sur son site web une dizaine de date de coupure et de suspension d’eau. Dans la plupart des cas, les raisons ne sont pas mentionnées aux «chers abonnés».

    Le 30 mai dernier, la société avait annoncé une suspension de l’alimentation en eau potable au niveau de Bachdjarrah, Gué de Constantine et Kouba. Trois jours après, la Seaal annonçait une nouvelle perturbation au niveau des communes de la chaîne côtière d’Alger. Le 11 juin, une autre coupure pour «des travaux de l’AEP de Tipasa».

    Le 16 juin, une nouvelle perturbation au niveau des communes du centre d’Alger. Le 18 juin, la Seaal communique que la station de pompage de Telemly est à l’arrêt, sans donner de motifs supplémentaires. Aujourd’hui, une nouvelle perturbation de 48 heures est annoncée par la même entreprise de gestion et qui concerne quatre communes de l’ouest de la capitale (Zéralda, Maâlma, Aïn Benian et Staouéli).


    Colère

    La situation qui prévaut excède la population de la capitale. L’angoisse du stresse hydrique s’est installé depuis quelques jours. En conséquence, cette situation fort pénalisante a privé des dizaines de milliers de foyers de la capitale de ce liquide indispensable aux familles.
    Bien évidemment, la Seaal se contente d’aviser à chaque fois les clients des coupures, à travers des communiqués laconiques diffusés la veille, mettant toute une population devant le fait accompli et en terminant comme à l’accoutumée les communiqués par «la situation sera rétablie progressivement après achèvement des travaux».

    Et d’ajouter : «Un dispositif sera mis en place afin d’alimenter en priorité les établissements publics et hospitaliers pour réduire les désagréments, ainsi que la population dans les limites des possibilités.»

    En parallèle, les milliers d’abonnés commencent à s’interroger sur les vraies raisons de ces suspensions intermittentes et embarrassantes qui, de surcroît, se prolonge.

    Une situation qu’ils assimilent à du «sabotage» durant cette conjoncture de pandémie où l’eau est indispensable pour éviter le risque de contamination. «Il est inconcevable de supporter ces suspensions récurrentes avec tous les désagréments qui en découlent.

    Malheureusement, la société de gestion Seaal ne procède jamais au dédommagement de ses clients. Bien au contraire, elle trouve toujours le moyen de suspendre l’alimentation une fois la date du règlement de la facture passée», se désole un abonné.

    Dès lors, on s’interroge s’il s’agit bien d’une vraie pénurie, un réel problème de maintenance ou un acte délibéré par lequel on chercherait à provoquer l’ire citoyenne, comme le convoient de nombreux observateurs avertis ? Des interrogations non pas anodines étant donné que la région n’a pas été gâtée par une pluviométrie durant l’année en cours.

    S’il y a réellement une pénurie pourquoi ne pas l’annoncer ? Si le problème ne se pose pas à ce niveau, pourquoi y a-t-il défaillance dans la distribution, en particulier durant cette période de chaleur et de risque avéré de contamination par la Covid-19 ?

    Face à cet état de fait, les citoyens sont contraints de se rabattre sur les moyens traditionnels, aussi révolus dans des cités urbaines par excellence, pour s’approvisionner en eau, à savoir faire des queues interminables pour glaner un jerrican auprès des camions citernes.

    Une situation qui pourrait pourtant s’avérer dangereuse pour les citoyens du fait des attroupements et du non-respect des mesures de distanciation sociale. Au-delà de ce fait, le citoyen n’est pas en mesure d’endosser ces multiples contraintes en payant non seulement son abonnement, sa consommation mais en plus débourser des extras.

    Que se passe-t-il exactement ? Pourquoi la Seaal n’explique pas les raisons réelles aux populations afin de les rassurer ? A ce titre, la rédaction d’El Watan a tenté de joindre le chef de département de la communication de la Seaal pour de plus amples explications, ce dernier n’a pas daigné répondre aux sollicitations.
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