Yasmine Marouf-Araibi 22 juin 2020
Soufiane Djilali s’est exprimé ce lundi sur la condamnation d’Amira Bouraoui à un an de prison ferme. Pour le président du Jil Jadid sa condamnation laisse prévoir un “durcissement” puisqu’elle va à l’encontre du dialogue et des mesures d’apaisement qu’Abdelmadjid Tebboune a promis de “favoriser”.
Dans un article intitulé “Amira ne mérite pas cela” diffusé sur sa page Facebook, Soufiane Djilali considère que la condamnée “reste une militante engagée, entière et sans fard. Si elle brise souvent le consensus, elle peut aussi oser la rébellion des mots sans mesure”.
“Cependant”, poursuit-il, “en aucun cas, elle n’a été nocive ou intrigante contre quiconque et encore moins contre son pays. Au contraire, elle a assumé ses convictions pour une Algérie débarrassée de sa mafia lorsque beaucoup se taisaient et se terraient”.
Par ailleurs, le chef de parti, estime que la condamnation d’Amira Bouraoui, “au-delà de son drame personnel”, relève d’autres questions “autrement plus lourdes”.
En effet, pour Soufiane Djilali, l’acharnement du pouvoir contre les “figures du Hirak” ne peut que “renforcer une propagande de harcèlement médiatique des agitateurs professionnels pour empêcher toute stabilisation institutionnelle”.
“La politique d’une reprise en main sécuritaire sans véritable apaisement envers des militants intègres quand bien même ils seraient turbulents, ne peut qu’entraver la mise en place des réformes profondes dont a besoin le pays”, a-t-il souligné.
“Alors que le Président de la République s’est engagé à maintes reprises à favoriser le dialogue et à prendre des mesures d’apaisement dans le cadre de ses prérogatives, le cours des affaires semble s’orienter vers un durcissement”, admet-il.
Il rappelle, dans ce sens, que l’opinion publique ‘attend et espère toujours le geste promis d’une libération des détenus pour des raisons politiques”.
“Plus que jamais, une politique médiane, de dialogue et de raison doit être priorisée. Le mode de gouvernance devra passer de la méthode du rapport de force à celle du rapport de raison. C’est l’avenir du pays qui est en question”, conclut-il.
Pour rappel, l’activiste Amira Bouraoui a été condamnée dimanche par le tribunal de Cheraga à une année de prison ferme avec mandat de dépôt.
Elle est poursuivie pour “incitation à attroupement”, “incitation à briser le confinement sanitaire” ,“publication pouvant porter atteinte à l’unité nationale” et “offense ou dénigrement du dogme ou des préceptes de l’Islam” , “offense au président de la République par une expression outrageante, injurieuse ou diffamatoire”, entre autres chefs d’accusations.
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Soufiane Djilali s’est exprimé ce lundi sur la condamnation d’Amira Bouraoui à un an de prison ferme. Pour le président du Jil Jadid sa condamnation laisse prévoir un “durcissement” puisqu’elle va à l’encontre du dialogue et des mesures d’apaisement qu’Abdelmadjid Tebboune a promis de “favoriser”.
Dans un article intitulé “Amira ne mérite pas cela” diffusé sur sa page Facebook, Soufiane Djilali considère que la condamnée “reste une militante engagée, entière et sans fard. Si elle brise souvent le consensus, elle peut aussi oser la rébellion des mots sans mesure”.
“Cependant”, poursuit-il, “en aucun cas, elle n’a été nocive ou intrigante contre quiconque et encore moins contre son pays. Au contraire, elle a assumé ses convictions pour une Algérie débarrassée de sa mafia lorsque beaucoup se taisaient et se terraient”.
Par ailleurs, le chef de parti, estime que la condamnation d’Amira Bouraoui, “au-delà de son drame personnel”, relève d’autres questions “autrement plus lourdes”.
En effet, pour Soufiane Djilali, l’acharnement du pouvoir contre les “figures du Hirak” ne peut que “renforcer une propagande de harcèlement médiatique des agitateurs professionnels pour empêcher toute stabilisation institutionnelle”.
“La politique d’une reprise en main sécuritaire sans véritable apaisement envers des militants intègres quand bien même ils seraient turbulents, ne peut qu’entraver la mise en place des réformes profondes dont a besoin le pays”, a-t-il souligné.
“Alors que le Président de la République s’est engagé à maintes reprises à favoriser le dialogue et à prendre des mesures d’apaisement dans le cadre de ses prérogatives, le cours des affaires semble s’orienter vers un durcissement”, admet-il.
Il rappelle, dans ce sens, que l’opinion publique ‘attend et espère toujours le geste promis d’une libération des détenus pour des raisons politiques”.
“Plus que jamais, une politique médiane, de dialogue et de raison doit être priorisée. Le mode de gouvernance devra passer de la méthode du rapport de force à celle du rapport de raison. C’est l’avenir du pays qui est en question”, conclut-il.
Pour rappel, l’activiste Amira Bouraoui a été condamnée dimanche par le tribunal de Cheraga à une année de prison ferme avec mandat de dépôt.
Elle est poursuivie pour “incitation à attroupement”, “incitation à briser le confinement sanitaire” ,“publication pouvant porter atteinte à l’unité nationale” et “offense ou dénigrement du dogme ou des préceptes de l’Islam” , “offense au président de la République par une expression outrageante, injurieuse ou diffamatoire”, entre autres chefs d’accusations.
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