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Quand la "défense" de ramid l'accable

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  • Quand la "défense" de ramid l'accable

    NON DÉCLARATION À LA CNSS DE SON EX-SECRÉTAIRE DÉCÉDÉE

    22 Juin 2020 par Marouane Kabbaj

    A contrecoeur, le père, résigné, décharge El Mostapha Ramid de toute responsabilité de cette infraction pénale et charge sa propre fille Jamila décédée qui, selon lui, aurait refusé qu’on la déclare à la CNSS! Quelle aberration! Quelle atteinte à la mémoire d’une personne décédée!

    Face à une infraction pénale qu’il a commise, l’avocat et actuel ministre des Droits de l’homme met les pieds dans le plat. Il s’enfonce en poussant un avocat de son cabinet et le père de sa défunte secrétaire Jamila Bichr, dont il n’a pas honoré 24 ans durant les cotisations sociales (CNSS), à faire des témoignages qui le desservent et révèlent des pratiques pour le moins douteuses.

    Vendredi 19 juin 2020 à 21 heures. Me Ramid fait circuler une lettre explicative écrite et signée par Me Abdelghani Idrissi, avocat exerçant depuis 18 ans dans le cabinet Ramid Law Firm. “Me Ramid était très occupé même avant d’être ministre”, argumente Me Idrissi dans une lettre où il déborde de louanges sur les actes de bienfaisance et de philanthropie de son ex-patron.

    En guise de témoignage, l’avocat Idrissi assure que la défunte, si elle était encore de ce monde, aurait “dénoncé cette campagne mesquine” menée contre Ramid. Il ajoute que feue Jamila dirigeait le cabinet sur les plans administratif et financier et percevait un honoraires d’avocats, à tel point qu’elle était considérée comme “la véritable patronne”, balayant d’un revers de la main la responsabilité du patron du cabinet et de l’actuelle responsable, sa fille Me Zineb. Me Idrissi ajoutait que Me Ramid vaquait à ses responsabilités politiques et parlementaires au détriment même de sa profession d’avocat.

    Il continue dans sa “plaidoirie” que même Me Ramid était “surpris” d’apprendre que Jamila n’était pas inscrite à la CNSS et aurait demandé en 2019 de lui régulariser sa situation, mais cette dernière aurait refusé et aurait empoché la somme de 230.000 dirhams, l’équivalent des cotisations et de pénalités de retard. Il y a un adage marocain qui dit: on peut bien mentir au sujet d’une personne décédée, car elle ne pourra pas revenir de la mort pour se défendre. Mais ce qu’a oublié Me Idrissi, en portant ce témoignage, c’est qu’il devient ainsi complice d’une infraction qu’il n’a pas dénoncée des années durant.

    Manipulation et abus de pouvoir
    Le lendemain, le samedi 20 juin 2020, et comme la lettre de l’avocat Idrissi n’a apparemment pas fait l’effet escompté, Me Ramid fait circuler un autre document, une sorte de “mise au point” déchirante, dûment légalisée, livrée cette fois par le père de la défunte, encore endeuillé par la perte de sa fille. A contrecoeur, le père, résigné, décharge Me Ramid de toute responsabilité de cette infraction pénale et charge sa propre fille décédée qui, selon lui, aurait refusé qu’on la déclare à la CNSS! Quelle aberration! Quelle atteinte à la mémoire d’une personne décédée!

    Qui et qu’est-ce qui a obligé un service public toujours fermé le week-end à ouvrir, à titre exceptionnel, un samedi pour légaliser et enregistrer une telle déclaration? Il se trouve que l’arrondissement qui a légalisé le document est dirigé par un Pjdiste. Le plus intriguant, c’est que cet arrondissement n’assumait pas la permanence ce samedi-là. Toutes les communes, en temps d’état d’urgence sanitaire, n’assurent pas la permanence. N’est-ce pas là la preuve flagrante de manipulation, d’abus de pouvoir, de faux témoignage, de complicité? Et pourquoi légaliser un document un samedi alors qu’il n’a rien, en principe, d’urgent? Pourquoi l’officier d’état civil qui l’a légalisé n’a-t-il pas jugé obligatoire d’y insérer le numéro de la CIN du père dans la case qui lui est dédiée, restée vide?

    Le pire, c’est que celui qui pouvait mettre fin à cette gesticulation et révéler que Me Ramid a failli à ses engagements, c’est son coéquipier Mohamed Amekraz, ministre du Travail et président du conseil d’administration de la CNSS. Il a gardé le silence, par complicité, mais aussi parce qu’il serait, lui aussi, embourbé dans une affaire similaire qui risque d’éclater dans les jours à venir.

    Ces agitations visant à blanchir M. Ramid sont immatures. S’étonnera-t-on si demain un certain docteur X, signe un rapport où il atteste (sans avoir à le légaliser cette fois): “Après analyse, nous Dr X, certifions avoir relevé à l’intérieur de l’ADN de la défunte des gènes qui attestent son refus volontaire et systématique de s’enregistrer à la CNSS”.

    Tourner cette affaire à la dérision est une forme de consternation par rapport à l’absence de réaction des institutions du pays (le bâtonnier, la CNSS, le ministère du Travail, le gouvernement, le Parquet général…) face à cette infraction de la loi indigne de la part d’un homme politique appartenant à une formation politique à référentiel religieux, du gardien du temple des droits de l’Homme, d’un avocat et d’un ex-ministre de la justice. Un cadre du parti, Anas Hayouni, a appelé M. Ramid à présenter sa démission. Plusieurs voix du même parti l’ont rejoint dans cet appel. Mais c’est tout le gouvernement, porté au pouvoir pour lutter contre l’injustice sociale et l’impunité, qui fait la sourde oreille.

  • #2
    Les islamistes au pouvoir ne respectent ni foi, ni loi ! les scandales se succèdent mais ne ressemblent pas !

    Je plains ceux qui ont voté pour le PJD ;

    Commentaire

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