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L’aveugle et l’oiseau....

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  • L’aveugle et l’oiseau....

    Dans un jardin d’automne

    Habillé de tristesse,
    Un enfant se promène
    guidé par un oiseau
    « Oh, dis-moi, que verrais-je si j’avais de vrais yeux? »
    « Tu verrais » dit l’oiseau
    Déguisant le décor
    très consciencieusement
    Avec de beaux mensonges:
    « Un énorme jet d’eau,
    entouré d’arc-en-ciel
    Un gazon velouté,
    Un ciel immaculé,

    Des fleurs multicolores,
    Des fruits sur tous les arbres
    Des statues toutes blanches,
    Des allées bien tracées,

    Et d’autres oiseaux que moi

    et tous en liberté.
    Tu verras le soleil
    et encore la beauté
    Et puis la joie de vivre
    Et beaucoup d’autre choses
    que je ne sais décrire.
    Tu verrais toi et moi,
    Tu verrais surtout,
    salué comme un prince
    Par l’été et sa suite
    Au fond d’un paradis!»

    Dans un jardin d’automne

    Habillé de tristesse,
    Un enfant est aux anges,
    Pendant qu’un oiseau pleure.


    Ahmed Azeggagh (1942-2003) – ALGÉRIE

    Bio :

    Issu d’une famille nombreuse, Ahmed Azeggagh a vécu jusqu’à l’âge de 10 ans à en Kabylie à Béjaïa sa ville de naissance. Passé cet âge, le fils d’émigré qu’il était, rejoindra avec le reste de sa famille restée jusque-là à Bgayet, son père installé à Marseille où il passe le reste de son enfance. L’indépendance acquise, il revient au pays. Il enseigne dans une école primaire à Béjaïa. Il part, à Alger, rejoindre la revue Révolution africaine. Le coup d’État du 19 juin 1965 mettra fin à sa participation à cette revue. Il retourne en France. En 1966, paraissent ses deux premiers livres : L’Héritage et À chacun son métier.
    dz(0000/1111)dz

  • #2
    ce texte m'avais beaucoup ému la première fois que je l'ai lu, enfin, qu'on me l'a lu puisque c'était à l'école primaire, je devais avoir 8 ans à l'époque, et notre prof de français allah yed'kor'ha belkhir, le lisait à la classe merveilleusement bien.

    en fait, j'ai toujours été touché au plus profond de mon être par certains textes, et ce que tu me propose là Katiaret est bien plus qu'un simple poème, c'est une fenêtre momentanée sur un passé que j'avais complètement oublié, comme s'il n'avais jamais existé, et maintenant, tout un morceau de ma vie de jadis est remonté à la surface, l'odeur de mon livre de lecture de français, les motifs sur la couverture en plastique transparente et la sensation que j'avais en passant mes doigts dessus ...

    je n'arrive toujours pas à comprendre ... à me comprendre, nous sommes vraiment les jouets de nos sentiments.
    La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

    Commentaire


    • #3
      Bonjour Katiaret & Risk

      J'ai pensé ouvrir un topic ici ou là haut dans le café que j'aurais intitulé 'Souvenirs d'école', on y aurait mis des extraits qui nous auraient touchés d'une manière ou d'une autre et peut-être même les aurions nous récités...


      Risk, je ne suis pas prof de français mais je vais quand même oser t'offrir cela:

      https://www.mediafire.com/file/25i9n...iseau.mp3/file

      Bonne écoute
      “Si je ne brûle pas, si tu ne brûles pas, si nous ne brûlons pas,
      comment veux-tu que les ténèbres deviennent clarté!”

      Nazim Hikmet

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      • #4
        Bonjour hirondelle

        Belle voix, pleine de douceur, elle apporte quelque chose de plus au poème, le genre de chose qui nous donne envie de fermer les yeux et de partir ailleurs...


        Merci pour le cadeau
        La Réalité est la Perception, la Perception est Subjective

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        • #5
          Merci Risk

          c t avec plaisir!

          Sinon pour la nostalgie, à mon humble avis ce qui nous manque vraiment c'est de retrouver ce que nous étions nous avant que la vie n'efface certaines belles choses en nous et les remplace par des carapaces...
          “Si je ne brûle pas, si tu ne brûles pas, si nous ne brûlons pas,
          comment veux-tu que les ténèbres deviennent clarté!”

          Nazim Hikmet

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