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Djelfa, une ville paisible

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  • Djelfa, une ville paisible

    Djelfa, une wilaya pastorale des Hauts Plateaux, compte 36 communes réparties sur 12 daïras. 32 communes de la wilaya sont dotées d'une brigade de gendarmerie, 85% du territoire de Djelfa est sécurisé, hormis les 4 autres communes qui auront leurs brigades de gendarmerie d'ici peu de temps, confie le lieutenant colonel Mohamed Ben Kouadri, commandant du groupement. Un aperçu sur le travail réalisé de jour comme de nuit par les éléments de gendarmerie, notamment, sur les axes routiers de la wilaya et à la ville de Djelfa, renseigne sur le taux quasiment inexistant de la grande criminalité dans la wilaya.

    Ajoutant à cela les descentes sur le terrain, notamment, les descentes combinées avec les éléments de la police et avec les douanes, explique l'orateur, qui ajoute que le nombre de douaniers dans la wilaya étant réduit, ils sont dans l'obligation de combiner et de conjuguer leurs efforts pour venir à bout des trafics et autres fléaux, surtout, la contrebande qui gangrènent le pays.

    Etant une wilaya très vaste, Djelfa à une place stratégique, elle est la porte du désert, avec 9 wilayas limitrophes. Les axes routiers de la wilaya étant très grands, sur plus de 300 km, les éléments de la sécurité sont quotidiennement confrontés avec les accidents de la route et la criminalité routière, assure le commandant du groupement. "Tout l'axe routier de la wilaya est à un sens ce qui fait que les accidents augmentent", se lamente t-il. La wilaya attend un projet routier qui consiste en la création d'une autoroute à double sens pour venir à bout de cet énorme problème, a assuré le wali de Djelfa.

    La wilaya de Djelfa compte trois grandes villes : Messaâd, Ain-Ouessara, Bahbeh et le chef lieu de wilaya qui est Djelfa. "Notre wilaya ne connaît pas de grande criminalité ", assure le lieutenant colonel, vu la composante sociologique de la ville basée sur le tribalisme accru (Aarouchia), aucun débit de boissons ou autre lieux semblables n'est accepté par les populations, de peur de porter préjudices à la réputation de sa tribu.

    Exception faite, dans les grands centres urbains où les gens ne se connaissent pas forcément, explique l’orateur. Au cours de l'année écoulée et le début de l'année en cours, les différentes brigades de la gendarmerie ont enregistré 107 accidents de la circulation en 2006 et 109 accidents au cours du premier trimestre de cette année. " Le nombre d'accidents est constant même avec le nombre élevé de voitures par rapport à l'année passée", commente le responsable. Les accidents de la route ont causés la mort à 30 personnes cette année et 221 blessés contre 203 blessés et 43 décès. Le nombre élevé de blessés est dû, selon le chef de la gendarmerie, " aux accidents causés par les transporteurs en commun et les taxis ". "Nous avons fixés nos activités sur les grands axes routiers de la wilaya au cours de ce trimestre ", déclare l'orateur.

    Par ailleurs, il faut signaler que la wilaya de Djelfa est traversée par la route nationale I qui mène d'Alger à Tamanrasset, ajoutant à cela la place qu'occupe la wilaya, car elle est au centre du pays, et elle est une zone de transit. " On ne peut pas se rendre à Alger ou au sud sans passer par Djelfa ", estime le lieutenant colonel, pour qui cette affluence de véhicules à, fait que le trafic routier est des plus élevé. " La gendarmerie de Djelfa a procédé au cours du premier trimestre au retrait de 927 permis de conduire pour conduite dangereuse ", confie l'orateur, d'autre part, il a ajouté que la majorité des cas de retrait sont dûs " au franchissement de la ligne jaune ". 4312 actions ont été engagées contre la criminalité routière avec pas moins de deux opération (coup de poing) par semaine, estime t-il. Il y'a lieu de signaler que la gendarmerie a procédé à la vérification de plus de 900 voitures et de 506 personnes avec 125 infractions économiques et 26 délits.

    Un autre chapitre investi par les éléments de la gendarmerie est la lutte contre la contrefaçon, le trafic des boissons alcoolisées et la drogue. "Notre wilaya ne connaît pas de grande criminalité de ce genre " assure le commandant du groupement. Les différentes opérations de la gendarmerie ont permis la récupération d'une quantité insignifiante de kif traité, quelques armes à feu et des boissons alcoolisées. Le délit qui semble prendre de l'ampleur dans la wilaya est le vol du cheptel, étant une wilaya pastorale par excellence où l'élevage ovin constitue la seule activité économique proprement dite, les grands propriétaires de bétails sont constamment exposés aux vols. Concernant la chasse à l’outarde, l’interlocuteur déclare que "La chasse est formellement interdite ", avant d’ajoute que " des zones et des espèces protégées sont créées pour sauvegarder ces espèces, notamment l'outarde ", signalons que la région avait connue un bradage sans précédant de cet espèce y'a quelques années par les émirs du Golf.

    " L’outarde " nettoie la ville de Djelfa

    La Brigade mobile de la police judiciaire a combinée avec les éléments de la Gendarmerie nationale de Djelfa une descente vers " des lieux localisés auparavant et après avoir avisé les autorités concernées ", déclarent M. Ben Kouadri, commandant du groupement de la gendarmerie et M. Samy Zaghez, commissaire principal de la police judiciaire de la wilaya, lors d’un point de presse animé, quelques temps avant le début des opérations. Cette descente est baptisée " opération outarde " en hommage à la wilaya. " Elle ciblera des gens connus pour atteinte aux mœurs et du trafic de drogue ", confie le lieutenant colonel qui a ajouté que trois cent éléments entre policiers et gendarmes ont été mobilisé.

    Le commissaire principal a, juste avant le début de l’opération, donné les dernières instructions à ses agents et ceux de la gendarmerie, notamment la remise des mandats de perquisitions aux chefs de groupes. Les journalistes présents ont été repartis dans chaque groupe pour la couverture médiatique de cette opération. Le groupe numéro II de la troisième sûreté urbaine devait se rendre au lieudit Barbih pour l’arrestation d’une femme suspectée d’être à la tête d’un réseau de prostitution et d’atteinte aux mœurs.

    Une jeune fille, agent de la BMPJ de son état, a procédé à l’opération suivie par les autres éléments du groupe. Une femme, soupçonnée, et un homme ont été arrêtés dans un appartement, quatre bouteilles de vin ont été récupérées au cours de la descente. La femme arrêtée n’a guère cessé de pleurer et de prier le chef du groupe en criant à son innocence, "Je suis une fille de bonne famille ", tonne t-elle tout au long de son arrestation. Le policier en charge de la mission a réussi de convaincre la femme de se calmer et de se rendre au commissariat de la troisième sûreté urbaine, car elle est la seule habilitée à procéder à ces arrestations dans le secteur de Barbih, explique un des inspecteurs. Les griefs retenus contre les deux inculpés sont : ouverture de lieux de débauche et de prostitution. La femme a déclaré que l’homme qui était avec elle " est son voisin depuis une quinzaine d’années ". A notre arrivée au commissariat, les policiers ont procédé à l’écriture du procès verbal (PV), après avoir écoutés les deux inculpés. " On les écoutera séparément”, confie un policier. Après avoir lu et signé les PV, le procureur de la République a ordonné aux policiers de les relâcher pour se présenter en début de la semaine prochaine. " Seul le procureur peut décider de leurs sorts, nous sommes obligés d’attendre sa décision ", déclare l’officier en charge de l’opération. Lors du point de presse animé conjointement par les deux responsables de la police et celui de la gendarmerie, ils ont estimé que l’opération a été " une réussite", sur les dix points visés avec quatre affaires, trois affaires de prostitution et une seule liée au trafic de drogue.

    Treize personnes ont été arrêtées pour les affaires liées à la prostitution dont six hommes et sept femmes, quatre cent grammes de kif traité, une somme de 12 000 DA, sept bouteilles de vin et une arme blanche ont été récupérées et remises aux services des douanes. L’opération a duré moins de deux heures de temps. Enfin les deux responsables ont tenu à déclarer que " cette opération est le début d’autres qui cibleront le peu de criminalité que connaît la wilaya”.

    Par La Dépêche de Kabylie
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