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L'entrée en vigueur de la «loi de César», les nouvelles sanctions américaines destinées à «punir les individus, les groupes, les entreprises et les pays qui traitent avec le gouvernement de Damas» veut apparemment frapper la Syrie mais vise en réalité à asservir le Liban et sa population pour répondre aux demandes d'Israël. Le Hezbollah au Liban fait partie de "l'axe de la résistance" et est en conflit ouvert avec Israël. Et Tel Aviv a une série de besoins qui ne sont certainement pas négligeables: arrêter le flux d'armes passant par la frontière qui sépare le Liban de la Syrie, désarmer le Hezbollah, imposer ses conditions aux frontières terrestres et maritimes avec la "terre des cèdres" et la pousser d'accepter un traité de paix avec lui comme l'ont fait d'autres pays du Moyen-Orient. Mais bien sûr, le Hezbollah a d'autres plans, pour appliquer un nouveau ROE (règle d'engagement) et se préparer à attaquer plutôt qu'à opter pour une réponse défensive. Il s'agit d'une stratégie dissuasive similaire à celle adoptée par le Hamas, un autre membre de "l'Axe de la Résistance" qui vise à cibler Israël si (et quand) des sanctions économiques sont imposées.
La crainte d'Israël, loin d'être infondée, est que dans une future guerre au Moyen-Orient, il y ait différents fronts et l'implication de tous les membres de "l'Axe de la Résistance" à l'unisson. Il n'est pas surprenant que tous les membres de "l'Axe de la Résistance" (y compris Gaza, la Syrie, le Liban et l'Irak) se synchronisent et répètent après avoir agi ensemble dans des scénarios de guerre pendant plus d'un an. Et il ne peut être exclu qu'Israël, constatant la réaction de "l'Axe de la Résistance" aux sanctions imminentes, demande aux Etats-Unis de relâcher la tension pour éviter une guerre totale. "L'Axe de la Résistance" a étudié plusieurs scénarios, tous prêts à être mis en œuvre et tous certainement douloureux pour Israël.
La balle est sur le terrain américain et il est presque certain que cette administration mettra de nombreux politiciens libanais, chrétiens et musulmans sur sa liste terroriste avant octobre de cette année pour créer des problèmes à une future administration et l'empêcher de lever sans peine des sanctions. Étant donné que les États-Unis n'agissent pas selon le programme qu'ils ont choisi et respectent les intérêts nationaux, leur compréhension de ce qui devrait ou ne devrait pas être fait a des défauts ou du moins des limites.
À un moment donné, lorsque la réaction du Hezbollah deviendra claire, Israël pourrait également envisager «d'inspirer» Washington à cesser de faire pression sur le Liban, comme cela s'est produit à Gaza, afin d'éviter les conséquences.
Israël peut également penser que la guerre est une option car ses actions n'ont peut-être pas été analysées en profondeur! Israël a tué des dirigeants du Hezbollah, des scientifiques iraniens, des commandants du Hamas, des commandants irakiens et, en conséquence, "l'Axe de la Résistance" s'est renforcé. Apprendre de l'histoire n'a jamais été un point fort d'Israël ou des États-Unis.
Washington ne voudra peut-être pas pousser le Hezbollah à réagir et devra donc compter sur ses alliés au Liban. Par conséquent, par le biais du Fonds monétaire international, il pourrait donner au Liban deux milliards de dollars par an afin que le gouvernement libanais n'envisage plus la possibilité d'une guerre contre Israël ainsi que l'approvisionnement commercial et énergétique de l'Iran.
Toutes les possibilités sont sur la table. Que les pays du Golfe reconnaissent et soutiennent Israël ne change rien à la possibilité d'une guerre, car dans toutes les guerres contre le Hezbollah, les pays du Golfe ont été les premiers à se ranger du côté de Tel Aviv et leur soutien n'a pas fait basculer le équilibre en sa faveur. Les mois à venir, avant la fin de 2020, seront certainement très critiques pour le Moyen-Orient.
Publié le 18/06/2020 par Elijah J Magnier
La crainte d'Israël, loin d'être infondée, est que dans une future guerre au Moyen-Orient, il y ait différents fronts et l'implication de tous les membres de "l'Axe de la Résistance" à l'unisson. Il n'est pas surprenant que tous les membres de "l'Axe de la Résistance" (y compris Gaza, la Syrie, le Liban et l'Irak) se synchronisent et répètent après avoir agi ensemble dans des scénarios de guerre pendant plus d'un an. Et il ne peut être exclu qu'Israël, constatant la réaction de "l'Axe de la Résistance" aux sanctions imminentes, demande aux Etats-Unis de relâcher la tension pour éviter une guerre totale. "L'Axe de la Résistance" a étudié plusieurs scénarios, tous prêts à être mis en œuvre et tous certainement douloureux pour Israël.
La balle est sur le terrain américain et il est presque certain que cette administration mettra de nombreux politiciens libanais, chrétiens et musulmans sur sa liste terroriste avant octobre de cette année pour créer des problèmes à une future administration et l'empêcher de lever sans peine des sanctions. Étant donné que les États-Unis n'agissent pas selon le programme qu'ils ont choisi et respectent les intérêts nationaux, leur compréhension de ce qui devrait ou ne devrait pas être fait a des défauts ou du moins des limites.
À un moment donné, lorsque la réaction du Hezbollah deviendra claire, Israël pourrait également envisager «d'inspirer» Washington à cesser de faire pression sur le Liban, comme cela s'est produit à Gaza, afin d'éviter les conséquences.
Israël peut également penser que la guerre est une option car ses actions n'ont peut-être pas été analysées en profondeur! Israël a tué des dirigeants du Hezbollah, des scientifiques iraniens, des commandants du Hamas, des commandants irakiens et, en conséquence, "l'Axe de la Résistance" s'est renforcé. Apprendre de l'histoire n'a jamais été un point fort d'Israël ou des États-Unis.
Washington ne voudra peut-être pas pousser le Hezbollah à réagir et devra donc compter sur ses alliés au Liban. Par conséquent, par le biais du Fonds monétaire international, il pourrait donner au Liban deux milliards de dollars par an afin que le gouvernement libanais n'envisage plus la possibilité d'une guerre contre Israël ainsi que l'approvisionnement commercial et énergétique de l'Iran.
Toutes les possibilités sont sur la table. Que les pays du Golfe reconnaissent et soutiennent Israël ne change rien à la possibilité d'une guerre, car dans toutes les guerres contre le Hezbollah, les pays du Golfe ont été les premiers à se ranger du côté de Tel Aviv et leur soutien n'a pas fait basculer le équilibre en sa faveur. Les mois à venir, avant la fin de 2020, seront certainement très critiques pour le Moyen-Orient.
Publié le 18/06/2020 par Elijah J Magnier
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