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Liste des scientifiques de l'âge d'or de l'Islam

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    Liste des scientifiques de l'âge d'or de l'Islam



    Image du médecin Ibn Sina (Avicenne).



    Image d'Al Zahrawi (Albucasis) qui est appelé « le père de la chirurgie ».



    Cette liste des scientifiques de l'âge d'or de l'Islam traite des scientifiques ayant exercé durant l'âge d'or de l'Islam, notamment dans les domaines tel que l'astronomie, la géographie, la médecine, la mathématiques, la géologie, la chimie, la physique et l'histoire.

    Abbas ibn Firnas (810 - 887)
    Abd al-Rahman al-Soufi (903 - 986)
    Abderrahman El Mejdoub (1506 - 1568)
    Abu Al-Qasim (940 - 1013)
    Abu Bakr al-Hassar
    Abu l-Faraj al-Isfahani (897 - 967)
    Abu Kamil (859 - 930)
    Abu l-Wafa (940 - 998)
    Abu Muhammad Ibn al-Baitar (1190 - 1248)
    Ahmad Ibn Mun'im (1228 )
    Ahmad ibn Yusuf (835 - 912)
    Al-Asmai (739 - 831)
    Al-Asmai (740 - 828)
    Al Baghdadi (1161 - 1231)
    Al-Baqilani (950 - 1013),
    Al-Battani (855 - 923)
    Al-Biruni (973 - 1048)
    Al-Dinawari (820 - 896)
    Al-Djazari (1136 - 1206)
    Al-Fârâbî (872 - 950)
    Al-Farghani (800 - 870)
    Al Idrissi (1099 - 1165)
    Al-Jahiz (776 - 869)
    Al-Jayyani (989 - 1079)
    Al-Khalili (en) (1320 - 1380)
    Al-Khwârizmî (780 - 850)
    Al-Kindi (801 - 873)
    Al-Maghribi (1220 - 1283)
    Al-Mas'ûdî (? - 957)
    Al-Mâwardi (972 - 1058)
    Al-Qalasadi (1412 - 1486)
    Al-Samaw'al (1130 - 1180)
    Al-Uqlidisi (920 - 980)
    Al-Umawi (en) (1400 - 1489)
    Al-Zarqali (1028 – 1087)
    Ali ibn Ridwan (988 - 1061)
    Ali Quchtchi (1403 - 1474)
    Averroès (1126 – 1198)
    Avenzoar (1070 ou 1091 - 1161
    Avempace (1085 - 1138)
    Avicenne (980 - 1037)
    Frères Banou Moussa (800 - 873)*Fakhr ad-Dîn ar-Râzî ( 1150 - 1210)
    Hunayn ibn Ishaq (809-873)
    Ibn-Al Banna (1256 - 1321)
    Ibn al-Khatib (1313 - 1374)
    Ibn al-Nadim (1204)
    Ibn al-Thahabi (? - 1033)
    Ibn al-Yasamin (en) (? - 1204)
    Ibn Bajjah ou Avempace (1085 - 1138)
    Ibn Duraid (837 - 934)
    Ibn Hazm (994 - 1064)
    Ibn Khaldoun (1332 - 1406)
    Ibn Nafis (1213 - 1288)
    Ibn Tufayl (1105 – 1185)
    Ibn Yahyā al-Maghribī al-Samaw'al (1220 - 1283)
    Ibn Yunus (950 - 1009)
    Ibrahim ibn Sinan (908 - 946)
    Jabir Ibn Aflah (1100 - 1160)
    Jabir ibn Hayyan (721 - 815)
    Khalil ibn Ahmad (718 - 786)
    Muhammad al-Fazari (? - 796/806)
    Nasir al-Din al-Tusi (1201 - 1274)
    Sinan ibn Thabit (en) (880 - 943))
    Thābit ibn Qurra (826 - 901)
    Ziriab (789 - 857)

    Dans l’histoire de l'astronomie, l’astronomie arabe, ou astronomie musulmane, renvoie aux travaux astronomiques accomplis par la civilisation islamique, particulièrement au cours de l’Âge d'or de l'Islam (viiie siècle-xiie siècle), et transcrites pour la plupart en langue arabe. Ces découvertes ont été effectuées pour l’essentiel dans les sultanats du Moyen-Orient, d’Asie centrale, dans l’Al-Andalus, en Afrique du Nord, puis plus tard en Chine et en Inde. Les débuts de l’astronomie ont procédé d'un cheminement semblable aux autres sciences dans l’Islam, par l’assimilation de connaissances de l’étranger et la composition de ces éléments disparates pour faire naître une tradition originale. Les principaux apports sont indiens, perses et grecs, connus par des traductions puis assimilés. Par la suite, l’astronomie arabe exercera à son tour une influence significative sur les astronomies indienne et européenne et même sur l’astronomie chinoise.

    Plusieurs étoiles visibles à l’œil nu dans le ciel, comme Aldébaran (α Tauri) et Altaïr (α Aquilae), ainsi que plusieurs termes d’astronomie comme « alidade », « azimut » et « almucantarat » témoignent par leur morphologie de leur origine arabe.

    Avec environ 10 000 manuscrits conservés à travers le monde, dont une grande partie n’a toujours pas fait l’objet d'un inventaire bibliographique, le corpus astronomique arabe constitue l’une des composantes les mieux préservées de la littérature scientifique médiévale. Malgré les lacunes bibliographiques, les textes étudiés à ce jour fournissent une image fidèle de l’activité astronomique des peuples de langue arabe.


    ------------------------------


    Le calcul du jour où le croissant lunaire recommence à devenir visible constituait un redoutable défi pour les savants arabes. Bien qu'en effet la théorie de Ptolémée du mouvement composé de la lune soit assez exacte à l'époque de la nouvelle lune, elle ne donne la trajectoire de la lune que par rapport au cercle de l’écliptique. Pour prédire quel jour la lune commence à redevenir visible, il fallait pouvoir décrire son mouvement par rapport à l’horizon, un problème dont la résolution appartient à une géométrie sphérique assez sophistiquée. Bien que la visibilité effective du croissant soit en principe exigée, et que cette méthode expérimentale soit couramment utilisée pour fixer le début du ramadan, la question posée aux astronomes était de trouver une méthode pour prédire cette visibilité. Ce problème n'a pas été étudié spécifiquement par les Grecs mais on trouve des méthodes de calculs dans la tradition indienne, reprises par la création des premières tables de Yaʿqūb ibn Ṭāriq (en) et Al-Khwarismi. Mais ce sont les astronomes Habash al-Hasib et Thābit ibn Qurra qui, s'appuyant sur l'Almageste de Ptolémée, en font une étude mathématique.

    La détermination de la direction de la Mecque s'est faite de manière empirique ou de manière approchée avant et même après la solution mathématique du problème. La résolution de ce problème revient à déterminer l'angle d'un triangle sphérique connaissant la longitude et la latitude de deux points (lieu d'observation et lieu de La Mecque) et se résout en géométrie sphérique grâce à la formule de la cotangente. La première détermination mathématique, utilisant une méthode géométrique, emprunté à des sources grecques et connue sous le nom d'analemme est développée par Habash al-Hasib mais c'est le développement de la trigonométrie sphérique et la création de nouvelles fonctions telles la tangente qui donnent les outils pour une solution mathématique du problème.

    De même la détermination de l'heure des salat s'est d'abord effectuée de manière empirique. Cette préoccupation a suscité un intérêt pour la gnomonique et de nombreux traités ont été écrits sur l'étude des ombres d'un gnomon standard selon le lieu et l'époque de l'année. Des tables apparaissent très tôt, destinées à régler les heures des prières (Al-Khwarismi). La fixation des heures des prières est normalement attribuée au muezzin mais à partir du xiiie siècle, on voit apparaître des astronomes professionnels, muwaqqit ou moqati, chargés d'effectuer les calculs et spécialisés dans la géométrie de la sphère. La résolution mathématique de ce problème suppose en effet que l'on sache calculer le côté d'un triangle sphérique de la sphère céleste à partir de ses trois angles et des deux autres côtés ; pour trouver l'heure sidérale, par exemple, il faut savoir construire le triangle dont les sommets sont le zénith, le pôle nord, et la position du Soleil. L’observateur doit connaître l’ascension droite du Soleil et celle du pôle : la première peut être mesurée au sextant, et la seconde n'est autre que la latitude de l’observateur. L'heure est donnée par l’angle entre le méridien (l’arc compris entre le zénith et le pôle) et le cercle horaire du Soleil (c’est-à-dire l’arc compris entre le Soleil et le pôle).


    Astronomie théorique


    Parallèlement à cette astronomie appliquée se mit également en place une astronomie théorique visant à prouver mathématiquement le modèle de Ptolémée et expliquer les résultats des observations. Les premiers outils mathématiques de cette astronomie théorique furent principalement Les sphériques de Ménélaos d'Alexandrie et la trigonométrie indienne ainsi que les Éléments d'Euclide. Un astronome mathématicien célèbre de la fin du ixe siècle est Thābit ibn Qurra qui démontra mathématiquement que la vitesse apparente d'un astre décroit quand il s'éloigne de son périgée si l'on suppose que son mouvement est uniforme sur son excentrique. Thābit ibn Qurra prouva également que le mouvement apparent coïncide avec le mouvement moyen si l'on considère deux points symétriques par rapport à l'axe passant par l'observateur et perpendiculaire à l'axe périgée-apogée. Il mit en pratique ce résultat pour étudier les mouvements de la Lune64 et travailla également sur le problème de la visibilité du croissant de Lune.

    On a aussi longtemps attribué à Thabit ibn Qurra une étude (Liber de motu octavae spherae) sur le phénomène de trépidation de la sphère céleste. L'auteur de cet ouvrage, observant les divergences entre les mesures de Ptolémée et les nouvelles mesures, concernant les valeurs de l'obliquité et de la précession, proposait un nouveau modèle dans lequel la valeur de l'écliptique et celle de la précession variaient de manière périodique. Ce modèle eut un succès certain dans le monde arabe et principalement dans l'école andalouse et cette théorie sur l'oscillation de l'écliptique passa en Europe médiévale sous le nom d'accès et recès.

    Dès cette période, selon George Saliba, on s'interrogea sur la validité des modèles proposés par les Anciens. Il existe ainsi un document que l'on peut, avec une certaine vraisemblance, attribuer à l’aîné des frères Banou Moussa, démontrant mathématiquement l'inexistence d'une neuvième orbe censée expliquer le mouvement diurne des astres.

    Au début du xie siècle, l'astronome al-Biruni fit un état des lieux des connaissances en astronomie de son époque dans son al-Qanun al-Mas'udi (Les Tables dédiées à Mas'ud), exposant toutes les hypothèses et les analysant. C'est grâce à son ouvrage Tahqiq ma li l-Hind (Enquête sur ce que possède l'Inde) que l'on a connaissance des théories astronomiques indiennes d’Âryabhata, Brahmagupta et leurs disciples. Biruni y rapportait qu'ils considéraient que la Terre tournait autour de son axe polaire et y remarquait que cela n’entraînerait aucun problème sur le plan mathématique. Al-Biruni connaissait également le modèle héliocentrique d'Aristarque de Samos, mais il resta toute sa vie hésitant sur ce sujet, et finit par considérer l’héliocentrisme comme un problème philosophique non contradictoire avec ses propres observations du ciel. Dans son Canon de Mas'ud, al-Biruni rejeta finalement l'hypothèse d'une rotation de la terre autour d'elle-même pour des arguments proches de ceux de Ptolémée concernant le vol des oiseaux. Selon Régis Morelon, son ouvrage clôt cette première période de l'astronomie arabe tout en restant globalement dans le cadre qu'en avait dressé Ptolémée.

    Le mouvement de la Terre


    L’œuvre d’Ali Qushji (mort en 1474), qui vécut d'abord à Samarcande puis à Istanbul, est considérée comme un exemple de renouveau tardif de l’astronomie arabe et l'on estime qu'il a pu exercer une influence sur Nicolas Copernic du fait de la similitude d’arguments des deux auteurs sur la possibilité de la rotation de la Terre. Avant Ali Qushji, le seul astronome qui avait présenté un argument empirique en faveur de la rotation de la Terre était Nasir ad-Din at-Tusi (mort en 1274) : il s'appuyait sur le phénomène des comètes pour réfuter la thèse de Ptolémée selon laquelle on peut prouver par la seule observation que la Terre est immobile. Al-Tusi, cela dit, convenait que la Terre était immobile en se référant aux arguments de philosophie naturelle du Traité du Ciel d’Aristote. Au xve siècle, les oppositions religieuses mirent un frein à l’influence de la physique et de la philosophie naturelle. Ainsi Al-Qushji, dans son pamphlet Sur le caractère prétendument subalterne de l’Astronomie par rapport à la Philosophie, dénonçait la physique d’Aristote et dut séparer entièrement la philosophie de l’astronomie, pour permettre à cette dernière de s’épanouir en tant que discipline empirique et mathématique. Il put ainsi examiner les alternatives au dogme aristotélicien de la Terre immobile. Il développa la thèse d’al-Tusi et conclut, se fondant davantage sur l’expérience que sur la philosophie spéculative, que la théorie d'une Terre en mouvement est tout aussi plausible que celle de la Terre immobile, et qu’il est impossible de discriminer empiriquement si l'une de ces deux thèses est vraie.

    .../..
    Dernière modification par wahrani, 30 juin 2020, 14h09.

  • #2
    .../...


    Au xvie siècle, le débat sur le mouvement de la Terre fut relancé par al-Birjandi (en) (mort en 1528) qui, se demandant quels phénomènes devraient accompagner la rotation de la Terre, en vient à formuler une hypothèse similaire à l’inertie de rotation de Galilée, qu'il évoque (en réponse à une objection de Qutb al-Din al-Shirazi) à propos de l'observation suivante :

    « Le rocher, grand ou petit, tombe vers la Terre selon une ligne perpendiculaire au plan (sath) de l’horizon ; l'expérience (tajriba) en témoigne. Et cette perpendiculaire s'écarte du point de tangence de la sphère de la Terre et du plan de l’horizon apparent (hissi). Ce point suit le mouvement de la Terre et c'est pourquoi il n'y a pas de différence quant au point de chute des deux rochers. »

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