Couac. En Algérie, un ministre démissionne pour ne pas perdre sa nationalité française

[zek]

Samir Chaâbna n’aura été qu’un très éphémère ministre de la diaspora en Algérie. Alors que la loi interdit aux membres du gouvernement d’avoir une double nationalité, ce Franco-Algérien a préféré démissionner plutôt que de perdre sa nationalité française.

Trois jours seulement : c’est ce qu’on appelle un passage éclair au gouvernement. Nommé le 23 juin, Samir Chaâbna a pris ses fonctions de ministre délégué chargé de la communauté nationale à l’étranger le lendemain… avant de démissionner le 27.

La présidence algérienne a annoncé en effet avoir décidé de “limoger” l’intéressé, rapporte Observ’Algérie. Selon les autorités, Samir Chaâbna avait accepté le portefeuille ministériel sans préciser qu’il était porteur de la double nationalité. Or, selon une loi datant de 2017, un ministre doit avoir exclusivement la nationalité algérienne.

Quand il lui a été demandé de renoncer à sa deuxième nationalité pour garder son poste, Samir Chaâbna a préféré décliner l’offre, explique le site d’information. Le statut de citoyen français plutôt que le pouvoir et le prestige.

Une humiliation pour le gouvernement

Jusqu’alors député, Samir Chaâbna pourra-t-il retrouver son siège à l’Assemblée nationale algérienne ? Rien n’est moins sûr, souligne Observ’Algérie, puisque ces fonctions sont “soumises aux mêmes dispositions de loi”.

Les torts de ce couac au sommet de l’État sont partagés néanmoins. Samir Chaâbna n’a jamais caché sa double nationalité. En 2016, dans une émission de télévision retrouvée par le site Inter-lignes, l’ancien journaliste Samir Chaâbna avait reconnu être détenteur de la nationalité française.

Reste que le choix de Samir Chaâbna ne cesse de susciter des réactions. Ainsi, pour Le Matin d’Algérie, cela révèle le peu de considération que ce membre du parti au pouvoir a pour les institutions :

Préférer la nationalité française à un poste de ministre algérien ! Comment diable en est-on arrivé à abaisser une fonction aussi importante ? Et comment un député d’un parti-administration, le FLN, qui a fait du nationalisme son fonds de commerce, a-t-il osé envoyer bouler le gouvernement ? Un coup de folie ? Pas du tout. Une chose est claire : ce refus de poste de ministre est une sacrée humiliation pour le gouvernement.”

Karim Ben Saïd
Courrier international

[ahras]

La présidence algérienne a annoncé en effet avoir décidé de “limoger” l’intéressé, rapporte Observ’Algérie. Selon les autorités, Samir Chaâbna avait accepté le portefeuille ministériel sans préciser qu’il était porteur de la double nationalité. Or, selon une loi datant de 2017, un ministre doit avoir exclusivement la nationalité algérienne.

Ça sonne faux , comment se fait-il que les décideurs et les services de renseignements algériens n'étaient pas au courant du fait que le sieur Chaabna est porteur d'une double nationalité, se fait-il qu'on désigne des ministres sans connaitre des détails aussi cruciaux surtout que la constitution précise que pour un tel poste une personne doit être porteuse de la nationalité algérienne exclusivement.

[Harrachi78]

@Ahras

L'administration n'enregistre nulle part que tel ou untel ressortissant algérien porte une seconde nationalité. Il n'existe pas de statut juridique de "bi-national" qui soit reconnu (et donc géré) en Algérie. C'est un simple état de fait personnel qui n'est pas nommément interdit par la loi, mais qui n'implique concrètement aucun statut particulier aux concernés. Donc, si un ressortissant algérien X ne déclare pas le fait qu'il soit porteur d'une autre nationalité il n'est pas entonnant que le reste de l'humanité ignore cette information, administration algérienne comprise.

Maintenant, selon ce que je sais, l'usage en Algérie veux que toute nomination à des postes de hauts fonctionnaires au gouvernement ou dans l'administration se fait après établissement d'un rapport des services de renseignements sur l'historique du candidat. Je vois donc mal comment cette information a pu échapper aux services en question, et d'autant plus que le concerné n'est pas un inconnu ?! ...

[amical]

C'est hahurissant

1- je pense que pour les besoin de l'enquête de sécurité pour un pressenti à une fonction gouvernemental il est sans doute invité soit à renseigner une fiche de renseignement qui sans doute aussi doit comprter une question relative à l'éventualité de posséder une nationalité étrangére peut être s'agissant de l'épouse! ce monsieur n'a pas mentionné sa naturalisation : je ne suis pas juriste pénaliste cet "oubli" sur le plan le plan pénal ça porte une qualification me semble t-il comme par exemple "une fausse déclaration"

maintenant s'il a été invité a faire une déclaration sur l'honneur (comme je le présume aussi )qu'il ne posséde aucune nationnaité par acquisition , ça me semble grave, trés grave !

Enfin on sait tous que la naturalisation donne lieu à un décret du chef du gouvernement français obligatoirement publiè au JO de la RF. Est-ce à dire que les services de securité n'ont pas accés à ce JO ne sont pas dotés de ce moyen primaire de recueil du renseignement

curieux tout ça!

[Scootie]

Préférer la nationalité française à un poste de ministre algérien !

ça tombe sous le sens et j'aurais fait exactement pareil car entre un poste qui ne peut qu'être éphémère (surtout en algérie) et une nationalité somme toute reconnue de par le monde, et qui représente le graal pour une immense majorité des algériens, y a pas photo !

[amical]

Scootie

ça tombe sous le sens et j'aurais fait exactement pareil car entre un poste qui ne peut qu'être éphémère (surtout en algérie) et une nationalité somme toute reconnue de par le monde, et qui représente le graal pour une immense majorité des algériens, y a pas photo !

oui c'est sa liberté que personne ne peut contester ni même discuter!

mais le probléme n'est pas là! le probléme est qu'il a pu:

-1- accepter un poste ministériel alors qu'il ne pouvait ignoré en sa qualité de citoyen (nul n'est censé ignoré la loi) et de député de la République que la constitution et la loi d'application qu'il a voté kui interdit d'accéder à un poste gouvernemental,

-2- caché sa nationalité française d'acquisition !

[Pomaria]

Salem à tous

Arrêtez de dire n'importe quoi, car tout son entourage savait qu'il avait la nationalité francaise.
Cette histoire d'enquête et/ou de fiche de renseignements est un truc pour neuneu.
En haut lieu, ils sont au dessus de tout ca....et au dessus des lois...

De plus, Lui même l'avait avoué avoir la double nationalité publiquement à la télé devant tous les algériens depuis plusieurs mois, .

Qu'on ne nous baratinent pas en nous disant le contraire. ha ha ha !

Le pire dans tout ca, est qu'il a affirmé aussi il y a quelques mois à la télé, être prêt à abandonner sa nationalité francaise, s'il lui proposait un poste dans un gouvernement/

D'ailleurs plusieurs hauts fonctionnaires et ministres sont dans la même situation que lui.

Je trouve cette histoire trop rocambolesque. Il y a quelques choses qui m'échappe vraiment.

Je pense que c'est plutot que son cas allait créer un précédent fâcheux pour les autres qui ont aussi la double et triple nationalité... et ouvrir leur boite à pandore ....

Découvrir qu'on a foulé ainsi au pied des lois et la constitution, et c'est le peu de crédibilité de Tebboune qui sera mise à rude épreuve.
Alors on l'a obligé d'abandonner la partie, et tenter de clore rapidement le dossier....

[Scootie]

être prêt à abandonner sa nationalité francaise, s'il lui proposait un poste dans un gouvernement/

Bein quoi ! il a goûté pendant 4 jours et il a "sangé" d'avis. kan la makan

P.S: Hello Amical, bienvenue à toi

[amical]

Scooti

P.S: Hello Amical, bienvenue à toi

hello Scooti ! merci c'est sympa!

[Anzoul]

Couac

En effet,au delà de l'événement en soit,ce sont les slogans nationalistes du pouvoir de façon globale qui se trouvent en porte-à-faux vis a vis des voeux du peuple algérien.
L'exemple donné en plus par la nomenklatura qui passe ses vacances, envoie sa progéniture étudier ,et va se soigner ,en dehors de l'Algérie, a violemment conduit a ce changement des habitudes du citoyen qui a longtemps été désabusé par la propagande de cette même nomenklatura depuis l'indépendance.