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Salah Goudjil, président du Sénat : «La déclaration du 1er Novembre est contre un État religieux»

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  • Salah Goudjil, président du Sénat : «La déclaration du 1er Novembre est contre un État religieux»

    Publié par Karim Aimeur
    le 01.07.2020
    Le président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, s’est impliqué, hier mardi, dans les débats qui tournent à la polémique et la confrontation entre certains laïco-démocrates et islamistes notamment du mouvement Rachad qui ont débordé des réseaux sociaux pour se matérialiser sur le terrain à la place de la République, à Paris, ce dimanche, lors du rassemblement hebdomadaire des Algériens de France.

    Karim Aimeur - Alger (Le Soir) - Salah Goudjil a trouvé en l’adoption par le Conseil de la Nation de la loi instituant la journée du 8 Mai comme Journée nationale de la mémoire, une occasion pour s’introduire dans ce débat, pour répondre notamment aux islamistes qui s’appuient sur la proclamation du 1er Novembre 1954, dans sa référence aux principes de l’Islam, pour prôner l’édification d’un État islamique.
    Le président du Sénat a affirmé que la déclaration du 1er Novembre ne signifie nullement l’édification d’un Etat religieux après la réalisation de l’indépendance du pays, rappelant que le document prône l’édification d’une République démocratique, populaire et sociale dans le respect des préceptes de l’Islam. Pour cette dernière référence, l’orateur a souligné que la France a colonisé l’Algérie, y compris sa religion, ajoutant qu’il fallait libérer aussi l’Islam une fois le pays indépendant. Cette référence était destinée également, selon le même orateur, pour que la future République ne soit pas laïque. Ni islamique, ni laïque, donc.
    « Le 1er Novembre n’est pas fait au nom d’un parti politique ou d’un zaïm. Son slogan est ‘’du peuple au peuple’’. Il énonce l’édification d’un État démocratique, populaire et social, dans le respect des principes de l’Islam. La proclamation n’a pas dit qu’on va bâtir un État islamique. Notre religion était colonisée au même titre que la terre et le peuple», a-t-il déclaré, soutenant que la libération de l’Islam et le refus de l’État laïque est le seul sens à donner à cette partie de la proclamation.
    «Je voulais rappeler l’interprétation de cet article car beaucoup de choses se disent aujourd’hui à propos de l’interprétation de la déclaration du 1er Novembre. Il est temps d’approfondir et d’interpréter cette déclaration avec son vrai sens, comme pensée par ses auteurs », a-t-il argué.
    Dans leur plaidoyer pour l’instauration d’une république islamique, les islamistes ont toujours fait référence à la proclamation du 1er Novembre, allant, ces derniers temps, jusqu’à inventer un concept qui n’a jamais existé et qui est pourtant contradictoire : il s’agit de la novembaria-badissia.
    Les islamistes ont toujours tenté de justifier leur projet d’édification d’une république où la Charia prime sur toute autre considération en manipulant à leur profit la déclaration du 1er Novembre, surtout cet article. Ils s’opposent même aux résolutions du Congrès de la Soummam plus explicites, omettant que la Soummam est le prolongement de Novembre et que les acteurs sont presque les mêmes, imprégnés des mêmes valeurs puisées dans le mouvement national.
    K. A.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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