par René Naba.
Le dernier livre-enquête de l, ce qui était vrai au départ ; un mouvement qui sera toutefois noyauté par la suite, ce qui sera difficilement acceptable pour bon nombre d’Algériens. Pourtant les faits sont là, têtus. L’universitaire algérien Ahmed Bensaada en fait la démonstration implacable.
Pour aller plus loin sur ce thème, cf; ce lien :
https://www.madaniya.info/2019/04/02...ost-coloniale/
Son livre-enquête lève le voile sur les liaisons dangereuses des « ténors autoproclamés » du Hirak avec des puissances étrangères, notamment les organismes américains dont le NED (National Endowment for Democracy), qui finance des organisations actives en Algérie. Très documenté, l’ouvrage consacre un grand espace aux extraits de rapports d’organismes étrangers.
Avec une précision de scientifique qu’il est, en une description méticuleuse des enchevêtrements et des enjeux du géopolitique, une qualité qu’il cumule, Ahmed Bensaada, s’attaque à un sujet éminemment tabou: Les manipulations qui ont sinon dénaturé à tout le moins dévié le Hirak, le soulèvement algérien, de son cours authentiquement populaire en une entreprise de déstabilisation d’un pays incontournable, d’une superficie de 2 millions de km2 de superficie, le plus grand d’Afrique, du bassin méditerranéen et du monde arabe, à égalité, dans ce dernier cas, avec l’Arabie saoudite.
Un pays qui revendique, de surcroît, le double exploit d’avoir mené une guerre de libération victorieuse contre le colonialisme français et une guerre non moins victorieuse contre le terrorisme durant la séquence dite de la « décennie noire », la décennie 1990, et, à ce titre objet d’un agacement prodigieux de la part tant des occidentalistes que des islamistes, que des séparatistes. Un palmarès à faire pâlir plus d’un envieux.
Pays central de la zone sahélo sahélienne, limitrophe de sept pays (Libye, Mali, Mauritanie, Maroc, Niger, Tchad, Tunisie, Mali, RASD (République Arabe Sahraoui Démocratique), soit la quasi-totalité des pays déstabilisés et sinistrés par l’intervention de l’alliance islamo-atlantiste lors de la séquence dite du « printemps arabe », en 2011.
L’Algérie est en outre le point d’ancrage de la présence chinoise en méditerranée, la première puissance planétaire en devenir; un état charnière entre le Maghreb (Le Ponant) et le Machreq (Le Levant), de par ses connexions diplomatiques, notamment avec la Syrie, son allié historique, indéfectible.
Algérie est enfin un « Hub » de la transhumance transsaharienne, dont l’implosion projettera un nouveau flux migratoire d’arabo africains vers l’Europe, générant en retour une négrophobie et une islamophobie virulentes, dont les berbéristes, partisans acharnés de la scissiparité de leur pays d’origine, en paieront lourdement le prix, eux aussi, en raison de leur origine chromatique basanée.
Titulaire d’un doctorat en sciences de l’Université de Montréal, enseignant au Canada, cet universitaire algérien est un récidiviste en la matière. Ahmed Bensaada est en effet l’auteur d’ « Arabesque- enquête sur le rôle des États-Unis dans les révoltes arabes » (2015).
Un mémorable ouvrage sur la mystification des soulèvements populaires en Géorgie, où des vétérans de l’armée israélienne ont prêté main forte aux insurgés ; en Ukraine, qui s’est amputée de la Crimée du fait de sa folle équipée anti russe.
Au Liban, sur le soulèvement populaire libanais déclenché par l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, en février 2005, et qui a abouti au retrait de l’armée syrienne du Liban et qui conduira le Hezbollah, la sentinelle de l’Indépendance libanaise, à infliger une correction militaire à Israël, l’année suivante, en 2006, en réplique aux incessantes ingérences israéliennes et américaines dans la vie politique libanaise. Tout un programme.
Dans la caverne d’Ali Baba de sa vaste connaissance, Ahmed Bensaada pointera particulièrement le rôle nocif de Srdja Popovic sur les activités de formations révolutionnaires de centre CANVAS (Center for Applied Non Violent Action and Strategies) qu’il dirige depuis Belgrade. Un « agit prop » dont les activités se sont déployées dans 37 pays.
Pour aller plus loin sur ce thème, cf ces liens:
https://www.madaniya.info/2016/02/26...ree-a-l-autre/
https://www.madaniya.info/2016/01/29...cain-part-4-4/
https://www.madaniya.info/2016/01/20...-2-0-part-1-4/
Difficile donc de récuser son nouveau livre-enquête du terme méprisable de « complotisme », l’expression généralement utilisée par les relais de la propagande atlantiste pour discréditer tout contestataire à leur doxa officielle.
Pour aller plus loin sur l’usage du l’accusation de « complotisme », cf ce lien :
https://www.madaniya.info/2020/01/07...ebat-francais/
L’Algérie, comme le Liban, a souffert d’une absence de mode opératoire en vue d’impulser le changement et de provoquer l’effondrement de l’ordre ancien. Dans ces deux pays, le Hirak a balancé entre « politique non conflictuelle et communication conflictuelle », pour reprendre l’expression du philosophe libanais Roger Naba’a.
La posture déclamatoire ne saurait se substituer au combat politique, pas plus que l’incantation dispenser d’un plan d’action en vue de la conquête du pouvoir. Faute d’un tel plan, la contestation est vouée au dépérissement.
Pour aller plus loin sur ce thème, cf. ce lien :
https://www.madaniya.info/2020/06/01...conflictuelle/
L’élan populaire algérien, par son ampleur, a suscité les vocations des farceurs et des hâbleurs, les pêcheurs en eaux troubles; le terreau fertile des usurpateurs, des imposteurs, des vindicatifs, la horde des algérophobes viscéraux, tous les nostalgiques de l‘Empire qui n’en finissent pas de rêver de leur paradis perdu : l’Algérie, unique département français soustrait au triptyque républicain (Liberté, Égalité, Fraternité) et soumis au code discriminatoire de l’Indigénat, accréditant ainsi par ricochet la thèse d’une Algérie propriété de ses autochtones:
Unique département dont la superficie était néanmoins quatre fois supérieure à celle de la Métropole, propriété des autochtones, -des indigènes musulmans Arabes et Kabyles, certes, mais des Algériens authentiques comme en témoignera leur combat commun contre leur colonisateur. Ah les fulgurances de la rationalité cartésienne et ses conséquences calamiteuses.
Un paradis perdu du fait de cécité des dirigeants français, de leur confusion mentale, de leur duplicité et de leur cupidité, qui se perpétue de nos jours par la présence en France d’un « lobby pied noir », unique pays au monde parmi les anciens empires coloniaux à disposer de ce type de lobby…. Autant de tortuosités qui expliquent sans doute, sans la justifier, la virulence de la curée algérophobe dans la presse française.
Pour aller plus loin sur ce thème, cf ce lien :
https://blogs.mediapart.fr/y-benzata...e-dos-du-hirak
2- Le nœud coulant autour de la nuque de l’Algérie au début de la contre-révolution islamiste du « printemps arabe ».
Du nœud coulant placé autour de la nuque de l’Algérie au début de la contre révolution islamiste du « printemps arabe », avec à l’Est, le transbordement depuis Kaboul vers Tripoli du N° 3 d’Al Qaida, le libyen Abdel Hakim Bel Hadj ; à l’Ouest, la propulsion à Tunis de la branche tunisienne de la confrérie des Frères Musulmans, via le fameux tandem, Mouncef Marzouki –An Nahda, l’Algérie s’en dégagera habilement.
Face au chaos destructeur de son environnement- la Libye et le Mali du fait du bellicisme outrancier de Nicolas Sarkozy et de l’Émir du Qatar-, l’Algérie pratiquera la stratégie du « parcours immobile », mais non inerte, contournant avec habileté le piège de son implosion sous l’effet de forces centrifuges, verrouillant ses frontières, plaçant sous pression les islamistes algériens et renforçant sa coopération avec son ami indéfectible la Syrie.
Pas un islamiste algérien n’est parti d’Algérie pour participer à la guerre de Syrie. Tous ceux qui y ont pris part ont, soit opéré sur le théâtre européen, soit se sont rendus depuis leur lieu d’exil ou encore étaient des islamistes algériens porteurs d’une nationalité occidentale.
Sur le jeu trouble du Qatar, alors partenaire privilégié de la France, pour imposer Abdel Hakim Bel Hadj au poste de gouverneur de Tripoli, siège du plus important arsenal libyen, cf ce lien :
https://www.renenaba.com/libye-an-ii...de-dictateurs/
Mutique, l’Algérie ne lèvera pas le petit doigt pour aider les « matamores au bras courts » à se dégager du bourbier dans lequel ils se sont joyeusement et gaillardement plongés. Elle refusera de participer au G5, la force supplétive de la France au Sahel, laissant son ancien colonisateur s’embourber dans les dunes de la métastase terroriste. Mieux, elle se substituera à la France dans la zone sahélo-saharienne en tant que médiateur des conflits transrégionaux.
Pour aller plus loin sur ce thème, cf ce lien:
https://www.madaniya.info/2014/10/16...lo-saharienne/
La séquence Abdel Aziz Bouteflika purgée débouchera sur un paysage sensiblement différent du schéma traditionnel.
La France « prendra note », sur un ton altier, de l’élection de M. Abdel Majid Tebboune à la présidence algérienne avec un score de 53 pour cent des votants, soit un score supérieur à celui recueilli à son élection par Jupiter de France. Mais c’est le président Emmanuel Macron qui dépêchera son ministre des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian à Alger pour vanter le « pôle de stabilisation » représenté par ce pays, à la suite des revers militaires enregistrés par la France et ses alliés pétro monarchiques en Libye, dans leur conflit en front inversé avec leurs anciens alliés, la Turquie et le Qatar.
C’est la France, via les chaines publiques françaises, qui diffusera deux documentaires rudimentaires et réducteurs sur le Hirak algérien, conduisant Alger à rappeler son ambassadeur en France. Et c’est le même « balnéaire du Touquet » qui décrochera son téléphone pour calmer le courroux de son homologue algérien.
Dans cette ambiance électrique paraît le livre de Ahmed Bensaada, un véritable pavé dans la marre, un électrochoc salutaire, dont voici les principaux extraits :
3 – Les « ténors auto-proclamés » : Lahouari Addi, Mostefa Bouchachi
En tête de liste des « ténors auto-proclamés » Lahouari Addi.
Professeur émérite de sociologie à Sciences Po Lyon, Docteur d’État à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) de Paris en 1987, ancien professeur de sociologie à l’Université d’Oran (Algérie). Il vit désormais, depuis quelques années, aux États Unis, où il est chercheur associé à Georgetown University.
Théoricien reconnu de la « régression féconde » appuyée sur le modèle tunisien où les islamistes au pouvoir sont obligés de tenir compte des réalités de la société et de l’État, il a commis de nombreux ouvrages et articles sur l’islamisme et la transition vers la démocratie. Son dernier livre a pour titre « Radical Arab Nationalism and Political Islam » (Georgetown University Press, 2017).
Lahouari Addi servira ainsi de caution intellectuelle et laïque à un pouvoir islamiste en gestation, une fonction identique à celle assumée par Mouncef Marzouky, en Tunisie, la caution démocrate du parti An Nahda, la branche tunisienne de la confrérie des Frères Musulmans, eu tandem syrien Bourhane Ghaliuoune et Basma Kodmani à l’opposition offshore syrienne.
Pour aller plus loin sur ce thème, cf; ce lien :
https://www.madaniya.info/2016/02/01...basma-kodmani/
Le dernier livre-enquête de l, ce qui était vrai au départ ; un mouvement qui sera toutefois noyauté par la suite, ce qui sera difficilement acceptable pour bon nombre d’Algériens. Pourtant les faits sont là, têtus. L’universitaire algérien Ahmed Bensaada en fait la démonstration implacable.
Pour aller plus loin sur ce thème, cf; ce lien :
https://www.madaniya.info/2019/04/02...ost-coloniale/
Son livre-enquête lève le voile sur les liaisons dangereuses des « ténors autoproclamés » du Hirak avec des puissances étrangères, notamment les organismes américains dont le NED (National Endowment for Democracy), qui finance des organisations actives en Algérie. Très documenté, l’ouvrage consacre un grand espace aux extraits de rapports d’organismes étrangers.
Avec une précision de scientifique qu’il est, en une description méticuleuse des enchevêtrements et des enjeux du géopolitique, une qualité qu’il cumule, Ahmed Bensaada, s’attaque à un sujet éminemment tabou: Les manipulations qui ont sinon dénaturé à tout le moins dévié le Hirak, le soulèvement algérien, de son cours authentiquement populaire en une entreprise de déstabilisation d’un pays incontournable, d’une superficie de 2 millions de km2 de superficie, le plus grand d’Afrique, du bassin méditerranéen et du monde arabe, à égalité, dans ce dernier cas, avec l’Arabie saoudite.
Un pays qui revendique, de surcroît, le double exploit d’avoir mené une guerre de libération victorieuse contre le colonialisme français et une guerre non moins victorieuse contre le terrorisme durant la séquence dite de la « décennie noire », la décennie 1990, et, à ce titre objet d’un agacement prodigieux de la part tant des occidentalistes que des islamistes, que des séparatistes. Un palmarès à faire pâlir plus d’un envieux.
Pays central de la zone sahélo sahélienne, limitrophe de sept pays (Libye, Mali, Mauritanie, Maroc, Niger, Tchad, Tunisie, Mali, RASD (République Arabe Sahraoui Démocratique), soit la quasi-totalité des pays déstabilisés et sinistrés par l’intervention de l’alliance islamo-atlantiste lors de la séquence dite du « printemps arabe », en 2011.
L’Algérie est en outre le point d’ancrage de la présence chinoise en méditerranée, la première puissance planétaire en devenir; un état charnière entre le Maghreb (Le Ponant) et le Machreq (Le Levant), de par ses connexions diplomatiques, notamment avec la Syrie, son allié historique, indéfectible.
Algérie est enfin un « Hub » de la transhumance transsaharienne, dont l’implosion projettera un nouveau flux migratoire d’arabo africains vers l’Europe, générant en retour une négrophobie et une islamophobie virulentes, dont les berbéristes, partisans acharnés de la scissiparité de leur pays d’origine, en paieront lourdement le prix, eux aussi, en raison de leur origine chromatique basanée.
Titulaire d’un doctorat en sciences de l’Université de Montréal, enseignant au Canada, cet universitaire algérien est un récidiviste en la matière. Ahmed Bensaada est en effet l’auteur d’ « Arabesque- enquête sur le rôle des États-Unis dans les révoltes arabes » (2015).
Un mémorable ouvrage sur la mystification des soulèvements populaires en Géorgie, où des vétérans de l’armée israélienne ont prêté main forte aux insurgés ; en Ukraine, qui s’est amputée de la Crimée du fait de sa folle équipée anti russe.
Au Liban, sur le soulèvement populaire libanais déclenché par l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais Rafic Hariri, en février 2005, et qui a abouti au retrait de l’armée syrienne du Liban et qui conduira le Hezbollah, la sentinelle de l’Indépendance libanaise, à infliger une correction militaire à Israël, l’année suivante, en 2006, en réplique aux incessantes ingérences israéliennes et américaines dans la vie politique libanaise. Tout un programme.
Dans la caverne d’Ali Baba de sa vaste connaissance, Ahmed Bensaada pointera particulièrement le rôle nocif de Srdja Popovic sur les activités de formations révolutionnaires de centre CANVAS (Center for Applied Non Violent Action and Strategies) qu’il dirige depuis Belgrade. Un « agit prop » dont les activités se sont déployées dans 37 pays.
Pour aller plus loin sur ce thème, cf ces liens:
https://www.madaniya.info/2016/02/26...ree-a-l-autre/
https://www.madaniya.info/2016/01/29...cain-part-4-4/
https://www.madaniya.info/2016/01/20...-2-0-part-1-4/
Difficile donc de récuser son nouveau livre-enquête du terme méprisable de « complotisme », l’expression généralement utilisée par les relais de la propagande atlantiste pour discréditer tout contestataire à leur doxa officielle.
Pour aller plus loin sur l’usage du l’accusation de « complotisme », cf ce lien :
https://www.madaniya.info/2020/01/07...ebat-francais/
L’Algérie, comme le Liban, a souffert d’une absence de mode opératoire en vue d’impulser le changement et de provoquer l’effondrement de l’ordre ancien. Dans ces deux pays, le Hirak a balancé entre « politique non conflictuelle et communication conflictuelle », pour reprendre l’expression du philosophe libanais Roger Naba’a.
La posture déclamatoire ne saurait se substituer au combat politique, pas plus que l’incantation dispenser d’un plan d’action en vue de la conquête du pouvoir. Faute d’un tel plan, la contestation est vouée au dépérissement.
Pour aller plus loin sur ce thème, cf. ce lien :
https://www.madaniya.info/2020/06/01...conflictuelle/
L’élan populaire algérien, par son ampleur, a suscité les vocations des farceurs et des hâbleurs, les pêcheurs en eaux troubles; le terreau fertile des usurpateurs, des imposteurs, des vindicatifs, la horde des algérophobes viscéraux, tous les nostalgiques de l‘Empire qui n’en finissent pas de rêver de leur paradis perdu : l’Algérie, unique département français soustrait au triptyque républicain (Liberté, Égalité, Fraternité) et soumis au code discriminatoire de l’Indigénat, accréditant ainsi par ricochet la thèse d’une Algérie propriété de ses autochtones:
Unique département dont la superficie était néanmoins quatre fois supérieure à celle de la Métropole, propriété des autochtones, -des indigènes musulmans Arabes et Kabyles, certes, mais des Algériens authentiques comme en témoignera leur combat commun contre leur colonisateur. Ah les fulgurances de la rationalité cartésienne et ses conséquences calamiteuses.
Un paradis perdu du fait de cécité des dirigeants français, de leur confusion mentale, de leur duplicité et de leur cupidité, qui se perpétue de nos jours par la présence en France d’un « lobby pied noir », unique pays au monde parmi les anciens empires coloniaux à disposer de ce type de lobby…. Autant de tortuosités qui expliquent sans doute, sans la justifier, la virulence de la curée algérophobe dans la presse française.
Pour aller plus loin sur ce thème, cf ce lien :
https://blogs.mediapart.fr/y-benzata...e-dos-du-hirak
2- Le nœud coulant autour de la nuque de l’Algérie au début de la contre-révolution islamiste du « printemps arabe ».
Du nœud coulant placé autour de la nuque de l’Algérie au début de la contre révolution islamiste du « printemps arabe », avec à l’Est, le transbordement depuis Kaboul vers Tripoli du N° 3 d’Al Qaida, le libyen Abdel Hakim Bel Hadj ; à l’Ouest, la propulsion à Tunis de la branche tunisienne de la confrérie des Frères Musulmans, via le fameux tandem, Mouncef Marzouki –An Nahda, l’Algérie s’en dégagera habilement.
Face au chaos destructeur de son environnement- la Libye et le Mali du fait du bellicisme outrancier de Nicolas Sarkozy et de l’Émir du Qatar-, l’Algérie pratiquera la stratégie du « parcours immobile », mais non inerte, contournant avec habileté le piège de son implosion sous l’effet de forces centrifuges, verrouillant ses frontières, plaçant sous pression les islamistes algériens et renforçant sa coopération avec son ami indéfectible la Syrie.
Pas un islamiste algérien n’est parti d’Algérie pour participer à la guerre de Syrie. Tous ceux qui y ont pris part ont, soit opéré sur le théâtre européen, soit se sont rendus depuis leur lieu d’exil ou encore étaient des islamistes algériens porteurs d’une nationalité occidentale.
Sur le jeu trouble du Qatar, alors partenaire privilégié de la France, pour imposer Abdel Hakim Bel Hadj au poste de gouverneur de Tripoli, siège du plus important arsenal libyen, cf ce lien :
https://www.renenaba.com/libye-an-ii...de-dictateurs/
Mutique, l’Algérie ne lèvera pas le petit doigt pour aider les « matamores au bras courts » à se dégager du bourbier dans lequel ils se sont joyeusement et gaillardement plongés. Elle refusera de participer au G5, la force supplétive de la France au Sahel, laissant son ancien colonisateur s’embourber dans les dunes de la métastase terroriste. Mieux, elle se substituera à la France dans la zone sahélo-saharienne en tant que médiateur des conflits transrégionaux.
Pour aller plus loin sur ce thème, cf ce lien:
https://www.madaniya.info/2014/10/16...lo-saharienne/
La séquence Abdel Aziz Bouteflika purgée débouchera sur un paysage sensiblement différent du schéma traditionnel.
La France « prendra note », sur un ton altier, de l’élection de M. Abdel Majid Tebboune à la présidence algérienne avec un score de 53 pour cent des votants, soit un score supérieur à celui recueilli à son élection par Jupiter de France. Mais c’est le président Emmanuel Macron qui dépêchera son ministre des Affaires étrangères, Jean Yves Le Drian à Alger pour vanter le « pôle de stabilisation » représenté par ce pays, à la suite des revers militaires enregistrés par la France et ses alliés pétro monarchiques en Libye, dans leur conflit en front inversé avec leurs anciens alliés, la Turquie et le Qatar.
C’est la France, via les chaines publiques françaises, qui diffusera deux documentaires rudimentaires et réducteurs sur le Hirak algérien, conduisant Alger à rappeler son ambassadeur en France. Et c’est le même « balnéaire du Touquet » qui décrochera son téléphone pour calmer le courroux de son homologue algérien.
Dans cette ambiance électrique paraît le livre de Ahmed Bensaada, un véritable pavé dans la marre, un électrochoc salutaire, dont voici les principaux extraits :
3 – Les « ténors auto-proclamés » : Lahouari Addi, Mostefa Bouchachi
En tête de liste des « ténors auto-proclamés » Lahouari Addi.
Professeur émérite de sociologie à Sciences Po Lyon, Docteur d’État à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS) de Paris en 1987, ancien professeur de sociologie à l’Université d’Oran (Algérie). Il vit désormais, depuis quelques années, aux États Unis, où il est chercheur associé à Georgetown University.
Théoricien reconnu de la « régression féconde » appuyée sur le modèle tunisien où les islamistes au pouvoir sont obligés de tenir compte des réalités de la société et de l’État, il a commis de nombreux ouvrages et articles sur l’islamisme et la transition vers la démocratie. Son dernier livre a pour titre « Radical Arab Nationalism and Political Islam » (Georgetown University Press, 2017).
Lahouari Addi servira ainsi de caution intellectuelle et laïque à un pouvoir islamiste en gestation, une fonction identique à celle assumée par Mouncef Marzouky, en Tunisie, la caution démocrate du parti An Nahda, la branche tunisienne de la confrérie des Frères Musulmans, eu tandem syrien Bourhane Ghaliuoune et Basma Kodmani à l’opposition offshore syrienne.
Pour aller plus loin sur ce thème, cf; ce lien :
https://www.madaniya.info/2016/02/01...basma-kodmani/
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