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Le coeur de la bourse balance t'il à Droite ou à Gauche?

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  • Le coeur de la bourse balance t'il à Droite ou à Gauche?

    Entre gauche et droite, le cœur de la Bourse accorde plutôt sa faveur à Nicolas Sarkozy. Mais dans le passé, le rapport de force a parfois surpris plus d'un investisseur.

    L'ancien ministre de l'Intérieur est le chouchou des valeurs bancaires, immobilières, de la défense et du BTP. Il a donc une bonne partie des valeurs du CAC 40 acquises à sa cause. Dans une récente étude, la banque Morgan Stanley souligne que "les actions préfèrent Sarkozy," et que "sa politique pourrait mener à un marché du travail plus flexible et à un adoucissement des 35 heures", en indiquant qu'une victoire de Mme Royal risquerait d'être plus négative pour les actions, essentiellement à cause d'un interventionnisme gouvernemental accru et d'une fiscalité plus lourde. "D'après un autre analyste, récemment interrogé par le Wall Street Journal, "le marché est clairement en faveur de Nicolas Sarkozy et une victoire de Ségolène Royal risquerait d'apporter les facteurs d'une légère correction sur le CAC 40, surtout vis-à-vis des autres marchés européens."

    Années Mitterrand : du moyen et du (très) bon

    Paradoxalement, sous des gouvernements de gauche, les indices boursiers ont connu des hausses historiques. Ce fût particulièrement vrai lors des années "Fabius", premier ministre de juillet 1984 à mars 1986. Au cours de son mandat, la Bourse avait progressé de 106,53 %!

    Lors de l'élection surprise de François Mitterrand en 1981, la Bourse avait pourtant chuté lourdement, de l'ordre de 30%, l'arrivée au pouvoir d'un parti de gauche amenant une vague de panique généralisée. Après le 10 mai, la place parisienne est passée de 417 points à 350 points en quelques séances, stagnant ainsi pendant de longs mois, pour ne repasser la barre des 400 points que dix mois après. A l'époque, tous les opérateurs craignaient une fuite des capitaux et une renationalisation massive des plus grands acteurs économiques de l'Hexagone. Il n'en a rien été et les périodes de Pierre Mauroy (1981-1984) et Michel Rocard (1988-1991), avec respectivement des hausses de 91,79% et 51,43%, elles ont été des années fastes pour la Bourse française. Notons cependant, qu'à l'époque, la gauche a été "aidée" par de facteurs macro-économiques indubitablement positifs, comme l'arrimage du franc au mark ou encore la libre circulation des capitaux.

    Une courte période de flottement

    Généralement, la Bourse corrige d'environ 5% après une période post-électorale et tout particulièrement lorsqu'il y a un changement de parti à la tête de l'Etat. Si l'on peut supposer une répétition de ce scénario en cas de victoire de la gauche, il est tout à fait possible d'imaginer que l'impact sera mineur, voire quasi nul. La vague de panique de 1981 ne risque plus de se reproduire : d'une part, les plus grandes capitalisations françaises sont aujourd'hui largement internationalisées, ce qui réduit les craintes d'une incidence intra politique, mondialisation oblige. Les résultats des entreprises, le pétrole, les taux d'intérêt, l'euro, l'économie américaine : cela aura bien plus d'impact sur la Bourse. En revanche, en tant qu'actionnaire, l'Etat pourrait mettre son grain de sel dans certains dossiers brûlants. Les socialistes ne manifestent ainsi pas grand intérêt pour le projet GDF-Suez. De même, les valeurs de la Défense (EADS, Lagardère, Dassault…) pourraient subir des corrections à court terme, ces dernières craignant une baisse du budget de la défense en cas de victoire socialiste. Les valeurs de l'environnement (dont Veolia) pourraient en revanche profiter d'une victoire de la gauche, et d'un éventuel sursaut écologique. Réponse dans quelques semaines.

    Par Le figaro
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