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Élysée 2007: Et si aucun d'eux ne faisait l'affaire ?

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  • Élysée 2007: Et si aucun d'eux ne faisait l'affaire ?

    "Et si aucun d'eux ne faisait l'affaire ?" s'interroge le quotidien suisse Le Temps en pensant aux trois principaux prétendants à l'élection présidentielle française. Pour le journal, "la campagne a mis en évidence les principaux défauts des candidats".

    Nicolas Sarkozy : impulsif et agité.

    Le candidat de l'UMP est probablement l'homme politique français le plus doué de sa génération. Le plus décrié aussi, et pas pour rien : son caractère impulsif, sa fringale de pouvoir et son ancrage "à droite toute" en effraient plus d'un.

    1. Il est trop nerveux.

    La scène se passe fin mars aux Baux-de-Provence, site spectaculaire du sud de la France. Nicolas Sarkozy doit prendre son petit déjeuner avec quelques journalistes, devant un paysage magnifique. "C'est sympa, ici, hein ? C'est sympa ? !" lance-t-il sur un ton passablement agressif. Plus tard, il traite ses invités de "charognards". Il prend toutes les critiques comme des attaques personnelles, commente un journaliste qui a assisté à la scène. Il nous demande : "Mais pourquoi vous ne m'aimez pas ?" Il n'arrive pas à être calme, détendu.

    Lorsqu'il se met en colère, Nicolas Sarkozy peut être terrible. Ses menaces de "casser la gueule" au "salopard" Azouz Begag – son ancien collègue au gouvernement – ont une tonalité franchement menaçante. Les électeurs sont en droit de s'interroger : si Nicolas Sarkozy est élu président, deviendra-t-il moins nerveux ? Et ne risque-t-il pas d'abuser de son pouvoir pour piétiner ses adversaires ?

    2. Il veut tout contrôler.

    Malheur à ceux qui se dressent en travers de sa route : avant d'avoir 30 ans, Nicolas Sarkozy avait déjà appris à balayer ceux qui lui faisaient obstacle. Pour grimper dans la hiérarchie politique, il s'est allié à des personnages sulfureux – les caciques de droite de l'Ouest parisien – et n'a pas hésité à trahir ceux qui l'avaient promu, comme Jacques Chirac. Depuis toujours, ses maîtres mots sont rapidité, efficacité, brutalité.

    Aujourd'hui, le candidat de l'UMP a des amis partout : chez les grands patrons, dans la presse, dans l'appareil d'Etat. L'ancien directeur de Paris Match, Alain Genestar, a été limogé pour avoir couvert trop soigneusement sa rupture avec Cécilia. Nicolas Sarkozy s'est emporté contre la direction de France 3 parce qu'il a dû attendre avant de se faire maquiller pour une émission. Ses relations avec une partie de l'appareil judiciaire sont détestables.

    Lui déplaire, c'est parfois l'assurance de voir sa carrière brisée. Dans un pays comme la France, où les contre-pouvoirs sont rares, le risque existe de voir un président Sarkozy jouir d'une autorité démesurée et l'exercer de manière implacable.

    3. Il couvre les brutalités policières.

    Toute personne ayant passé du temps en banlieue le sait : en France, dans certains quartiers difficiles, les jeunes et la police sont en conflit ouvert. Et les adolescents qui brûlent des voitures ou jettent des pierres ne sont pas les seuls responsables. Les méthodes des forces de l'ordre – fouilles répétées, contrôles au faciès, tabassages occasionnels des récalcitrants – font aussi partie du problème. Mais Nicolas Sarkozy refuse obstinément de l'admettre.

    Durant son passage au ministère de l'Intérieur, il a à peine évoqué l'existence de brutalités policières. Le dépistage du racisme, pratiqué en Grande-Bretagne, n'existe pas en France. Certains policiers n'ont même pas appris à dire "vous" au lieu de "tu". Résultat : les banlieues restent à la merci d'un embrasement causé par une bavure, et l'élection de Nicolas Sarkozy risquerait de ne rien arranger.


    Ségolène Royal : isolée et imprévisible.


    Finie, l'époque où les médias étaient sous le charme de la "madone des sondages". Depuis janvier et sa série de bourdes – sur les sous-marins nucléaires, la Corse ou la justice chinoise –, ils ont découvert ses défauts, qui se sont empilés jusqu'à former une imposante pyramide. Cassante, désagréable, peut-être incompétente : même face à Nicolas Sarkozy, Ségolène Royal ne rassure pas.

    1. Elle déstabilise tout le monde.

    On ne compte plus les rendez-vous ou les déplacements que la candidate a annulés au cours de sa campagne. Elle décide de tout toute seule, à la dernière minute, et se fiche éperdument du bien-être de ceux qui travaillent sous ses ordres. Le Parti socialiste n'est guère mieux traité : Ségolène Royal l'utilise quand ça lui chante et le tient à l'écart le reste du temps. Du coup, le moral des cadres est bas et, en interne, les critiques pleuvent sur le comportement erratique et autoritaire de la candidate.

    2. Elle est égocentrique.


    Est-ce l'aveu d'un ego hypertrophié ? Le dernier slogan de Ségolène Royal, "La France présidente", semble à la fois obscur et narcissique. Elle-même a tendance à considérer la France comme une personne, avec laquelle elle croit dialoguer d'égale à égale. Son affiche officielle, ornée d'une grande photo de son visage en noir et blanc, confirme la personnalisation à outrance de sa campagne.

    Les journalistes qui la suivent le savent : Ségolène Royal a bâti sa carrière sur son sourire et une attention constante portée à son image. Ce qui importe, c'est de plaire, et tant pis si son programme en devient confus. Ces dernières années, la candidate s'est entièrement relookée, abandonnant ses grosses lunettes, changeant de robes et limant sa dentition. Son ambition, en revanche, n'a pas diminué d'un pouce.

    3. Elle est mauvaise en économie.


    Un jour, Ségolène Royal dit qu'elle veut réconcilier la France avec les entreprises, le lendemain qu'il faut punir les capitalistes… mais, globalement, son programme économique frappe par son archaïsme. L'idée que le secteur privé puisse créer des emplois sans l'aide de l'Etat ne semble pas l'effleurer. Pour stimuler la croissance, elle propose de distribuer aides et sanctions aux employeurs, dans un système punitif dont nul ne sait comment il fonctionnerait vraiment.

    Son programme ne dit rien de la catastrophique pesanteur du droit du travail, de la fiscalité qui fait fuir les capitaux, du poids colossal de l'Etat. Par son refus de toute réforme d'envergure, Ségolène Royal a découragé une partie des électeurs de centre gauche, qui sont tentés par le vote Bayrou.


    François Bayrou : l'opportuniste mou.

    Le voilà, l'homme tranquille de cette campagne : avec son côté terrien, son bon sens, sa placidité, François Bayrou profite des travers de ses concurrents. Mais sa personnalité comporte des zones d'ombre qu'il ne parvient guère à dissimuler.

    1. Il a la grosse tête.

    Le film officiel de sa campagne est révélateur : François Bayrou est filmé de très près, et sa tête en devient énorme. L'éclairage et le décor font penser à un tableau du réalisme socialiste, de ceux qui vantaient le génie du dictateur roumain Ceausescu. La voix profonde, un peu monocorde, évoque celle d'un hypnotiseur pressé d'endormir la méfiance de son auditoire.

    Cet hiver, lorsque les sondages ont commencé à lui être favorables, François Bayrou a collé dans son bureau une couverture du Point consacré à… lui-même. C'est ainsi : le candidat centriste s'adore. Il semble depuis longtemps persuadé d'être l'égal des plus grands présidents français. Une certitude qui contraste singulièrement avec l'image sobre et modeste qu'il veut projeter.

    2. C'est un démagogue.


    La campagne de François Bayrou a décollé en septembre 2006, lorsqu'il a commencé à attaquer TF1. L'opinion a aimé, et François Bayrou en a rajouté : il s'en est pris à la collusion entre les "puissances médiatiques" et les "puissances d'argent" – un vieux vocable gaulliste dépoussiéré pour l'occasion –, puis entre les grandes entreprises, les hommes politiques (mais pas lui) et les médias. Comme si tous les problèmes de la France étaient dus à des élites magouilleuses qui auraient trahi les "ouvriers, paysans, artisans" que François Bayrou prétend représenter.

    Sa dernière proposition fleure bon le populisme : il veut supprimer l'Ecole nationale d'administration, pourtant connue pour former des hauts fonctionnaires compétents. Une idée qui, bien avant d'être reprise par François Bayrou, se trouvait dans le programme du Front national de Jean-Marie Le Pen.

    3. Il incarne le centre mou.


    Il ne faut pas s'attendre à une révolution économique si François Bayrou est élu. Son programme d'inspiration démocrate-chrétienne est conçu pour ne fâcher personne. On y trouve quelques mesures sur les heures supplémentaires ou les charges sociales, qui ressemblent à du Sarkozy "light". Sur tout le reste, il veut discuter, dégager des consensus, avec le fol espoir que patronat et syndicats tomberont d'accord sur de vraies réformes.

    Dans le domaine institutionnel, François Bayrou est plus audacieux, puisqu'il veut faire exploser le système bipolaire gauche-droite. Il en résulterait l'hégémonie d'un centre élargi, qui tenterait de gouverner la France comme l'Allemagne, avec sa grande coalition, ou comme la Suisse, avec sa concordance permanente. Au risque de s'enliser rapidement dans l'immobilisme et l'ennui.


    Par Sylvain Besson Le Temps Courrier International

  • #2
    Morjane

    Cette analyse intéressante des candidat, complique encore le vote ! et la décision finale !

    Il veut tout contrôler.
    Si Sarkosy est élu (ce n'est pas mon candidat), je plains son premier ministre ! Sarkosy serait un président - premier ministre et plusieurs fois ministre. Il voudra tout conrôler :22:

    Pour Baryrou, "placide" c'est marrant

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    • #3
      Ma boule de cristal me prévient:
      Sarko et Lepen au second tour.

      Sarko, président.

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      • #4
        ..................
        Dernière modification par Absente, 13 mai 2007, 21h07.

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        • #5
          sarko 28

          le pen 19.5 ou bayrou 19.5

          ségolène 19.4

          SI au 2eme tour c est sarko vs le pen honnetement vous feriez quoi?

          moi j arrete pas d y penser je crois que je suis en train d atrapper la "psychose du sondage".
          "On est les seuls à croire au père Noël jusqu'à 30 ans"
          Manifeste/Shurik'n

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          • #6
            Quelle analyse pertinente!

            rien a redire.

            on est dans la M.....

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            • #7
              Envoyé par cheynese
              SI au 2eme tour c est sarko vs le pen honnetement vous feriez quoi?
              Entre la peste et le choléra, il faut prendre la tangente !

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              • #8
                mais la tangente par où?je veux dire voter blanc est ce que ce n est pas donner plus de chance à le pen?
                "On est les seuls à croire au père Noël jusqu'à 30 ans"
                Manifeste/Shurik'n

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                • #9
                  avis

                  on n'a pas encore voté et donc tout reste possible...

                  le grand nombre d'indécis démontre bien qu'aucun des candidats "lourds" ne convient...

                  pourtant, les médias nous ont manipulés pour qu'on vote "utile" au premier tour...

                  traduction :
                  le seul but d'une élection serait donc de barrer la route à Lepen!

                  on ne peut pas être d'accord...

                  ne vous laissez pas impressionner !
                  votez pour les candidats qui semblent défendre le mieux VOS INTERETS A VOUS!
                  pour que ceux ci aient un jour leur mot à dire

                  on fera utile au deuxième tour!

                  le sort en sera jeté dimanche soir...
                  pour l'instant , tous les espoirs sont permis!

                  ayez des espoirs !
                  qu'aucun électeur ne parte battu d'avance...

                  la défaite de ceux qui nous défendent, c'est NOTRE DEFAITE à nous et l'assurance que rien ne va changer en mieux...

                  Dernière modification par Absente, 21 avril 2007, 05h40.

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                  • #10
                    bonjour daniela

                    alala tu me fais douter de bon matin...tu dis la meme chose que mes parents,hier quand je leur ai dit que je vote bayrou ils allaient faire un arret.bien sur qu aucun des "lourds" ne convient.mais j ai peur que si on vote utile qu au second tour la surprise sera grande et qu on se retrouve aves le pen /sarko en ayant dispersé les voix..
                    "On est les seuls à croire au père Noël jusqu'à 30 ans"
                    Manifeste/Shurik'n

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                    • #11
                      Tout comme Deniela, je voterai au premier tour pour le candidat qui représente le mieux mes convictions. C'est ça la démocratie.
                      Le vote utile, c'est bidon, c'est commandité et manipulé de plus haut par les plus grands candidats.

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