« On a déjà reçu des demi-excuses. Il faut faire un autre pas (…) On le souhaite », a déclaré samedi 4 juillet le président algérien Abdelmadjid Tebboune, lors d'une interview à la chaîne internationale France 24, concernant d'éventuelles excuses de la France pour la colonisation de l'Algérie. « Cela va permettre d'apaiser le climat et le rendre plus serein entre les deux pays».
La France a fait un geste fort d'apaisement en matière de mémoire en restituant vendredi les restes de 24 combattants algériens tués au début de la colonisation française au XIXe siècle. Les 24 crânes de ces combattants tués au début de la colonisation française au XIXe siècle ont été inhumés dans la matinée lors d'obsèques solennelles au cimetière d'El Alia, le plus grand d'Algérie, en présence du président Abdelmadjid Tebboune.
Parmi les têtes des rebelles les plus illustres des débuts de la colonisation, figurent celles de cheikh Bouziane, le chef de l'insurrection des Zibans, dans l'est de l'Algérie, en 1849, et de ses compagnons d'armes. Capturés par les Français, ils avaient été fusillés puis décapités. Les crânes étaient considérés comme des "trophées de guerre" par les militaires français. "Ce geste s'inscrit dans une démarche d'amitié et de lucidité sur toutes les blessures de notre histoire", a commenté l’Élysée.
Macron, « quelqu'un de très honnête »
Cette restitution offre une détente dans les relations entre l'Algérie et l'ancienne puissance coloniale, marquées depuis l'indépendance en 1962 par des polémiques récurrentes et des crispations. « Je trouve qu'avec le président Macron nous pouvons aller loin dans l'apaisement, dans le règlement du problème de la mémoire », estime le président Tebboune.
« C'est quelqu'un de très honnête, qui veut apaiser la situation (…) et permettre à nos relations de retrouver leur niveau naturel », a-t-il poursuivi, le qualifiant aussi de « très sincère », « très propre du point de vue historique ».
Lors d'une visite à Alger en décembre 2017, le président français Emmanuel Macron s'était engagé à restituer les restes humains algériens entreposés au Musée de l'homme. La même année, mais avant son élection, il avait qualifié à Alger la colonisation de l'Algérie de « crime contre l'humanité ». La question mémorielle reste au cœur des relations volatiles entre la France et l'Algérie, où la perception est que la France ne fait pas assez pour solder son passé colonial.
Les députés algériens viennent d'adopter une loi "historique" instaurant une journée de la Mémoire, le 8 mai, en souvenir des massacres de 1945 commis par les forces françaises à Sétif,et dans le Constantinois. Alger veut aussi remettre sur la table le dossier des "disparus" pendant la guerre d'indépendance (1954-1962).
Africanews
La France a fait un geste fort d'apaisement en matière de mémoire en restituant vendredi les restes de 24 combattants algériens tués au début de la colonisation française au XIXe siècle. Les 24 crânes de ces combattants tués au début de la colonisation française au XIXe siècle ont été inhumés dans la matinée lors d'obsèques solennelles au cimetière d'El Alia, le plus grand d'Algérie, en présence du président Abdelmadjid Tebboune.
Parmi les têtes des rebelles les plus illustres des débuts de la colonisation, figurent celles de cheikh Bouziane, le chef de l'insurrection des Zibans, dans l'est de l'Algérie, en 1849, et de ses compagnons d'armes. Capturés par les Français, ils avaient été fusillés puis décapités. Les crânes étaient considérés comme des "trophées de guerre" par les militaires français. "Ce geste s'inscrit dans une démarche d'amitié et de lucidité sur toutes les blessures de notre histoire", a commenté l’Élysée.
Macron, « quelqu'un de très honnête »
Cette restitution offre une détente dans les relations entre l'Algérie et l'ancienne puissance coloniale, marquées depuis l'indépendance en 1962 par des polémiques récurrentes et des crispations. « Je trouve qu'avec le président Macron nous pouvons aller loin dans l'apaisement, dans le règlement du problème de la mémoire », estime le président Tebboune.
« C'est quelqu'un de très honnête, qui veut apaiser la situation (…) et permettre à nos relations de retrouver leur niveau naturel », a-t-il poursuivi, le qualifiant aussi de « très sincère », « très propre du point de vue historique ».
Lors d'une visite à Alger en décembre 2017, le président français Emmanuel Macron s'était engagé à restituer les restes humains algériens entreposés au Musée de l'homme. La même année, mais avant son élection, il avait qualifié à Alger la colonisation de l'Algérie de « crime contre l'humanité ». La question mémorielle reste au cœur des relations volatiles entre la France et l'Algérie, où la perception est que la France ne fait pas assez pour solder son passé colonial.
Les députés algériens viennent d'adopter une loi "historique" instaurant une journée de la Mémoire, le 8 mai, en souvenir des massacres de 1945 commis par les forces françaises à Sétif,et dans le Constantinois. Alger veut aussi remettre sur la table le dossier des "disparus" pendant la guerre d'indépendance (1954-1962).
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